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Les communs de la connaissance

Les communs de la connaissance
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Schéma Communs Par biens communs, ou communs, on désigne toute ressource dont l’usage et la préservation concernent l’ensemble des personnes ayant accès à cette ressource. L’air que nous respirons par exemple, ne peut être la propriété et l’usage d’une seule personne, nous respirons tous le même air. Il en va de même pour les océans, les fôrets, l’espace public, le génome humain, les savoirs et la connaissance… Distinct du bien commun, question d’ordre “morale”, la notion des biens communs est une notion économique et politique qui renvoie aux règles et à la gouvernance conjointe par un groupe de personnes ayant accès une ressource. Les biens communs (ou “communs”) sont des ressources gérées collectivement par une communauté selon une forme de gouvernance définie par elle-même. Librement adapté de Les (biens) communs – Contours et repères, Villes en Biens Communs Le concept de biens communs permet de libérer l’action économique d’une approche tiraillée entre « plus d’état » et « plus de privé ».

Repenser nos communs –C’est à mes étudiants que je pense. À ceux d’aujourd’hui, à ceux que j’ai croisés depuis maintenant presque 30 ans, à ceux aussi qui sont encore sur les bancs de l’école ou du lycée et que je ne rencontrerai que dans quelques années. Que leur ai-je transmis ? Ai-je fait ce qu’il fallait pour les aider à penser, à questionner, à comprendre ? Pour quelques-uns au moins, sans doute. Mais leur ai-je assez dit combien cette voie était fragile ? Depuis plusieurs générations maintenant, j’ai vu les comportements changer, d’une soumission plus ou moins passive envers l’autorité universitaire à une pratique consumériste de plus en plus individuelle envers l’enseignement. Et la République dans tout ça ? Marche républicaine du 11 janvier 2015 à Paris – photo Sébastien Amiet CC BY 2.0 Pour tenter de corriger cette perversion, j’ai récemment créé avec quelques collègues un parcours consacré aux Communs. C’est donc aux étudiants que je pense aujourd’hui.

Les vélos en libre-service, une double « tragédie des communs » L’entreprise hongkongaise Gobee a annoncé, il y a quelques jours, l’arrêt de son service de vélos en free-floating à Paris, après avoir déjà renoncé à Lille et à Reims. En clair : elle cesse ses activités en France, invoquant un taux trop élevé de dégradations et de vols pour un modèle économiquement soutenable. Plusieurs commentateurs ont invoqué à ce propos un problème de « civisme » des utilisateurs français. Mais le problème ne semble pas uniquement hexagonal, puisque Gobee a déjà déserté la Belgique et l’Italie, tandis que les sociétés concurrentes comme Ofo ou Obike subissent aussi des pertes importantes du fait de détériorations dans la plupart des pays où elles sont implantées. Plutôt que de chercher à expliquer ces phénomènes par un déficit de sens civique, il paraît plus intéressant de se tourner vers le concept de « tragédie des communs ». Garret Hardin et la « tragédie des communs » Une première tragédie subie par les vélos Une seconde tragédie qui frappe l’espace public

Le manifeste de SavoirsCom1 L’approche par les communs s’inscrit dans la continuité de l’appel pour la constitution d’un réseau francophone autour des Biens Communs : Par Biens Communs, nous entendons plusieurs choses : il s’agit d’abord de ressources que nous voulons partager et promouvoir, que celles-ci soient naturelles – une forêt, une rivière, la biosphère -, matérielles – une machine-outil, une imprimante – ou immatérielles – une connaissance, un logiciel, l’ADN d’une plante ou d’un animal –. Il s’agit aussi des formes de gouvernance associées à ces ressources, qui vont permettre leur partage, le cas échéant leur circulation, leur valorisation sans destruction, leur protection contre ceux qui pourraient atteindre à leur intégrité. Les Biens Communs sont donc à la fois une approche alternative de la gestion de biens et de services, qui bouscule le modèle économique dominant basé sur la propriété, et un imaginaire politique renouvelé. Les communs de la connaissance représentent un nouveau paradigme. 1. 2. 3.

Numéro spécial de la revue NETCOM : Communs urbains et équipements numériques La revue NETCOM consacre un numéro spécial à la thématique « Communs urbains et équipements numériques », dirigé par Hervé Le Crosnier et Philippe Vidal. Sommaire du Numéro : Communs urbains et équipements numériques Digital equipment and urban commons Sous la direction de Hervé Le Crosnier et Philippe Vidal Volume 31, n° 1-2, 2017 Le Crosnier Hervé et Vidal Philippe Avant-propos : Entre fragilité et innovation sociale, les communs urbains à l’heure du numérique Hervé Le Crosnier et Philippe Vidal Le rôle du numérique dans la redéfinition des communs urbains François Huguet Le déploiement des réseaux communautaires sans fil (MESH) : De la nécessité de former à la médiation infrastructurelle Flavie Ferchaud Les communs urbains à l’épreuve du terrain : le cas des lieux de fabrication numérique

Nos règles de fonctionnement SavoirsCom1 est un collectif orienté vers l’action organisé de manière horizontale. S’engager pour les biens communs de la connaissance à condition d’expérimenter concrètement de nouvelles formes de gouvernance. Résumé de nos règles : Il nous importe d’éviter toute rigidification, enclosures internes et fonctionnement hiérarchique, => pas de chef(s), mais des règles! L’ensemble de nos règles de fonctionnement sont exposées dans cette carte heuristique, n’hésitez pas à la consulter si vous souhaitez nous rejoindre ! Yochai Benkler : « Le chemin parcouru par les Communs en vingt ans » Nous sommes nombreux à avoir été profondément déçus du retrait de l’article 8 du projet de loi numérique, qui aurait introduit dans notre droit pour la première fois une définition positive des biens communs informationnels. On pourrait considérer cette issue comme une défaite cinglante, même si le texte de loi va entrer dans quelques jours en discussion à l’Assemblée et il reste possible que les Communs reviennent en débat à la faveur des amendements parlementaires. Mais il faut sans doute aussi se réjouir que la notion de Communs ait pu déjà arriver ainsi aux portes de la loi française, alors que son renouveau moderne ne remonte pas à plus de deux décennies. C’est en écoutant une interview récente de l’universitaire américain Yochai Benkler, qui fut un des pionniers de cette redécouverte des Communs dans les années 90, que j’ai réalisé qu’il fallait relativiser l’échec de l’article 8 en replaçant cet épisode dans une perspective plus longue. Je m’appelle Yochai Benkler. WordPress:

Les communs : levier pour l’enseignement (du) numérique à l’école De la conversation à l’espace public Aider les élèves à percevoir un environnement et s’y situer, c’est leur permettre de comprendre comment s’élaborent les connaissances et les opinions au sein d’un espace public. Quand bien même le numérique rendrait le savoir « disponible », son assimilation et son élaboration ne sont pas pour autant immédiates, et c’est à l’institution scolaire d’enseigner ses cheminements par un travail sur les sources. Au-delà de la question des sources, c’est par l’étude des mécanismes d’éditorialisation qu’on donnera ensuite à comprendre comment une information est enrichie, appropriée, enchâssée dans des effets de sens, d’appartenance et de discours. On pourra par exemple travailler sur l’ajout de tags, de notes ou de liens, ou encore produire des contenus originaux, pédagogiques, narratifs ou créatifs, à partir de ressources libres. La connaissance en commun Permettre aux élèves de mettre en ligne des contenus constitue l’échelon suivant. Faire société

Communs, Biens Communs, littératie des Communs : de quoi parle-t-on ? Le 5 octobre, le festival Le Temps des Communs va être lancé. De nombreuses animations, conférences, ateliers sont proposés peut être près de chez vous. Depuis quelques mois, on entend parler de « Biens Communs » et « Communs » aussi dans le domaine de l’information-documentation. Petit point sur ces questions. Que sont les Biens Communs ? Biens communs = une activité+ une ressource + une communauté + des règles de fonctionnement Apparue au XIIe siècle, la théorie des Biens Communs n’est donc pas neuve. Pour en savoir plus : Extrait de : Biens Communs ou Communs de la connaissance ? Une approche récente, voit un basculement des termes de « Biens communs » à celui de "Communs". Ce changement d’appellation est induit par la prise en compte des biens immatériels que sont les savoirs et les connaissances qui sont multipliables et copiables, à l’infini, notamment avec le numérique. Concrètement, quel peut être le rôle de l’enseignement ?

Les communs : levier pour l’enseignement (du) numérique à l’école - Les Communs d'Abord Article de Louise Merzeau et Hélène Mulot, paru dans un numéro de la revue Hermès consacré à la thématique « Les élèves, entre cahiers et claviers ». Présentation : C’est le rôle de l’école que de réunir, protéger et enseigner les conditions de transmission des savoirs. Si elle veut rester fidèle à sa mission, l’institution scolaire doit se départir d’une conception instrumentale du numérique, formatant les élèves en utilisateurs dociles, pour le repenser comme un environnement à investir et transformer collectivement. Dans cette perspective, l’enseignement des communs à l’école prend tout son sens. Combinant des enjeux pédagogiques, démocratiques, éthiques et philosophiques, cet enseignement développe un apprentissage critique des dispositifs, des modes de gouvernance et des logiques communautaires, là où ne prévaut encore souvent que l’analyse des discours médiatiques. Source :

Identifier les enclosures informationnelles pour favoriser les apprentissages en réseau - J'ai écrit ce blog entre 2005 et 2018, de nombreux billets peuvent vous intéresser. Désormais je m'occupe de Design des politiques publiques. Retrouvez-moi sur mon nouveau blog ! Une enclosure ou une clôture c’est l’action de clore quelque chose, c’est poser une frontière. Dans le domaine de l’information, clore revient à poser une frontière artificielle alors que l’ADN du numérique est de permettre le stockage et la dissémination à très bas coûts des biens informationnels qui sont par nature non rivaux, c’est-à-dire accessibles simultanément par plusieurs personnes. Or l’information peut-être un bien commun de la connaissance. Autrement dit, ce qui est important c’est le caractère appropriable et réutilisable de l’information au sein d’une communauté. Or dans l’univers numérique, la question centrale aujourd’hui est bien : que vendre quand le coût de reproduction et de diffusion via un réseau ouvert en accès libre est quasi nul ? Enclosures à visées commerciales

SavoirsCom1 – Politiques des biens communs de la connaissance Un petit pas pour l’auteur, un grand pas pour le domaine public volontaire Je vous avais parlé, il y a quinze jours, du projet un peu fou de l’auteur Pouhiou, qui a lancé sur Ulule un crowdfunding pour faire en sorte que ces romans deviennent non seulement libres, mais gratuits. Seulement à la mi-parcours, l’opération est déjà un succès ! Un grand bravo à Pouhiou et merci à tous ceux qui l’ont soutenu. Je m’étais engagé à faire passer S.I.Lex sous licence CC0 (Creative Commons Zéro) si Pouhiou réussissait son pari, ce qui équivaut à un versement dans le domaine public volontaire. Pouhiou m’a posé quelques questions à propos de cette décision, qui ont été publiées sur le Framablog et que je reprends ci-dessous. Et n’oubliez pas qu’il vous reste encore plus de deux semaines pour soutenir le projet de Pouhiou ! (Pouhiou speaking ) En lançant le blog de mon roman feuilleton, j’ai eu d’instinct l’envie que cette histoire appartienne à ses lecteurs. Un de ses billets m’a fait prendre conscience que la place de mes œuvres était dans le domaine public. Merci !

Sociologie de l’imprévu et tiers lieu Places blanches à occuper « Les tiers-lieux, appelés aussi espaces de travail partagés et collaboratifs désignent des lieux de travail où la créativité peut naître entre différents acteurs, où la flexibilité répond aux difficultés économiques du champ entrepreneurial. » Coopérative des tiers lieux Depuis quelques années le mot 1/3 lieux est devenu à la mode. C'est un mot valise dont l'évocation regroupe des espaces aussi divers que des living lab., maker space, hacker house, coworking, friches culturelles, éco lieu, jardins partagés, urbanisme temporaire etc. En voici quelques exemples qui illustrent la polysémie du terme : Le tiers lieu est suspecté d'être un "truc urbain" à usages multiples, mais force est de constater qu'il déborde partout où le besoin de liens se fait sentir. Qu'est ce qui anime les tiers lieux ? On a beau chercher il n'y a pas de modèle économique univoque pour ce type d'espace. L'apport spécifique des tiers lieux Les parties prenantes des tiers lieux sont variables.

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