Diriger, c’est faire confiance
Comment devient-on personnel de direction ? Quelle motivation, quel élan poussent à quitter la salle de classe pour rejoindre les bureaux de l’administration ? Longtemps enseignante en ZEP, Anne Panvier a franchi le pas et est aujourd’hui proviseure adjointe du lycée Louis-Girard de Malakoff. Rencontre avec une personne passionnée par son métier, comme elle l’était par son travail de professeure. L’envie de passer le concours de direction est venue peu à peu, presque naturellement, nourrie par une expérience riche dans le milieu associatif. Professeure de français dans des collèges de l’enseignement prioritaire pendant quinze ans, Anne Panvier s’est investie en parallèle dans l’éducation populaire, notamment à l’IFAC. « J’ai beaucoup appris en étant animatrice et en formant à l’animation.
Conférences Archives - AFAE
Le dernier colloque interacadémique de l’AFAE qui s’est déroulé le 17 janvier à Rennes portait sur le thème : « La réussite des élèves, à qui en revient le mérite ?» Nous ont fait l’honneur d’être présents :Pierre Merle, sociologue, professeur d’université à l’École supérieure du Professorat et de l’Éducation (ESPE) de Bretagne et à l’université Bretagne Loire-Atlantique qui a accepté de remplacer Marie Duru-Bellat. Joanie Cayouette-Ramblière, sociologue, chargée de recherches à l’Institut national des études démographiques, auteure de « L’école qui classe. 530 élèves du primaire au bac« , et Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de l’éducation à l’université Paris 8 et dont les recherches portent sur la socialisation des élèves, les inégalités d’apprentissage, la formation des enseignants. De nombreux ateliers riches du témoignage de différentes personnes ressources et des apports des participants ont permis d’échanger librement sur le thème. Les supports des conférences
Le système scolaire français - les chefs d'établissement
Un système à l’origine très centralisé Le système scolaire français est traditionnellement très centralisé et entre les mains de l’État (évolution tout au long du XIXe siècle). Une décentralisation commencée il y a vingt ans A partir de la loi de 1983 entrée en vigueur en 1986, les collectivités territoriales reçoivent certaines compétences de gestion, mais l’État conserve le contrôle du pédagogique (programmes ; examens ; formation, recrutement et rémunération des enseignants et des personnels de direction). Outre le ministère de l’éducation, le ministère de l’agriculture a la tutelle de certains établissements.
Autonomie des établissements : La question de confiance ?
Par François Jarraud Luc Chatel est allé l'étudier jusqu'en Finlande cet été. L'autonomie des établissements secondaires fait partie des objectifs gouvernementaux et est testée à grande échelle dans les établissements ECLAIR. Mais peut-elle éviter la concurrence et le creusement des inégalités ? Pour Jean-Paul Delahaye et Gérard Mamou, qui publient "L'autonomie de l'établissement public local d'enseignement", chez Berger-Levrault, c'est d'abord une opportunité à saisir pour rendre l'Ecole plus efficace, c'est à dire plus à même de suivre des publics scolaires fort différenciés. C'est aussi une façon de renforcer le pilotage.
Chefs d’établissement et leadership pédagogique
Cet article, ainsi que celui sur « Quelques rappels sur le leadership », est un complément au Dossier de veille n° 104 « Le leadership des enseignants au cœur de l’établissement ». Vers un leadership pédagogique La fonction des chefs d’établissement s’est considérablement modifiée dans de nombreux pays ces dernières années.
Prise de fonctions du chef d'établissement
De la réception de son arrêté de nomination à la prise de connaissance de sa lettre de mission, le chef d'établissement nouvellement affecté découvre l'EPLE, son fonctionnement et son environnement. Au terme de la période d'observation active et de diagnostic, il propose des objectifs et axes de progrès qu'il soumettra à son autorité de tutelle : inspecteur d'académie, directeur académique des services de l'éducation nationale (IA-DASEN) ou recteur. C'est à l'issue d'un échange avec cette autorité que sera rédigée sa lettre de mission. 1.
Délégation
Conformément à l'article R421-9 du code de l'éducation, le chef d'établissement est l'organe exécutif de l'établissement.En ce sens il assume l'entière responsabilité de l'ensemble des questions relatives au fonctionnement de l'établissement public local d'enseignement (EPLE), qui dispose de la personnalité juridique.Pour conduire à bien l'ensemble des missions et actions de l'EPLE le chef d'établissement procède à des délégations : décision par laquelle il charge un collaborateur d'exercer ses pouvoirs à sa place.Seule l'action ou la mission est transférée car la responsabilisé reste pleine et entière au chef d'établissement. Il existe deux sortes de délégation : la délégation de pouvoir (ou de compétence) qui entraîne un transfert de compétence d'une autorité à une autre. Exemple : la délégation du conseil d'administration (CA) à la commission permanente.
Pilotage pédagogique
Des convictions au service du pilotage pédagogique Les chefs d'établissement conduisent des organisations dont la première mission, outre la transmission des connaissances, est de faire partager les valeurs de la République. Ils doivent aussi tisser des liens, réagir à des situations liées aux relations humaines qui interrogent en permanence leur éthique professionnelle. Ce sont les valeurs de la République, la déontologie du fonctionnaire et la recherche de l'intérêt général qui permettent de donner du sens, de la cohérence aux actions conduites au sein de l'établissement.
Dix conseils pour… Devenir un chef d’établissement normal
Qui s'intéresse au Principal de collège Pierre-Jean Briard ? Il n'est pourtant ni incorporel ni intemporel, mais il ne correspond à aucune des définitions qui s'étalent dans les circulaires dithyrambiques du ministère le décrivant comme représentant de l'État. Représentant de l’État ; certes ! mais sans les fastes de la République. Pierre-jean Briard, se transforme à la demande en opératrice de saisie, standardiste, archiviste, vaguemestre ou surveillant de récré. Ses dossiers dépassent d'une armoire brinquebalante aux étagères atteintes de strabisme.
Les évolutions du métier de chef d’établissement
1En décembre 1994, la Revue internationale d’éducation de Sèvres publiait un dossier intitulé « Diriger un établissement scolaire ». Après avoir relevé des différences notables entre les systèmes éducatifs, l’introduction s’achevait par l’expression du « sentiment que la période des mutations, voire des ruptures ou des tumultes n’est pas close, et qu’en définitive c’est peut-être – probablement – au niveau de ses éléments constitutifs (“périphériques”) que de vastes organisations comme les systèmes éducatifs peuvent évoluer ». 2Près de vingt ans plus tard, cette vision prémonitoire s’est en partie réalisée. La plupart des systèmes éducatifs ont vécu des bouleversements importants et la conviction est désormais acquise que c’est de la base et non du sommet que l’École peut se réformer et progresser.
Le contrat d'objectifs tripartite
L'article 61 de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'École de la République du 8 juillet 2013, codifié à l'article L. 421-4 du code de l'éducation, permet à la collectivité territoriale de rattachement, si elle le souhaite, d'être cosignataire du contrat d'objectifs actuellement conclu entre les services académiques et les établissements publics locaux d'enseignement. La présente circulaire complète la circulaire n° 2005-156 du 30 septembre 2005 (partie II). 1. La portée du contrat d'objectifs tripartite L'engagement de l'établissement dans le contrat tripartite formalise la part qu'il prend à l'atteinte d'objectifs pédagogiques et éducatifs nationaux déclinés dans le projet académique au service de la refondation de l'École.
Pierre Merle : La réforme de la formation des professeurs compromet l’avenir
La réforme de la formation des professeurs, dont le principe a été arrêté par la loi Blanquer du 26 juillet 2019, se met actuellement en œuvre, en catimini, à l’écart de tous débats publics. Quel est l’objet de cette réforme ? Quelles en seront les conséquences ? Le projet de Jean-Michel Blanquer est de remplacer une formation suspectée d’être trop théorique par une formation plus pratique. A cette fin, les concours d’accès au professorat ne sont plus placés à la fin de la première année du master MEEF mais à la fin de la seconde.