Dominique Méda : « Le “digital labor”, ou le travail du doigt » Entreprises. Le 4 septembre, le Conseil constitutionnel a censuré pour la seconde fois les dispositions de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel concernant les plates-formes numériques qui prévoyaient « la faculté pour chaque plate-forme d’établir une charte déterminant les conditions et modalités d’exercice de sa responsabilité sociale, définissant ses droits et obligations, ainsi que ceux des travailleurs avec lesquels elle est en relation », jugées sans rapport avec le reste du texte. Lire aussi Article réservé à nos abonnés « La peur de l’intelligence artificielle n’est pas (encore) d’actualité » Antonio Casilli montre qu’il existe un continuum entre ces microtâches, les prestations réalisées via des plates-formes de service et ce que font les usagers sur les réseaux sociaux : il s’agit selon lui, dans tous les cas, d’un travail occulté, invisibilisé et le plus souvent pas ou peu rémunéré.
The world’s most valuable resource is no longer oil, but data - Regulating the internet giants A NEW commodity spawns a lucrative, fast-growing industry, prompting antitrust regulators to step in to restrain those who control its flow. A century ago, the resource in question was oil. Now similar concerns are being raised by the giants that deal in data, the oil of the digital era. These titans—Alphabet (Google’s parent company), Amazon, Apple, Facebook and Microsoft—look unstoppable. Such dominance has prompted calls for the tech giants to be broken up, as Standard Oil was in the early 20th century. Get our daily newsletter Upgrade your inbox and get our Daily Dispatch and Editor's Picks. But there is cause for concern. Quantity has a quality all its own What has changed? This abundance of data changes the nature of competition. Access to data also protects companies from rivals in another way. Who ya gonna call, trustbusters? The nature of data makes the antitrust remedies of the past less useful. Rebooting antitrust for the information age will not be easy.
La solidarité fait sa révolution numérique Humaid : le crowdfunding au service du handicap Le crowdfunding, vous connaissez ? Ce « financement par la foule » est appelé financement participatif en français. Concrètement, cela permet de monter un projet en demandant à un maximum de personnes de donner ne serait-ce que quelques euros. Si le crowdfunding peut aider à financer l’album d’un artiste ou le voyage d’un apprenti explorateur, il peut aussi se mettre au service de la solidarité. Cette plateforme de crowdfunding solidaire a été créée fin 2015 par deux jeunes Nantais : Pierre Durand et Frédéric Deruet. « Chaque année, en France, environ 190 000 personnes en situation de handicap ne sont pas en mesure de payer le reste à charge pour acheter un fauteuil, bénéficier d’un appareillage, de soins, aménager leur domicile ou leur véhicule… Or, ils sont indispensables à leur autonomie. » Les deux compères ont alors imaginé une solution innovante pour aider tous ceux qui rencontrent les mêmes difficultés que leur ami.
Histoire du salariat Anne Kunvari propose un documentaire en deux parties sur le salariat. L’objectif ? Retracer son histoire au cours du XXe siècle, analyser sa situation actuelle et s’interroger sur son avenir. Le salariat est en crise. Chômage de masse, multiplication des statuts précaires, négociations collectives en panne, protections sociales au bord de l’explosion… difficile de savoir comment nous travaillerons demain.Le premier volet de ce documentaire sur l’histoire du salariat porte sur la période 1906-1975. Il révèle comment le travail salarié est devenu le principe d’organisation de la société et le pivot de chacune de nos vies.Le second volet dresse un état des lieux du travail depuis 1976, date du premier choc pétrolier. Voir la description complète du documentaire Je m’intéresse à cette forme de travail si répandue : le salariat. En faisant quelques recherches je suis tombé sur un reportage qui en raconte l’histoire. Par exemple avant 1900,le contrat de louage était l’unique forme de contrat.
Les géants tech ou l'avènement de quasi-États L’image a marqué les esprits. Marc Zuckerberg, fondateur et PDG du F de l’acronyme GAFA, annonce qu’il part en tournée à travers les États-Unis, alors que son entreprise, accusée de toutes parts d’avoir joué un rôle décisif dans l’élection présidentielle américaine et le Brexit, refuse obstinément de prendre acte du pouvoir exorbitant qu’elle possède désormais sur l’attention et les esprits d’un tiers de l’humanité. La contradiction n’est pas anodine et « Zuck » ne peut en être dupe : Facebook n’est plus l’outil de notation des plus beaux étalons du campus de Harvard, ce n’est plus un simple réseau social. Plus encore que ses pairs technologiques, c’est désormais une organisation d’un genre nouveau dont nous ne cessons de mesurer l’indomptable puissance. La compréhension des ressorts de cette puissance est indispensable pour que les États, démunis face aux preuves quotidiennes leurs propres limites, reprennent en mains leur destin, ainsi que celui de leurs citoyens. Diana Filippova
Transformations numériques : le numérique comme levier d’innovation sociale Le développement des nouvelles technologies a fait émerger de nouvelles formes de projets d’utilité sociale : d’une part, des projets dont l’objectif est d’accompagner la transformation et de lutter contre la fracture numérique et d’autre part, des projets qui ont été rendus possibles grâce à des solutions numériques. Jaccede.com, par exemple, permet de mobiliser une communauté pour identifier et référencer les lieux accessibles pour les personnes à mobilité réduite partout en France. SINGA s'est également appuyé sur le numérique pour développer une plateforme de mise en relation entre réfugiés à la recherche d’un accueil temporaire et particuliers disposant d’une chambre pour les accueillir. Faire évoluer les modèles économiques des entreprises de l’ESS en s’appuyant sur les outils numériques Cette révolution numérique est aussi l’occasion pour les entreprises de l’ESS d’interroger leurs modèles économiques. Utiliser les technologies numériques pour répondre aux besoins sociaux
Ils font des tâches en quelques clics et pour quelques euros... qui sont ces microtravailleurs « invisibles » ? Effectuer une recherche sur le Web. Retranscrire une phrase. Légender une photo. Dirigée par Antonio Casilli et Paola Tubaro, respectivement chercheurs à Télécom ParisTech et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette enquête dresse le profil d’une activité professionnelle encore méconnue, « moins visible que les chauffeurs Uber ou les livreurs de Deliveroo » et pourtant grandissante. Des microtâches pendant le footing Ni free-lances ni travailleurs ubérisés, ces travailleurs du clic, comme on les surnomme parfois, se connectent à des plates-formes spécialisées dans le microtravail, qui leur fournissent des tâches à effectuer, commandées par un client. Quel est leur profil ? Les motivations et les pratiques diffèrent d’un microtravailleur à l’autre. Ou celui d’un homme en situation de handicap, en invalidité professionnelle, qui complète ainsi sa pension. Combien de temps cela leur prend-il ? Interrogation sur l’éthique de certaines tâches Des travailleurs isolés
Joy Buolamwini MIT Media Lab and Algorithmic Justice League As a college student, Joy Buolamwini discovered that some facial-analysis systems couldn’t detect her dark-skinned face until she donned a white mask. “I was literally not seen by technology,” she says. That sparked the research for her MIT graduate thesis. When she found that existing data sets for facial--analysis systems contained predominantly pale-skinned and male faces, Buolamwini created a gender-balanced set of over a thousand politicians from Africa and Europe. In some cases, as when Facebook mislabels someone in a photo, such mistakes are merely an annoyance. A former Rhodes scholar and Fulbright fellow, she founded the Algorithmic Justice League to confront bias in algorithms. —Erika Beras
Derrière la reprise de l’emploi, l’ombre de la précarité Au moment où s’esquisse le bilan du quinquennat, voilà des chiffres flatteurs qui tombent à point nommé pour Emmanuel Macron. Durant le dernier trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a, de nouveau, baissé, d’après les données du ministère du travail et de Pôle emploi, publiées mercredi 26 janvier. Il atteint désormais un peu moins de 3,34 millions sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris, sauf Mayotte), soit un recul de 5,9 % par rapport aux trois mois précédents. Si l’on raisonne sur une année, la diminution se révèle encore plus nette : – 12,6 %, ce qui est sans précédent depuis le lancement de cette série statistique, en 1996. Grâce à ce reflux spectaculaire, les dégâts provoqués par le choc récessif de 2020 sont plus que compensés, l’indicateur se situant désormais à un niveau inférieur (de 6,1 %) à celui du quatrième trimestre 2019.
Debout, les damnés de la Valley ! L'engagement 3.0 des salariés L’entreprise est une communauté et définit – en partie – notre identité. Les salariés des plus puissantes entreprises du monde le démontrent actuellement, engagement puissant à l’appui. On vous raconte. « Dans la Silicon Valley, les géants du Web craignent la fronde de leurs propres employés ». La fronde en question, c’est celle des salariés d’Amazon, Alphabet (Google) et Microsoft, qui se sont récemment dressés contre la collaboration de leur employeur avec le gouvernement américain et son armée. L’engagement et la mobilisation des salariés au service de leur fierté Mais le storytelling de la Sillicon Valley commence à se fissurer sérieusement. Récit de Lucie Ronfaud, en trois épisodes : Google « a provoqué l’ire de certains de ses employés avec un projet d’intelligence artificielle développé pour le Pentagone. Friends who work for @Microsoft,FIGHT THIS. Actionnaires, salariés : YOU’VE GOT THE POWER ! Nous passons à peu près 2/3 de notre temps au travail. Adeptes du washing ? Comment ?
« Qui donc peut encore se réjouir de créations d’emplois si ceux-ci engendrent insécurité économique et impossibilité de survivre ? » Tribune. L’annonce fait beaucoup de bruit : l’emploi salarié privé au quatrième trimestre aurait augmenté de 0,5 %, portant les créations d’emplois supplémentaires à près de 650 000 pour l’ensemble de l’année 2021, soit 300 000 emplois de plus qu’en 2019, c’est-à-dire avant la crise liée à la pandémie de Covid-19. Ce résultat est tiré du titre d’un document de l’Insee, une « estimation flash » de l’évolution de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2021. En effet, les chiffres mis en avant additionnent des choux et des carottes, sur au moins deux plans. Lire aussi Article réservé à nos abonnés En France, moins de chômage, mais plus de précarité au troisième trimestre Ce qui nous amène au deuxième plan : le temps de travail des personnes recrutées. De deux choses l’une.
Un quart des français en rupture avec le numérique Environ 23% des Français ne sont "pas à l'aise avec le numérique", déclarant ne jamais naviguer sur internet ou bien difficilement, selon une étude CSA sur l'"illectronisme", l'illettrisme numérique. Ce taux s'élève à 58% chez les personnes de 70 ans et plus. Il s'agit d'"une nouvelle forme de fracture sociale", selon Philippe Marchal, président du syndicat de la presse sociale, qui a souhaité en commandant cette étude "sensibiliser" et "permettre une prise de conscience de l'opinion et des pouvoirs publics". Si quasiment 9 personnes sur 10 possèdent une connexion internet et un équipement leur permettant de s'y rendre (téléphone, ordinateur, tablette), utilisés majoritairement pour rechercher une information ou envoyer un mail, 16% ne vont jamais ou moins d'une fois par semaine sur internet, et 7% trouvent la navigation difficile. Source : AFP