Cartographie. Murs, barrières, clôtures : comment le monde se referme Entre la Hongrie qui se barricade face à l’afflux de migrants – après avoir érigé une clôture à la frontière avec la Serbie, Budapest vient d’annoncer la construction d’un mur côté croate – , la Lettonie et l’Estonie qui se lancent dans des grands travaux de protection de leur frontière avec la Russie et la Tunisie qui dresse un mur de sable pour empêcher le passage des terroristes venus de Libye… les barrières de séparation entre les pays se sont multipliées en 2015. Sans parler de Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle américaine de 2016, qui souhaite contruire un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique aux frais… du Mexique ! En novembre 2014, à l’occasion des 25 ans de la chute du mur de Berlin, Courrier international a consacré un numéro spécial aux murs dans le monde titré “Cinquante murs à abattre” et publié une carte de ces barrières de séparation. C’est cette carte que nous republions aujourd’hui, actualisée.
Sept images qui montrent les frontières du monde fermées par des murs - Edition du soir Ouest France - 20/08/2019 Il y a trente ans, le 19 août 1989, plus de 600 Allemands de l’Est, en vacances en Hongrie, profitent de l’ouverture d’un poste-frontière avec l’Autriche à l’occasion d’un pique-nique paneuropéen pour fuir à l’Ouest, premier exode massif de ce genre depuis 1961. C’est une première brèche dans le Rideau de fer, cette barrière de miradors et barbelés qui courait sur près de 3 000 km en Europe, entre les pays de l’Ouest et ceux sous influence soviétique. Elle allait aboutir, le 9 novembre de la même année, à la chute du mur de Berlin. Trente ans après, les murs de béton et clôtures électrifiées n’ont pas disparu du paysage. 1. La photo ci-dessus date de 2007, bien avant que Donald Trump ne devienne président des États-Unis et ne fasse de son mur avec le Mexique une priorité – très contestée. 2. Il n’y a rien de plus semblable que la Turquie et la Bulgarie. 3. 4. Surnommé le « mur de la honte » ou le « mur de sable », cette immense muraille court sur plus de 2 700 km dans le Sahara. 5. 6.
Projet Yamal : l’intensification du trafic maritime en Arctique inquiète les écologistes Les défenseurs de l’environnement expriment des craintes pour la biodiversité, notamment pour les réserves de poissons. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Nabil Wakim C’est l’amère ironie du Grand Nord : la consommation de gaz et de pétrole est directement responsable du changement climatique, et c’est précisément la fonte de la banquise qui va permettre de faciliter le transport d’hydrocarbures à travers l’Arctique. Les méthaniers brise-glace, gigantesques bateaux qui vont transporter le gaz liquéfié à Yamal, vont pouvoir emprunter la route du Nord pour accéder directement aux marchés asiatiques, gros consommateurs de gaz naturel. Ce raccourci par la route de l’Arctique constitue une première à cette échelle et pourrait annoncer un trafic de plus en plus important dans une zone vierge et à la biodiversité importante, ce qui préoccupe les écologistes. Ne pas réchauffer le sol « Parce qu’on est dans un univers vierge, on a une responsabilité...
Les murs frontaliers se multiplient à travers le monde Le monde a plus de murs frontaliers que jamais, affirme un rapport co-rédigé par trois centres de recherche européens indépendants. La tendance contemporaine serait même à "l’emmurement du monde", selon Damien Simonneau, chercheur au Collège de France et auteur de L’Obsession du mur. De six en 1989, nous sommes passés à près de 63 murs physiques aujourd’hui, selon un rapport de novembre 2020, co-rédigé par le think-tank néerlandais Transnational Institute, le Centre Delàs d'Estudis per la Pau de Barcelone et le groupe allemand Stop Wapenhandel. Ces deux dernières décennies ont même été particulièrement prolixes en murs et autres clôtures électrifiées. "Murer et militariser sa frontière est devenu très commun, explique Damien Simonneau, chercheur au Collège de France et auteur de L’Obsession du mur. Près de 60% de la population mondiale vit dans un pays ayant muré ses frontières, le plus souvent pour lutter contre le terrorisme, la contrebande ou l’immigration non autorisée.
Un espace transfrontalier: la Mexamérique L'impact de l'ALENAL'Accord de Libre Echange Nord Américain constitue un espace de libre circulation des marchandises et des capitaux sans droits douaniers aux frontières (pas de libre circulation des personnes) entre trois pays : les États-Unis, le Canada et le Mexique. L'ALENA est entré en vigueur en 1994, cet Accord a contribué à faire émerger la dynamique spatiale de la Mexamérique. On peut estimer que l'ALENA bénéficie d'abord aux entreprises des États-Unis et à son marché intérieur puisque ce pays « exploite » ainsi la main d'œuvre mexicaine. Parallèlement à cette de libre circulation des capitaux, les États-Unis durcissent leur politique de contrôle à la frontière pour endiguer l'immigration clandestine. le renfocrement des gardes-frontière et la construction d'un mur séparant les États-Unis du Mexquis visent à maintenir au Sud les Mexicains qui veulent toujours émigrer vers le Nord malgré le développement des maquiladoras. "Une réforme globale de l'immigration" George W.
Un monde emmuré 1Paradoxe du monde contemporain : la libre circulation, qui est censée le caractériser, s’applique de fait totalement aux capitaux, assez généralement aux marchandises et à l’information, mais pas aux hommes. Bien au contraire, ceux-ci se heurtent à des frontières nouvellement matérialisées par des « murs », murs de béton, de barbelés d’acier, renforcés par les technologies les plus pointues (capteurs thermiques, capteurs de mouvement, etc.), parsemés de miradors et complétés par des forces d’intervention policières ou militaires, chargées de traquer ceux qui auraient réussi à franchir la barrière. 2Pourtant, on avait pu penser au début des années 1990 que le monde s’ouvrait. La joie qui avait accueilli la chute du Mur de Berlin en 1989 saluait la fin de la Guerre froide, la décomposition du bloc soviétique et la liberté de circulation retrouvée pour les hommes. 3Certes, les murs n’avaient pas disparu de la surface du globe.
« L’archipel métropolitain », une nouvelle lecture des dynamiques territoriales Une équipe de géographes redessine l’espace urbain en fonction des flux et des réseaux entre territoires. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Francis Pisani et Laetitia Van Eeckhout Le terme de ville, comme celui de métropole, « ne raconte plus les dynamiques territoriales en cours », souligne la géographe du CNRS Nadine Cattan. La vitalité d’un espace urbain tient aujourd’hui moins à ses dimensions qu’à ses connexions. Figés, les périmètres administratifs ne rendent compte ni des discontinuités spatiales ni, a fortiori, des multiples relations qui connectent les territoires entre eux. Au lieu de regarder « leur répartition et leur localisation », il s’agit, explique la chercheuse, de se pencher sur « leurs articulations et leurs interdépendances » : de passer de la « ville-territoire » à la « ville-réseaux ». C’est là qu’intervient la notion de « système urbain ». Lire aussi : « Les lignes qui comptent ne sont plus les frontières » Interdépendance des territoires Archipels métropolitains
Liberté de circulation : le retour des frontières - Ép. 1/4 - Droits et libertés au temps du corona Le 12 mars, alors que la pandémie touchait tout juste le territoire américain, le président Donald Trump annonçait l'interdiction d'entrée sur le territoire à tous les étrangers depuis l'Europe afin de limiter la propagation du virus. Quelques jours plus tard, c’est du côté de l’Union Européenne que les frontières se refermaient, avec le retour des contrôles pour les mêmes motifs dans l’espace Schengen pourtant pensé, précisément, pour permettre la libre-circulation . Dès le début du mois de mars, l'Autriche avait même instauré un contrôle drastique de sa frontière avec l'Italie, exigeant une attestation médicale pour passer d'un côté à l'autre. Un peu partout dans le monde, les frontières se font donc un peu plus hermétiques, même si, en réalité, cette tendance a commencé avant la crise sanitaire... Alors la Covid pourrait-elle changer la donne ? Extraits sonores - Extrait d’un discours d’Ursula von der Leyen à propos de la fermeture des frontières (Commission européenne, 17 mars 2020)