Conjoncture - La consommation des ménages français depuis 2009 : rôle du système fiscalo-social
José Bardaji, Matthieu Lequien, Aurélien Poissonnier Sur la période 2008-2013, la croissance de la consommation des ménages s'est assez sensiblement écartée de celle du pouvoir d'achat du revenu : d'abord à la baisse jusqu'en 2009, puis à la hausse. Deux pistes d'explication directement liées à la grande récession et à ses conséquences en termes de finances publiques sont examinées. La première piste correspondant à la composition du revenu des ménages n'est pas conclusive. De fait, certains revenus ont progressé, au premier chef les prestations notamment d'assurance chômage, tandis que d'autres ont diminué, tels les revenus des indépendants ; et la part dédiée à la consommation de ces deux revenus diffère. Cette modification aurait donc pu expliquer une partie de la déconnexion entre consommation et pouvoir d'achat, mais l'impact mesuré de ces « effets de structure » ne permet de réduire l'écart entre la consommation observée et expliquée.
Pour l'essentiel, les consommateurs français restent keynésiens
En réduisant le déficit public, on redonne confiance, à la fois aux chefs d'entreprise et aux consommateurs, et cela permet de soutenir la croissance : les premiers investissent plus, et les seconds accroissent leur consommation. Cette affirmation, inspirée des théories libérales, tous les politiques français, de la droite au PS, l'ont reprise à leur compte au début des années 2010, quand, sous Sarkozy puis sous Hollande, des politiques de rigueur ont été mises en œuvre, à coup, principalement, de hausses d'impôts. Les résultats plus que mitigés de cette rigueur -sans parler des politiques menées en Grèce ou Espagne- ont amené ses défenseurs à mettre de l'eau dans leur vin libéral. Mais l'idée reste, tout de même, selon laquelle, pour un revenu ou chiffre d'affaires donné, mieux vaut un déficit public en baisse, forcément favorable à l'investissement ou la consommation. Qu'en est-il en réalité ? Une thèse relancée depuis 1974 L'équivalence ricardienne, il y a 200 ans déjà Robert J.
53 livres pour mieux comprendre la crise
Depuis cinq ans, j’ai publié de nombreux résumés de livres d’économie. Pour faciliter la recherche de ces notes, voici des liens vers l’ensemble de ces papiers : Les progressistes Frédéric Lordon Jacques Sapir Jacques Généreux Jean-Claude Michéa - « L’empire du moindre mal » : ici Emmanuel Todd : Paul Jorion : F. Régis Debray, « L’éloge des frontières » : ici C.Landais, T.Piketty et E.Saez, « Pour une révolution fiscale » : partie 1 et partie 2 Jean-Pierre Chevènement, « Sortir la France de l’impasse » : ici Les libéraux humanistes Jean-Luc Gréau : - « La trahison des économistes » : ici Patrick Artus, « Globalisation, le pire est à venir » : ici A-J. - « Manifeste pour que l’argent serve au lieu d’asservir » : ici Jean-Claude Werrebrouck, « Banques centrales : indépendance ou soumission » : partie 1 et partie 2 Morad el Hattab et P.Jumel, « Kriz. Jean-Jacques Rosa, « L’euro, comment s’en débarrasser » : ici Alain Cotta, « Sortir de l’euro ou mourir à petit feu » : ici François Lenglet : Un autre regard