Les grands sacrifiés de « l’Erreur boréale » Les scientifiques sonnent l’alarme : nos caribous forestiers sont en péril. L’une des causes est la déforestation de la forêt boréale. La nation crie implore le gouvernement de mieux protéger les arbres et d’encadrer l’industrie forestière. Mais les décisions urgentes et difficiles qui s’imposent tardent à venir. Figure emblématique de la forêt boréale et véritable baromètre de la santé des forêts, le caribou forestier n’existera bientôt plus que sur nos pièces de 25 cents. Si rien n’est fait, leur population partout au Québec pourrait disparaître dès 2027, prévient le biologiste Martin-Hugues St-Laurent. «Avec les nouvelles informations dont nous disposons, on ne peut plus faire l’autruche», soutient le professeur d’écologie animale de l’Université du Québec à Rimouski. Cet expert est également coauteur d’une importante étude sur la situation du caribou forestier publiée en septembre 2012. Rareté des femelles et des petits «Ils ont été frappés en plein front. Aucun geste concret
Le pire pays au monde pour les arbres Le Canada est désormais le pire pays au monde pour les arbres. De la réserve faunique de La Vérendrye au Québec à Fort McMurray en Alberta, c’est ici que les forêts ont été le plus dégradées depuis l’année 2000, d’après un rapport international. Toutes les quatre secondes, l’activité humaine est responsable de la disparition de l’équivalent d’un terrain de football de forêt vierge. Près d’une fois sur quatre, depuis l’année 2000, ça se passe au Canada. C’est plus que nulle part ailleurs au monde, y compris au Brésil, indique une analyse conduite par une équipe de l'Université du Maryland avec la collaboration de groupes écologistes, dont Global Forest Watch et Greenpeace. «Il n’y a pas de volonté politique au niveau fédéral ou provincial pour conserver les forêts vierges», dénonce Peter Lee de Global Forest Watch Canada. Pour en arriver à ces conclusions, les analystes ont compilé les images satellites détaillées du globe de 2000 à 2013 et les ont comparées d’une année à l’autre.
Richard Desjardins: L’état de nos forêts Nous, Blancs agriculteurs venus d’Europe, il nous fallait de la place pour cultiver et aussi du bois pour construire des maisons. La forêt nous apparaissait comme une sorte d’ennemie, d’autant plus qu’on pouvait s’y perdre, s’y faire manger tout rond par les bibittes ou simplement tuer par un Iroquois. Notre histoire forestière nous enseigne aussi que nous avons pu construire nos premières écoles grâce aux droits de coupe arrachés aux compagnies de bois. Nous considérons qu’un arbre qui meurt avant d’être coupé est une pure perte. Nous savons aussi que nos connaissances à ce sujet sont embryonnaires et que nos dernières forêts naturelles constituent nos ultimes bibliothèques de référence. Oui, mais ça nous rapporte quoi, une forêt naturelle? D’où l’importance d’en préserver une partie. On se serait attendu à ce que ce ministère soit doté d’un budget aussi impressionnant que son nom (MDDELCCC). Malgré tous ces ratés, y a du bon qui a été fait depuis le rapport Coulombe.
Légendes forestières et nostalgies Richard Desjardins (le gourou forestier de l’Abitibi) ressort les légendes au cœur de son film-catastrophe, L’Erreur boréale, aussi appelé L’Horreur boréale. C’est ainsi qu’il s’apitoie de nouveau sur l’abattage des forêts de pins de la vallée du St-Laurent, de l’Outaouais et du Lac-Saint-Jean. Cette fois-ci, il cible un coupable: Napoléon. S’il y a une part de vérité dans cette assertion, il faut s’empresser d’ajouter que la «déforestation» avait commencé bien avant l’Empereur français. Nos ancêtres ont abattu des arbres, essouché et semé, créant ainsi notre territoire agricole actuel. Enjolivement du passé M. Étonnamment, je retrouve dans son texte un éloge de l’ancien temps des concessions forestières. Mon beau-père, qui a bûché toute sa vie, loin de sa famille tout l’hiver, d’abord à la hache et au sciotte, ensuite avec des scies mécaniques qui pesaient une tonne, ne serait pas aussi nostalgique que le barde abitibien. M. Mais son film est toujours présenté dans les écoles. Anecdote
Une première carte nationale de risque de feu Un texte d'André Bernard à Découverte Chaque année, des milliers de feux de forêt frappent le Canada. La majorité d'entre eux passent inaperçus parce qu'ils surviennent dans des zones éloignées. Or, il arrive, comme ce fut le cas au printemps à Fort McMurray, en Alberta, qu'une ville soit sur la route du feu. Comment savoir quelles régions, quelles villes et quels villages s'exposent à un risque accru de subir l'impact des incendies de forêt? Sylvie Gauthier et ses collègues du Service canadien des forêts ont entrepris de concevoir cette carte nationale de risque de feu. Composition de la forêt et concentration des résineux La concentration des résineux est un des facteurs qui contribuent à augmenter le risque d'incendie. On superpose à cette information les données sur les intervalles de retour de feu régionaux, qui correspondent au cycle du passage du feu dans chaque région. Intervalles de retour de feu Distribution de la population
Progression des apprentissages au secondaire Imprimer la section Territoire touristique Territoire énergétique Territoire industriel Le territoire région est organisé en fonction de l'exploitation d’une ressource. Quatre territoires sont à l’étude : les territoires touristique, forestier, énergétique et industriel. Leur étude permet de comprendre l’organisation du territoire en fonction d’activités économiques. B. Un territoire forestier est organisé à partir de l’exploitation et de la commercialisation d’une ressource naturelle : la forêt. L’étude d’un des trois territoires forestiers proposés dans le programme est obligatoire. Les concepts prescrits dans le programme ne font pas l’objet d’un énoncé spécifique. Haut de page
Conseil de l'industrie forestière du Québec - Trop de développement durable nuit au développement économique La protection de la biodiversité ne doit plus prendre le pas sur le développement économique, plaidera l’industrie forestière du Québec à l’occasion du Rendez-vous de la forêt québécoise cette semaine à Saint-Félicien. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) réclamera jeudi et vendredi un « plus grand accès » à la forêt québécoise, montrant du doigt un rétrécissement de 36,7 % du territoire où il est possible d’exploiter au fil des 13 dernières années. « Le territoire occupé par la forêt au Québec agrandit d’année en année, mais la possibilité forestière, le volume qu’on peut en récolter, diminue », a déploré le président-directeur général du CIFQ, André Tremblay, lundi, lors d’une conférence de presse à Montréal. « La raison est simple, c’est qu’on opère sur une moins grande superficie compte tenu des contraintes, des éléments de protection de la biodiversité de la ressource », a-t-il ajouté du tac au tac à quelques jours du Sommet du monde forestier.