[Carte Interactive] La Chine investit l’Europe
En pleine crise financière, les liquidités chinoises font craindre des vagues d'acquisitions en Europe. OWNI a recueilli et traité les données relatives à ces prises de contrôle de la Chine. Elles dessinent une stratégie réfléchie mais mesurée. L’application interactive ci-dessus permet de visualiser l’essentiel des prises de participations réalisées par des investisseurs chinois en Europe Châteauroux, paisible préfecture de l’Indre avec ses champs environnants, sa vieille base militaire agonisante, son pâté berrichon. Rachats de bons de dettes publiques, acquisition d’entreprises en difficulté, obtention de concessions portuaires, guerre des monnaies… Dans une Europe en crise, la Chine et ses montagnes de billets impressionnent toujours, effrayent parfois. Les investissements chinois doivent cependant être relativisés. Mais leur rythme de croissance donne le tournis. Mesurer l’implication de la Chine en Europe s’avère un exercice délicat. Des technologies bien définies Gwenaël Piaser /
World debt comparison: The global debt clock
« La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social » - Contrôle social
Basta ! : Vous dites que l’Homo debitor est la nouvelle figure de l’Homo economicus. Quelles sont les caractéristiques de ce « nouvel homme » ? Maurizio Lazzarato : De nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le droit à la formation ou au logement s’est transformé en droit au crédit… C’est une logique qui ne fonctionne que si l’économie est en expansion. En quoi cela fonde-t-il un nouveau rapport social, et un nouveau rapport au temps ? J’ai repris l’hypothèse que développe Friedrich Nietzsche : le rapport social fondamental n’est pas l’échange économique ou l’échange symbolique, mais le rapport débiteur/créditeur. Une dette, ce n’est pas seulement de l’argent à rembourser, mais des comportements à ajuster, du temps passé à se plier à des contraintes, écrivez-vous. C’est une nouvelle forme de contrôle. L’endettement de l’Italie est de 120 % de son PIB. La dette est un mécanisme, ce n’est pas en soi négatif.
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