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L’ère de l’information a-t-elle laissé place à l’ère de la crédulité ?

L’ère de l’information a-t-elle laissé place à l’ère de la crédulité ?
Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective Google en est témoin : les recherches sur le terme « fake news » ont explosé fin 2016, alors que Donald Trump s'apprêtait à devenir le 45ème président des Etats-Unis. Pourtant le phénomène n’est pas nouveau : qu'on l'appelle rumeur, hoax, complot ou conspirationnisme, le scepticisme, voire la méfiance à l’égard de l’information, ont toujours existé. Et une telle vigilance est sans doute plutôt saine dans les régimes démocratiques. Comment en est-on arrivé à cette situation de mise en doute, voire de contestation systématique de la parole des médias traditionnels ? De la théorie du complot à la fake news : genèse de la désinformation La fake news moderne serait-elle née avec le 11 Septembre ? Pourtant, le phénomène n'a fait que prospérer depuis, jusqu'à exploser ces derniers mois lors du Brexit et de l'élection de Trump. L'art de la guerre (de l'information) Vivons-nous dans une démocratie des crédules ? Related:  Médias et opinion publique

« Post-vérité » et « fake news » : fausses clartés et points aveugles Concepts flous, utilisations orientées L’expression « post-vérité » (post-truth politics en version originale), apparue dès les années 2000 [1] connaît actuellement une deuxième vie, tellement riche qu’elle a été désignée « mot de l’année 2016 » par le dictionnaire Oxford. C’est Katharine Viner, rédactrice en chef « Informations et Médias » du quotidien britannique The Guardian, qui l’a remis au goût du jour, en l’actualisant, dans un éditorial du 12 juillet 2016. Au lendemain du Brexit, cette journaliste spécialiste des questions médiatiques donne ainsi un nouveau cadre à l’expression : les électeurs, trompés par de fausses nouvelles (fake news), ont voté pour le Brexit alors même que les médias favorables au maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne leur exposaient à longueur de colonnes et d’émissions les faits qui auraient dû les convaincre de voter « remain ». Fausses nouvelles, fabrications ou mauvais journalisme Une crise de confiance : mais confiance en qui ?

Colère des Gilets jaunes envers les médias : les journalistes doivent-ils réagir ? LE JOUR D'APRÈS - Samedi 29 décembre, les gilets jaunes ont mené "l'acte VII" de leur mouvement jusqu'aux portes de plusieurs médias français, dont BFM TV et France Télévisions. Dans la rue, après deux mois de crise sociale, les journalistes sont encore pris pour cible par certains manifestants. Comment la profession doit-elle se positionner face à cette situation ? 30 déc. 2018 18:05 - Mathilde Roche Samedi, pour leur "Acte VII" les Gilets jaunes se sont regroupés devant des chaînes de télévision pour manifester leur mécontentement contre les médias. Ce n’est même plus de la défiance, c’est de la violence. La profession doit-elle réagir ? Il faut éviter les réactions à chaud, ni boycotter, ni batailler au cas par cas. Dans l’immédiat, il nous faut recenser tous les cas de violences qui méritent des suites judiciaires et centraliser les plaintes. Les politiques condamnent mais tiennent des propos très contestables contre nous Mathilde Roche

Les premiers diffuseurs de fausses informations sont souvent des pages Facebook douteuses Derrière la circulation de fausses informations se cache bien souvent une mécanique bien huilée. Les données colligées par Le Monde au cours des derniers mois montrent, en effet, que des pages Facebook à forte audience sont responsables d’une bonne partie de la circulation de contenus mensongers sur la plate-forme. En dévoyant les mécanismes qui régissent le réseau social, elles parviennent à diffuser massivement des contenus mensongers qui seraient restés beaucoup plus confidentiels sans leur intervention. Notre travail nous a permis de recenser sur Facebook 2 865 posts qui relaient de fausses informations (vous pouvez consulter ici notre méthodologie ainsi que notre base de données). Il existe de fortes disparités d’un message à l’autre, mais le gros de notre échantillon a eu un succès limité sur la plate-forme. Des intox diffusées de manière industrielle Quel est le poids de ces partages à l’audience particulièrement importante dans la circulation de fausses informations ?

10 rumeurs et intox qui circulent après les attentats du 13 novembre Dans le sillage des fusillades à Paris et en région parisienne, de nombreuses réactions de soutien ont émergé sur les réseaux sociaux, mais aussi des rumeurs et de fausses informations. Le gouvernement a mis en garde contre la propagation de ces rumeurs et édité un guide de bonne conduite, les #MSGU, ou pratique des Médias sociaux en gestion d’urgence. Voici les principales, ainsi que l’explication de leur caractère erroné. 1. Des chaînes d’information et quelques sites ont diffusé durant la nuit une information erronée évoquant quatre policiers tués en neutralisant les assaillants au Bataclan, qui s’est répandue très rapidement. En revanche, un policier en civil, qui n’était pas en service, a été tué rue de Charonne. 2. D’autres médias ont pu donner des informations non avérées, comme dans ce tweet, très relayé. Suivi - 7 lieux d'attaques confirmés : - Bataclan - République - Les Halles - Trocadéro - St de France - Belleville - Paris X— LesNews (@LesNews) 3. 4. Or il n’en est rien. 5. 6.

Les trucages de France 3 torpillent la définition même des médias Consternation, hier à France 3, la société des journalistes découvre une deuxième photo truquée à l’antenne. Résumé des faits. Plus on avance, plus ils sont navrants. C’est une cheffe d’édition en CDD qui a pris, en fait, cette initiative et l’a imposée aux infographistes. Toutefois, le rebondissement de hier après-midi y met fin. Le bidouillage d’image est le propre du Web.

Fake News ou pas ? 2 vidéos pour ne plus se faire avoir sur le web C’est dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias dans l’école (19-24 mars 2018) que ces deux vidéos ont été tournées par deux youtubeurs, François Lamoureux (de la chaîne Youtube « Explique-moi encore ») et Aude Favre (de la chaîne Youtube « What The Fake ») 17 500 établissements scolaires inscrits, 3,8 millions d’élèves impliquées, la Semaine de la presse et des médias, organisée par le Clemi, est l’occasion de faire le point sur les bonnes pratiques à maîtriser pour bien s’informer sur le web avec comme thème cette année « D’où vient l’info ? ». Pour l’occasion, ce sont deux youtubeurs qui vont te donner le plein de conseils et d’astuces pour ne plus se faire avoir et développer ton sens critique face au flot d’information qui circule sur les réseaux sociaux. La vidéo de François Lamoureux (chaîne Youtube « Explique-moi encore ») La vidéo de Aude Favre (chaîne Youtube « What The Fake »)

Élection française La bombe ressemble finalement fort à un pétard mouillé. Mercredi 3 mai, peu avant le débat d’entre-deux tours opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, une personne poste sur un forum de discussions anglophone ce qu’elle présente comme des “preuves” de l’ouverture d’un compte offshore par le candidat d’En Marche! Marine Le Pen semblera même faire allusion à cette rumeur pendant le débat en lançant à son adversaire: “J’espère qu’on n’apprendra pas que vous avez eu un compte offshore aux Bahamas.” Mais aussi bien le trajet de la propagation de cette rumeur que des traces de montage et des incohérences dans les documents permettent de dire que ce sont en fait des “faux“. Le parquet de Paris a d’ailleurs ouvert, jeudi 4 mai, une enquête préliminaire pour “fausses nouvelles en vue de détourner les suffrages, faux, usage de faux et recel de faux“, à la suite d’une plainte d’Emmanuel Macron contre la diffusion sur Internet de ces documents.

Gilets jaunes : "C'est effrayant mais certains ne croient plus les médias, même de service public" Nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" et interrogations croissantes au sein des rédactions sur le traitement de ce mouvement social. Ce jeudi, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a d'ailleurs convié les chaînes de télévision d'information en continu pour parler notamment du temps de parole, l’équilibre des points de vue ou le choix des images. Et cette semaine, des débats ont aussi agité BFMTV, avec un séminaire prévu la semaine prochaine, et la radio franceinfo. Pendant que les réseaux sociaux, pierre angulaire de ce mouvement, restent eux quasi incontrôlables. Écouter Retour sur la réunion au CSA des chaînes d'information en continu. BFMTV se remet en question à l'occasion des "gilets jaunes". Entretien avec Thierry Fiorile, journaliste au service Culture de la radio franceinfo et président de sa Société des Journalistes. Comment les journalistes de franceinfo ont-ils réfléchi à ce mouvement social ? Cette question est récurrente à franceinfo. Quelles parades alors ?

« Infox » au Brésil : comment les fausses informations ont inondé WhatsApp S’il fallait une ultime preuve que la désinformation et la propagande politique peuvent être diffusées à travers l’application WhatsApp, les élections présidentielles brésiliennes en ont offert un exemple inquiétant. Le second tour du scrutin est prévu dimanche 28 octobre et oppose Fernando Haddad (Parti des travailleurs – PT, gauche) et Jair Bolsonaro (Parti social libéral – PSL, extrême droite). Depuis des semaines, le rôle et l’influence de WhatsApp font partie des thématiques de campagne, alors que des millions de messages à teneur politique circulent dans les poches des électeurs à travers cette messagerie, propriété de Facebook depuis 2014. Nos articles, reportages et analyses à lire avant le second tour des élections au Brésil Sur Jair Bolsonaro Sur la situation politique et économique du pays « Des centaines de millions de messages » Au point où, le 18 octobre, la gauche brésilienne a demandé l’ouverture d’une enquête auprès du Tribunal supérieur électoral brésilien. Le Monde Viralité

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