1914, les premiers combats
Les Français ont un plan, le plan 17, résolument offensif : reconquérir l'Alsace et la Lorraine, foncer sur Berlin. Premier objectif : Mulhouse. Avec un uniforme inadapté à la guerre moderne — des pantalons rouges dangereusement voyants, pas de casques —, les soldats étouffent sous leurs capotes de grosse laine, en plein été et un fusil de 5 kilos. Ce nouveau fusil est pour autant une avancée scientifique : tirs à répétition et une portée de 400m, ce qui rend archaïque et criminel les charges à la baïonnette, pourtant toujours utilisées et qui vont coûter des centaines de vies humaines. En Belgique, les Allemands montrent qu'ils sont capables de représailles. La peur de l'envahisseur fait s'enfuir des milliers de civils...
L'avancée allemande en septembre 1914
A l'ouest sur 600 km de front, sept armées allemandes, deux millions d'hommes envahissent la France. La 1re armée du général Von Kluge franchit la Somme, un fleuve important pour la défense de la capitale. Les fantassins allemands marchent depuis 400 km et rêvent d'une entrée triomphale dans Paris. Les Français et les Anglais font une retraite maîtrisée. Les troupes des colonies françaises remontent vers le nord après leur débarquement à Fréjus. Autour de Paris, la défense s'organise avec tous les moyens possibles.
La guerre chimique
Cette guerre de position exige que les hommes tiennent le terrain sous les obus, même quand ce sont des obus à gaz. Car la guerre chimique a commencé. Le chlore, le gaz moutarde... font des milliers de morts. Le Comité international de la Croix rouge proteste.
Été 1914 : l'insouciance à la veille de la guerre
Ce sont pour beaucoup des paysans attachés à leurs terres, leurs traditions, leur religion. Cela fait presque 50 ans qu'il n'y a pas eu de grand conflit européen. « Qu'est-ce qui aurait bien pu interrompre cette ascension, entraver cet essor qui tirait sans cesse de nouvelles forces de son propre élan ? Une merveilleuse insouciance avait gagné le monde. Jamais l'Europe n'avait été plus puissante, plus riche, plus belle, jamais elle n'avait cru plus intimement à un avenir encore meilleur. » se demande l'écrivain autrichien Stefan Zweig. C'est encore la Belle Époque. Pour en savoir plus sur la Première Guerre Mondiale, découvrez en vidéo :
De la guerre de mouvement à la guerre de tranchées
Octobre 1914. Bien décidés à garder leurs conquêtes, les Allemands font creuser par des civils un véritable réseau de fortifications. Dans une région volontairement inondée par les Belges qui ont eux-mêmes ouverts leurs digues, ils cherchent à rendre vivable ces termitières. L'hiver qui vient les transformera en caveau glacé. En face, les Britanniques s'enterrent eux-aussi pour tenir le front des Flandres.
Les débuts de la révolution russe - Vidéo
Quelle est l'origine de la révolution russe de 1917 ? Russie, février 1917. Le tsar, l'empereur Nicolas II, est le chef des armées. L'impératrice, d'origine allemande, gouverne à sa place. Les Russes la détestent et la soupçonnent d'être une espionne. Raspoutine, le moine maléfique, a été assassiné parce qu'il influençait la tsarine.
1914, l'Allemagne entre en Belgique neutre - Vidéo
Le haut commandement français n'anticipe pas cette invasion. Du point de vue des Allemands, la traversée de la Belgique promettait d'être une promenade militaire. Mais la petite armée belge ose s'opposer à eux. Sans espoir de succès, mais pour l'honneur. Ce regain d'amitié allié se solde par une brutalité guerrière terrifiante.
La bataille de Verdun
Le 6 décembre 1915, les responsables militaires et politiques français, belges, britanniques, russes et italiens se réunissent à Chantilly, près de Paris, pour améliorer la coordination de leur armée. Ils décident organiser une grande offensive franco-anglaise pour l'été 1916 qui partira des positions britanniques et françaises sur la Somme. Mais les Allemands les prennent de vitesse en décidant une offensive sur Verdun.
1917, l'entrée en guerre des USA - Vidéo
La guerre sous-marine à outrance va confirmer les pires craintes du chancelier allemand. Le 19 mars 1917, 3 navires marchands américains sont coulés dans l'Atlantique. C'est exactement ce qu'attend le président américain Woodrow Wilson pour entrer en guerre contre l'Allemagne. Les États-Unis ont prêté 2 milliards de dollars à la France et au Royaume-Uni.
Printemps 1915 : extension du conflit
En avril 1915, la puissance allemande, incarnée par le maréchal Hindenburg montre ses limites. L'opinion publique commence à trouver insupportable le nombre de morts et de blessés. Réuni aux Pays-Bas qui est resté neutre, le Congrès des femmes pour la paix demande l'arrêt des hostilités.