Science contre fake news, la bataille est engagée Si les rumeurs existent depuis l’Antiquité, le phénomène des « fake news » est apparu plus récemment avec l’essor de nouveaux médias. Le dictionnaire de référence britannique, Collins, a d’ailleurs élu cette expression mot de l’année 2017 et l’a désormais inscrit dans son thésaurus. Nous serions entrés dans une ère de post-vérité où les faits se confondent avec les mensonges. Face à ce danger, venant parfois des plus hautes sphères du pouvoir, les scientifiques tiennent la tranchée. Ainsi, lorsque Donald Trump a eu recours à des fake news pour justifier la sortie des USA de l’accord de Paris, en réponse, un mouvement de contestation a émergé avec l’organisation de Marches pour la Science. À cette occasion, le physicien du CERN James Beacham qui organisait la marche en Suisse a déclaré : « Nous considérons que la [science] bénéficie à l’humanité et qu’elle doit donc être encouragée. La science peut-elle réellement combattre les mensonges et peser dans le débat public ?
Transhumanisme et intelligence artificielle - Transhumanisme, Nanotechnologies, Transhumaniste, Neurosciences, GAFA Parcourez la galaxie des fausses informations qui circulent sur Facebook Les informations erronéesou manipulées Ces contenus, qui représentent la majorité des intox de notre corpus, mettent en avant des éléments factuels erronés voire fabriqués. Par exemple, lorsque la sous-préfète de Saint-Martin a été accusée à tort d’avoir quitté l’île après le passage de l’ouragan Irma. Ou bien lorsqu’il a été écrit que l’argent liquide allait disparaître en 2018. Les théories conspirationnistes Ces affirmations qui visent à expliquer des événements par l’intervention de puissances cachées sans en apporter la moindre preuve sont moins fréquentes que les autres types d’intox. Les rumeurs et pièges à clics Ces légendes urbaines ou rumeurs dépourvues de fondement forment une catégorie à part. Les canulars et articles satiriques Il existe des sites satiriques identifiés comme Le Gorafi, qui ne piègent que les lecteurs peu attentifs. Les relais des fausses informations Toutes ces fausses informations ont été diffusées par des pages Facebook publiques. Explorez notre infographie
Facebook, voyage au cœur de la machine à fausses informations « Le Monde » a repéré près de 3 000 messages diffusant de fausses informations sur le réseau social, qui permettent de mieux comprendre ce phénomène. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Adrien Sénécat « Protéger notre communauté est plus important que le fait de maximiser nos profits. » Souvent accusé de traiter avec dédain plusieurs problèmes affectant l’intégrité de sa plate-forme, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s’efforce depuis plusieurs semaines de convaincre l’opinion publique du contraire. Par exemple en publiant, le 1er novembre, un long message où il défend les efforts de son entreprise contre « les fausses informations », « les messages haineux » ou encore « le harcèlement ». Les données accumulées par Le Monde au cours des derniers mois montrent néanmoins que le milliardaire américain et ses équipes ont encore fort à faire en matière de lutte contre les contenus mensongers. Des messages partagés des millions de fois Situations très variées
Et si l’intelligence artificielle rendait votre vie inutile ? Lors du récent World Government Summit, le millionnaire Elon Musk a déclaré que l’intelligence artificielle pourrait être une catastrophe pour l’humanité. Il estime que 15% de la population active pourrait se retrouver sans emploi dans les prochaines années, et que les conséquences sociales de cette nouvelle révolution sont encore largement sous-estimées. L’entrepreneur prône l’instauration d’un revenu universel au niveau mondial, pour compenser la perte de revenu des personnes dont le travail sera progressivement réalisé par des robots et des logiciels. Selon lui, le premier secteur à souffrir de cette nouvelle révolution industrielle sera l’industrie des transports avec un remplacement complet de la force de travail par les robots d’ici une dizaine d’années. Lors de ce sommet, Elon Musk a réitéré ses craintes de voir l’intelligence artificielle se transformer en réel danger pour l’humanité, si les chercheurs ne prennent pas conscience des conséquences potentielles de leur travail.
Les Français retrouvent la confiance dans les médias traditionnels et se méfient d'Internet La confiance envers les médias traditionnels remonte fortement en ce début 2018 tandis que les Français restent très méfiants envers les informations trouvées sur Internet, selon le 31ème baromètre* réalisé par l'institut Kantar Sofres et présenté mardi par La Croix. La radio, média jugé le plus crédible. Qu'il s'agisse de la radio (56%, +4 % sur un an), qui reste le média jugé le plus crédible, de la presse écrite (52%, +8%) et de la télévision (48%, +7%), la confiance est en forte progression. Seul un Français sur cinq (25%), en revanche, juge crédibles les informations qu'il trouve sur Internet. Les plus jeunes (18-24 ans) sont les moins sévères (31%), tandis que 45% des plus de 65 ans sont "sans opinion", selon le sondage. Toujours une méfiance vis-à-vis des journalistes. Une élection présidentielle jugée bien couverte. 76% des Français estiment cependant que "les médias ont plutôt bien rendu compte de l'élection présidentielle" de début 2017, contre 18% d'un avis contraire.
De l’art de conjuguer esprit critique et démarche scientifique « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » moralisait Rabelais qui, dans le même temps, préconisait à Gargantua une pratique sportive intense et des études supérieures pour modeler « un esprit sain dans un corps sain ». En science, il ne suffit pas de posséder un savoir encyclopédique pour donner une lecture interprétative d’un monde en progrès. Il faut aussi savoir conjuguer la démarche scientifique et l’esprit critique. Démarche critique et université de recherche De façon générale, lorsque les étudiants sont sollicités pour livrer une définition simple de la connaissance scientifique, leur réponse fait appel à leurs savoirs intuitifs, à leurs convictions intimes, parfois à la politique ou même à la religion. On peut ensuite questionner la nature du savoir scientifique via une introduction à l’épistémologie. Il faut donc aborder les notions de réfutabilité et de paradigme, fondements mêmes de l’esprit critique. Insertion dans la vie active Déconstruction d’une théorie L’image
Future(s) Studies Qu'est-ce que Nordpresse, site parodique de meta fake news ? Le célèbre site satirique belge se vante d’avoir piégé “Le Parisien”, avec l’annonce de Valls soutenant Macron. Mais qui se cache vraiment derrière ces parodies qui font rire une bonne partie d’internet ? Le célèbre site satirique belge se vante d’avoir piégé Le Parisien, mais qui se cache vraiment derrière ces parodies qui font rire une bonne partie d’internet ? Cela n’aurait pu rester qu’une simple blague belge. Si vous utilisez assidûment les réseaux sociaux, vous avez forcément déjà eu affaire, peut-être à votre insu d’ailleurs, à Nordpresse, site satirique et parodique, pendant belge et trash du Gorafi. Sauf que lundi dernier, le bluff a dépassé la fiction. Ainsi, au prétexte de l’humour, il existe bien une facette plus politique derrière Nordpresse. Sa plus grande fierté est lorsque ses “infaux” sont reprises par des médias un peu trop avides. La “meta-fake news”, un procédé confondant et vicieux Seulement voilà, quelques jours plus tard, la vérité éclate.
Facebook's new anti-fake news strategy is not going to work – but something else might Have you seen some “tips to spot fake news” on your Facebook newsfeed recently? Over the past year, the social media company has been scrutinized for influencing the US presidential election by spreading fake news (propaganda). Obviously, the ability to spread completely made-up stories about politicians trafficking child sex slaves and imaginary terrorist attacks with impunity is bad for democracy and society. Something had to be done. Enter Facebook’s new, depressingly incompetent strategy for tackling fake news. New products The first part of the plan is to build new products to curb the spread of fake news stories. It will then send the story to independent fact checkers. This sounds pretty good, but it won’t work. If non-experts could tell the difference between real news and fake news (which is doubtful), there would be no fake news problem to begin with. Facebook is like a megaphone. The company’s algorithms largely determine both the content and order of your newsfeed.
Anticiper les impacts économiques et sociaux de l'intelligence artificielle Cette attention récente est fondée sur les progrès spectaculaires obtenus par la recherche en la matière. Il en résulte un accroissement brusque et imprévisible des tâches potentiellement automatisables qui amène à s’interroger sur les activités humaines. On passe d’un scénario de polarisation, dans lequel les emplois très manuels, d’une part, et les emplois basés sur les talents, d’autre part, semblaient préservés de l’automatisation, à un scénario de transformation qui touche potentiellement beaucoup plus de monde. C’est pourquoi la thématique de la disparition d’un grand nombre d’emplois tend à monopoliser le débat et à occulter tout raisonnement. Le but de ce rapport est de sortir d’une vision simpliste (compréhension « magique » de l’IA, focalisation sur la disparition massive d’emplois, idée que l’IA nous tombe dessus quoi que l’on fasse induisant une passivité devant le choc annoncé). Ce document a une triple ambition. Si l’on ne fait rien, que se passera-t-il ? Rapporteurs
Face aux théories du complot sur YouTube, les « anticonspi » veulent « occuper le terrain » La plate-forme de vidéos est accusée de faire la part belle aux complotistes ; des vidéastes ont décidé de les combattre. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Perrine Signoret Sur YouTube, Sylvain Cavalier est depuis juillet 2016 le « Debunker des étoiles ». Voilà un an et demi qu’il lutte sur sa chaîne aux 4 800 abonnés contre les théories du complot. Un an et demi qu’il fouille pour retrouver l’origine de ces rumeurs et pour les détricoter. « Avant », il était lui-même complotiste. « Ça avait commencé avec une vidéo sur YouTube il y a quelques années. Ce qui l’a « sauvé », c’est paradoxalement une énième vidéo conspirationniste. Jusqu’à un million d’abonnés Sylvain Cavalier se rend alors compte que les techniques utilisées pour le persuader sont les mêmes que celles qui l’avaient convaincu pour le 11 septembre 2001 ou pour les pyramides. Face à eux, des chaînes qui comptent souvent moins d’abonnés, mais qui sont bien plus nombreuses. Des « anticonspis » plus ou moins rigoureux