Au commencement du jihad, l’humiliation et la revanche Le vif émoi ayant entouré l’attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo, puis l’assaut meurtrier contre la supérette Hyper Cacher deux jours plus tard, Porte de Vincennes, commence à peine à retomber dans l’Hexagone ; parallèlement, c’est tout le monde musulman qui s’enflamme en réaction à la réédition par le journal satirique des caricatures de Mahomet. Dans les deux cas, l’émotion collective reste centrale, cette même émotion qui s’est trouvée au cœur, dix ans plus tôt, de la spirale délétère dans laquelle les frères Kouachi et leur acolyte Amedy Coulibaly ont été emportés. Tandis que les détails continuent d’émerger quant au parcours des trois hommes et que les débats se poursuivent quant aux motifs de leur passage à l’islamisme, il semble utile de se pencher sur la parole des intéressés, qui en dit long non seulement sur leur psychologie individuelle comme collective, mais aussi sur la prévalence de l’émotion dans les phénomènes de violence politique et de terrorisme.
La Palestine devient membre à part entière de l'Unesco Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le Jusqu'à présent simple observatrice, la Palestine est devenue le 195e membre de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). L'annonce a été officialisée lundi 31 octobre. Cette adhésion constitue une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu'Etat, un statut revendiqué auprès de l'ONU. Mais elle a été accueillie froidement aux Etats-Unis, qui ont suspendu en fin de journée leurs subventions à l'Unesco. Le département d'Etat s'est dit contraint par deux lois américaines du début des années 1990 qui interdisent en effet le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière, en l'absence d'accord de paix avec Israël. La réponse qu'entend apporter Israël à ce vote fera l'objet d'une réunion mardi après-midi du cabinet restreint du premier ministre Benyamin Nétanyahou, ont indiqué les médias israéliens.
La guerre, disent-ils « C’est la guerre ... », constatent les passants, voyant des policiers et militaires déployés dans la capitale, armes chargées, comme au temps de la guerre d’Algérie. Des spécialistes de la chose remontent même jusqu’à la Libération. Les enfants, partout, demandent : « C’est ça, la guerre ? ». Ou bien, « c’est quoi la guerre ? Le Monde consacre un titre au premier ministre français Manuel Valls pour qui « le jour de guerre est arrivé ». Larguez les amarres, allez défendre la France dans l’océan Indien… L’opération de com’ est de « bonne guerre », même si l’appareillage du Charles de Gaulle était programmé en fait depuis plusieurs mois ; et si le bâtiment, qui a des rendez-vous de coopération avec les marines saoudienne et indienne, ne consacrera sans doute que quelques semaines à un soutien à la coalition engagée contre l’Organisation de l’Etat islamique (OEI) en Irak, en se rapprochant de ce pays via le Golfe arabo-persique. Ennemi intérieur Pourquoi pas les chars ? Réarmement moral
EXCLUSIF. Les documents présentés par les Palestiniens à l'Onu Trois semaines après la demande officielle d’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU, présentée par Mahmoud Abbas, et dont nous publions ici les fac-similés, le Conseil de sécurité n’a toujours pas fait connaître sa réponse. Il dispose en principe d’un délai de 35 jours pour se prononcer mais ce délai peut être prolongé pour procéder, par exemple, à des vérifications techniques ou à des consultations juridiques supplémentaires. Pour que leur requête soit acceptée et la "Recommandation" du Conseil de sécurité transmise à l’Assemblée générale, il faut un vote favorable de 9 des 15 membres du Conseil de sécurité – dont celui des cinq membres permanents (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie). Selon les dirigeants palestiniens, 9 membres du Conseil de sécurité – Russie, Chine, Afrique du sud, Nigeria, Liban, Inde, Brésil, Bosnie-Herzégovine, Gabon - ont annoncé qu’ils voteraient en faveur de l’admission de la Palestine. Netanyahou n’a ni entendu ni lu le discours d'Abbas
Comment devient-on terroriste ? Qui sont les terroristes ? Quelles sont les conséquences de leurs actes sur la population des pays visés ? Une revue de psychologie sociale (1) a réuni une série de comptes rendus de recherches menées sur ces sujets, en se concentrant sur le terrorisme international. D’abord, qu’appelle-t-on « terrorisme » et « terroriste » ? Cela n’est pas évident, estiment des chercheurs de l’université de Bologne, citant une étude de 1988 qui recensait déjà 109 définitions différentes ! "Ni déprimés, ni très perturbés" Qui devient terroriste, comment et pourquoi ? Ainsi Nicole Tausch et ses collaborateurs (2) s’interrogent-ils sur les facteurs associés, chez les musulmans anglais, à une vision plus ou moins indulgente des attentats terroristes de juillet 2005 à Londres. La théorie de gestion de la terreur Il ne s’agit ici que de compréhension envers le terrorisme. Victimes et auteurs dans un cercle vicieux Cet enchaînement est-il fatal ?
Palestine: la Malaisie débloque 2 M USD (médias) La Malaisie a accordé à l'Autorité palestinienne une aide de deux millions de dollars, ont annoncé vendredi les médias malaisiens. Selon les médias, le ministre malaisien des Affaires étrangères Anifah Aman a annoncé la décision de son gouvernement à son homologue palestinien Riad al-Maliki lors d'un entretien à New York en marge de la 66e session de l'Assemblée générale de l'Onu. Auparavant, l'Arabie saoudite a accordé à l'Autorité palestinienne une aide de 200 millions de dollars. Début septembre, le Koweït a lui aussi débloqué 50 millions de dollars à l'Autorité palestinienne. Le budget annuel de l'Autorité palestinienne est d'environ 3,7 milliards de dollars, dont 48% permettent de payer les fonctionnaires. Les Palestiniens redoutent que si leur Etat est admis à l'Onu en dépit des appels à reprendre les négociations avec Israël, les Etats-Unis et d'autres pays mettent fin à leur soutien financier.
Alain Bertho : « Une islamisation de la révolte radicale Le récent essai d’Emmanuel Todd Qui est Charlie ? a déjà fait couler beaucoup d’encre. Alain Bertho part de prémisses proches des siennes. Mais son cheminement ultérieur diffère sensiblement. Alain Bertho est anthropologue, directeur de la Maison des sciences de l’homme de Paris-Nord. Il travaille depuis dix ans sur les émeutes urbaines dans le monde. Regards. Alain Bertho. « Nous n’avons pas affaire à un phénomène sectaire isolé ni à une "radicalisation de l’Islam" mais plutôt à une islamisation de la révolte radicale. » Comment reconstituer, compléter le tableau ? À notre tour, nous devons faire ce travail et comprendre le sens des meurtres de Paris. Est-ce que des événements passés peuvent aider à comprendre ce qui s’enracine ici et maintenant ? Je pense qu’il nous faut comprendre que nous n’avons pas affaire à un phénomène sectaire isolé, et surtout que nous n’avons pas affaire à une "radicalisation de l’Islam", mais plutôt à une islamisation de la révolte radicale. Et maintenant ?
Pourquoi la Palestine? Le préjugé macabre de la communauté internationale avec le «problème» d’Israël est. aujourd’hui tellement répandu qu’il est devenu comme une névrose culturelle ou même un fait naturel, quelque chose d’habituel, tenu pour acquis et rarement remis en question. Par David Solway On le boit avec le café du matin, sinon avec le lait de sa mère. Il est traité comme la question centrale dans la géopolitique mondiale à côté duquel d’autres considérations sont dans l’insignifiance comparative. La République populaire de Chine a envahi le Tibet, a installé ses propres citoyens et imposé un régime autocratique? Vous en voulez encore ? Mais quand il s’agit du conflit israélo /palestinien, … Les débats de l’ONU sur la question sont incessants, les dénonciations de l’Etat juif se suivent les unes après les autres. L’UE et les Etats-Unis sont obsédés par des résolutions qu’ils semblent considérer comme un imbroglio planétaire. Les médias tiennent un langage anti-israélien avec une insistance obscène.
Gaza avant le Congo ? La Palestine avant la Syrie « Si un mort israélien vaut plusieurs morts palestiniens, combien faut-il de cadavres congolais pour un linceul gazaoui ? C’est un bête entrefilet de quelques lignes, une dépêche AFP que personne ne s’est donné la peine de réécrire ou de compléter. […] 271 personnes auraient été tuées depuis le 25 décembre 2008 en République démocratique du Congo par les hommes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA en anglais), un groupe venu d’Ouganda et en route pour la République centrafricaine. » Lire « Gaza l’insoumise, creuset du nationalisme palestinien », et « Une question d’“équilibre” » dans Le Monde diplomatique d’août 2014, en kiosques.Voilà ce qu’écrivait le journaliste Hugues Serraf durant l’attaque israélienne contre Gaza. L’interrogation est légitime, même si la conclusion est problématique : La place de la Palestine au coeur de la Terre sainte et d’un Proche-Orient riche en pétrole explique, en partie, le fait qu’elle ait souvent occupé, au moins depuis 1967, la Une de l’actualité.
ISRAËL-PALESTINE • L'ONU, une institution moralement en faillite Une reconnaissance de l'Etat de Palestine par l'ONU, alors que les Palestiniens sont plus que jamais divisés, n'aura pour résultat que de renforcer l'intransigeance de ces derniers, estime un intellectuel de la droite israélienne. Début 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas prenait la décision de rompre les négociations et de plaider devant les Nations unies la reconnaissance de l’Etat [de Palestine]. On s’attend à un veto américain, tandis qu’une large majorité des membres de l’Assemblée générale adoptera sans doute une motion reconnaissant un Etat palestinien dans les frontières de 1967. En droit international, une telle résolution n’est pas contraignante, mais cette perspective suscite des réactions négatives de la part d'Israël, des Etats-Unis et d’une partie de la communauté internationale qui craignent les conséquences du vote de l'ONU. Ces craintes sont largement exagérées. L'ONU ne peut pas livrer d’Etat clé en main.
Décapitation de Hervé Gourdel : ne me demandez pas de m'excuser au nom de l'islam Hervé Gourdel, Français enlevé et tué en Algérie par un groupe djihadiste lié à l'Etat islamique (capture d'écran vidéo/SIPA) Hervé Gourdel nous a quittés, puisse son âme reposer en paix. Lorsque je dis "nous", je parle en tant que français, en tant que musulman et avant tout en tant qu’être humain. Mais dans cette multitude d’appartenances, j’ai du mal à savoir laquelle est principale coupable d’un tel drame. Ne me demandez pas de m'excuser en tant que musulman En vouloir à ses ravisseurs qui l’ont décapité ? Alors s’il vous plaît, amis, collègues de travail et voisins, ne me priez pas de m’excuser "au nom de l’islam" pour leurs agissements. Si cette décapitation m’horripile et me désole, c’est avant tout en tant qu’humain. J’en veux aussi à ceux qui croient rétablir la grandeur de l’islam dans le sang et l’horreur. J'en veux aussi aux États-Unis et à la France J’en veux tout autant aux Etats-Unis qui ont mis l’Irak à feu et à sang. Pendant ce temps, les Arabes restent les bras croisés
Israël accuse les Palestiniens de "refuser de négocier" Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé vendredi à l'ONU qu'Israël tendait la main aux Palestiniens pour rechercher la paix, mais que ceux-ci refusaient de négocier. "Je tends la main au peuple palestinien avec lequel nous recherchons une paix juste et durable. La vérité est qu'Israël veut la paix, la vérité est que je veux la paix... La vérité est que nous ne pouvons pas parvenir à la paix par des résolutions de l'ONU mais par des négociations. Benyamin Netanyahou a également proposé au président palestinien Mahmoud Abbas de le rencontrer ce vendredi aux Nations unies à New York pour discuter du processus de paix au Proche-Orient. Le premier ministre israélien a également estimé que "la base du conflit (au Proche-Orient), c'est le refus des Palestiniens de reconnaître l'État juif".