theses.fr – Christophe Joigneaux , Des processus de différenciation dès l'école maternelle : historicités plurielles et inégalité scolaire
Depuis près de 40 ans, des travaux statistiques soutiennent que la préscolarisation tend à réduire les risques d’échecs scolaires ultérieurs sans pour autant diminuer les inégalités sociales face à l’école. L’objet de cette thèse est d’objectiver les processus de différenciation déjà scolaires sous-jacents à ce double constat. A cette fin, à partir notamment de l’analyse des schèmes théoriques présents dans des travaux de sociologie de l’éducation portant sur l’échec et la forme scolaires, nous avons cherché à comprendre comment se conjuguent dans des processus de différenciation une pluralité d’histoires : les histoires familiales des élèves faites prédispositions, les histoires curriculaires faites savoirs enseignés ou exigés, les histoires matérielles faites dispositifs ou supports pédagogiques et les histoires de classe faites de familiarisations et de perceptions réciproques.
Les inégalités scolaires en France : évolutions, contradictions et paradoxes – Les Carnets du Cedrhe
Introduction Les résultats obtenus par les élèves français lors de l’évaluation internationale PISA de 2015, publiés en décembre 2016, à l’instar de ceux de 2009 et de 2012, attestent à la fois une augmentation de la proportion d’élèves en difficultés et l’accroissement des inégalités scolaires de performance. Ils montrent que la France est l’un des pays de l’OCDE où le poids de l’inégalité sociale sur l’inégalité scolaire est le plus important. Comment expliquer cela alors que plusieurs initiatives politiques visant à démocratiser l’éducation et à réduire les inégalités scolaires se sont succédées au cours du XXe siècle et au début XXIe siècle ? Instruments de mesure
Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités d’éducation
Dès les petites classes, l’origine sociale des enfants influence fortement leurs résultats scolaires. En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en mathématiques, pendant que le quart le plus favorisé atteint 87 et 85 respectivement (ministère de l’Éducation nationale, 2017). À la fin du collège, les inégalités sociales se traduisent par des orientations différenciées selon la catégorie sociale des parents. Le taux d’accès en seconde générale ou technologique est deux fois plus élevé pour les élèves d’origine favorisée (84,8 % contre 42,4 %) que pour les élèves d’origine sociale défavorisée (ministère de l’Éducation nationale, 2012). Dans l’enseignement supérieur, les écarts se creusent encore.
Trois mesures pour lutter contre les inégalités
« Quelles seraient les trois mesures les plus urgentes à prendre pour améliorer notre système scolaire afin de lutter contre les inégalités ? » C’est la question qui a été posée à Philippe Watrelot, président du CRAP-Cahiers pédagogiques, pour AlterEcoPlus, la publication numérique d’Alternatives économiques. Les membres de l’association se sont exprimés sur le sujet. L’article signé Philippe Watrelot a été publié sur AlterEcoPlus Mais voici la réflexion collective qui a mené à ce texte. Sylvain Connac
Inégalités sociales, motivation scolaire, offre de formation, décrochage
Dans ce numéro de la revue Éducation & formations consacré aux élèves, certaines contributions sont essentiellement méthodologiques et proposent de nouveaux outils permettant, par exemple, de mieux appréhender le statut social des élèves ou de calculer les chances d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième. D’autres s’intéressent aux caractéristiques individuelles des élèves telles que leur motivation pour la lecture en cours de CP, leurs motifs de décrochage, les raisons de leur recours et de leur maintien dans une structure de retour à l’école ou un dispositif « deuxième chance ». Rédaction en chef : Caroline Simonis-Sueur Construction d’un indice de position sociale des élèves
Une étude confirme que les inégalités sociales accroissent les écarts scolaires
INFOGRAPHIES - Des tests menés auprès d'élèves sous l'égide du ministère illustrent les fortes disparités de niveau en fonction des catégories sociales et confirment qu'elles s'accroissent au collège. Cette étude est publiée alors que la ministre Najat Vallaud-Belkacem présente mardi les mesures de sa première rentrée. À l'heure de la fin des vacances et alors que la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem s'apprête à faire sa rentrée (voir plus bas), le défi des inégalités sociales se confirme. À l'école, la profession des parents et leur attrait pour la lecture a une influence sur le niveau des enfants. C'est la conclusion d'une étude réalisée par le ministère de l'Éducation nationale et relayée, mardi, par Europe 1. Menée auprès de 35.000 élèves de la sixième à la troisième, cette étude a confronté les scolaires à des tests cognitifs portant sur la lecture, les mathématiques, la logique et la mémoire.
ÉDUCATION - Sociologie de l'éducation, Inégalités sociales, inégalités scolaires
Inégalités sociales, inégalités scolaires La préoccupation la plus constante, sinon la plus ancienne, concerne la formation des inégalités scolaires. Pourquoi observe-t-on partout que les élèves issus des catégories sociales les moins favorisées obtiennent, en moyenne, de moins bons résultats que leurs camarades venant des groupes les plus favorisés ? Cette question est d'autant plus centrale que nous vivons dans des sociétés démocratiques affirmant l'égalité fondamentale des individus et dans lesquelles l'égalité des chances scolaires est tenue pour une valeur fondamentale de l'école.
La France, championne des inégalités à l’école au sein des pays de l’OCDE
Le Conseil national d'évaluation du système scolaire publie mardi 27 septembre un rapport accablant pour la France. Parmi les 35 pays membres de l'OCDE, notre pays est devenu, en quelques dizaines d’années, le pays le plus inégalitaire en matière d’éducation. Élève moyen dans les années 2000, la France se place désormais en toute fin de palmarès pour les inégalités à l’école au sein de l’OCDE, révèle le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) dans une étude rendue publique mardi 27 septembre.
Les inégalités sociales sont fortes dès le primaire et le collège
Les inégalités de niveau scolaire liées au milieu social existent dès les petites classes. Au CE2, le quart des élèves les moins favorisés – selon un indice de position sociale [1] élaboré par le ministère de l’Éducation nationale – obtient une note de 58 sur 100 en maîtrise du français et de 57 en mathématiques, contre 87 et 85 pour le quart issu du milieu social le plus favorisé (données 2017). Le redoublement, même s’il est de moins en moins utilisé, traduit les difficultés de certains élèves à suivre le rythme normal de la scolarité. Il concerne principalement les enfants issus des catégories modestes. À l’entrée en sixième, un enfant d’ouvriers sur dix a déjà au moins un an de retard, contre moins de 2 % des enfants de cadres supérieurs et 4 % des enfants de professions intermédiaires (données 2017). * Indice de position sociale le plus bas.Source : ministère de l'Éducation nationale – Données 2017 – © Observatoire des inégalités
Les causes sociales des inégalités à l’école
11 mai 2004 - Dans un article de synthèse, Marie Duru-Bellat (sociologue, Université de Bourgogne et Iredu) analyse les causes des inégalités à l’école et envisage les moyens pour les réduire. Pour elle, la réforme de l’école ne suffira pas si le contexte social demeure inégalitaire. Les sociétés démocratiques font face à la nécessité de justifier le contraste entre le principe d’égalité et la réalité des inégalités. Certaines inégalités sociales peuvent apparaître légitimes parce qu’elles semblent découler des seuls talents et efforts d’individus placés au départ dans des conditions d’égalité des chances. L’institution scolaire est précisément censée détecter les plus méritants et les promouvoir jusqu’aux meilleures places. La sociologie est sur ces questions relativement productive.
Systèmes éducatifs et inégalités scolaires : une perspective internationale
1La sociologie des inégalités sociales à l’école s’est enrichie ces dernières années des résultats des grandes enquêtes internationales sur l’éducation. Pour les enquêtes de l’IEA (2007) et de l’OCDE (2004), il s’agit de comparer des systèmes éducatifs en fonction de ce qu’ils « produisent » en termes de compétences des élèves. On peut ainsi penser les processus éducatifs en relation avec les politiques scolaires de chaque pays en considérant toute une série d’indicateurs comme l’âge de la première orientation, le nombre de filières, les modes de regroupement des élèves, la part du privé et du public dans les systèmes éducatifs, etc. (Demeuse, Baye et al, 2005).
La lutte contre les inégalités scolaires
L'inégalité face à l'éducation est la première des injustices contre lesquelles il faut lutter. Or elle s'est accrue ces dernières années. Pour inverser la tendance, le Gouvernement s'est fixé un objectif : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre élèves. Deux réformes ont été menées de front : la refonte de la carte de l'éducation prioritaire et celle de l'allocation des moyens pour toutes les écoles et tous les collèges de France. Contenu publié sous la présidence de François Hollande du 15 mai 2012 au 15 Mai 2017 La réforme de l'allocation des moyens pour tous