Entre la démocratie et la Troïka, il faudra trancher | Le Yéti, voyageur à domicile Mikis Theodorakis devant le Parlement grec (photo : Arton) Les choses tournent vraiment vinaigre. L’Europe, cette Union démocratique censée rassembler les peuples du vieux continent, est en train de tomber en déliquescence sous les coups de boutoir de la « Grande perdition » et de son oiseau de mauvais augure : la Troïka. « Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Le pré carré d’un petit cercle rassis D’autres vieilles nations vacillent ou tombent, les unes après les autres, le Portugal, l’Espagne, l’Italie... Soutenu par un grand patronat aux pratiques obscènes, relayé par les élites confites de la cour médiatique, culturelle, intellectuelle, le petit cercle rassis s’accroche à son pré carré, défend mordicus ses privilèges sans souci de spolier les populations de ce qui était leur bien le plus cher, la démocratie et sa laïque trinité : liberté, égalité, fraternité. Le concept d’eurofascisme
La Grèce sous l’Occupation de l'oligarchie financière - Néo-totalitarisme « On ne se bat pas seulement contre les mesures d’austérité imposées par l’Union européenne. C’est devenu une bataille pour la liberté et la démocratie », affirme Alexandros Frantzis. Ce biologiste fait partie des Indignés athéniens. Comme beaucoup de Grecs, il est révolté par les mesures imposées par la « troïka » (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) pour l’octroi de son nouveau plan de sauvetage, validé le 21 février. Parmi les multiples exigences : la création d’un compte budgétaire bloqué consacré au remboursement de la dette et au paiement des intérêts, et l’inscription dans la Constitution grecque, dans les deux mois à venir, de la priorité donnée au service de la dette. Pour Alexandros, ce plan constitue un inadmissible abandon de souveraineté : « La Grèce ne contrôle définitivement plus son budget. » Et les élections, sans cesse repoussées ? Le fisc allemand s’installe en Grèce Écoles fermées, bibliothèques abandonnées... Une opposition divisée
L’austérité à marche forcée... 10 choses que vous devez savoir sur le Pacte budgétaire Le 1er mars 2012, 25 chefs d’État et de gouvernements ont signé un nouveau traité [1], qui devrait entrer en vigueur au début de l’année 2013. Ce Pacte budgétaire a été conçu dans l’urgence, et sous de très mauvais auspices : ses promoteurs avaient initialement prévu de l’adopter sous forme de modification des traités existants, mais le véto de la Grande-Bretagne, lors du Conseil européen du 9 décembre, les a obligés à créer un nouveau Traité ad hoc. Cette procédure permettait en outre une adoption plus « souple » et « simple », c’est-à-dire qu’elle garantissait moins d’« interférences » liées à tout débat public et démocratique, en adoptant un traité de l’Union européenne qui n’en était pas vraiment un. Ce Pacte budgétaire a pour vocation à obliger les États signataires à appliquer des politiques budgétaires très strictes via un renforcement des règles et contrôles. Pourquoi maintenant ? Trois nouveautés Dénouer l’enchevêtrement de ces mesures peut s’avérer compliqué. 1. 2. 3. 4. 5. 6.
INDECT le méga cyber espion européen pire qu'ACTA Pire qu' ACTA, PIPA et SOPA réunis, il y a INDECT, le grand oublié des pétitions qui tournent en ce moment. Lancé en silence le 1er janvier 2009, le programme européen de recherche INDECT est étallé sur 5 ans. C'est le temps nécessaire pour mettre en place ce méga cyber espion. Au nom de notre "sacro-sainte" sécurité, il se construit un monde où notre liberté semble fondre comme neige au soleil. Les informations collectées seront traitées par des programmes qui seront en mesure de comprendre et d'enregistrer les relations entre les individus ainsi que les diverses organisations aux quelles ils appartiennent. Big Brother est bien là ... La Commission Européenne avait prévu en 2009, un investissement de plus de 10 millions d'euros. Le préambule du cahier des charges fixé en 2009 est sans appel : " En pratique, tout lieu public est vulnérable et les risques qu’il supporte doivent être contrôlés et réduits autant que possible. Ces questions légitimes ont été balayées d'un revers de manche.
Le nouveau traité de l’Europe austéritaire Lundi 30 Janvier après à peine un mois et demi de négociations, 25 Etats membres de l'UE se mettaient d'accord pour valider un traité « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (TSCG) visant à imposer une règle d'or renforcée aux Etats. Vous trouverez ci-dessous un décryptage du contenu de ce traité que les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 ont prévu de signer le 1er Mars prochain et de ratifier avant le 1er Janvier 2013. Avec l'ensemble des partis de l'autre gauche européenne, le Front de Gauche fait campagne contre ce traité et demande la tenue d'un référendum sur sa ratification. La tenue d'un tel référendum en France est possible, il suffit pour cela qu'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales en prenne l'initiative (article 11 de la Constitution). Un Traité Le 16 décembre 2011, c'est le terme " accord " qui était consacré dans le texte.
Le Parlement européen paralysé face à Viktor Orban Viktor Orban peut dormir tranquille : les États membres n’ont aucune intention de le mettre au ban de l’Union européenne sous prétexte qu’il a adopté quelques lois « liberticides ». Ni la droite, qui dirige 22 États sur 27 et domine de la tête et des épaules la Commission et le Parlement européen, ni même une majorité de socialistes n’ont envie de lui livrer une guérilla de peur de renforcer le nationalisme magyar et de faire le jeu de l’extrême droite du Jobbik. Le premier ministre hongrois, et c’est une première dans l’histoire européenne, a néanmoins décidé de se rendre à Strasbourg, cet après-midi, pour assister au débat organisé sur son pays : « nous ne permettrons pas à la gauche internationale d'accuser la Hongrie sur la scène internationale, avec des mensonges et calomnies infondées », a prévenu son porte-parole. Seuls les écologistes, une partie de la gauche et les libéraux, toujours en pointe sur la question des libertés publiques, devraient lui chauffer les oreilles.
Pesticides : Bruxelles contourne les règles d'homologation selon des ONG Pesticides : Bruxelles contourne les règles d'homologation selon des ONG PARIS - Plusieurs producteurs de pesticides ont bénéficié, depuis 2008, d'une singulière procédure européenne permettant de maintenir leurs produits sur le marché malgré les lacunes dans les données sur leur innocuité pour l'environnement et la santé, selon deux ONG. L'association française Générations Futures et le réseau Pesticide Action Network (PAN) Europe affirment dans un rapport publié mardi que l'industrie des produits phytosanitaires a ainsi obtenu depuis quatre ans une seconde chance d'homologation pour des pesticides comportant pourtant des lacunes dans les données transmises ou présentant des dangers avérés et qui auraient dû être retirés. Le dispositif formalisé par un règlement européen de 2008 valable jusqu'en 2012, prévoit que, pour obtenir une re-soumission de leur homologation, les producteurs doivent au préalable accepter le retrait volontaire de leurs pesticides du marché.
Contrôles aux frontières de l’Europe Frontex, l’agence en charge des frontières extérieures de l’Union européenne, s’est trouvée récemment au centre de l’attention médiatique, militante et politique. À la requête du ministère grec en charge de la protection des citoyens, le dispositif d’intervention rapide aux frontières dont elle a la charge, dit RABIT [1] a été déployé pour la première fois entre novembre 2010 et mars 2011 sur la frontière gréco-turque. L’opération Poséidon 2011 a immédiatement suivi, pour étendre les opérations de surveillance et d’interception de l’agence à la mer Egée. C’est sous le patronage d’une autre divinité grecque que Frontex a par ailleurs lancé, à partir de février 2011 et à la demande du ministère de l’Intérieur italien, l’opération Hermès 2011 pour détecter et intercepter les personnes quittant la Tunisie en pleine révolution. L’opération a également servi à l’égard des personnes fuyant la guerre en Libye. L’Europe : quatre frontières Une organisation au service des États
La Commission européenne veut votre avis sur le futur d’Internet 01net. le 13/04/12 à 17h19 Vingt-cinq milliards de « dispositifs avec une connexion sans fil » déployés en 2015, date à laquelle les utilisateurs posséderont en moyenne sept appareils connectés, contre seulement deux actuellement. La pédagogie par l’exemple Plutôt que de prendre un exemple, nous vous renvoyons à l’une des vidéos réalisées pour la Commission européenne. Des questions essentielles, un avenir à définir Plus sérieusement, l’Internet des Objets semble se dessiner de plus en plus vite. La première est celle de la protection et de la sécurité des personnes et de leur vie privée. Car, comme l’indique l’étude, certains de ces objets pourront prendre des décisions de manière autonome, sans intervention de l’utilisateur. Prendre en main l’avenir A ses interrogations succède logiquement la question d’une gouvernance, d’une autorité de contrôle. Voilà quelques-unes des questions que la Commission européenne se pose et vous présente.
ÉCONOMIE • L'Europe au bord du suicide En s'obstinant à imposer toujours plus d'austérité à des pays en difficulté comme l'Espagne, les dirigeants européens mènent le continent à sa perte, affirme le Prix Nobel d'économie Paul Krugman. Le 14 avril, The New York Times s'est fait l'écho d'un phénomène qui se développe en Europe : le suicide lié à la crise économique, les gens se donnant la mort par désespoir, après avoir perdu leur emploi ou vu leur entreprise faire faillite. L'article était bouleversant. Prenons le cas de l'Espagne, qui est aujourd'hui l'épicentre de la crise. En un sens, peu importe dans quelles circonstances l'Espagne en est arrivée là. Pourtant, le remède prescrit par Berlin et Francfort est, vous l'aurez deviné, encore plus de rigueur. Il faut plus de souplesse budgétaire Quelle est la solution ? Si les dirigeants européens voulaient vraiment sauver l'euro, ils opteraient pour une autre solution, assez évidente. Or nous sommes aujourd'hui confrontés à un manque total de souplesse.
L'UE suspend la plupart de ses sanctions contre la Birmanie - UE / Birmanie Publié le : 23/04/2012 - 17:13 L'Union européenne a suspendu ce lundi 23 avril 2012 à Luxembourg la plupart des sanctions contre la Birmanie. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE souhaitent ainsi saluer les efforts du pouvoir à Naypidyaw et encourager le processus de réformes démocratiques. Mais l'UE reste vigilante. Si les membres de l'UE hésitaient sur le calendrier et l'ampleur de la suspension des mesures restrictives, il n'y avait aucun doute sur leur volonté commune de répondre de manière positive aux efforts du pouvoir birman depuis un peu plus d'un an en matière de réformes démocratiques. C'est pourquoi l'annonce officielle de la suspension des sanctions contre ce pays ne surprend personne. Elles ne sont cependant pas levées, mais suspendues pour une période d'un an. Les restrictions commerciales et d'investissement en vigueur depuis 1996 visaient plus de 800 entreprises et les sanctions contre les personnes proches du régime concernaient environ 500 personnes.
Les fonds européens pour l’environnement sous surveillance Voilà qui ne va pas arranger les affaires des centaines de structures actives dans le domaine de l’environnement en France, et dont la survie dépend pour partie de l’attribution de fonds européens. Le Canard Enchaîné révélait dans son édition du 25 avril 2012 que Bruxelles venait de geler l’attribution de fonds européens Feder sur fond « d’erreurs » manifestement excessives, tandis qu’un ancien responsable de l’OLAF, l’organisme de lutte européen contre la fraude, dénonçait au site Euractiv une fraude à grande échelle qui gangrène, en France comme dans toute l’Europe, l’attribution de fonds communautaires… En outre, dans un communiqué du 7 mars 2012, le Commissaire à l’environnement, M. Janez Potocnik, annonçait que des contrôles accrus seraient exercés afin de réduire les coûts et d’améliorer la mise en oeuvre de la législation communautaire dans le domaine de l’environnement. « Bruxelles met la France à la diète Didier Hassoux, Le Canard enchaîné, mercredi 25 avril 2012, page 4.
Les eurodéputés ont la biométrique Une dizaine d'eurodéputés demandent à la Commission européenne d'apporter les preuves de l'efficacité des passeports biométriques, ainsi qu'une estimation de leurs coûts. Bien que décidée en 2004, l'intégration d'éléments biométriques (empreintes digitales et photos numérisées) dans les passeports et documents de voyage n'a jamais fait l'objet d'un audit sérieux permettant d'en mesurer la pertinence. “Les passeports biométriques sont-ils efficaces contre la fraude ?“, titrait la semaine passée le service de presse du Parlement européen. Quatorze eurodéputés ont en effet adressé, en mars et avril dernier, trois questions parlementaires à la Commission européenne. Une enquête récente (parue dans Le Parisien, NDLR) a montré que 10 % des passeports français seraient faux car leur édition s’appuierait sur des documents extrêmement faciles à falsifier, à savoir la copie d’un acte de naissance. Ceux qui ont objectivement intérêt à cette surenchère, en tous les cas, ce sont les industriels.