Complotisme en France : une nouvelle enquête d’opinion Conspiracy Watch-Fondation Jean-Jaurès [EXCLUSIF] « Manipulation » autour de l’attentat de Strasbourg, « complot sioniste mondial », « assassinat » de Lady Diana, Illuminati… : pour la deuxième année consécutive, une grande enquête de l’Ifop tente d’estimer l’influence de ces thèses conspirationnistes chez les Français. Un an après une première enquête de grande ampleur sur la prégnance du complotisme dans l’opinion publique française et alors que ce phénomène semble de plus en plus perceptible, la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch poursuivent leur partenariat. Une nouvelle enquête, réalisée par l’Ifop du 21 au 23 décembre 2018 et menée auprès de 1 760 personnes, met en lumière l’influence préoccupante des représentations conspirationnistes dans la société française : si deux Français sur trois peuvent être considérés comme relativement hermétiques au complotisme, 21% des personnes interrogées se déclarent cependant « d’accord » avec 5 énoncés complotistes parmi les 10 qui leur ont été soumis. Contact presse :
Les 8 théories du complot les plus connues JFK, Lady Di, Sida, Apollo… près de 8 Français sur 10 croient à au moins une théorie du complot, d’après une étude de l’IFOP pour la Fondation Jean Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch. Voici huit théories du complot populaires, à prendre évidemment avec (beaucoup) de recul. «Personne n’a jamais marché sur la Lune» Certains affirment que la Nasa aurait mis en scène le programme Apollo et que personne ne se serait jamais posé sur la Lune. Selon l’étude de l’IFOP, près d’un demi-siècle après l’événement en question, 16% des Français soutiennent que «les Américains ne sont jamais allés sur la Lune», «la NASA ayant fabriqué des fausses preuves et de fausses images de l’atterrissage de la mission Apollo». «Les attentats ont été planifiés par d'autres que des terroristes islamistes» Concernant les attentats du 11 septembre, certains estiment que le gouvernement les a «déclenchés» notamment en déposant des explosifs dans les tours. «Le sida est un virus créé en laboratoire»
Corrélations ou causalité : générez vos propres cartes pour ne rien démontrer du tout La géographie d’un lieu – ses reliefs, cours d’eau, climat, etc. – détermine-t-elle l’état physique ou psychique des personnes qui y vivent ? Cette notion, le déterminisme géographique, a eu le vent en poupe jusqu’aux années 1930, époque où elle a été largement dénoncée. Cette manière de penser a pu valider des croyances populaires non démontrées comme : « le climat tropical rend ses habitants fainéants », « on boit davantage dans les régions où il pleut souvent » ou encore « le climat tempéré rend les Européens plus intelligents ». Déterminisme et géographie Trouver des paramètres communs à un territoire et en déduire une causalité, c’est aller un peu vite en besogne. En géographie comme en toute chose, il faut distinguer la corrélation de la causalité : ce n’est pas parce que deux phénomènes touchent le même territoire, que le premier est nécessairement la cause du second. Pierre Breteau Réutiliser ce contenu
Fake news : et si la solution passait par un vaccin ? Oui, et si la solution à la désinformation passait par un vaccin provoquant des anticorps dans l’esprit des gens, comme un déclencheur qui leur dirait : « Attention, vous avez déjà vu ce type de mécanisme à l’œuvre, méfiez-vous ! » Comment ? En les incitant à créer eux-mêmes des fake news afin qu’ils soient immunisés. Pour créer ces anticorps, il faudra donc s’inoculer une petite dose du virus, a expliqué vendredi à Lille le Néerlandais Ruurd Oosterwoud, fondateur de DROG, qui produit des fake news à la pelle, ou plutôt apprend aux autres comment en fabriquer, à comprendre les techniques de viralité et leur impact. « La plupart du temps, les initiatives contre la désinformation ne marchent pas. Pour cela, DROG leur apprend successivement des techniques bien précises. "Après ça, les gens comprennent bien mieux ! Il travaille avec l'université de Cambridge sur ce modèle, mais aussi le parlement britannique et l'armée néerlandaise. Assez convaincant, non ? Comment ? Assez convaincant, non ?
Why so many people believe conspiracy theories Image copyright Getty Images Did Hillary Clinton mastermind a global child-trafficking ring from a Washington pizzeria? No. Did George W Bush orchestrate a plot to bring down the Twin Towers and kill thousands of people in 2001? Also no. So, why do some people believe they did? Conspiracy theories are far from a new phenomenon. They are also more widespread than you might think. "Everybody believes in at least one and probably a few," he says. This finding isn't peculiar to the US. This suggests that, contrary to popular belief, the typical conspiracy theorist is not a middle-aged man living in his mother's basement sporting a tinfoil hat. "When you actually look at the demographic data, belief in conspiracies cuts across social class, it cuts across gender and it cuts across age," Prof Chris French, a psychologist at Goldsmith's, University of London, says. Equally, whether you're on the left or the right, you're just as likely to see plots against you. Conspiracy theories Blaming politicians
Un flocage en lettres arabes chez Carrefour France ? Comment des internautes ont été bernés Malik Milka, l’auteur de ce canular, estime que ce qui était à l’origine une blague a montré le comportement de certains internautes. Au départ, c’est de la rigolade, pour vraiment caricaturer au maximum le fantasme de la "fachosphère" [néologisme désignant l’ensemble des mouvances et sympathisants proches des idées de l’extrême droite] lorsqu’elle parle d’islamisation. Mon ami n’avait pas pris la photo pour faire la blague à l’origine, juste parce qu’il voyait pour la première fois ces t-shirts. Il m’arrive parfois de faire des blagues similaires pour démasquer certains comptes et prouver qu’ils ont des idées racistes. Dans ce tweet, Malik Milka avait fait croire qu’il contrôlait les sacs des clients dans un Auchan pour "vérifier si leur viande était bien halal". Un tweet qui avait été pris au premier degré par beaucoup d’internautes.J’espérais que la blague serait reprise, et il faut dire que ça a pris une ampleur que je n’attendais pas.
Qui sont les "croyants" de la Terre plate ? Malgré les avancées en mathématiques et astronomie au fil des siècles, l’idée d’une Terre plate persiste, notamment dans l’Europe médiévale. Contredire ce fait biblique est une hérésie punissable de mort. Avec le temps, la science et la société sont passées au modèle sphérique de la Terre, mais le mythe de la Terre plate n’a pas disparu pour autant. Bien que nous ayons les preuves mathématiques, physiques et même photographiques de la sphéricité de notre planète, le mythe reste tenace. Pour les croyants de la Terre plate, la calotte glaciaire antarctique forme une grande barrière de glace sur les contours du disque-monde pour empêcher l’eau des océans de couler. Je vous vois déjà grimacer et vous poser des questions : comment expliquer le jour et la nuit ou les cycles lunaires ? Écoutez la chronique de Vassili Moreau à propos du mythe de la Terre plate, enregistrée en avril 2018 et produite par le Labo des savoirs. Écouter 3 min Le mythe de la Terre plate
Comment le Web a « avalé » Internet Si vous vous grattez la tête d’un air interloqué à la lecture du titre de cet article, pas de panique : ce n’est pas étonnant. Depuis une vingtaine d’années, les termes « Internet » et « Web » sont utilisés de manière quasiment interchangeable. Masquant le fait que le second n’est qu’une des applications du premier, mais que depuis son invention, en 1989, il s’est imposé comme le service le plus central, le plus visible et le plus iconique de la grande révolution de l’information en réseau. De quoi parle-t-on au juste ? D’un côté, d’un réseau informatique mondial – Internet –, ou plus exactement d’un nœud gigantesque et sans centre névralgique de millions de réseaux (d’où son nom « Internet », que l’on pourrait traduire littéralement par « interréseau »), sur lesquels des informations numériques, ou données, circulent par paquets. Un système de navigation entre documents Ce qui n’existe pas encore, en revanche, c’est la possibilité de naviguer dans l’affichage d’un document à l’autre.