La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires FÉMINISME - Souvenez-vous, quand vous étiez sur les bancs de l'école, de la première règle de grammaire qu'on vous a apprise: "Le masculin l'emporte sur le féminin". Depuis, vous avez pris le réflexe de gommer dans vos phrases la forme féminine quand elle se mêle à la forme masculine. N'est-ce qu'un détail de la grammaire française ou s'y cache-t-il un enjeu plus important, celui, tout simplement, de l'égalité entre les hommes et les femmes? C'est la question que s'est posé le magazine Well Well Well, un mook (mi-magazine, mi-book) lesbien lancé en septembre dernier, financé par crowdfunding, dont le deuxième numéro sort ce samedi 6 juin avec la chanteuse Soko en couverture. L'an dernier, la revue avait déjà bien fait parler d'elle, et pour cause: après les disparitions successives de têtue.com, de la Dixième Muse, de Lesbia Magazine, les lesbiennes se sont retrouvées sans média qui leur était destiné. "Si on ne le fait pas, qui le fait?" "Si on ne le fait pas, qui le fait?" Contactez-nous
Yen a marre de la Non-Mixité ! Critique agressive de la non-mixité... Pas de titre pour 12630 Il y a en marre ! Et tout ça parce que la nature a fait qu'on a un truc qui pendouille entre les jambes ! Malgré tout ça, nous savons qu'avec ce texte, on risque une fois de plus de se faire mettre dans la case des dominants masculins anti-féministes qui ne comprennent rien. Nous dédions donc ce texte à toutes-s celleux qui ont fermé, comme nous, leur gueule face aux projets en non-mixité, frustrés-ées de ne pas arriver à s'y opposer sans passer pour des adeptes de la domination masculine. Alors tout d'abord, chères adeptes de la non-mixité, sachez que nous considérons que vos arguments sont fondés. Pourquoi ? Bref ce que nous cherchons à dire ici, c'est que les rapports de genres sont un des prismes pour étudier les rapports de domination qui existent entre nous. Merci beaucoup pour cela... Il y a pourtant pire que tout cela dans la non-mixité érigée en dogme. Des antisexistes acharnés mais en colère.
La double face du féminisme dans les milieux militants Quand j’étais ado, les règles pour les femmes étaient claires pour moi, je les voyais dans les magazines. Ma vie sexuelle a commencé lorsque je venais tout juste d’avoir 14 ans avec un garçon de mon âge et elle fut totalement épanouissante. Je ne peux pas le cacher, j’étais à un point tel attiré par ce garçon que j’en oubliais mes complexes physiques. En fait, c’est ce que je croyais jusqu’à temps que je repense à cette histoire 10 ans plus tard. Je n’étais pas du tout plus à l’aise que maintenant. Nous étions une cohorte de partys, toujours beaucoup d’alcool et de drogue. Quand j’ai rejoint un milieu « alternatif », se disant anarchiste et proféministe, on m’a fait croire que toutes les règles sur la beauté féminine tombaient. Je crois que ce flou est entretenu, car il permet un plus grand contrôle et une plus grande manœuvre de répression et d’humiliation. Il n’y a pas juste la question du poil qui me turlupine, mais bien celle de l’apparence en général.
Féminisme et non-mixité Ne me libère pas je m'en charge ! Après un commentaire portant sur la question de la non-mixité, il nous a semblé important de revenir sur le sujet et d'expliquer cette démarche que les Poupées en Pantalon utilisent ponctuellement dans leur fonctionnement. En effet, dans notre association, nous faisons régulièrement des réunions non-mixtes (en alternance avec des réunions ouvertes à toutes et tous). Alors pourquoi la non-mixité? La non-mixité est une méthode de notre combat. En somme, nous avons beau être féministes, nous avons nous aussi baigné depuis notre naissance dans un monde profondément patriarcal, phallocentré, homophobe (liste non-exhaustive). Nous nous comptons parmi ces individus. En même temps, je pourrais causer de la non-mixité pendant des heures. Ne me libère pas je m'en charge! Tout cela ne veut pas dire que les hommes ne sont pas concernés (car si, ils le sont), ou que nous n'en voulons pas du tout dans notre lutte! Est-ce que cette position est radicale?
Pourquoi il était normal de virer Zéro Macho de la manif de Toulouse le premier février Depuis samedi Zéro Macho et son président Patric Jean viennent pleurer que le STRASS les a violemment agressé lors de la manif de défense de l'IVG qui avait lieu à Toulouse. Je n'y étais pas mais les témoignages d'ami-e-s qui y étaient ne vont pas dans ce sens, oui Zéro Macho a été viré mais pas avec la violence qu'ils décrivent (et il y a même des abolitionnistes présent-e-s ce jour là pour dire que cette violence était relative). "On est trop gentil, amène les cookies" D'abord qu'est-ce que zéro macho? (avec un bonus lesbophobie car vous le valez bien, Valérie Crêpe Georgette en a partagé d'autres sur twitter)Un des autres porte-paroles est Patric Jean "réalisateur, architecte transmédia, producteur". Sean Penn : Les vrais mecs n’achètent pas de filles (mais ils les cognent) Parlons quand même du slogan de cette banderole.Le 19 janvier les anti-choix manifestaient à Paris. Koala Le petit plus : Ce soir j'ai vu passé un truc, Zéro Macho invitait les hommes à rejoindre la PROFEMLISTE!
La non-mixité : une nécessité politique La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Je voudrais parler ici des différents sens de la mixité, en particulier mais pas exclusivement de la mixité entre les sexes, et de la non-mixité. La non-mixité subie La mixité sans l’égalité
Pour le silence... …ou comment apprendre à fermer sa gueule. Je suis une femme. Je suis oppressée de pas mal de manières différentes mais on est pas là pour jouer aux Pokémon. Je suis une femme blanche cis hétéro, mariée, je fais partie de la classe moyenne. Il m’arrive de lire des commentaires de personnes outrées lorsqu’on leur demande de se taire. Exhibit B, en fait, ça a été mon déclencheur. Ce que j’ai compris à travers cet exemple (je veux dire, vraiment compris, à travers une expérience vécue), c’est que d’une part je ne pouvais pas décréter que quelque chose n’était pas problématique car ce ne l’était pas pour moi. J’ai eu honte. J’ai souvent honte, remarquez. Notre « soutien » ne passe pas par une réappropriation de l’oppression, c’est pourtant logique ! Nous osons justement car personne ne nous a plongé-e-s dans le silence par la violence. Je ne parle pas ici QUE de racisme, vous l’aurez compris… *wink wink* Breaking news : on peut soutenir sans ouvrir sa gueule. On peut écouter, d’abord. Ça dépend.
De ma participation contre le mansplaining Billet publié originalement sur le blogue Notes d’intention féministe par Marie GBV. Quand un HOMME vous dit : – L’avortement, je ne suis pas foncièrement contre, mais… On en reparle quand tu seras doté d’un utérus, ok ? – Les filles maquillées, en jupe et avec des talons c’est quand même vachement plus sexy. – Tu sais, je ne suis pas contre le féminisme, mais il y a des priorités dans les combats des femmes. – Les féministes, je les supporte à partir du moment où elles ne me cassent pas les pieds avec leur hystérie. – Tu sais, ton histoire de dégenrer la langue franchement, t’as pas autre chose à faire ? – Si tu veux mon avis… Je ne pense pas te l’avoir demandé. – Holala, vos histoires de gonzesses ! – Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas allaité tes enfants. – Ce n’est pas en t’acharnant sur ce type de sujets (ton méprisant) que tu vas faire évoluer la société pour les droits des femmes. – Moi je les connais pas les mecs dont tu parles, je sais pas où tu les croises.
Une enième histoire de réacs soi-disant militants - Lacets rouges et vernis noir Je n'ai pas l'habitude de parler ici[1] des petites embrouilles qui ont lieu sur Twitter, vu que ça n'intéresse pas forcément grand monde, mais il me semble que l'affaire en question est sorti un peu du microcosme microblogging. En effet, par une succession compliquée d'évènements, une liste contenant un certain nombre d'informations sur des « militant·e·s » sur twitter (liste dont je faisais partie, comme beaucoup d'autres), notamment féministes, antiracistes et/ou LGBT, ont fini par se retrouver sur un site d'extrême-droite. Ce qui est le plus atterrant dans cette affaire est que tout cela est le fruit de l'action de militants de gauche et d'extrême-gauche. Le but de cet article n'est pas de blâmer en particulier certaines personnes (je ne donnerai d'ailleurs aucun nom), mais d'analyser un peu comment on a pu en arriver là. Je vais essayer de résumer la situation, en espérant ne pas rendre les choses trop pénibles à lire. Les « factions » en présence La particularité d'Internet
Pourquoi les femmes sont davantage compétentes pour parler du sexisme On pose très souvent la question suivante aux féministes ; "est-ce que le combat féministe doit seulement être porté par les femmes" avec en corollaire "pourquoi vous insurgez-vous sur les plateaux télés de la présence plus forte d'homme, au fond un homme est tout aussi apte à parler de sexisme qu'une femme". Avant de commencer à étudier ces deux points, définissons ce qu'est le sexisme. Le sexisme est un système social qui divise l'humanité en deux catégories de genre, à qui sont assignées des stéréotypes. De là en découlent la discrimination des femmes, des violences de genre envers les femmes, et la dépréciation systématique et systémique du féminin. Le sexisme valorise ce qui est considéré comme masculin et dévalorise ce qui est considéré comme féminin ; il évolue donc dans le temps et l'espace (les activités considérées comme masculines et féminines ne sont pas les mêmes selon les époques et les lieux). Nous vivons dans une monde où le genre est la première chose qui importe.
Marxisme, féminisme et libération des femmes | Sexisme de Gauche Inessa Armand, la première dirigeante du Département des Femmes dans la révolution russe de 1917, a fait l’observation suivante : « Si la libération des femmes est impensable sans le communisme, le communisme est également impensable sans la libération des femmes ». Cette affirmation résume parfaitement le rapport entre la lutte pour le socialisme et la lutte pour la libération des femmes : l’une et l’autre sont impossibles séparément. La tradition marxiste intègre depuis ses origines, avec les écrits de Karl Marx et Friedrich Engels, la lutte pour la libération des femmes. Marx n’a pas consacré beaucoup d’espace dans « Le Capital » pour décrire le rôle qu’accomplit le travail domestique des femmes dans le capitalisme. Engels a également expliqué comment l’idéal de la famille monogame dans la société de classes reposait sur une hypocrisie fondamentale. Esclavage domestique C’est un moyen bon marché pour les capitalistes – mais non pour les travailleurs ! Lutter contre l’oppression
12 suggestions pratiques destinées aux hommes qui se trouvent dans des espaces féministes Ceci est une traduction de la compilation produite par kettetastic. Traduction par Janik. Source : Règle #1. En corollaire à la règle #1 : le féminisme concerne les femmes. Règle #2 : Soyez conscient de vos privilèges. En corollaire à la règle #2 : le «sexisme à l’envers» n’existe pas. Règle #3 : Apprenez à écouter. Corollairement à la règle #3 : Si vous avez des doutes, bouclez-là. Règle #4 : Résistez à la tentation inconsciente de dominer. Règle #5 : Essayez de ne pas être défensif. Règle #6: Sachez que ce n’est pas notre tâche de vous éduquer. Règle #7 : Si des gens vous traitent de trolls, c’est qu’il y a probablement une bonne raison. Règle #8 : N’essayez pas de jouer au Chevalier Servant. Règle #9 : Les femmes ne sont pas un bloc monolithique. En corollaire avec la règle #9 : ne tentez pas de dresser les femmes les unes contre les autres. Règle #10: Ne laissez pas faire d’autres hommes lorsqu’ils ont un comportement sexiste.