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Numérique : Une pédagogie enrichie ou augmentée ? S'il n'y a pas de pédagogie numérique, il y a des pédagogies qui "embarquent" le numérique. Souvent à la recherche de la "plus-value" du numérique en éducation, nombre d'analystes se limitent à la plus-value en terme de performance, en particulier de note. Par rapport aux finalités d'un système éducatif (et pas seulement scolaire), il apparaît de plus en plus que la première "plus-value" du numérique en éducation, c'est de permettre aux jeunes (en priorité) de situer les objets numériques dans leur cadre de vie actuel et futur et plus généralement par rapport à l'ensemble de la culture, au contact de laquelle l'école est censée permettre le développement personnel. L'objectif étant de leur permettre de les utiliser pour améliorer leur entrée dans la société sans en faire des "clients-consommateurs" béats, mais plutôt "des usagers réflexifs qui s'autorisent des choix". Qu'appelle-t-on pédagogie enrichie ou augmentée ? Bruno Devauchelle Les chroniques de B Devauchelle L'étude
L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? Par Jean Heutte Comme il n’existe pas de déterminisme pédagogique des technologies numériques, la maîtrise réfléchie de leur usage, selon les attendus du C2i n°2 « enseignant », ne peut se concevoir sans des dispositifs d’accompagnement et de formation de l’ensemble des acteurs (1) s’appuyant sur des compétences et des connaissances éprouvées, mêlant astucieusement des exemples de pratiques pédagogiques éclairées par les avancées de la recherche scientifique concernant l’apport du numérique dans les actes d’enseignement/apprentissage. L’idée que l’apprentissage serait facilité par le numérique est souvent admise comme une évidence. Pourtant, même au niveau international, il existe très peu d'études scientifiques rigoureuses concernant l'impact du numérique sur les apprentissages scolaires. Les principaux résultats remarquables de l’étude Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils lisent. Allegro moderato Jean Heutte Actuellement : Notes :
Inhibition, analogie, erreur, face au numérique Dans son dernier opuscule, destiné davantage au grand public spécialisé qu'aux chercheurs et spécialistes de la psychologie, Olivier Houdé (Apprendre à résister, le pommier 2014) nous parle de l'importance de l'inhibition comme mécanisme permettant d'apprendre. Il rejoint en cela d'autres publications récentes, plus grand public, comme le numéro de la revue Cerveau et Psycho (septembre 2014) consacré au développement de l'enfant qui reprend aussi, entre autres, cette question de l'inhibition. Le terme inhiber n'a pas ici totalement le sens qui lui est attribué communément. On parle volontiers de timidité, de frein, lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il ou elle est inhibé. En quoi les moyens numériques interfèrent-ils avec cette question ? Une observation empirique d'un petit enfant (moins de un an) face à un environnement dans lequel se trouve un écran permet d'observer que si cet écran propose du mouvement, il va attirer rapidement son attention. Bruno Devauchelle
Ecole: la Grande Transformation ? Les clés de la réussite, éd. ESF, 2013 par François MULLER sur Prezi Propositions du rapport Fourgous - Thème 5 : Accompagner le changement 22/ Valoriser le travail des enseignants et reconnaître leur investissement - Rééquilibrer la proportion pédagogie-discipline au sein de la formation des enseignants - Moderniser le système d’avancement et de carrière vers l’incitation à innover, - Créer une prime d’excellence pédagogique pour les enseignants du supérieur afin de déclencher l’innovation dans les pratiques pédagogiques. Voici les extraits du rapport liés à cette proposition : Quatre raisons de rénover et d’enrichir la pédagogie Se connaître et connaître l’autre : les compétences émotionnelles Apprendre et travailler ensemble : mutualiser et collaborer Une formation des enseignants à rééquilibrer Les TICE : catalyseurs de pratiques innovantes en classe Nouvel environnement, nouvel enseignement, nouveau métier L’enseignant : un rôle central dans l’évolution de la société Accompagner, soutenir, valoriser les enseignants 23/ Créer des « ambassadeurs du numérique », acteurs du changement Vers une école intéractive et en réseau
Technique, pédagogie, opposition ou complémentarité… compatibilité Le titre d’un ouvrage paru récemment a attiré mon attention : « Enseigner différemment avec les TICE » (P.Bihouée, A. Colliaux, Eyrolles Editions d’Organisation), car pour une fois la question pédagogique précédait la question technique. J’avais d’ailleurs fait la remarque inverse à propos des ouvrages publiés par Projetice en particulier celui consacré aux ENT qui partait dans l’autre sens. En fait en ayant parcouru ces deux ouvrages, force est de constater qu’ils creusent la même veine : l’entrée technique précède l’entrée pédagogique. Il y a plusieurs années j’avais déjà eu l’occasion de proposer comme grille de lecture de la pertinence des écrits sur les TICE le fait que l’on commence par parler de l’objet technique ou par l’objet pédagogique. En entrant plus avant dans ces supports on peut analyser les choses de manière plus fine et essayer d’en extraire plusieurs hypothèses. Ces trois phrases débutent chacune d’elles un chapitre différent. A suivre et à débattre
Les TICE ne changent pas la pédagogie, elles invitent seulement à la questionner. On a trop souvent associé par lien de causalité les TICE et la pédagogie. Ainsi, il y aurait de nouvelles pédagogies avec les TICE. C’est devenu un allant de soi, presqu’un lieu commun en tout cas une évidence pour nombre de personnes, en particulier celles qui ne connaissent l’acte d’enseigner et d’apprendre qu’à partir de leur expérience d’enfance et de jeunesse. L’allant de soi parle de nouvelles pédagogie sans aller beaucoup plus loin, une enseignante expérimentant la tablette numérique dans sa classe récemment appelait cette nouvelle pédagogie de ses voeux. 1 – Interrogation des contenus à enseigner. L’enseignant est confronté à l’explosion exponentiel des nouveaux savoirs dans chacune des disciplines du fait des possibilités nouvelles permises par le numérique. 2 – Interrogation du groupe classe Face au groupe classe l’enseignant est traditionnellement un « apporteur ». 3 – Interrogation de l’espace de travail (dans et hors l’école) 4 – Interrogation de la relation humaine
Numérique à l’école, quels résultats ? Révolutionnaires pour les uns, gadgets pour les autres, l’efficacité de ces nouveaux outils fait débat. À la rentrée 2016, tous les élèves de 5e seront équipés d’une tablette numérique. François Hollande l’a réaffirmé lors de son intervention télévisée du jeudi 6 novembre. Cette mesure constitue le premier volet du plan pour le numérique à l’école annoncé au mois de septembre par le chef de l’État. ♦ A lire aussi : L’école veut combler son retard numérique Aujourd’hui, le numérique est porteur d’une promesse de changement. Toutefois, le pragmatisme s’impose lorsqu’il s’agit d’en évaluer l’efficacité. ♦ À voir aussi : La montée en puissance des manuels numériques ►Rapport Extate : avantages et inconvénients selon les élèves Les élèves interrogés dans le cadre de cette étude se montrent enthousiastes à l’égard des tablettes numériques qui permettent, selon eux, « d’apprendre mieux en s’amusant ». Cet enthousiasme est toutefois à nuancer, selon le rapport. ►Quel modèle ? ►Un outil avant tout
Serge Tisseron : La pédagogie de projet et le numérique, où en est la France ? - Numérique et pédagogie de projet : osons innover ! Ainsi, n‘utiliser que du papier, du crayon, que du livre entraîne forcément un certain type de relation à soi-même, aux autres, aux savoirs et aux apprentissages et d’un autre côté, utiliser parallèlement ou exclusivement les outils numériques en entraînent une autre relation type. Il faut souligner cependant qu’aujourd’hui, ces deux cultures sont en train de se métisser très fortement puisque les repères traditionnels de la culture du livre, qui sont traditionnellement axés sur la temporalité et la chronologie, se retrouvent désormais dans la culture des écrans. Preuve en est la fameuse timeline de Facebook que nous connaissons tous : avant, les informations que nous mettions sur Facebook se répartissaient sans ordre précis, à tel point qu’il était difficile de s’y retrouver ; aujourd’hui, elles s’ordonnent selon une ligne temporelle, c’est-à-dire selon quelque chose qui reste l’un des fondements de la culture du livre, à savoir la chronologie. La relation au savoir