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Stanislas Dehaene : « La confiance est le moteur de l’envie d’apprendre »

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Des cartes éclair pour aider à comprendre Les cartes éclair sont très utilisées en enseignement au primaire et après on les oublie. La majorité des activités que j’organise en classe exploite les cartes éclair. Cette ressource didactique permet de jouer avec les idées, les informations et les objets. La qualité cognitive principale que je leur trouve c’est que leur utilisation par les apprenants m’assure du passage de toutes les étapes du processus cognitif. Cela me permet de constater si l’apprenant a ou n’a pas certaines connaissances, qu’il comprend, qu’il est en mesure d’appliquer ce qu’il sait, qu’il peut analyser l’information, qu’il peut assembler les informations et qu’il peut en évaluer le résultat. Des cartes pour imaginer Des cartes pour associer et organiser. Ces cartes, si vous y mettez le temps et que vous êtes bricoleur, vous seront d’une grande utilité et ils vous permettront de mettre de l’action en classe. Il n’est plus complètement vrai que c’est en faisant que l’on apprend. Des cartes pour structurer des idées

Se priver de Facebook, c'est s'exclure du débat public Internet promettait d’ouvrir chacun d’entre nous à une multitude de points de vue. Chaque année, malgré la profusion de contenus, cette promesse semble perdre un peu plus de sa réalité. En 2011, il y a sept ans déjà, Eli Pariser développait un concept maintes fois utilisé depuis, celui de « bulle de filtre ». Des bulles qui, façonnées par les algorithmes, nous enferment de plus en plus dans des univers uniques, personnalisés, pour pénaliser in fine la démocratie. Le 8 novembre 2016, Donald Trump est élu président des Etats-Unis. En ce mois de septembre 2018, alors que la prolifération des « fake news » promet de faire des prochaines élections américaines « une Coupe du monde de la propagande » si l’on en croit l’ex-responsable de la cybersécurité de Facebook, Eli Pariser est à Paris, à la Maison de l’Amérique Latine. Usbek & Rica : En 2011, vous théorisiez le concept des « bulles de filtres » (expliqué plus haut), dont l’actualité se vérifie encore aujourd’hui. Pas du tout.

Ce que le numérique change à ma façon d’évaluer les élèves Jean-Pierre Costille est professeur d’histoire et géographie au lycée Jules-Haag, à Besançon. Il utilise depuis plusieurs années les outils numériques en classe, comme expliqué dans cet article. Il raconte ici, concrètement, comment ils lui permettent de mesurer régulièrement les progrès ou difficultés de ses élèves. Alors qu’une nouvelle année scolaire commence et que mes élèves de seconde sont en train de réviser – du moins, je l’espère ! Essayer, c’est peut-être réussir ensuite Lors du cours de géographie sur la France en première, j’ai besoin que les élèves connaissent un certain nombre de repères. Cela est fondamental pour montrer aux élèves l’importance du travail, de l’essai et de la persévérance. Est-ce que mon cours a été compris ? A la fin d’une heure de cours, comme tout enseignant, je me pose la question fatidique : ont-ils compris ce que nous avons fait ensemble ? Préparons un prochain cours efficace Quels bénéfices ? Mais pourquoi faire tout cela ? Le Monde

Les compétences transversales qui permettent de se projeter dans des apprentissages et une vie qui ont du sens De 2010 à 2016, j’ai conçu et animé un dispositif d’aide à la réussite à destination des étudiants de première année d’une université (vous pouvez retrouver le fruit de ce travail sur le site ateliers.donnezdusens.fr). Mes travaux m’ont conduite à me concentrer sur les quatre ensembles de compétences suivants : apprendre à apprendre, s’organiser, se motiver et s’orienter (tout au long de la vie). Mais j’ai considéré ensuite que d’autres compétences avaient assurément autant d’importance, même si elles n’étaient pas nécessairement mises au premier plan de nos préoccupations dans le cadre scolaire, ou ne donnaient pas lieu à des enseignements spécifiques à moins de s’engager dans une filière spécialisée. J’ai donc conçu le schéma suivant (vous pouvez l’afficher et le télécharger au format PDF) : Je vais travailler cette année avec deux universités sur le thème de l’aide à la réussite universitaire.

Pédagogie et neurosciences, les limites et les réussites. La Recherche n°539 Sept 2018 Les sciences cognitives apportent une description de plus en plus détaillée des mécanismes de l'apprentissage et des troubles qui leur sont associés, comme la dyslexie, la dyscalculie et la dyspraxie. Les expériences menées en laboratoire et les compilations d'études scientifiques ont ainsi permis de valider plusieurs hypothèses sur la meilleure façon d'apprendre à lire, à mémoriser, à compter ou à raisonner. Mais les effets bénéfiques de ces pratiques s'estompent dès lors qu'on les teste en classe. Pour réussir ce passage à l'échelle, la formation des enseignants aux résultats de la recherche et à la méthode expérimentale pourrait être un levier crucial. Et aussi : Entretien. Actualités. Livres.

[ANALYSE DE FOND] L’importance des émotions dans l’apprentissage - KnowledgeOne Il n’y a pas si longtemps, on pensait qu’apprendre était un processus strictement rationnel dans lequel les émotions n’avaient pas grand-chose à voir. Une croyance qui s’est cristallisée avec une certaine définition de l’intelligence dérivée des « fameux » tests de QI, pourtant conçus pour détecter les difficultés d’apprentissage chez les enfants. On sait aujourd’hui que les émotions tiennent un rôle à ce point important dans la cognition qu’elles peuvent servir de levier ou, au contraire, devenir un frein. Que vous soyez enseignant ou apprenant, voici quelques points sensibles à garder en tête! Un système de protection vital Une émotion peut être définie comme une « réaction de l’organisme à un événement extérieur, et qui comporte des aspects physiologiques, cognitifs et comportementaux » (Les 30 notions de la psychologie de Jacques Lecomte). Toutes les émotions sont utiles! Apprendre c’est déstabilisant! Semblables différents Moteur ou frein au processus d’apprentissage

Comment encourager l’apprentissage collaboratif ? Le travail en groupe Le travail en groupe est bien différent du travail individuel. Ces deux modalités de travail permettent de proposer différents types d’activités, de se concentrer sur différents besoins et aussi d’introduire une dynamique complètement différente du travail. L’élément qui diffère le plus ces deux modes de travail c’est la possibilité de collaborer lorsqu’on travaille dans un groupe. Imaginons deux salles de classe. Activité 1 – une simulation pour le niveau B1 J’espère que vous voyez l’idée générale de la collaboration en classe de FLE. Déroulement de l’activité : Les apprenants sont les membres du conseil municipal d’une petite ville qui perd progressivement ses habitants. C’est une bonne illustration de ce que j’ai écrit au début : les apprenants collaborent, c.

Les fake news menacent-elles le débat public ? - Les fake news menacent-elles le débat public ? - Dossier d'actualité Si l’internet permet d’accéder à une masse considérable d’informations, il est aussi devenu un canal majeur de diffusion des fake news. En quoi ces « fausses nouvelles » diffèrent-elles des autres formes de désinformation qui se sont toujours propagées sur le web ? Pourquoi les internautes partagent-ils ces informations ? Comment lutter contre ce phénomène ? par Romain Badouard, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Cergy-Pontoise et chercheur au sein du laboratoire AGORA La désinformation sur internet a pris une telle ampleur ces dernières années qu’elle est devenue un véritable problème de société. Elles ont notamment été accusées d’avoir influencé les comportements des électeurs lors des référendums sur le Brexit au Royaume-Uni et sur l’indépendance de la Catalogne en Espagne, ainsi que d’avoir profité au candidat républicain lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. L’essor des fake news et ses spécificités

«L'empathie modifie le cerveau des enfants» Entretien avec Catherine Guéguen Actualité de la recherche Sciences Humaines N° 301 - Mars 2018 L’empathie du professeur est un puissant levier de réussite scolaire, comme le montre Catherine Guéguen, qui s’appuie sur les travaux des neurosciences. Elle appelle à une formation des enseignants à la gestion des émotions : les leurs et celles des élèves. Pédiatre spécialisée dans le soutien à la parentalité, Catherine Guéguen est l’auteure de Heureux d’apprendre à l’école. Vous insistez sur l’importance d’une attitude empathique de l’enseignant à l’égard de ses élèves. Un enseignant empathique est une personne qui va aider l’enfant à exprimer ce qu’il ressent en lui proposant tout un panel d’émotions : « Est-ce que tu es triste ? Quelles sont les retombées positives d’une relation empathique sur l’élève ? L’empathie que va recevoir un enfant va modifier en profondeur son cerveau affectif et intellectuel, les molécules qu’ils sécrètent, les neurones, la myéline, les structures cérébrales, l’expression de ses gènes… Cela [...]

Non, vous n’êtes pas visuel ou auditif… Pour en finir avec les neuromythes ! Qui n’a pas déjà entendu l’affirmation voulant qu’on utilise seulement 10 % de notre cerveau ? Qu’écouter la musique de Mozart rend plus intelligent ou que tout se joue avant l’âge de 3 ans ? Que les personnes « cerveau droit » sont plus créatives ? Une autre idée très répandue prétend que l’on est soit visuel, auditif ou kinesthésique (plus sensible au toucher) et que nous apprenions mieux selon ces « styles »… Toutes ces affirmations sont en fait des neuromythes : des fausses croyances sur le cerveau et l’apprentissage, dont aucune n’est scientifiquement fondée. Bref, vous avez autant de chances de recevoir la visite de la Fée des dents que d’apprendre plus vite à peindre un coucher de soleil soi-disant parce que vous êtes une personne « visuelle » ! Au Laboratoire de recherche en santé cognitive de l’Université Laurentienne, notre équipe de recherche s’intéresse tout particulièrement au neuromythe des « styles d’apprentissage » appelés VAK pour Visuel, Auditif, Kinesthésique.

Dominique Cardon : « Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui ont créé des bulles informationnelles » La menace de la désinformation en ligne est largement médiatisée depuis l’élection de Donald Trump, en 2016. Le gouvernement porte même deux projets de loi controversés pour lutter contre ce phénomène, notamment en période électorale. Les fausses informations qui circulent en ligne sont-elles vraiment un risque de premier plan pour les démocraties ? Les médias traditionnels sont-ils réellement menacés par la concurrence des sites ultrapartisans ? Entretien avec le sociologue Dominique Cardon, directeur du Médialab de Sciences Po. Comment expliquez-vous le recul des sites de désinformation observé depuis plusieurs mois, selon les données analysées par Les Décodeurs du « Monde » ? Parmi les explications possibles, on peut faire l’hypothèse qu’il y a une forme d’apprentissage collectif qui se met progressivement en place. Selon vous, les médias ont-ils accordé trop d’importance à la menace des fausses informations ? « C’est un vieux mythe de l’Internet que d’annoncer la fin du journalisme »

Les six chapeaux de Bono [fiche outil] Les six chapeaux de Bono font partie aujourd’hui des méthodes classiques de résolution de problème, et parfois de créativité. Cette méthode est extraite de l’ouvrage « Six chapeaux pour penser ». C’est une méthode de management personnel ou de groupe, développée par Edward de Bono, permettant de traiter les problèmes dont une des conséquences est d’éviter la censure des idées nouvelles, dérangeantes, inhabituelles. Croyez-le ou non, elle s’inspire de la maïeutique de Socrate. Chaque participant prend un « chapeau » d’une couleur particulière, lui assignant ou lui reconnaissant un rôle. Ce chapeau peut changer durant la réunion. Edward de Bono. Les six chapeaux : à l’origine de cette méthode, Edward de Bono, un psychologue maltais spécialiste en sciences cognitives . [leçon] Le brainstorming ou remue-méninges 6 chapeaux, 6 couleurs, 6 méthodes de pensées pour une meilleure réflexion Un chapeau, un rôle, un mode de pensée Chapeau blanc : le penseur énonce des faits purement et simplement.

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