Crise : arrêtons avec l'éternelle référence au "modèle allemand" Angela Merkel le 18/11/11 à Berlin (HANNIBAL HANSCHKE GERMANY OUT/AFP) Dans son édition de dimanche 20 novembre 2011, le plus gros tirage quotidien de la presse française a consacré une page entière à Jean-Louis Thiériot, l'un des co-auteurs du livre "France-Allemagne, l'heure de vérité" sorti chez Tallandier. Son comparse Bernard de Montferrand, ambassadeur à la retraite, coule des jours heureux loin des journalistes de "Ouest-France". Après avoir terminé sa carrière de diplomate à Berlin, Bernard de Montferrand gère depuis l'automne 2010 un organisme public à l'objectif ambitieux, Platform, qui réunit les Fonds Régionaux d'Art Contemporain. La compétitivité c'est bien, l'Allemagne c'est mieux "Pourquoi la France a décroché de l'Allemagne" est le titre choisi par "Ouest-France". L'interviewé de "Ouest-France" - "avocat et historien" si j'en crois sa notice bibliographique - ne s'intéresse pas vraiment à la question posée. Tout n'est pas parfait en Allemagne Le piège du catastrophisme
Ces retraités allemands obligés de retourner au travail Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension. Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère. Troisième volet de notre série sur "les failles et les défis du modèle allemand". Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au coeur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. Paupérisation Depuis, ils n’ont cessés de se développer dans tout le pays. Alors certes, 660 000 retraités qui travaillent, cela ne représente que 3,3% des personnes âgées de plus de 65 ans. Baisse déguisée du niveau des prestations précise la présidente de VdK.
La compétitivité allemande? 20% de travailleurs pauvres L’économie sociale de marché: Bismarck en avait jeté les premières bases, Konrad Adenauer l’avait institutionnalisé et Gerhard Schröder a cherché à l’adapter… Jusqu’à la tuer ? La "Sozial Markt Wirtschaft", basée sur le principe de cogestion, un syndicalisme de concertation, un système de hauts salaires et une redistribution forte des ressources a longtemps été un facteur d’intégration professionnelle et sociale en Allemagne. Son empreinte est encore présente, en témoigne les 1,5 millions d’emplois sauvés lors de la récession de 2009. Au plus fort de la crise, l’Etat, les entreprises et les salariés avaient joints leurs efforts pour instaurer le système de chômage partiel et permettre ainsi à l’Allemagne de ne pas tomber de la récession à la dépression économique. Un euro de l'heure Pourtant depuis la mise en place des lois Hartz, au début des années 2000, la machine semble s’être enrayée. La réforme Hartz s’appuyait sur le slogan "Fördern und fordern" ["promouvoir et exiger"].
Ich bin kein Berliner ! C’est la mode depuis quelques mois : pour bien faire, la France devrait tout faire comme l’Allemagne. C’est simple : la France fait tout mal : nos salaires sont trop élevés (que Sarkozy et Fillon aillent l’expliquer en face à une famille de smicards), on ne travaille pas assez, on part en retraite trop tôt et on refuse la “TVA Sociale”. Résultat, pas de croissance, plein de chômage, une dette épouvantable, un triple A qui part en couilles, un commerce extérieur en déficit abyssal… Merde alors. Tout ça à cause des 35 heures et de la retraite à 60 ans. L’Allemagne, elle, n’a pas fait ce choix. Mais au fait, examinons un peu la situation chiffrée de ce fabuleux pays où tout marche tellement mieux que chez nous : Considérons d’abord la population : 81 millions d’habitants contre 65 en France. Ah oui, mais l’Allemagne, c’est le plein emploi… Mouais. Mais le chômage est tout de même le symbole de l’échec du système. Il y a aussi un truc : il n’y a pas de SMIC en Allemagne. Encore raté !
Merkel: la femme qui valait 5.000 milliards de dette publique Angela Merkel et Georges Papandréou Du même auteur « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ! ». Le proverbe s’applique parfaitement aux relations paradoxales que l’Allemagne de Merkel entretient avec la Grèce de Papandréou. Pendant que la chancelière allemande donne des leçons de rigueur permanente au gouvernement grec, qu'elle se fait tirer les oreilles pour augmenter la contribution allemande au Fonds européen de solidarité financière, sur fond de vives tensions politiques internes, le quotidien économique allemand Handelsblatt, lâchait la semaine dernière une bombe. La rigueur allemande, vantée par tous les éditorialistes de la place, citée imparablement en exemple par tous les politiques en manque d’inspiration, autant de moutons-postulants au poste suprême, ne serait que pur fantasme. Le grand mensonge allemand La dette publique allemande "officielle"
L'Allemagne tente sans succès d'attirer les ingénieurs étrangers L’Allemagne manque de main d’œuvre qualifiée à tel point que sa compétitivité est en danger. La solution du gouvernement: attirer les diplômés étrangers. Mais la République Fédérale peine à se rendre attrative. Cinquième volet de notre série sur "les failles et les défis du modèle allemand". Avis aux ingénieurs: l’Allemagne est en manque. Le problème est encore plus présent dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Manque à gagner pour les PME : 33 milliards Et la situation ne risque pas de s’arranger : la CCI estime que l’Allemagne manquera de presque 5 millions de travailleurs dans quinze ans. Selon un récent rapport de l’OCDE, la République Fédérale ne produit pas assez de travailleurs qualifiés. De quoi provoquer l'inquiétude des entrepreneurs allemands. A la recherche des diplômés étrangers Où donc trouver des diplômés ? Mais en Allemagne, on lorgne surtout sur les diplômés étrangers. Nous avons besoin de 200 000 immigrés par an, en comptant également les membres de la famille.
Rexecode et le temps de travail : la doxa sarkozienne… Depuis ce matin, nos braves médias passent en boucle cette étude de l’Institut Rexecode selon laquelle, nous infames français travaillons 6 semaines de moins que les vertueux et courageux Allemands… 6 semaines… rien que ça… C’est la première étude du genre qui conduit à cette conclusion, jusqu’à présent l’OCDE (repère de Keynesiens marxisants) et Eurostat (repère de guévaristes notoires) étaient beaucoup plus mesurés…. limite même si nous, paresseux avérés, ne travaillons pas plus… mais je voudrais pas mal interpréter certaines données disant que notre labeur chaque semaine est un d’un peu plus de 2h que nos collègues d’outre-Rhin… De même, je ne peux imaginer que le courageux teuton aurait 6 semaine de vacances contre 5 en France… Je vous l’accorde, 6 semaines comme le note le patronat allemand, c’est bien trop . Pour tout vous dire, , c’est vous dire le sérieux de l’étude au doigt mouillé bien libéral.
Ce n'est pas la Grèce qu'il faut exclure, c'est l'Allemagne ! - La proposition allemande d’exclure la Grèce de l’Union monétaire européenne n’est finalement que le couronnement logique d’une longue suite de manifestations de mépris, entamée dans les années 90 avec le thème du « Club Med », alias les pays du Sud de l’Europe, incapables de se tenir à des règles de gestion macroéconomique rigoureuses (« allemandes »), poursuivies avec la proposition, entourée de rires gras, de vendre quelques îles grecques, et maintenant arrivées à leur terme avec la perspective finale de l’exclusion pure et simple. Mais l’Allemagne perçoit-elle exactement jusqu’où aller trop loin ? Et pour l’instant the winner is : l’Allemagne. L’Allemagne, elle le répète assez, s’est saignée aux quatre veines et imposé des disciplines suffisamment douloureuses – rappelons-le, d’abord sous direction social-démocrate – pour que l’idée d’en abandonner maintenant les bénéfices lui semble juste une mauvaise plaisanterie. D’un certain point de vue, on peut la comprendre.
L’Allemagne, un donneur de leçons loin d'être irréprochable Dette publique fortement minorée, banques fragilisées, financement du déficit pas toujours évident, la première puissance économique d'Europe n'est pas à l'abri de la crise financière qui secoue l'Europe. Et n'est pas forcément, pour cette dernière, le modèle à suivre. Les donneurs de leçons pourraient bientôt se voir coiffer d’un bonnet d’âne. Dans un article au vitriol intitulé "La vérité", le très conservateur et libéral quotidien financier Handelsblatt expliquait le mois dernier que la République fédérale serait endettée à hauteur de 185 % de son produit intérieur brut alors que les chiffres gouvernementaux avancent un beaucoup plus présentable 83%. Une dette un peu trop light Pourquoi cette différence ? Il est vrai que ce sont des futures dettes et que les comptes publics ne ressemblent pas à des bilans d'entreprise. Mais les banques allemandes seraient, elles aussi, passées maître dans l’art de maquiller leurs comptes. Le groupe le plus fragile est sans aucun doute Commerzbank.
Sarkozy trébuche en allemand Dimanche soir, dans la bouche du Président Nicolas Sarkozy, l’Allemagne avait valeur d’exemple pour illustrer la plupart des propositions qu’il a annoncées. Bases de données à l'appui, nous avons vérifié ses références allemandes. Dans la majorité des cas, celles-ci se révèlent très éloignées de la réalité. Elles tracent les contours d'un pays certes enviable. L’Allemagne prise pour exemple par Nicolas Sarkozy lors de son interview d’hier n’existe pas vraiment. La défense des emplois industriels, au premier rang des priorités économiques annoncées par Nicolas Sarkozy, s’appuie grandement – à l’entendre – sur les enseignements fournis par l’économie d’outre-Rhin. Le seul pays d’Europe qui, non seulement a gardé ses emplois industriels mais les a développés. Baisse continue Une tendance partagée par l’ensemble des pays européens, même ceux ayant connu une embellie d’avant-crise, comme la Pologne. Les Allemands n’ont eu aucune augmentation des prix. Sauf la France
L'Allemagne, un modèle pour l'Europe ? Peut-on considérer l'Allemagne comme un modèle de compétitivité? Oui, si l'on choisit comme le seul critère les parts du marché mondial. Non, si l'on considère la capacité d'un pays à augmenter durablement le niveau de vie et de bien-être de ses habitants. Par Arnaud Lechevalier, chercheur au Centre Marc Bloch à Berlin (voir son blog consacré à l'actualité économique et politique allemande). Comme toujours, c'est un choc externe, les attaques spéculatives contre la Grèce, qui oblige l'Union Européenne et plus encore la zone euro, à repenser ses mécanismes de fonctionnement, à défaut d'en interroger les finalités. Quelques constats montrent combien la proximité et l'interdépendance entre les deux pays sont grandes. L'économie allemande : si proche de l'économie française… Les deux pays partagent la même monnaie, à l'origine de laquelle ils ont été ; ils ont des cycles économiques parallèles et des taux d'inflation proches[2]. Trois clés d'explication Arnaud Lechevalier Notes Commentaires
Le modèle allemand est mité Des deux côtés du Rhin, il est admis que, en ce qui concerne la discipline budgétaire, l’Allemagne est vertueuse et la France frivole. Cette vision a le mérite de conforter les préjugés ethniques qui servent de mode de raisonnement, mais elle a l’inconvénient de ne pas correspondre à la réalité. Si l’on classe les 27 pays de l’Union Européenne en fonction de la taille de leur dette publique (en pourcentage du PIB), l’Allemagne occupe la 8e position, juste derrière la Grande-Bretagne et la France, mais ces trois pays arrivent dans un mouchoir de poche. Ils sont effectivement ex æquo en 6e position. Ce n’est pas nouveau, donc, et ça continue. Du point de vue européen, le fait que l’Allemagne fasse partie des pays les plus indisciplinés fiscalement a de nombreuses et importantes implications. Ensuite, les dirigeants allemands savent bien que leur situation est précaire. Comme la France, l’Allemagne est malade de ses grandes banques. © Telos.
l'envers du décor Le candidat sortant a eu beau vouloir jouer le "soldat Ryan" de la 5ème république, à coup de spots de propagande vantant son prétendu courage,... le peuple ne le considère plus. Le candidat sortant a eu beau atteindre 16 millions de téléspectateurs, en squattant 8 chaines de télévision comme au temps de l'ORTF, ... le peuple a définitivement cessé de l’écouter. Le candidat sortant a eu beau multiplier les annonces de réformes intempestives, qui cette fois-ci "il le jure" porteront leurs fruits, ... le peuple ne croit plus en lui depuis trop longtemps ! Enfin, le candidat sortant a voulu prendre le modèle allemand comme exemple, sa croissance insolente, son déficit taille fine, son coût du travail tout riquiqui et sa balance commerciale débordante, ... mais sans jamais parler de l'envers du décor bien sûr, pourtant tout n'est pas si rose au pays de la bundesliga :
Le Monde – Économie, lundi 8 – mardi 9 fév La dette est-elle un boulet ou un prétexte ? Les déclarations officielles sur la dette publique sont pleines de bon sens : le déficit public est une très mauvaise chose et la dette publique, qui constitue la mémoire accumulée de tous les déficits passés, tolérés au fil des ans, est encore une bien plus mauvaise chose. Réduisons donc le déficit. Mieux : réduisons la dette et tout ira beaucoup mieux. Que reprocher à ce raisonnement ? S’ajoutent à cela les consignes européennes du pacte de stabilité et de croissance : Bruxelles s’impatiente et n’a donné à la France qu’un sursis : il faudra qu’à l’horizon 2013, elle se conforme à la norme des 3 % maximum de déficit annuel et d’une dette publique ne dépassant pas 60 % de son PIB. Il n’empêche : l’empressement actuel à vouloir résoudre à l’instant une situation existant depuis une dizaine années déjà est éminemment suspect. Ou bien y aurait-il là comme une arrière-pensée ?
ah mais je veux bien être "de gauche" si la "gauche" veut bien être libérale ! :p by stanjourdan Oct 6
ô comme c'est étrange ! toi z'aussi tu as pearlé ces articles ? ;-) décidémment....(tu vas finir à gauche, attention ^^) by laetsgo Oct 6