Addiction et cerveau Pourquoi certains deviennent-ils accros à une drogue quand d'autres peuvent très bien contrôler leur consommation ? Quels sont les mécanismes impliqués au niveau du cerveau ? Certaines personnes sont-elles plus à risque que d'autres ?... Les progrès réalisés ces dernières années en neurobiologie ont permis de mieux comprendre la toxicomanie et de se rendre compte qu'il s'agit d'une véritable maladie du système nerveux. Qu'est-ce-que l'addiction ? "L'addiction est une maladie fonctionnelle du cerveau", explique le Dr William Lowenstein, directeur de la clinique Montevideo spécialisée dans la prise en charge des addictions à Boulogne-Billancourt. On parle d'addiction à une substance psychoactive ou à un comportement (jeux vidéo, sexe, etc.) lorsque l'on est "obligé de répéter la consommation de cette substance ou le comportement en question pour effacer les effets du manque", explique le Pr Jean-Luc Venisse, chef du service d'addictologie et psychiatrie du CHU de Nantes. Amélie Pelletier
Alcool, tabac, cannabis : l'initiation débute au collège S'il fallait choisir un moment pour parler de drogue à son enfant, l'entrée au collège serait sans doute le meilleur. C'est en effet entre la 6e et la 3e que la rencontre avec les produits psychoactifs les plus courants a lieu. Pendant ces années déterminantes, les enfants s'initient au tabac, au cannabis et connaissent leurs premières ivresses alcooliques. • Alcool: les ivresses augmentent fortement en 3e L'alcool est le seul produit psychoactif que les enfants découvrent en famille. • Le collège, lieu d'expérimentation du cannabis En 2010, un collégien sur dix déclare avoir consommé du cannabis. • La consommation de tabac bien ancrée à l'entrée au lycée C'est au collège que la découverte du tabac intervient, mais aussi, pour une partie des adolescents, le basculement dans la dépendance. » INFOGRAPHIE - Bilan de santé contrasté des adolescents français » Cigarettes: la hausse des prix fait enfin chuter les ventes » Cannabis: les graves conséquences sur la santé
Les Français de plus en plus opposés à la dépénalisation du cannabis Les Français sont de plus en plus opposés à la dépénalisation du cannabis, avec 70 % de sondés hostiles en juin 2012 contre 63 % en juin 2011, une mesure défendue par les écologistes, selon un sondage IFOP pour Atlantico. Les opposants à la dépénalisation n'ont jamais été aussi nombreux depuis 1996 (67 %). Le soutien à la dépénalisation – qui atteignait 34 % en février 2001 et 36 % en juin 2011 – est tombé à 30 % en juin 2012. L'âge joue un rôle déterminant puisque les moins de 35 ans – parmi lesquels se recrutent d'abord les consommateurs de cannabis – sont favorable à 41 %, mais ils sont en recul de dix points en un an (51 % en 2011). Les tranches d'âge plus élevées restent massivement opposées, avec 32 % d'adhésion. Le clivage politique se retrouve également : les sympathisants de gauche sont nettement plus favorables à la dépénalisation que ceux de droite.
Drogues : l'échec des politiques répressives chez les jeunes LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laetitia Clavreul Chez les spécialistes des drogues, l'information circulait depuis plusieurs jours: les chiffres révélant le niveau d'addiction des jeunes Français sont mauvais. De fait, selon l'enquête European school survey project on alcohol and other drugs (Espad) qui a été publiée jeudi 31 mai en fin de matinée, la consommation de tabac, d'alcool mais aussi de cannabis des jeunes Français scolarisés de 16 ans s'affiche nettement à la hausse entre 2007 et 2011 (lire l'étude en anglais en PDF). Le classement de la France se détériore par rapport aux autres pays européens, qui contrairement à elle, sont souvent en progrès. L'enquête réalisée par le Conseil suédois pour l'information sur l'alcool et les autres drogues, compare 36 pays. Sur le cannabis, la France reprend donc la première place du classement et retrouve ses niveaux de consommation du début des années 2000. Pour le tabac, la situation se dégrade aussi.
L’adolescence, une période d’addictions / Ma santé au quotidien / Mag santé L’adolescence est une étape à la fois douloureuse et indispensable, dont le caractère lunatique et paradoxal est attesté par son étymologie latine (adolescens, des verbes adolescere, devenir adulte, et abolescere, se détruire). Cette période, qui s’étend environ de douze à dix-huit ans, est caractérisée par de nombreux changements à la fois biologiques, psychologiques, cognitifs et sociologiques; afin de survivre à ce passage difficile, de nombreux adolescents font actuellement recours à des produits addictifs. Or, il s’avère aujourd’hui que les modifications dont l’adolescent fait l’épreuve rendent l’exposition à ces produits plus risquée, entraînant parfois d’autres problèmes psychiques et physiques durables. Comment déterminer, alors, la gravité de la consommation et le moment où il faut s’en inquiéter? Quelles sont les solutions proposées aujourd’hui, capables d’appréhender un adolescent non pas dans sa seule dimension addictive mais dans son intégralité?
Addictions Dossier réalisé en collaboration avec Bertrand Nalpas, Directeur de recherche à l’Inserm et chargé de mission Addiction – Décembre 2014 Les addictions les plus répandues concernent le tabac (nicotine) et l’alcool. Viennent ensuite le cannabis et, loin derrière, les opiacés (héroïne, morphine), la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse. Il existe également des addictions liées à des activités (et non à des substances), comme les jeux d’argent, les jeux vidéo, le sexe ou encore les achats compulsifs. Des substances plus ou moins addictives souvent testées à l’adolescence Des dépendances peuvent survenir à tout moment de l’existence, mais la période de 15 à 25 ans est la plus propice à leur émergence. Certaines substances semblent avoir un pouvoir addictif supérieur à d’autres compte tenu de la proportion de personnes dépendantes parmi leurs consommateurs. Part des usagers développant une dépendance à la substance qu'ils consomment. Un diagnostic très normé Des conséquences délétères
Addictions : quelle prévention à l’adolescence ? Thèmes : Toxicomanie. Le discours de prévention sur les dépendances reste majoritairement focalisé sur les dangers et l’interdit. Ce faisant, il rate sa cible. « Une fois, j’ai fumé, j’ai même trop fumé, j’ai abusé, j’ai vomi partout, je suis tombé à moitié dans les pommes, j’arrivais plus à me relever, c’était horrible. » La récente campagne de prévention télévisée de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (MILDT) met en scène des jeunes comédiens qui évoquent les effets délétères du cannabis – difficultés scolaires, perte de mémoire, angoisse, « bad trip », repli sur soi, déconcentration, dépendance… – et les oppose aux effets attendus par les jeunes : se sentir bien, se faire des amis, aider à réfléchir. Des jeux pour réfléchir sur ses comportements C’est au tour de Frédéric de piocher une carte. Un dialogue non moralisateur Se découvrir Impliquer l’environnement adulte Laetitia Darmon
Serge Hefez : Les dépendances, Le passage à la dépendance Résumé On ne se rend quasiment jamais compte soi-même du moment où l'on devient dépendant. En France, nombreux sont les alcooliques qui s'ignorent. Car personne n'a envie de voir sa dépendance : elle fait honte, elle fait peur, car elle est perçue comme une maladie de la volonté. Pour le tabac, il y a aujourd'hui une meilleure tolérance. Si vous rencontrez des problèmes pour visionner la vidéo, cliquez ici Cursus - 3e / Sciences de la vie et de la Terre - 1re générale / Sciences de la vie et de la Terre
Fondation pour un monde sans drogue Site : faits concernant la consommation abusive de drogues et psychotropes chez les adultes et les adolescents, Livrets d’information sur la drogue, éducation On parle beaucoup de la drogue dans le monde — dans la rue, à l’école, sur Internet et à la télévision. Certaines choses sont vraies, d’autres non. Ce qu’on entend sur la drogue vient souvent de ceux qui en vendent. D’anciens dealers ont avoué qu’ils auraient dit n’importe quoi pour vendre de la drogue à leurs clients. Ne soyez pas dupe. Tôt ou tard — si ce n’est pas déjà arrivé — quelqu’un vous proposera de la drogue, à vous ou à quelqu’un de votre entourage. Vous avez le droit de savoir les FAITS sur les drogues — non pas des opinions, du battage publicitaire ou des tactiques pour faire peur. obtenez les faits >> Qui sommes-nous ? La Fondation pour un monde sans drogue est une association d’utilité publique à but non lucratif qui apporte aux jeunes et aux adultes des informations factuelles sur les drogues pour qu’ils puissent décider, en toute connaissance de cause, de mener une vie sans drogue. lire davantage >> Enseignants lire davantage >>