CRÉA: Roman Cieslewicz – Index Grafik « A la prolixité du monde répond une diversité des expressions graphiques. Cieslewicz les a toutes maîtrisées : affiche, direction artistique, publicité, lettrage, collage, photomontage, édition (livres et revues), enseignement (il propose à ses étudiants, pour une affiche de l’ESAG, de reprendre une phrase de Stendhal, ‹ Le vrai bonheur c’est d’avoir pour métier sa passion ›). Jamais il n’a hiérarchisé ces expressions selon les conventions stupides qui font allégeance du mineur au majeur. Le dernier blog juin 14th, 2018 Posted in Lecture | 15 Comments » Il y a des livres qu’il faut relire de temps à autre, car ils sont capables de résonner avec chaque nouvelle période de l’histoire. Le 1984 de George Orwell (1949) est l’un d’eux. J’ai eu le plaisir d’être invité par Xavier de la Porte pour à en parler au micro de son émission l’Heure de Pointe, sur radio Nova. Une demi-heure d’émission ce n’est pas très long alors j’ai écrit le présent billet en complément. Je m’y suis astreint à commenter le livre et les thématiques qu’il m’évoque, sans pour autant en faire un résumé qui éventerait le contenu.
HIST: Les avant-gardes graphiques -F À gauche : El Lissitzky, Battez les Blancs avec le triangle rouge, lithographie de 1920. À droite : Hans Vitus Vierthaler, affiche pour une exposition nazie sur l’« art dégénéré » (Entartete Kunst) en 1936. Certains passages sont extraits de mon article « Les avant-gardes et leur relation avec le pouvoir dans le champ du graphisme et de la typographie », paru dans Articulo - revue de sciences humaines, 3 | 2007, mis en ligne le 27 novembre 2007
CRÉA: Paula Scher, Pentagram (US) -F Petite par la taille mais grande par son influence sur le graphisme américain, Paula Scher expose dix ans de son travail récent aux Silos de Chaumont sur Marne. Un événement. Bam ! Les affiches de Paula Scher sonnent souvent comme une grande claque en pleine figure. Typos géantes, visuels percutant et couleurs franches sonnent et impressionnent. Maîtresse de l'art graphique, Paula Scher est née en 1948 à Washington, capitale des Etats-Unis. CRÉA: Herbert Lubalin – Index Grafik -F « Graphiste et directeur artistique américain, Herbert Lubalin a marqué notre époque dans les domaines de la recherche graphique, de la création typographique et de la conception publicitaire. Une idée visuelle très forte, facilement assimilable par le public caractérise l’ensemble de ses travaux. Les mots doivent devenir images. Un logotype, un en-tête de papier à lettres, un titre de magazine sont des images au même titre qu’une photographie. La création graphique doit aussi être en prise directe avec son époque.
CRÉA: PERET, Graphisme espagnol -F David Carson Au nom de la typo on voit beaucoup d'horreurs. Comme ce que fait David Carson que je ne supporte pas. Je trouve ces recherches plastiques intéressantes mais pour moi il s'agit plus d'une démarche d'artiste qui joue avec des typos qu'un travail de communicateur. C'est très difficile par exemple de définir un travail de Carson en termes de message. CRÉA: Alain Le Quernec (Index Grafik) l'engagé -F Photographie du portrait: pbnl.fr « Après des études supérieures à Paris, Alain Le Quernec devient professeur de dessin. Son séjour à l’Académie des beaux-arts de Varsovie, dans les années soixante-dix, auprès du peintre et affichiste Henryk Tomaszewski, influencera d’une manière décisive son parcours artistique. Il ordonne alors l’espace, les mots et les symboles selon l’exigence formelle de l’école polonaise. Depuis son retour en France, il vit et enseigne en Bretagne.
Cassandre le magnifique - Portrait d'un grand nom du graphisme 1930 - © Gaston - cassandre.fr Nous poursuivons la série des grands noms du design graphique avec le portrait d'un géant de graphisme hexagonal. Cassandre, l'homme qui se brûla les ailes sur la typographie (1901-1968) Raymond Savignac « Conçues comme des slogans graphiques, ses affiches ont l’humour et la spontanéité de l’enfance. Sous une apparente légèreté, la simplicité du trait s’intègre dans une vraie démarche plastique. Il souhaitait que ses affiches aient “la beauté de l’évidence” et créait ainsi des concepts, des scènes humoristiques où le personnage suscite la complicité du passant. La vache Monsavon, l’écolier Bic, tous les personnages qu’il a créés, traversent avec une étonnante facilité les pays et les époques, continuant de s’imposer aujourd’hui au spectateur avec la même évidence.
CRÉA: Max Bill -l'école d'ULM -Fr Max Bill est un artiste et un designer suisse à l’origine du mouvement de l’Art concret. Il est sans doute surtout connu pour ses interprétations du constructivisme à travers des peintures structurées et des sculptures sphériques, amenant la géométrie et les mathématiques dans sa pratique artistique. « Je pense qu’il est possible de développer un art en majeure partie basé sur une pensée mathématique », écrit-il. Typographe et graphiste important, il est né le 22 décembre 1908 à Winterthur en Suisse et étudie à la Kunstgewerbeschule de Zurich de 1924 à 1927, puis avec Wassily Kandinsky et Paul Klee à l’école du Bauhaus de Dessau les deux années suivantes. Ensuite, il co-fonde la Ulm School of Arts and Crafts, dont il dirige les départements architecture et design de produits dans les années 1950, et siège au Parlement suisse de 1967 à 1971. Bill meurt le 9 décembre 1994 à Berlin à l’âge de 85 ans.
Max Bill – Index Grafik « Artiste fondamental qui a incarné la modernité de façon exemplaire. À la fois architecte formé au Bauhaus, peintre abstrait (il fut élève de Kandinsky et Klee), cofondateur du mouvement de l’Art concret (poursuivant la pensée de Théo van Doesburg), mais aussi graphiste, typographe, scénographe d’exposition et designer, certaines de ses réalisations font désormais partie des grands classiques du 20ᵉ siècle. » – cit. ccsparis.com – « Dans les années 1950 et 1960, il jouit d’une grande influence dans le monde du design grâce à son livre intitulé Form, son exposition Die Gute Form (‹ La Forme utile ›) en Suisse et la création de la Hochschule für Gestaltung (école de design) à Ulm en Allemagne.
Bernard Villemot – Index Grafik « Le plus peintre des grands affichistes français. Moins graphique qu’un Jean Carlu, plus abstrait dans ses compositions que Savignac ou Paul Colin, Bernard Villemot se définissait d’abord par son amour de la couleur. Influencé par les grands peintres de son temps (Matisse en particulier), il a très tôt simplifié sa ligne graphique et utilisé de grands aplats de couleur vive délimités par un trait vigoureux. On qualifie souvent son style de ‹ lyrisme décoratif ›. » → Paul Schmitt, cit. pixelcreation.fr « Né en 1911, Bernard Villemot débute au milieu des années 1930 où il travaille surtout pour des affiches de cinéma ; il continue sous le régime de Vichy où il est notamment l’auteur du triptyque Travail, Famille, Patrie.