Pourquoi 2018 est une année cruciale pour les négociations sur le climat En avril, le Pakistan a enregistré une température de 50,2°C. Un record mondial pour ce mois de l’année. Début mai, l’observatoire Mauna Loa à Hawaï a publié des relevés montrant que la concentration moyenne en dioxyde de carbone a atteint 410 parties par million (ppm), soit 46% de plus qu’en 1880. Depuis début mai, une vague de chaleur frappe le pôle Nord. La France creuse sa « dette écologique » A compter du 5 mai, si le monde entier vivait comme les Français, les ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an seraient consommées. La France a commencé à réduire son déficit budgétaire, mais son déficit écologique, lui, continue de se creuser inexorablement. C’est l’alerte que lance le WWF, dans un rapport publié vendredi 4 mai. A compter de samedi, les Français vivront en quelque sorte à crédit : si leur niveau de consommation était généralisé sur la planète, l’ensemble des ressources que la nature peut renouveler en un an serait d’ores et déjà épuisé. Sans doute cet indicateur présente-t-il des limites. Il donne en effet un poids prépondérant aux émissions carbonées (60 % de l’empreinte écologique) et ne prend pas en compte des facteurs tels que la perte de biodiversité, la pollution ou la pression sur la ressource en eau.
Si Internet, 6ème consommateur d'énergie et 7ème émetteur de CO2 Il suffit d’un clic. Un petit clic pour envoyer un mail, un autre pour lancer une vidéo. Un geste anodin, mais qui participe pourtant au réchauffement climatique. Climat : vers 4 à 5 degrés de plus à la fin du siècle à Paris Météo France publie ses projections pour la capitale en fonction des scénarios d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le 25 mai 1658 à midi, rue des Poitevins, dans l’actuel 6e arrondissement de Paris, il faisait 16 °C. La mesure est historique, car elle est la première à avoir été effectuée dans la capitale avec un thermomètre.
Forte accumulation de CO2 dans l’atmosphère en 2017 – Énergie et environnement La NOAA (National Oceanic & Atmospheric Administration, une agence du gouvernement américain) vient de publier les données mises à jour de son index annualisé des gaz à effet de serre. Ces données, considérées comme une référence mondiale, indiquent une hausse marquée des émissions de gaz à effet de serre en 2017. Le CO2 les domine largement.
Six matières premières essentielles mettent la transition énergétique en danger Fin juin, la France a accueilli à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le Forum Mondial des Matériaux (WMF), un "Davos des matières premières". Les experts réunis à cette occasion lancent une alerte. Le BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières) et les cabinets Mc Kinsey et CRU Consulting y ont présenté un tableau périodique des éléments (table de Mendeleïev) revisité. Il met en avant les métaux dont l'approvisionnement pourrait devenir critique pour la transition énergétique et numérique mondiale. La vidéo du réchauffement 1880/2017 La Nasa vient de publier sur Youtube une vidéo visualisant l’évolution des températures planétaires depuis 1880 – le début des relevés thermométriques – et jusqu’à décembre 2017. Selon l’équipe du Goddard institute for space studies et de l’Université de Columbia (New York) qui analyse ces données de températures , 2017 se situe à 1,1°C au dessus de la moyenne climatique des années 1951 à 1980. Au deuxième rang des années les plus chaudes. La NOAA de son côté la classe en 3ème après 2015 mais l’écart n’est en réalité pas significatif entre 2015 et 2017 et ne provient que des méthodes d’analyse qui diffèrent légèrement entre les deux équipes. Cette vidéo montre que les températures affichent une forte variabilité au fil des années et une répartition spatiale qui peut provoquer des épisodes plus froids ou plus chauds que les moyennes régionales, mais surtout une tendance persistante au réchauffement avec une accélération majeure après le milieu des années 1970.
Climat : la chaude année 2017 en graphiques L’équipe du Goddard institute for space studies de la Nasa et de l’Université Columbia de New York qui analyse les températures mondiales vient de publier celles du mois de décembre 2017. Et donc mis à jour ses graphiques qui permettent de visualiser cet indicateur précieux mais parfois délicat à interpréter du changement climatique en cours. Il s’agit des températures de l’air à un mètre au dessus des sols et celle de la surface des océans. L’analyse de ces températures permet d’en dresser une carte mondiale et d’obtenir également une moyenne mondiale. ► Voici donc la carte des températures en décembre, durant les trois derniers mois de l’année et sur l’ensemble de 2017. Avec un écart à la moyenne climatologique calculée sur 1950/1980 de 0,89°C en décembre, et 0,90°C sur l’ensemble de l’année, 2017 pointe au deuxième rang des années les plus chaudes depuis le début des relevés thermométriques (la série commence en 1880).
L’année 2017 en France, marquée par la chaleur et le manque de précipitations La température moyenne annuelle de 13,4 °C a dépassé la normale de 0,8 °C, « plaçant 2017 au 5e rang des années les plus chaudes », affirme Météo France. « Grande douceur et peu de précipitations » : l’année 2017 a été la cinquième la plus chaude depuis 1900, a précisé Météo France, mardi 23 janvier. Ces températures élevées associées à un fort déficit de précipitations font de 2017, « à l’instar de 2003, 2011 et 2015, une des années associant de manière remarquable chaleur et sécheresse sur la période 1959-2017 », commente ainsi Météo France dans son Bilan climatique 2017. La température moyenne annuelle de 13,4 °C a dépassé la normale de 0,8 °C, « plaçant 2017 au 5e rang des années les plus chaudes ». Trois mois « particulièrement chauds » Plusieurs épisodes de forte chaleur ont, en particulier, été observés pendant l’été.
Gaz à effet de serre : la France sur la mauvaise pente Les émissions de CO2 de l’Hexagone ont progressé en 2016, dépassant de 3,6 % l’objectif de la stratégie nationale bas carbone. Nicolas Hulot souhaite corriger cette dérive. C’est un mauvais signal de la part d’un pays affichant volontiers son exemplarité dans la lutte contre le dérèglement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre de la France, qui étaient déjà reparties à la hausse en 2015 – après une baisse quasi ininterrompue depuis la fin des années 1990 –, ont à nouveau progressé en 2016. C’est ce que révèlent les résultats présentés lundi 22 janvier par Nicolas Hulot, à l’occasion de ses vœux à la presse. Un constat qui, estime le ministre de la transition écologique et solidaire, « ne nous laisse aucun répit » sur le front du climat.
L’année 2017 sera parmi les trois plus chaudes jamais enregistrées Ouragans, inondations, canicules et incendies ont atteint des records. Après une pause, les émissions atmosphériques de CO2 sont à nouveau en hausse. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart Les émissions mondiales de CO2 repartent à la hausse La tendance, après trois années de stagnation, est principalement due à la croissance économique de la Chine, premier pollueur mondial. Derrière les promesses de décarbonation de l’économie, le greenwashing et les paroles politiques, la réalité est toujours là, impitoyable. Après trois années de stagnation, les émissions humaines de dioxyde de carbone (CO2) sont reparties à la hausse en 2017, ruinant les espoirs de voir l’humanité sur le point d’entamer la décrue de ses émissions.
Quinze mille scientifiques alertent sur l’état de la planète L’ampleur de l’initiative est sans précédent. Plus de 15 000 scientifiques de 184 pays signent un appel contre la dégradation catastrophique de l’environnement. « Mise en garde des scientifiques à l’humanité : deuxième avertissement. » C’est une alerte solennelle que publient, lundi 13 novembre dans la revue BioScience, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays. Biologistes, physiciens, astronomes, chimistes ou encore agronomes, spécialistes du climat ou des océans, de zoologie ou d’halieutique, les auteurs mettent en garde contre la destruction rapide du monde naturel et le danger de voir l’humanité pousser « les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie ».
Climat : « Le seuil de 1,5 °C peut être un point d’ancrage pour les négociations » Dans un entretien au « Monde », l’universitaire Stefan Aykut, estime que les conclusions du GIEC pourraient servir de levier politique aux pays les plus vulnérables. LE MONDE | 08.10.2018 à 15h08 • Mis à jour le 08.10.2018 à 17h46 | Propos recueillis par Stéphane Foucart Le sociologue Stefan Aykut, professeur assistant à l’université de Hambourg, est l’auteur, avec Amy Dahan, d’un ouvrage de référence sur les négociations climatiques (Gouverner le climat ?