Gaz de schiste : le trésor empoisonné du sous-sol français Discrètement lancée en France, la course aux gaz de schistes pourrait donner au pays son indépendance énergétique mais lui coûter un désastre écologique. Dans le nord du Texas le gisement de Barnett Shale a éveillé une nouvelle ruée vers l’or gris. Chaque mois des milliards de m3 de gaz sont extraits des couches profondes de roches de schistes sous la ville de Fort Worth. Depuis le début du printemps le géant pétrolier français et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Avant, pour les gaziers, la vie était facile : un forage vertical de quelques centaines de mètres jusqu’à une poche, et le gaz remontait tout seul à la surface. A 2500 m de profondeur, c’est un petit tremblement de terre : pour réunir les micropoches en une unique poche de gaz, un explosif est détonné pour créer des brèches. Dans le Garfield County (Colorado), le désert s’est hérissé de puits de gaz de schiste tous les 200 mètres.
Gaz de Schiste : Encyclopédie Larousse Gaz naturel composé principalement de méthane, formé dans les schistes. Ne formant pas de grandes poches de gaz directement accessibles par un forage vertical classique, le gaz de schiste est dit « non conventionnel ». 1. Comme leur nom l’indique, les gaz de schiste se forment et sont emprisonnés dans des schistes, roches d’aspect feuilleté très compactes, imperméables et profondes (situées entre 2 000 et 3 000 mètres de profondeur). Cependant, du fait de l’épuisement des ressources en pétrole et en gaz naturel conventionnels et de la flambée de leurs prix, l’exploitation des gaz de schiste est devenue très intéressante depuis une vingtaine d’années et les grandes compagnies pétrolières investissent de plus en plus dans l’exploration de ce gaz. 2. L’extraction des micropoches de gaz de schiste est réalisée par une technique très particulière, appelée fracturation hydraulique. 3. 4. 5.
Débat sur le gaz de schiste : quelques repères Il n’y a rien à cacher. Le rapport sur les gaz de schiste reconnaît que la fracturation hydraulique est « condamnable au plan environnemental ». - L’alternative qu’il propose n’apporte pas de solution. - Par ailleurs, relancer le débat sur les gaz de schiste pourrait déstabiliser l’effet de relance économique créé par la transition énergétique. Télécharger le communiqué de Mme Royal (PDF - 74 Ko) Un forage de gaz de schiste responsable de secousses sismiques en Angleterre Il est « hautement probable » que des tests de forage de gaz de schiste aient déclenché des secousses sismiques au début de l'année dans le nord-ouest de l'Angleterre, selon un rapport dont les médias britanniques rendent compte ce matin. Une faible secousse, d'une magnitude de 2,3 sur l'échelle de Richter, a été enregistrée le 1er avril autour d'un site de forage proche de la ville côtière de Blackpool. Le 27 mai, une seconde secousse d'une magnitude de 1,4 a poussé des élus locaux et des militants écologistes à mettre en cause la technique de fracturation hydraulique utilisée sur place. Ce matin, à l'annonce de la publication de ce rapport, des manifestants ont une nouvelle fois bloqué le site d'extraction exploité par la société Cuadrilla, rapporte le Guardian. La compagnie Cuadrilla tente d'édulcorer les résultats du rapport. [oil man] Gaz de schiste : l’Europe peut-elle faire sans ? On comprend que Londres soit particulièrement préoccupée par la fronde contre les gaz de schiste.
Exploitation du gaz de schiste : quels dangers ? L'exploitation du gaz de schiste, qui est emprisonné dans de l'argile compacte et imperméable, permettrait de considérablement augmenter les approvisionnements énergétiques mondiaux. À l'usage, ce combustible aurait en plus moins d'impact sur le climat que le charbon. Cependant, son extraction poserait plusieurs problèmes environnementaux justifiant les contestations. Des forages profonds de 1.000 à 3.000 m, puis l'injection d'un fluide composé d'eau, de sable et de détergents sous pression (600 bars), sont requis pour fracturer la roche et libérer le gaz. Ces opérations auraient déjà causé des contaminations de nappes phréatiques outre-Atlantique, à la suite notamment de fuites d'hydrocarbures le long des tubages. Les installations de surface doivent reposer sur des sols bétonnés ou goudronnés reliés au réseau routier.
La France pourrait abroger trois permis d'exploitation de gaz de schiste Le gouvernement s'apprêterait à abroger les permis d'exploitation de gaz de schiste du groupe Total à Montélimar et de la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac, d'après des informations du Figaro. "La décision devrait être officialisée en tout début de semaine prochaine. Elle vient clore un dossier riche en polémiques", selon le journal. Conformément à la loi du 13 juillet 2011 interdisant en France l'exploration et l'exploitation d'huiles et de gaz de schiste par fracturation hydraulique, les compagnies titulaires de permis en Ile-de-France et dans le Sud-Est ont remis au gouvernement un rapport précisant les techniques qu'elles comptent employer pour poursuivre leurs recherches. "Dans son rapport, Schuepbach a souligné qu'il ne renonçait pas à la fracturation hydraulique, considérée comme la seule technique disponible pour extraire les hydrocarbures piégés dans d'étroites fissures de schiste. Pour aller plus loin : >> Les gaz de schiste sont-ils l'avenir ?
Gaz de schiste : Le nouveau rêve américain anéanti Le nouveau rêve américain redevenir les rois du pétrole - n'était bien qu'un rêve : l'EIA (Energy Information Administration) a ramené sur terre les espoirs de trouver en quantité énorme du gaz et du pétrole de schiste en Californie en diminuant les estimations de 2011 de 96%. Au lieu de contribuer activement à l'autonomie énergétique souhaitée par les Etats-Unis, cette réserve ne devrait plus fournir que 32 jours de pétrole à l'économie américaine. Ce n'est pas sans conséquence sur le prix du pétrole et l'évolution du dollar. La déception des prévisions En 2011, la société Intek publiait une étude démontrant que le sol californien regorgeait d'un trésor : de l'or noir ou du gaz en abondance. La réserve nouvellement étudiée était ainsi censée contenir l'équivalent de 15,4 milliards de barils, autrement dit le site de Monterey représentait donc 64% des ressources américains en pétrole de schiste. Comment la première étude a-t-elle pu être aussi imprécise ? Le pétrole flambe.
Les gaz de schistes (shale gas) Les gaz de schistes (shale gas) ont connu un essor extraordinaire ces dernières années aux États-Unis. En Europe, les compagnies pétrolières commencent seulement à s'intéresser à ces gaz non conventionnels dont les ressources pourraient être importantes. Roland Vially, géologue à IFP Energies nouvelles, nous explique quels sont les enjeux liés à l'exploitation de ces gaz. Les gaz de schistes qu'est-ce que c'est ? R.V. : Du gaz (essentiellement méthane) contenu dans des roches sédimentaires argileuses très peu poreuses et imperméables. Pourquoi la production s'est-elle ainsi développée aux États-Unis ? R.V. : C'est la conjonction de nombreux facteurs favorables : - Le contexte du marché gazier américain, tout d'abord, avec une forte consommation et une production "conventionnelle" sur le déclin poussant les explorateurs à trouver de nouvelles ressources, et aidés en cela par des incitations fiscales Ces techniques d'extraction ne posent-elles pas des problèmes environnementaux ?