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L’ère de l’information a-t-elle laissé place à l’ère de la crédulité ?

L’ère de l’information a-t-elle laissé place à l’ère de la crédulité ?
Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective Google en est témoin : les recherches sur le terme « fake news » ont explosé fin 2016, alors que Donald Trump s'apprêtait à devenir le 45ème président des Etats-Unis. Pourtant le phénomène n’est pas nouveau : qu'on l'appelle rumeur, hoax, complot ou conspirationnisme, le scepticisme, voire la méfiance à l’égard de l’information, ont toujours existé. Et une telle vigilance est sans doute plutôt saine dans les régimes démocratiques. Comment en est-on arrivé à cette situation de mise en doute, voire de contestation systématique de la parole des médias traditionnels ? De la théorie du complot à la fake news : genèse de la désinformation La fake news moderne serait-elle née avec le 11 Septembre ? Pourtant, le phénomène n'a fait que prospérer depuis, jusqu'à exploser ces derniers mois lors du Brexit et de l'élection de Trump. L'art de la guerre (de l'information) Vivons-nous dans une démocratie des crédules ? Related:  Médias et opinion publique

Corrélation ou causalité ? Brillez en société avec notre générateur aléatoire de comparaisons absurdes En France, 57 % des morts ont lieu à l’hôpital : la probabilité de mourir dans les établissements de santé est supérieure à celle de passer l’arme à gauche chez soi dans son lit. Alors, dangereux l’hôpital ? Non. Cette notion de corrélation, autrement dit quand deux données semblent liées, est tout à fait différente de celle de causalité, le lien de cause à effet. Le risque ? Dans le sillage des « sept conseils pour ne pas se faire avoir par les représentations graphiques », le graphe ci-dessus pourrait ressembler à un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : les deux données n’ont ni la même échelle ni la même unité. Il en va de même pour l’apposition de cartes les unes à côté des autres ; ce n’est pas parce que deux cartes montrent une densité égale à deux indicateurs que ces deux indicateurs ont une influence l’un sur l’autre. Pierre Breteau, Maxime Ferrer et Lucas Baudin Réutiliser ce contenu

Colère des Gilets jaunes envers les médias : les journalistes doivent-ils réagir ? LE JOUR D'APRÈS - Samedi 29 décembre, les gilets jaunes ont mené "l'acte VII" de leur mouvement jusqu'aux portes de plusieurs médias français, dont BFM TV et France Télévisions. Dans la rue, après deux mois de crise sociale, les journalistes sont encore pris pour cible par certains manifestants. Comment la profession doit-elle se positionner face à cette situation ? 30 déc. 2018 18:05 - Mathilde Roche Samedi, pour leur "Acte VII" les Gilets jaunes se sont regroupés devant des chaînes de télévision pour manifester leur mécontentement contre les médias. Ce n’est même plus de la défiance, c’est de la violence. La profession doit-elle réagir ? Il faut éviter les réactions à chaud, ni boycotter, ni batailler au cas par cas. Dans l’immédiat, il nous faut recenser tous les cas de violences qui méritent des suites judiciaires et centraliser les plaintes. Les politiques condamnent mais tiennent des propos très contestables contre nous Mathilde Roche

Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences Quel que soit l’angle sous lequel on les observe, c’est sur l’énigme du médium[+] NoteLes travaux de Louise Merzeau s’inscrivent dans le courant de pensée de la médiologie . [1] que ces fausses nouvelles conduisent notre regard. Corps conducteur, milieu, organe : comment les idées se propagent-elles, comment leur circulation transforme-t-elle la réalité, comment le pouvoir s’incarne-t-il dans cette puissance de propagation ? Il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir Sans faire l’anamnèse des pratiques de désinformation — dont l’histoire est logiquement aussi longue que celle de l’information elle-même —, il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir, qu’on peut interpréter comme l’expression simultanée de son autorité et de ses dérèglements plus ou moins intentionnels. Nos actuelles fake news ne dérogent pas à la règle.

Claire Rouveron (@ClaireRouveron) | Twitter Que risquent certains Gilets jaunes à partager des fake news ? Des photos de femmes ensanglantées prises à l’étranger, des policiers qui auraient infiltré les groupes de casseurs et plus récemment l’attaque de Strasbourg qui serait un complot du gouvernement pour détourner l’attention des Gilets jaunes… Depuis plusieurs semaines, les « fake news » se partagent en masse sur les réseaux sociaux, notamment via les groupes Facebook fréquentés par les contestataires. Certains internautes le font intentionnellement, d’autres par simple naïveté. Pourtant, mieux vaut prendre le temps d’analyser un peu la source et la pertinence des images, vidéos ou propos avant de les partager car cela peut coûter cher en cas de plainte ou de saisie de ministère public. Emmanuel Macron met d’ailleurs un point d’honneur à combattre ce phénomène depuis sa campagne présidentielle, perturbée par de fausses informations. Un délit en droit pénal Possible, mais rarement invoqué Jusqu’à 45 000 euros d’amende Bonne foi et liberté d’expression

Les trucages de France 3 torpillent la définition même des médias Consternation, hier à France 3, la société des journalistes découvre une deuxième photo truquée à l’antenne. Résumé des faits. Plus on avance, plus ils sont navrants. C’est une cheffe d’édition en CDD qui a pris, en fait, cette initiative et l’a imposée aux infographistes. Toutefois, le rebondissement de hier après-midi y met fin. Le bidouillage d’image est le propre du Web.

[Etude] La fin des fake news… Mais pas celle que vous croyez ! Par Lorraine Poupon, France Télévisions, MédiaLab Tout ou presque semble avoir été dit sur les « fake news » et leur viralité. Mais elles perdurent et même prospèrent. Ce rapport de First Draft commandé par le Conseil de l’Europe revient aux racines du problème : le concept-même de fake news: trop vague, peu rigoureux et galvaudé, il désigne en vérité des réalités variées qui appellent des réponses adaptées. Car comment mettre au même niveau un titre d’article parodique du Gorafi et une vaste entreprise de manipulation de millions d’électeurs ? L’expression fake news ne possède pas de définition unique et précise. L’autre mort des fake news C’est pour cette raison que les auteurs du rapport la rejettent, purement et simplement. Il faut également différencier les acteurs à l’origine du dysfonctionnement, leur message et ceux qui le reçoivent et donc l’interprètent. Enfin, il faut bien distinguer les différentes étapes dans la chronologie de la diffusion de cette soi-disant information.

Un nouveau MOOC… « What’s up Doc : formation documentaire pour tous  | «Tribune Compétences Informationnelles Un MOOC (libre et gratuit) de formation à la recherche documentaire, ouvert aux étudiants de l’enseignement supérieur, en formation professionnelle, ou à toute personne désireuse de mener une recherche d’information de qualité, va bientôt connaître sa première session sur la plateforme de France Université Numérique : Les inscriptions sont ouvertes et accessibles en cliquant sur le lien suivant où l’on peut également trouver le teaser du cours. Le MOOC aborde le parcours de la recherche documentaire, du choix du sujet à l’intégration des informations trouvées dans le travail final (citations et bibliographie), en passant par le choix de mots-clés pertinents, la construction d’équations documentaires, l’interrogation des outils de recherche, la sélection des documents adéquats, et bien d’autres choses… Les origines du MOOC Un changement de paradigme Des ficelles pédagogiques ? Les forums des MOOC’s, une saine émulation ?

Loi sur les "fake news" : l'Assemblée adopte le texte controversé Ses partisans la décrivent comme protectrice, ses adversaires la disent liberticide. L’assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi en nouvelle lecture, par 45 voix contre 20, la proposition de loi ordinaire contre « la manipulation de l’information » en période électorale. La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, donnée partante du gouvernement, était présente dans l’hémicycle pour défendre son texte, dans l’attente d’un remaniement qui n’aura pas lieu avant vendredi. Obligation de transparence de réseaux sociaux Les deux propositions de loi - ordinaire, et organique pour la présidentielle - visent à permettre à un candidat ou parti de saisir le juge des référés pour faire cesser la diffusion de « fausses informations » durant les trois mois précédant un scrutin national. L’intervention du juge « sera encadrée. Une définition non-aboutie des fausses informations LIRE AUSSI >Une loi Fake News, c’est efficace ? Un « conseil de déontologie de la presse » à l’étude

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