ALLEMAGNE • Il faut sauver l’euro et la démocratie Ce ne sont pas les parlements qui ont retardé le sauvetage de l’euro, mais bien les banquiers. 26 octobre 2011 | Partager : Contexte Par une décision du 7 septembre, la Cour de Karlsruhe a jugé conformes à la Constitution les mécanismes de sauvetage de la Grèce et de la zone euro. Ce qu’il faut, c’est réduire la dette, et non réduire la démocratie. La chancelière aurait sûrement de quoi en être reconnaissante. Il faut dire ici clairement que ce ne sont pas les Parlements qui ont retardé le sauvetage de l’euro – reporter un sommet de trois jours parce que le Bundestag doit encore se prononcer ne saurait être sérieusement qualifié de désastreux. Bien entendu, le Bundestag n’est pas encore tout à fait à l’aise dans ses nouvelles missions européennes – la commission du Budget, par exemple, compte des parlementaires à qui la chose européenne n’est pas encore familière.
Pourquoi faut-il que les Etats payent 600 fois plus que les banques ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Michel Rocard, ancien premier ministre, et Pierre Larrouturou, économiste Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars (540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système bancaire. Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % !
Comprendre les mots de la finance Subprimes, dark pools, titrisation, sous-jacent... La crise économique charrie chaque jour son lot de termes plus ou moins obscurs. Ce lexique a pour but d'éclairer les concepts les plus abscons du monde de la finance. Subprimes, dark pools, titrisation, sous-jacent... IPO (initial public offering) : introduction en Bourse d'une entreprise.OPA (offre publique d'achat) : l'OPA est déclenchée lorsqu'une entreprise (ou une personne physique) annonce officiellement qu'elle se porte acheteuse d'actions d'une entreprise cotée en Bourse, dans le but de monter au capital et d'en prendre le contrôle.Marché primaire : lieu d'émission des nouveaux titres.Marché secondaire : lieu où un acheteur peut revendre ses titres, à un cours défini par la confrontation de l'offre et de la demande. >> Lire "Dark pools, les dérives d'une finance de l'ombre" >> Lire "Finance de l'ombre : 'les autorités ont fermé les yeux'" >> Lire "L'essor vertigineux du trading algorithmique"
Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font Jeudi 25 août 2011 4 25 /08 /Août /2011 22:35 Je vous rassure tout de suite, le blog ne se lance pas dans la théologie, simplement force est de constater que nos dirigeants correspondent parfaitement à la phrase supposée du prophète des chrétiens. La multiplication des plans de contrition montre que les dirigeants n'ont encore rien compris à la nature de la crise. Ils ne cessent de l'amplifier par comportement mimétique et leur casuistique libérale est incapable d'expliquer la nature de la crise que sa propre raison a engendré. Il est vrai que ces trente dernières années les accalmies relatives ont pu faire croire à certains que la crise des années 70 était finie. "La conjoncture économique plombe la lutte contre le chômage " Si vous ne voyez pas ce qui est drôle, alors je ne peux rien faire pour vous. Faire la bise aux riches, pour taper les pauvres
Justification par la BCE du refus de la création monétaire Le 22 juin 2011 - 19:38 | 1 commentaire Au début des années 1990, le Dogme était donc installé pour de bon et, dix ans plus tard, a fini par devenir l’ADN de la Banque centrale européenne (BCE). Que nous enseigne t il ? On imagine aisément qu’un tel postulat s’appuie sur une batterie de preuves irréfutables. Dans le mot d’introduction, le président Jean-Claude Trichet écrit que « l’objectif de cet ouvrage est de présenter de façon exhaustive mais accessible les raisons pour laquelle la stabilité des prix est importante ainsi que […] l’orientation de la politique monétaire de la BCE ». Donc que dit ce document sur la création monétaire et l’inflation ? L’affaire est donc pliée ? A supposer que cette preuve soit pertinente sur la période d’observation, il est pour le moins étrange que 20 ans après les données sur la période ne soient pas fournies. Si un lobby industriel « pollueur » adoptait cette politique sur son site internet, la réaction des ONG serait immédiate et impitoyable.
Banques éthiques, monnaies libres… et toi, tu fais quoi après la crise ? Pas besoin d'un plan de sauvetage à 140 milliards pour moraliser le capitalisme : monnaies libres, banques éthiques et autres outils existent pour donner un peu de sens à la finance. Doté de seulement deux banques éthiques, la France paie le prix d’une stratégie de concentration en géants mondiaux, pas très raccord avec les aspirations de moralisation du capitalisme. 5 millions d’euros de fonds propres, plus de 26 000 sociétaires / actionnaires… « D’un point de vue purement réglementaire, nous avons le droit d’être une banque de plein exercice », annonce Marc Favier, responsable du projet de développement et d’innovation de la banque éthique La Nef. Seulement voilà : la Banque de France ne veut pas. Partie de la loi de 1984, la concentration du secteur bancaire orchestré par la Banque de France a certes livré des mastodontes internationaux au secteur bancaire français, mais la prive aujourd’hui de tout réseau de banque éthique indépendant. La crise des grands condamne les petits
Banque centrale européenne Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le taux de refinancement de la BCE, son principal taux directeur, est fixé à 0,050 % à compter du 10 septembre 2014 en baisse de 0,10 point ; ses deux autres taux directeurs, le taux de rémunération des dépôts est négatif, à - 0,20 % et le taux du prêt marginal est fixé à 0,3 %. La BCE avait annoncé le 18 décembre 2008, à compter du 21 janvier 2009, un rétablissement de son corridor constitué par les taux des facilités permanentes à 200 points de base (2 %) autour du taux d'intérêt des opérations principales de refinancement, contre 100 points de base auparavant. Depuis octobre 2008 et à l'instar de la plupart des banques centrales de la planète, la BCE est entrée dans un cycle de relâchement monétaire, qui se traduit principalement par une baisse de ses taux directeurs, et ce pour faire face à la récession[3]. Depuis le 4 novembre 2014, la BCE assume un rôle central dans la supervision et le contrôle des principales banques européennes.
On va droit au “génocide financier” Thessalonique, le 16 septembre. Un homme tente de s'immoler par le feu pour protester contre le gouvernement, les banques et les partis politiques. Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever. On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces "fainéants" de Grecs qui "refusent d’économiser". - Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30%. - Baisse du salaire minimum à 600 euros. - Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100% ; essence + 100, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50 %) au cours des 15 derniers mois. Le renflouement de l'UE repart à 97% vers l'Union - Un tiers des 165 000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. - On invente de nouvelles charges.
ÉCONOMIE • Ces 147 sociétés qui dominent le monde L’économie mondiale est hyperconcentrée, selon une équipe de chercheurs de Zurich. Leur étude souligne la fragilité d’un système financier contrôlé par un petit groupe de multinationales, liées entre elles par des participations croisées. La science apeut-être bien confirmé les pires craintes des indignés qui ont manifestécontre le pouvoir financier. L’étude des relations entre 43 000 multinationales a en effet mis en évidence l’existence d’un groupe relativementrestreint de sociétés – pour la plupart des banques – jouissant d’une influencedisproportionnée sur l’économie mondiale. Selon lesspécialistes des systèmes complexes que nous avons interrogés, ces travaux, quifournissent une remarquable tentative d’analyse du pouvoir économique mondial,pourraient servir de base de travail pour définir les moyens de renforcer lastabilité du capitalisme. L’idée qu’unepoignée de banquiers contrôle de vastes secteurs de l’économie mondiale n’estpas nouvelle pour les militants d’Occupy Wall Street.
Les vingt banques qui nuisent au climat en finançant le charbon D'où vient l'argent qui sert à financer les très polluantes centrales à charbon ? C'est la question à laquelle répond le rapport Bankrolling Climate Change (Financer le changement climatique) publié mercredi 30 novembre, lors de la conférence de Durban sur le climat. Quatre ONG se sont ainsi penchées sur les portefeuilles de 93 grandes banques. Le résultat est sans appel : depuis 2005, date de l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto fixant des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le changement climatique, ces établissements ont octroyé 232 milliards d'euros de prêts à l’exploitation du charbon dans les mines et à sa transformation en électricité par les centrales. Or, le charbon constitue l'énergie fossile la plus intensive en carbone. La construction de centrales à charbon coûte très cher (environ 2 milliards de dollars pour une centrale de 600 MW). Comment ces chiffres ont-ils été compilés ? Photo : AFP PHOTO / DAREK REDOS
ÉTATS-UNIS • Taxons vraiment les riches ! Les plus hauts revenus paient trop peu d'impôts, alors que les classes moyennes sont pressurées, clame Warren Buffett, troisième fortune mondiale. Nos dirigeants ont appelé à des "sacrifices partagés". Mais ils m'ont dispensé de cet effort. J'ai demandé à mes amis richissimes à quelle sauce ils allaient être mangés. Eux aussi avaient été épargnés. Alors que les pauvres et les classes moyennes combattent pour nous en Afghanistan, que la plupart des Américains ont du mal à joindre les deux bouts, nous, les super-riches, nous continuons à bénéficier de nos confortables allègements fiscaux. Tous ces bienfaits, parmi tant d'autres, nous sont prodigués par les élus de Washington, qui se sentent obligés de nous protéger, comme si nous étions des chouettes tachetées ou d'autres espèces menacées. Pour comprendre pourquoi, il faut examiner d'où proviennent les recettes de l'Etat fédéral. Douze élus du Congrès vont bientôt s'attacher à redresser les finances de notre pays, une tâche essentielle.
Main basse sur la BCE ? NEW-YORK – L'Allemagne veut une restructuration en profondeur - une réduction d'au moins 50% de la dette pour les détenteurs d'obligations - alors que la Banque centrale européenne demande à ce que la restructuration se fasse sur la base du volontariat. Dans le temps (je pense à la crise de la dette latino-américaine des années 1980), on pouvait obtenir facilement un crédit, en général d'une grande banque, souvent avec le soutien ou grâce à la pression exercée par l'Etat et les régulateurs qui voulaient le moins d'accrocs possible. Mais avec la titrisation des dettes, il y a de plus en plus de prêteurs - en particulier des fonds spéculatifs et d'autres investisseurs qui échappent pour l'essentiel à l'influence de l'Etat et des régulateurs. Par ailleurs, "l'innovation" dans les marchés financiers a permis aux détenteurs de titres de s'assurer, autrement dit de participer, mais sans prendre de risque. La position de la BCE est curieuse. Le comportement de la BCE n'est pas surprenant.
"Economie du bonheur" (La Découverte), par Lucie Davoine Les chercheurs étudient la corrélation entre économie et bonheur depuis les années 1950. Associer économie et bonheur, ce n'est pas évident en ces temps de crise financière. Les chercheurs étudient pourtant cette corrélation depuis les années 1950, remarque Lucie Davoine. Cette jeune doctorante - spécialisée sur la satisfaction au travail, la qualité de l'emploi en Europe et l'économie du bonheur - publie son premier livre en solo sur ce sujet. Elle y explique, en détail mais sans lourdeur, les "méthodes employées, la signification des concepts utilisés" dans cette discipline. Une fois ces bases énoncées, elle s'intéresse au "paradoxe d'Easterlin" qui veut que la croissance économique aux Etats-Unis n'ait pas rendu ses citoyens plus heureux. L'économie, mais pas seulement. Elle soulève de surprenants résultats et démonte quelques idées reçues. Le grand mérite de ce livre est d'apporter, de manière simple et concise, les réponses aux tendances sociétales de ces dernières années.