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Menace sur les libraires indépendants

Menace sur les libraires indépendants
A l'heure des prix littéraires, des librairies baissent leurs stores. Pourtant, ces lieux d'échanges privilégiés se réinventent sans cesse pour animer les quartiers. Pourront-ils s'en sortir ? Ils ne veulent pas mourir en baissant la tête, refusent d'être une exception culturelle, mais les faits sont là : les ­libraires indépendants voient leur chiffre d'affaires baisser inexorablement : - 5,4 % entre 2003 et 2010. Auteur, éditeur, diffuseur, distributeur, toute la chaîne du livre est concernée par la baisse des ventes, mais c'est le libraire, dernier maillon, qui reste le plus fragile. Au moment où l'on fête les 30 ans de la loi Lang sur le prix unique du livre – fixé par l'éditeur et imprimé sur la couverture –, faut-il considérer le libraire comme un militant qui accepte de se payer mal pour continuer à allumer la lumière dans sa boutique chaque matin ? Aujourd'hui, personne ne souhaite remettre en cause la loi Lang, mais la situation des libraires a changé.

Les rencontres littéraires du BHV avec Andréas Becker et Isabelle Desesquelles Le vendredi 14 septembre, de 16h30 à 18h30, dans le cadre des Rencontres littéraires du Bazar, la Librairie du BHV Rivoli, sise au 55 rue de la Verrerie dans le IVème arrondissement parisien, accueillera Andréas Becker et Isabelle Desesquelles, tous deux auteurs de cette rentrée littéraire. L’un pour L’Effrayable qui a paru aux éditions de la Différence le 30 août dernier ; l’autre pour Un homme perdu qui vient de paraître aux éditions éditions Naïves. Gageons que les deux romanciers auront beaucoup de choses à se dire tant les thématiques de leur livre sont proches : dans L’Effrayable d’Andréas Becker, le narrateur, enfermé dans une chambre d’hôpital psychiatrique, en proie à la folie la plus profonde, dévide le fil de sa mémoire ; dans Un homme perdu, le narrateur, enfermé dans une chambre de bonne depuis 24 ans, se raconte, dit sa solitude, et rêve de choses simples, mais pour lui inaccessibles : ne se coucher dans l’herbe, courir dans le vent, mettre sa langue dans une autre bouche…

Baptiste-Marrey, Eloge de la librairie avant Les enjeux de la librairie indépendante Table ronde modérée par Annick Rivoire, journaliste avec : Guillaume Husson (chef du département de l'économie du livre, DLL), Matthieu de Montchalin (directeur de la librairie L'Armitière, Rouen), Jean-Marie Ozanne (directeur de la librairie Folies d'encre, Montreuil), François Rouet (économiste statisticien auteur de Mutation d'une industrie culturelle, La Documentation Française, 2007). Alain Absire Je remercie les auteurs, éditeurs, bibliothécaires, diffuseurs, juristes, journalistes, venus participer à cette seconde journée de notre forum, qui rassemble tous les métiers du Livre. Hier nous avons envisagé ensemble l'avenir et le contenu de l'oeuvre de création par l'écrit. Puis nous nous sommes intéressés aux perspectives de l'édition face à la numérisation et à la question de l'implication de l'auteur dans l'économie du Livre. Dans son édition de ce matin, Libération a estimé que nous avions choisi d'avoir une vision résolument optimiste... D'abord, la montée de la vente en ligne.

Librairies en danger Vendredi 16 Septembre 2011 Moins 5,4% de chiffre d’affaires entre 2003 et 2010 avec un net décrochage au cours des deux derniers exercices (-2,5% en 2009 et -3,0% en 2010), la situation économique des librairies indépendantes se dégrade, confirme l’étude Xerfi. Les temps sont durs pour la librairie. L’étude du cabinet Xerfi dont les conclusions ont été présentées lors des Rencontres nationales de la librairie à Lyon en mai souligne une accélération du déclin économique depuis 2009. Il l’explique par l’essor des librairies en ligne, la puissance d’attraction de la grande distribution et le développement du commerce sous enseigne. Le livre numérique encore balbutiant risque fort de constituer dans un futur proche une menace supplémentaire. Pour les plus petites structures, la situation est devenue critique. < Retour

Entrez dans la danse Le week-end dernier à Morges, 40 000 visiteurs se sont pressés à la 7e édition du Livre sur les quais pour voir et écouter 340 auteurs, dont plus de 150 suisses. Derrière ces chiffres, une réalité: depuis une quinzaine d’années, les lieux et les occasions de rencontrer les écrivains se sont multipliés de façon étourdissante en Suisse romande comme en France. L’auteur est ainsi appelé de plus en plus souvent à porter son livre dans l’espace public. De la simple séance de dédicace à la lecture, du débat à la performance qui prend une valeur artistique hors du livre, les formes varient (lire page suivante). Les lecteurs se montrent friands de ces mises en scène qui s’incarnent aussi à la une de nombreux journaux dans des figures d’écrivains connus et reconnus, tandis que la médiation culturelle fait l’objet d’une attention croissante – la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia organisait d’ailleurs une journée professionnelle sur ce thème vendredi dernier à Morges. Lire. Ecouter.

Le livre numérique signe-t-il la mort des librairies ? Martine, célèbre héroïne de livres pour enfant, n'y a pas échappé. Développé pour les éditions Casterman par Mediatools, une start-up basée à Toulouse et spécialisée dans la création d'applications numériques, le club Martine est un "livre augmenté" qui permet de passer de la lecture à des jeux autour de l'histoire. Selon Dimitri Galitzine, le directeur général de l'entreprise, ce sont plus de cent e-books, disponibles en trois langues, qui sont vendus chaque jour. Si l'expérience Mediatools n'est qu'un exemple parmi bien d'autres, elle est révélatrice de l'intérêt du livre numérique pour les ouvrages pour jeune public, scolaires et para-scolaires... comme pour l'ensemble de la production éditoriale. Ce que confirme Philippe Colombet, directeur de Google Livre : "La numérisation est irréversible", mais ne sonne pas pour autant le glas du marché physique du livre, en particulier pour enfants, qui "continue à se porter très bien sous sa forme papier".

Librairies indépendantes : l'exception française en danger C'est le collectif de soutien aux librairies indépendantes, Libre Air, qui a monté ce tour de France. "L'industrie de la musique n'a pas su sauver les disquaires. Essayons de ne pas faire la même erreur avec les libraires !", annonce le collectif sur son site. Car les libraires sont lucides. En février, les ventes de livres au détail ont baissé de 1,5% par rapport à février 2011, selon le baromètre Livres Hebdo/1+C. Les causes ? En France, "où tous les présidents de la République ont écrit", le livre tient une place à part, soulignait récemment François Bayrou. Henri Lœvenbruck présente son tour de France des librairies indépendantes avec Bernard Thomasson

Librairies parisiennes :un patrimoine en danger Internet, hausse des loyers: des enseignes mythiques mettent la clé sous la porte. Il en avait rêvé de cette librairie, Fabien Rajalu. Située rue de Charenton, dans le XIIe arrondissement, il l'avait reprise en 2006. «L'Alinéa» est l'aboutissement d'un projet longuement mûri pour ce passionné de littérature. Cette mésaventure est symptomatique de ce que subissent les librairies franciliennes. Le déclin des indépendants «Les comportements d'achat ont énormément changé. Le monde des lettres n'est pas optimiste, c'est le moins que l'on puisse dire.

Saint-Varlery-en-Caux : Thierry Equilbec, de l’animation aux fourneaux, en passant par le théâtre Durant les vacances de Noël, Thierry a troqué son bistrot contre un chalet en bois établi sur la place du marché de Saint-Valery-en-Caux. Avec sa bonhomie habituelle, le patron de Ô clair de nos terres séduit les clients avec son vin chaud et sa tartiflette osée au pain d’épices et calvados ! Notre homme porte bien son nom. D’origine nordique, Equilbec se traduit littéralement par « petit cours d’eau ». Factotum, animateur, directeur, restaurateur... cet électron libre roule sa bosse depuis trente-cinq ans avec un air de Peter Pan. Né en 1962, il passe son enfance entre Cherbourg et Coutances. Les planches parisiennes Séduit depuis son adolescence par le théâtre et les marionnettes, il « monte à la capitale » pour prendre des cours de commedia dell’arte. Vive l’aventure ! À l’occasion d’un week-end en famille en baie de Somme, l’idée germe de changer de vie.

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