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Indignés de tous les pays… 

Indignés de tous les pays… 

La parole aux citoyens "Vous spéculez avec nos vies". Devant le siège de la BCE, à Francfort (Allemagne), le 15 octobre. Les mouvements d’indignés qui fleurissent à travers le monde représentent une nouvelle forme de participation politique. Non organisés, ils exigent des institutions un dialogue permanent qui ébranle leur autorité. A première vue, c’était une manifestation comme une autre, une marche de protestation classique sur la voie publique. Samedi 15 octobre, dans le monde entier, des gens ont répondu à l’appel des "indignés" invitant la population à descendre dans la rue. Comment exploiter le potentiel de cette contestation ? Leurs motivations semblaient variables. Un débat continu Utilisé sur les réseaux sociaux pour classer par thème les informations et les commentaires, le hashtag [“#” ou mot-clic, collé aux mots-clé des tweets] est devenu un moyen efficace de coordonner la communication, et fragilise une autre logique centralisatrice jusqu’alors en vigueur : l’autorité de l’auteur.

ÉTATS-UNIS • Les indignés inventent la "bibliotente" Pour tenir dans la durée, les militants du mouvement "Occupy Wall Street" s'organisent. A New York, Boston et dans plusieurs autres campements, des coins bibliothèque ont fait leur apparition pour occuper le terrain... et les esprits. La ville de Boston, qui abrite la première grande bibliothèque publique ouverte aux Etats-Unis, possède désormais un tout nouveau coin lecture, un peu moins majestueux. Installée sous une tente militaire, la bibliothèque du camp Occupy Boston, sur Dewey Square, offre une myriade d'ouvrages érudits à emprunter, sans date de retour ni frais pour restitution tardive. Sa collection, qui comprend plus de 500 volumes classés par genre (consumérisme, identité sexuelle, militantisme/organisation) et ne cesse de croître, est gérée par un libraire et un petit groupe de bibliothécaires qui soutiennent le mouvement. Occupy Boston n'est pas la seule branche du mouvement à posséder sa propre bibliothèque. Reste que tenir une bibliotente présente plus d'une difficulté.

EN IMAGES • Les 99 % en action 981 villes ont répondu à l’appel international des Indignés à manifester le 15 octobre. Retour en images sur la manifestation qui a eu lieu à New-York. Courrier international 17 octobre 2011 | Partager : La journée mondiale des indignés, samedi 15 octobre, a été marquée par de fortes mobilisations en Italie, en Espagne, au Portugal mais aussi au Canada et en Australie ainsi que dans plusieurs villes américaines, en particulier à New York, où des milliers de manifestants ont rallié plusieurs points névralgiques de la ville. Voici les photos de notre confrère Roman Schmidt, qui a suivi les manifestants à Manhattan : "Les banquiers sont des escrocs". "Nous occupons". Les indignés américains ont créé leur propre journal, gratuit, pour rendre compte du mouvement. A l'origine du mouvement des Indignés américains, la nonchalance de Wall Street vis-à-vis de sa responsabilité dans la crise financière et la récession. "J'emmerde la cupidité des entreprises".

Des milliers d'altermondialistes envahissent Nice à deux jours du G20 "Nous refusons de laisser aux puissants le droit d'imposer leurs solutions à des crises qu'ils ont engendrées. Des voies alternatives existent", résument les tracts des organisateurs de la manifestation, qui espèrent attirer quelque 10 000 personnes mardi sur un parcours excentré du nord-est de Nice. Le collectif organisateur regroupe plusieurs dizaines de syndicats et d'associations (Attac, Greenpeace, Mrap ou encore Ligue des droits de l'Homme), soutenus par des partis écologistes et d'extrême gauche. Les manifestants ont commencé dès lundi soir à se rassembler aux "Anciens abattoirs", un centre culturel municipal ouvert pour la semaine aux protestataires, qui, outre la manifestation, organisent jusqu'à vendredi un "sommet des peuples" avec un programme très dense de conférences-débats. "Paradis fiscaux, qu'on les ferme", réclame un calicot.

Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso comprennent les "Indignés" Interrogé lundi par la presse sur ce mouvement social global, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a dit comprendre les réactions provoquées par les mesures d'économies prises çà et là en Europe. "Ces mesures doivent éviter de créer la pauvreté", a plaidé l'ancien Premier ministre belge lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion avec les patrons et syndicats européens. "Mais le plus important, c'est qu'elles puissent montrer des résultats en matière d'emploi et de croissance", a-t-il ajouté. Présent aux côtés de M. Van Rompuy, le président de la Commission José Manuel Barroso a abondé dans le même sens. "Je comprends la frustration et l'indignation de ces personnes. "Le secteur financier doit livrer une contribution plus importante au bien commun", a ajouté le président de la Commission, rappelant au passage les attitudes "parfois de nature criminelle" des opérateurs. Compréhensif pour ce mouvement social, M. Belga

ÉCONOMIE • Les promesses oubliées du G20 Face à la tourmente financière des dernières semaines, certains prédisent une nouvelle crise semblable à celle qui a secoué le monde il y a trois ans. Les dirigeants du G20 n'ont-ils pourtant pas travaillé avec diligence pour rendre le système financier international plus sûr et plus résistant aux chocs ? De fait, ils n'ont pas ménagé leur peine. Hélas, il n'est pas certain, loin de là, que les milliers d'heures consacrées à la mise au point d'une réforme réglementaire aient mis le système à l'abri de l'instabilité que nous connaissons actuellement. Ce sont les incertitudes politiques en Europe et aux Etats-Unis qui ont déclenché les récentes turbulences financières. Pourtant, les mesures réglementaires prises par le G20 auraient peut-être pu prévenir en partie la crise en renforçant les finances publiques via la mise en place d'impôts et de taxes sur le secteur financier privé. Note :L'auteur est professeur de science politique à l’université de Waterloo (Ontario).

Journée planétaire des « indignés » : les images de Paris Indignés de tous pays, (ré)unissez-vous ! Voilà l’appel qui était lancé samedi par le mouvement du 15 octobre. La journée mondiale des « Indignés » a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans quelque 951 villes et à travers plus de 80 pays. Du côté de Paris, le rendez-vous était donné à 17 heures sur le parvis de l’hôtel de ville. Après avoir convergé de différents quartiers de la ville, près de 2 000 personnes se sont assises pour assister à l’assemblée populaire. Ça parle italien, allemand ou espagnol dans l’assemblée. De Sydney à Madrid en passant par Rome et Tokyo, le rendez-vous planétaire des « indignés » a été un succès, malgré des accrochages à Rome et à New York.

UNION EUROPÉENNE • Où s'indigner ? 14 octobre 2011 | Partager : Les mesures d'austérité en cours dans plusieurs pays d'Europe suscitent révoltes et indignations. Mais pour le chroniqueur de Público Rui Tavares, il reste à trouver le lieu qui symbolise le mieux ces mouvements. "Quand les Arabes se sont indignés, ils sont sortis dans la rue; une dictature étant partout à la fois n'importe quel lieu de rassemblement suffit à la remettre en cause. "Où doivent aller les indignés portugais?

Bruxelles: les indignés en marche interdits de parc Elisabeth A 24 heures de l'arrivée, les groupes, qui marchent depuis Madrid, Barcelone ou Toulouse ou qui débarquent en train, ne savent pas encore où ils vont séjourner. Les indignés ont une ultime alternative : la Région leur a proposé un terrain du port, à Tour et Taxis. Ils ont refusé : ils trouvent le terrain trop isolé, trop peu accessible. L'idée initiale était de rassembler au parc Eisabeth des indignés d'un peu partout en Europe avec plusieurs jours de campement-forum entre ceux qui remettent en cause les absurdités du système capitaliste, la raideur des institutions politiques. Philippe Pivin, bourgmestre, a refusé ce campement à Koekelberg et il n'est plus possible de contourner ces obstacles, dit le bourgmestre, j'ai été prévenu bien trop tard. Raul Gamarra prend acte pour les indignés qui essaient de faire fléchir le bourgmestre par pétition, mais dans le doute, ils tentent aussi d'être accueillis au parc de Forest. Myriam Baele

ÉTATS-UNIS • Occupons Wall Street pendant des années s'il le faut Figure de proue de la gauche américaine, Naomi Klein s'est adressée le 6 octobre aux "indignés" américains rassemblés à New York. Ce mouvement est "la chose la plus importante au monde", a-t-elle notamment affirmé. Extraits. Je vous aime. Et je ne dis pas ça pour que vous soyez des centaines à me crier : "Je t'aime". Je dis plutôt cela car, si je sais une chose, c’est que le 1 % de la population américaine le plus riche aime les crises. Le slogan est né en Italie en 2008. Il y a cependant des différences importantes. Mais la plus grande différence par rapport à il y a dix ans, c'est qu'en 1999 nous nous en prenions au capitalisme alors qu'on était au plus fort d'un boom économique frénétique. Dix ans plus tard, on a l'impression qu'il n'y a plus de pays riches, juste un gros paquet de gens riches ; des gens qui se sont enrichis en s’accaparant la richesse créée et en épuisant les ressources naturelles. Les faits sont là. Ne cédez pas à la tentation.

Quelque 50 000 manifestants contre le gouvernement à Budapest La manifestation, qui s'est déroulée devant le parlement à l'appel des syndicats et de plusieurs ONG, entrait dans le cadre d'un mouvement de protestation, entamé jeudi, contre les mesures d'austérité et une réforme du droit du travail envisagées par le gouvernement conservateur de M. Orban. L'ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyucsany, qui avait été contraint de démissionner en 2009, a participé à la manifestation ainsi que plusieurs leaders de l'opposition. Le gouvernement a notamment décidé de réduire les primes de départ des salariés de la fonction publique et de limiter les possibilités de retraites anticipées, sans consultation préalable avec les syndicats. Ces mesures font partie d'un paquet d'économies plus large qui doit permettre au pays de tenir ses objectifs de réduction du déficit cette année et en 2012, alors que la croissance économique s'annonce plus faible que prévue. Il avait démarré jeudi avec un vaste sit-in sur le pont principal enjambant le Danube à Budapest.

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