« La puissance au XXIe siècle » - 3 questions à Pierre Buhler
Les États ont-ils perdu le monopole de la puissance au 21ème siècle ? Dans Paix et guerre entre les nations, Raymond Aron définissait « la puissance sur la scène internationale (comme) la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités. En bref, la puissance n’est pas un absolu, mais une relation humaine ». De telles « unités » existaient bien entendu avant le XXIe siècle, mais elles ont bénéficié, notamment durant la dernière décennie du XXe siècle, de cette révolution de l’information et de la communication qui a formé le creuset de la mondialisation. Plus spectaculaire encore, mais cette fois-ci sur le versant de la nuisance, une internationale terroriste aux incarnations et appellations changeantes (Al Qaïda, AQMI, Daesh), inspirée par une idéologie islamiste radicale, a réussi, sur le mode de la lutte armée, à défier les États. Et le monde occidental ? Trois décennies plus tard, ces espoirs se sont évanouis. Cet entretien est également disponible sur mon blog.
Géopolitique de la puissance
POUR Le Larousse et Le Robert, la puissance est le pouvoir de commander, de dominer, d’imposer son autorité. Ainsi définie, elle est tout ce qui permet d’instaurer avec autrui un rapport de forces déséquilibré, en faveur de ses intérêts, ses valeurs, ses opinions. Mais il existe aussi une acception négative de la puissance, selon laquelle elle est tout ce qui empêche un rapport de forces à son détriment. Au total, comme le disait Raymond Aron, elle est le pouvoir de dissuader quiconque de vous faire disparaître ou celui de donner une certaine capacité de faire prévaloir votre volonté. Or la puissance, à présent, ne se confond plus, comme elle le fit longtemps, avec la seule force. Puissance militaire Longtemps, la puissance s’est entendue essentiellement du point de vue militaire. Le militaire doit continûment s’adapter. D’une part, il ne saurait prendre en compte tous les éléments, de plus en plus nombreux et divers, dont dépend la réalité d’un conflit. Puissance économique Plus
Instituts Confucius
Si ces stratégies d’influence sont aujourd’hui nombreuses et prennent des formes plurielles, certaines d’entre elles, parmi lesquelles le développement des centres linguistiques et culturels, sont héritées de stratégies anciennes. Ainsi la création des Alliances françaises remonte-t-elle à la Troisième République (1883), tout comme celle des instituts français (1907). Mis en place comme des outils de promotion de la France à travers le monde, visant à servir très directement les intérêts de la nation par l’organisation d’une sphère d’influence, ils constituent le modèle sur lequel se sont construits les quatre autres instituts linguistico-culturels nationaux à rayonnement mondial : le British Council pour le Royaume-Uni, l’institut Goethe pour l’Allemagne, l’institut Cervantes pour l’Espagne et l’institut Confucius pour la République populaire de Chine. Le Ruan Shili (軟實力), socle philosophique et politique des instituts Confucius et du soft power chinois
Définition du soft power (puissance douce) Geoconf
Cartographie - La configuration des puissances dans le monde
Voici une carte extraite de l’ouvrage de Matthieu Alfré et Christophe Chabert “Le monde en cartes, Méthodologie de la cartographe”, ouvrage qui vient tout juste de sortir. Elle aborde une thématique tout à fait transversale dans le programme de géopolitique des ECS, celle de la configuration des puissances dans le monde. Tu peux également retrouver nos autres articles de cartographie ICI ! Le mot de Matthieu Alfré J’ai à vous raconter une belle histoire qui montre pourquoi j’aime tant Major-Prépa. Au cours du mois février 2018, Dimitri des Cognets, ami et co-fondateur de Major-Prépa, m’appelle pour partager son enthousiasme. Analyse, carte et légende Sélection du sujet de la carte Le concept de puissance structure toute la géopolitique contemporaine. Pour Joseph Nye, la puissance géopolitique provient d’une combinaison de « hard power » et de « soft power » (Power and interdependence, 1977). Justification de la problématique Construction de la légende et de la carte Commentaire de la carte
P. Buhler, La puissance au XXIe siècle. Livre géopolitique
DANS quelques semaines, Berlin célébrera les 25 années de la chute du mur. Le temps d’une génération. C’est un monde méconnaissable qu’aurait découvert, si elle se réveillait le 9 novembre prochain, cette mère de famille, fictive, du film allemand Good Bye Lenin ! L’après-Guerre Froide portait les promesses d’un nouvel ordre international : les « dividendes de la paix » et la sécurité coopérative, le multilatéralisme enfin efficace, la post-modernité européenne, le triomphe de la démocratie, la prospérité, le commerce, l’interdépendance des nations sur une planète menacée par des fléaux communs... Les attentats de New York et Washington ont tiré le monde de la torpeur de l’après-Guerre Froide. « Hyperpuissance » débonnaire, l’Amérique de Clinton exprimait parfaitement ce Zeitgeist, cette atmosphère cotonneuse et vaguement optimiste, confirmée par la pacification réussie dans l’ex-Yougoslavie. La puissance peut être analysée, décrite, appréhendée autant que tout autre concept politique.
Crise en Ukraine : que veut la Russie de Vladimir Poutine, trente ans après la fin de la guerre froide ?
Définition de la puissance Geoconf