Ce que le numérique change à ma façon d’évaluer les élèves Professeur d’histoire et géographie, Jean-Pierre Costille raconte, à la première personne, comment les outils numériques modifient sa pratique d’enseignant. Jean-Pierre Costille est professeur d’histoire et géographie au lycée Jules-Haag, à Besançon. Il utilise depuis plusieurs années les outils numériques en classe, comme expliqué dans cet article. Il raconte ici, concrètement, comment ils lui permettent de mesurer régulièrement les progrès ou difficultés de ses élèves. Alors qu’une nouvelle année scolaire commence et que mes élèves de seconde sont en train de réviser – du moins, je l’espère ! Essayer, c’est peut-être réussir ensuite Lors du cours de géographie sur la France en première, j’ai besoin que les élèves connaissent un certain nombre de repères. Cela est fondamental pour montrer aux élèves l’importance du travail, de l’essai et de la persévérance. Est-ce que mon cours a été compris ? Préparons un prochain cours efficace Quels bénéfices ? Mais pourquoi faire tout cela ?
Comment changer l'évaluation ? Les politiques doivent-ils avoir leur mot à dire dans les procédés pédagogiques comme l'évaluation ? A coup sur, la tentative, après 2005, d'imposer l'évaluation par compétences au collège grâce au livret personnel de compétences (LPC) n'a pas laissé un bon souvenir. Ce pensum administratif a détourné les enseignants d'une approche par compétences. Elle a conduit à des pratiques de validation très éloignées des objectifs affichés. L'évaluation est une activité identitaire La correction de copies est l'activité qui identifie le mieux le métier d'enseignant. Quelles sont les pratiques d'évaluation des enseignants ? Mais quelles méthodes d'évaluation sont-elles utilisées aujourd'hui par les enseignants ? Les ambitions de 2014 La circulaire de rentrée 2014 était allée très loin dans les préconisation sur l'évaluation. Le livret numérique de tous les français C'est pour cela qu'il faudra suivre de près un point précis des nouveaux textes : l'informatisation de l'évaluation. François Jarraud
Puisqu’on vous dit que la note, ce n’est pas le problème ! L’apparition du socle commun de connaissances et de compétences a introduit, avec le livret personnel de compétences, une « nouvelle » façon d’évaluer au collège, qui, si elle a pu jeter le trouble, a alimenté le débat sur l’évaluation des élèves. La refondation de l’école s’est donnée pour objectif de renouveler le socle commun et d’aller vers une évaluation positive des élèves. Le Conseil Supérieur des programmes travaille à cette rénovation, où la question de l’évaluation est capitale. Noyer le poisson Les opposants à l’évaluation des compétences, comme les syndicats du SNALC et du SNES, présentent constamment des arguments qui jouent du même registre : Des notes dont on fait… des moyennes Mais bizarrement sur ce point, les partisans de la note négligent systématiquement la question des moyennes trimestrielles. La consultation de l’ensemble des bulletins trimestriels (traditionnels) d’une classe sur une année est à ce titre éloquente. Pourquoi revoir l’évaluation des élèves ? Like this:
Les temps hypermodernes, de Gilles Lipovetsky Gilles Lipovetsky, Les temps Hypermodernes — avec la participation de Sébastien Charles —, Grasset, Nouveau collège de philosophie, 2004. Depuis L’ère du vide, publié en 1983, Gilles Lipovetsky s’est imposé comme un observateur incontournable de la société contemporaine. Son travail, à la frontière de la philosophie, de la sociologie et de l’histoire contemporaine, consiste à expliciter “l’ère du temps”, l’évolution des mentalités, des pratiques et des mœurs, et à restituer la signification de ces phénomènes sociaux. Avec un regard à la fois empathique et piquant, et dans un style incomparable, il a décrit l’époque « postmoderne », celle des années soixante-dix et quatre-vingt, comme cette « décompression cool » et « postdisciplinaire », qui fait suite à l’esprit sacrificiel et rigoriste du modernisme. Cette époque est maintenant révolue. Tout l’indique en effet : l’ère postmoderne est révolue. Le lecteur ne sait pas même quand commence, selon Lipovetsky, l’ère hypermoderne.
Les étages du cerveau pour améliorer la gestion des comportements en classe Daniel Siegel est un neuroscientifique spécialisé dans le cerveau des enfants. Il a conçu le modèle des étages du cerveau pour expliquer comment fonctionne le cerveau des enfants et permettre aux adultes de mieux les comprendre et les accompagner. Ce modèle peut être utile pour gérer les comportements des élèves en classe. Ce modèle utilise une métaphore : le cerveau est comme une maison à 3 étages. Le premier étage est la cave qui correspond au cerveau des réflexes ou cerveau dit reptilien (qui contrôle par exemple la pression artérielle, les battements du coeur ou encore la respiration). Le deuxième étage est celui du rez de chaussée dans lequel est logé l’amygdale, centre des émotions. Le troisième étage est l’étage du cerveau rationnel, celui qui réfléchit, prend des décisions, analyse, met en perspective, anticipe et fait preuve de logique. Ce modèle permet de comprendre certaines réactions qui semblent irrationnelles (et à juste titre) des élèves. étages du cerveau Related
Le socle commun et l'évaluation des acquis - Evaluer la maîtrise du socle commun du cycle 2 au cycle 4 Une évaluation en référence aux programmes d'enseignement L'évaluation des acquis des élèves dans les domaines de formation du socle commun se fait en référence aux contenus des programmes d'enseignement. Les objectifs de connaissances et de compétences de chaque domaine de formation du socle commun et la contribution de chaque discipline ou enseignement à ces domaines sont déclinés dans les programmes d'enseignement. Les acquis des élèves dans chacun des domaines de formation du socle commun sont évalués au cours de la scolarité sur la base des connaissances et compétences attendues à la fin des cycles 2, 3 et 4, telles qu'elles sont fixées par les programmes d'enseignement. L'évaluation porte sur les huit composantes du socle commun L'évaluation porte sur les quatre composantes du domaine 1 et sur les quatre autres domaines de formation. Une échelle d'évaluation de quatre niveaux Ressources pour la mise en œuvre de l'évaluation : les documents d'accompagnement pour l'évaluation
Livret scolaire unique numérique (LSUN) - Foire aux questions - Document sitEColes 1. Qu’est-ce que le LSU ?Voir l’article sur sitEColes : Livret scolaire unique (LSU), version rentrée 2016. 2. Le LSU est-il obligatoire ? 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Les éléments du programme travaillés : ceux-ci seront extraits des textes des programmes du cycle correspondant à l’âge de l’élève. 10. 11.
Notes et compétences, quelle équation ? C'est une question qui agite la salle des profs, à l'heure de la mise en oeuvre du socle commun. J'émets l'hypothèse de l'incompatibilité. La note sur 20 permet, à travers l'exemple de la dictée, de sanctionner les fautes. Si l'on se penche sur les moyennes (obtenues par de savants calculs coefficientés), ce "réel" est biaisé. Ces constantes s'expliquent par des mécanismes protecteurs de la part du professeur, obnubilés tant par la réussite des élèves, que par la moyenne que l'on présente en conseil de classe. La moyenne d'un élève n'a de valeur que mise en rapport aux autres élèves de la classe. La norme "réelle" instituée est en soit un renoncement. Ce système pervertit les apprentissages, notre coeur de métier. La logique du socle commun et du travail par compétences est d'un autre ordre paradigmique, qui efface une partie des effets pervers de système de notation. Aussi la double-évaluation est-elle, dans le cadre du système institué, à éviter.
Les postures élèves Chez les élèves, cinq postures traduisant l’engagement des élèves dans les tâches ont été identifiées. Les élèves les plus en réussite disposent d’une gamme plus variés de postures et savent en changer devant la difficulté : Bucheton, D., Soulé, Y. (2009). Love of Learning More Predictive of Success Than Grades - The Atlantic At the beginning of this school year, my colleagues and I decided to avoid giving the sophomores in our English classes any grades for six weeks. Research shows that providing students with a number or letter in addition to quality comments prevents them from authentically reflecting. Quantitative grades also diminish student interest in learning, reduce academic risk taking, and decrease the quality of thinking. But beyond academics, as teachers, we saw the negative impact grades made on our students’ mental and emotional health. Ours is the type of school that when I input grades into our electronic gradebook system, it is usually a matter of minutes before students knock on my classroom door and parents send me emails questioning single points and marks. All was mostly well during those six weeks, and I found my students to be incredibly engaged. If a student wasn’t meeting expectations or turning in assignments, I discussed my concerns with them and their parents within a day.
Éloge de l'erreur : apprendre, c'est comprendre pourquoi on se trompe ! Apprenez à échouer ou vous échouerez à apprendre. – Tal Ben Shahar (psychologue) Les erreurs sont un sujet de discussion qui soulèvent les passions. Dans la conception traditionnelle, et bien répandue à l’école, l’erreur est souvent quelque chose de négatif. Elle se pense en termes de manque (ignorance, non acquisition ou non maîtrise, absence de travail ou d’efforts). Dans la conception traditionnelle, il suffit donc de combler ce manque et de : réexpliquer,encourager les enfants à travailler par des récompensespunir pour qu’ils se mettent au travail,proposer de nouveaux exercices pour s’entraîner plus. L’objectif est de remplacer l’erreur par la vérité et cette correction passe nécessairement par la prise en compte de la parole de l’adulte. Pourtant, apprendre, c’est comprendre pourquoi on se trompe. Dans cette approche, l’adulte s’intéressera plus à faire expliciter par l’enfant ce qu’il a voulu faire, plutôt qu’à ce qu’il a mal fait ou pas fait. Comment as-tu fait ? 1. 2. C’est quoi ?
Évaluer sans décourager par Roch Chouinard Département de psychopédagogie et d'andragogie, Université de Montréal, Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) Conférence donnée sur invitation dans le cadre des sessions de formation liées à la réforme en éducation, offertes aux personnes-ressources, Ministère de l'Éducation, Québec, les 18 et 19 mars 2002. La majorité des enfants arrivent à l'école primaire avec l'intention d'apprendre. Si vous demandez à un enfant de cinq ans ce qu'il ira faire à l'école, il vous paraîtra surpris par la question et il vous répondra probablement quelque chose du genre « Je m'en vais apprendre à lire ». Bien sûr, les enfants de cet âge ont toutes sortes de craintes à l'endroit de l'école. Figure 1 En fait, les enfants se rendent rapidement compte que l'école n'est pas seulement un lieu pour apprendre, que c'est aussi un endroit où l'on est évalué. Ames, C. (1992). Bandura, A. (1986). Boileau, L. (1999). Brookhart, S.M. et DeVoge, J.G. (1999). Eccles, J.
Faut-il en finir avec les notes Prévue pour la fin de l’année 2014, la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves a « pour mission d’élaborer des recommandations sur l’évolution du système d’évaluation des élèves ». Depuis plus d’un demi-siècle, des chercheurs de différentes disciplines ont mené des centaines de recherches utiles aux réflexions sur les pratiques d’évaluation des élèves. Cette contribution présentera d’abord un certain nombre de conclusions scientifiques avérées et proposera des changements souhaitables, eu égard aux résultats de la recherche. Les recherches sur la notation, menées depuis plusieurs dizaines d’années, aboutissent à au moins cinq résultats consensuels dans la communauté scientifique : 1 - Les notes ne mesurent pas de façon précise les compétences des élèves. Certes, entre le 5/20 et le 15/20, la différence de compétences est souvent considérable. 2 - Les recherches sur la notation ont également montré l’existence de biais sociaux de notation. Conclusion
Les notes, à quoi ça sert ? | euronews, learning world Informer chaque élève de ses progrès est une bonne chose. Dans de nombreux pays, cela passe par l’attribution de notes. Mais s’agit-il de la meilleure méthode ? D’autres approches sont-elles préférables ? Nous faisons le point en Uruguay et au Danemark avant de recueillir le point de vue de deux spécialistes de l‘éducation. Uruguay : quand les notes poussent à travailler Dans les écoles primaires de l’Uruguay, comme dans beaucoup d’autres dans le monde, il est important d’avoir de bons résultats : cela suscite parfois du stress chez les enfants et leurs parents et les professeurs peuvent même ressentir une certaine pression quand il s’agit de noter. Au Danemark, les notes sont interdites pour les moins de 13 ans Aucune note avant l‘âge de 13 ans, c’est le principe qui prévaut au Danemark depuis plusieurs décennies. Noter ou ne pas noter, telle est la question !