Les leçons d'un massacre Le massacre commis par les assassins au siège de Charlie Hebdo a choqué, bouleversé, indigné. Mais il nous interpelle aussi. Il est de la tache de la police de complètement éclaircir les complicités dont les auteurs de ce crime atroce ont pu bénéficier. Ce sera l’objet de l’enquête et, il faut l’espérer, du procès à venir pour ces assassins. L’échec de l’intégration est d’abord le refus de la Nation Ce que révèle les dérives sectaires, certes très minoritaires, mais qui existent néanmoins dans une partie de la jeunesse française, c’est le sentiment d’anomie quant à l’identité. Mais, ces jeunes savent bien qu’ils sont nés quelque part et que leur histoire personnelle est irréversible. L’illusion du religieux, la prégnance du narcissisme. D’autres se tournent vers la religion et peuvent finir dans le fanatisme. Par ce retour au religieux, on croit ainsi se protéger de l’anomie. La trahison des élites et la perte de souveraineté. Sociétés hétérogènes, sociétés denses. Souveraineté et laïcité
Attali - Société démoralisée Selon leurs pères fondateurs, capitalisme et la démocratie ne pouvaient fonctionner sans respecter des règles morales fondées sur la loyauté et la transparence. Ils sont devenus l’un et l’autre des procédures vides de valeurs, vides de sens. L’obsession de la liberté individuelle a en effet conduit à la tyrannie du caprice, et au droit absolu de changer d’avis à chaque instant, sur tous les sujets, y compris sur le respect des contrats ; et donc, in fine, à l’apologie de la déloyauté. On le voit aujourd’hui dans chaque dimension de nos sociétés : plus aucun contrat ne tient. Et comme la morale vise à faire respecter par chacun les droits des autres, la déloyauté produit des sociétés dé-moralisées, au sens propre. Or, la morale est la condition du moral : une société dé-moralisée est une société démoralisée. Les affaires actuelles sont des péripéties de cette lourde évolution. Pour la France, ce n’est vraiment pas le moment de perdre le moral. j@attali.com
T’as une voiture de fonction toi ? Non, j’ai juste Facebook mercredi 08 septembre 2010 C’est beau la vie en community T’as une voiture de fonction toi ? Non, j’ai juste Facebook Par David Carzon Médiateur de conversations interactives, animateur de communautés, gestionnaire de communautés, manager de communautés, responsable de réseaux sociaux, animateur de réseaux sociaux, modérateur, influenceur : autant de termes pour désigner le community manager, cette nouvelle race d’employés précaires chargés de faire le lien entre une personne, une société, une marque, un journal, une association… et les internautes. Donc une profession qui n’existait pas vraiment avant le web 2.0 et qui n’existera pas non plus après tant ce terme est devenu fourre-tout aujourd’hui. Ce nouveau métier, ce sont ceux qui le pratiquent le plus qui en parlent le plus. Rudy « Véritable relais avec les communautés on et off line, il fluidifie les échanges et permet de communiquer autrement. Emilie Christophe Florian « Salut C’est la rentrée des classes Bescherelle à l’école ***** !
De quoi parle-t-on quand on parle d'intégration La Grande Table accueille aujourd'hui le sociologue Serge Paugam, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS, à l'occasion de la parution de l'ouvrage collectif qu'il a dirigé, L'Intégration inégale. Force, fragilité et rupture des liens sociaux (PUF, 2014). Serge Paugam travaille sur les inégalités, les ruptures sociales et les formes contemporaines du lien social. La notion de lien social est au coeur de l'ouvrage que Serge Paugam a dirigé. Serge Paugam THB © Radio France Dans cet ouvrage, nous avons voulu revenir à la notion sociologique de base : l'intégration. Le modèle d'intégration repose en grande partie sur le modèle des Trente Glorieuses dont nous ne nous sommes pas débarrassés. On peut distinguer plusieurs paliers de l'intégration pour comprendre les inégalités structurelles à l'origine des tensions sociales actuelles et des formes nouvelles de conflictualité. Écoutez ou réécoutez la première partie de La Grande Table en cliquant ici.
Les Français dans l'ère de la défiance | slate Les Français font plus confiance à leur police qu'à leur justice. C'est l'un des enseignements majeurs du Baromètre de la confiance politique réalisé par TNS Sofres en décembre auprès d'un échantillon de 1.500 personnes. Il donne une image assez saisissante d'une France paradoxalement défiante à l'égard des pouvoirs, des autorités et des experts et dans le même temps confiante dans l'avenir et heureuse. Ainsi, tandis que 7 personnes sur dix déclarent avoir confiance dans la maréchaussée, seulement 6 sur 10 déclarent la même inclinaison envers les magistrats qui, pourtant, sont censés appliquer le droit et défendre la vérité. publicité Un Français sur quatre a confiance dans les partis politiques Ce n'est pas le seul avertissement que livre ce sondage réalisé pour le Cevipof, le laboratoire de recherche de Sciences Po associé au CNRS et centré sur l'étude du monde politique. La représentation nationale ne convainc pas Dans le sondage en question, cette méfiance est récurrente.
Les enjeux de l’individualisme - Université de Bordeaux - SAM François Dubet est professeur de sociologie à l'Université de Bordeaux II (France), directeur d’études à l'EHESS de Paris et chercheur au Centre Émile Durkheim (Bordeaux). Il a été le fondateur du LAPSAC (Laboratoire d'Analyse des Problèmes Sociaux et de l'Action collective). Il est membre du Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS) et il l fait partie de l'École doctorale "Sciences sociales : société, santé, décision" (ED 303). Par ailleurs, François Dubet est membre du comité de rédaction de la revue Sociologie du travail et du comité scientifique de plusieurs autres revues. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les mouvements sociaux, les problèmes urbains, la marginalité juvénile, la délinquance, l’école, la socialisation, le travail et la théorie sociologique. > Voir sa page perso avec biblio complète et récente (Centre E. > Bibliographie sélective : - Les Sociétés et leur école.
La société française refuse le risque Le débat autour des déboires du gouvernement dans sa campagne de vaccination contre le virus H1N1 est absolument central parce qu'il révèle un syndrome majeur de la France d'aujourd'hui: son extrême difficulté à aborder l'un des aspects de la modernité, la complexité et ses risques. L'époque est technologique, c'est banal de le dire, aussi bien pour la communication que pour la santé, l'environnement mais bientôt tous les aspects de notre vie sans exception, avec les biotechnologies, les nanotechnologies et l'intelligence artificielle. Or, le débat français, politique, médiatique et même au sein des communautés scientifiques, a beaucoup de mal à intégrer que cette hyper-technologie rend les choses, donc les réponses, hyper-complexes. Le monde n'est pas déterminé, il est ouvert au hasard et ce hasard nous place dans des incertitudes, des possibles, des cas rares-mais-pas-impossibles, bref il nous force à un examen «dans le détail». Ce n'est pas nouveau dira-t-on. publicité Eric Le Boucher
« Notre système d’intégration produit des ségrégations en se pensant égalitaire » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Maryline Baumard Fallait-il parler d’apartheid pour décrire la France comme l’a fait le premier ministre, Manuel Valls, le 20 janvier ? Directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), le sociodémographe Patrick Simon propose un état des lieux du modèle d’intégration à la française. Fin février, il publiera un travail approfondi dans Les Cahiers français. Il en livre une analyse en avant-première pour Le Monde. Le premier ministre a utilisé le terme d’« apartheid ». Il serait intéressant de savoir exactement ce que Manuel Valls met derrière ce mot. A-t-il voulu dénoncer le fait que certains quartiers n’ont pas de mixité ethnique ou sociale et qu’il n’y aurait plus de contacts entre leurs habitants et le reste de la société ? Est-ce que vos travaux montrent que la société française relègue au lieu d’intégrer ? Comment définissez-vous l’intégration ? Les parcours scolaires sont relativement contrastés.