Exposition coloniale internationale L’Exposition coloniale internationale s'est tenue à Paris du 6 mai au 15 novembre 1931, à la porte Dorée et sur le site du bois de Vincennes, pour présenter les produits et réalisations de l'ensemble des colonies et des dépendances d'outre-mer de la France, ainsi que celles des principales puissances coloniales, au sein de pavillons rappelant l'architecture de ces territoires, notamment d'Afrique noire, de Madagascar, d'Afrique du Nord, d'Indochine, de Syrie et du Liban. Elle reçut huit millions de visiteurs[1], venus accomplir « le tour du monde en un jour » selon le slogan de l'époque, et fut en même temps l'occasion pour le Parti communiste français d'exprimer ses convictions anti-colonialistes. Historique[modifier | modifier le code] Expositions antérieures[modifier | modifier le code] En 1894 est organisée à Lyon une foire privée dépourvue de droits de douane dénommée Exposition universelle, internationale et coloniale[2]. Projet[modifier | modifier le code] Ce musée présente aussi: A.
Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale Contexte historique Une visite à l’Exposition coloniale de 1931 Les divers documents réunis permettent de découvrir trois pavillons d’aspect monumental élevés à l’occasion de l’Exposition Coloniale de 1931. Analyse des images Un gigantisme digne des Expositions Universelles La grandiloquence des reconstitutions s’inscrit dans la lignée des mises en scène proposées dans les expositions universelles et internationales organisées à Paris depuis le XIXe siècle. Interprétation La mise en scène coloniale : une idéologie L’exaltation du monde colonial avait toujours eu une large place dans les Expositions Universelles parisiennes, notamment en 1867 puis en 1900.
L'Exposition coloniale de 1931 à Vincennes - Jalons pour l'histoire du temps présent A partir de la fin du XIXe siècle, la IIIe République ne cesse de multiplier les initiatives pour convaincre les Français de l'intérêt politique, économique et social de l'empire colonial. Lors de l'Exposition universelle de 1889, une cité exotique est par exemple édifiée sur le Champ-de-Mars, avec un pavillon célébrant les colonies et protectorats français. Progressivement, des manifestations spécifiques, ayant pour unique objet l'Empire colonial, sont organisées, comme par exemple à Marseille en 1906. Le maréchal Lyautey, qui a construit toute sa carrière dans les différents territoires de l'Empire (Algérie, Indochine, Madagascar, Maroc), est nommé commissaire général en 1927 ; la date est fixée à 1931 et le site choisi est celui du Bois de Vincennes. L'Exposition est un véritable succès : plus de 8 millions de visiteurs se pressent dans les allées du bois de Vincennes, certains revenants plusieurs fois (30 millions de billets vendus).
Chapitre 14. La civilisation et les races 1Dire que le discours social en 1889 est « raciste », c'est à la fois trop dire et dire trop peu. Ce serait trop dire, à coup sûr, si l'on désignait par là la diffusion, – vulgarisée tant qu'on voudra –, de théories venues de l'anthropologie physique. La culture « littéraire » ne priserait guère ce pédantisme. Ce qui est universel, c'est l'évidence de l'infériorité des peuples exotiques, de la supériorité de l'Europe et singulièrement de la France, foyer de civilisation. Le mépris et l'horreur pour les humanités lointaines s'avouent avec complaisance, reviennent avec insistance, appellent une communion dans le dégoût. Ils sont hideux. 2Certes, il y a, confirmant ce sentiment élémentaire, la Science : l'anthropologie, la grammaire comparée, l'histoire des civilisations. 2 Économiste français, 2.2 : p. 129.3 J. des Missions évangéliques, février, p. 78. 4 Bouctot, Hist. socialisme, p. 205. 7 Lemaître, Contemporains, V 220‑1 et Deschanel, Fig...8 A. 16 P. 436. 17 E. 35 O. 39Et : 52C. Notes
28 juillet 1885: Jules Ferry: « Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures » (France) suivant: 29 juillet 1949 : monter: Juillet précédent: 25 juillet 1943: Répression Table des matières Index Voici quelques arguments que Jules Ferry, qui a dû démissionner de son poste de premier ministre en mars, tient devant les députés le 28 juillet 1885, tels qu'ils sont transcrits au Journal Officiel. Ils constituent les fondements de la pensée coloniale de la IIIème République: « La première forme de la colonisation, c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante.[...] Mais il y a une autre forme de colonisation, c'est celle qui s'adapte aux peuples qui ont, ou bien un excédent de capitaux, ou bien un excédent de produits.[...] Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Commentaires : Charles André Julien y voit « le premier manifeste impérialiste qui ait été porté à la tribune ». Sources :
"Tintin au Congo" ou la mission civilisatrice de la colonisation. Hergé dessine et écrit "Tintin au Congo" en 1930 et 1931. Il s'agit du second album des aventures du reporter. L'idée en revient à l'abbé Norbert Wallez, directeur du quotidien Le vingtième siècle où Hergé (alias Georges Remi) est embauché en 1925. Après avoir plongé Tintin en Bolchévie ("Tintin au pays des Soviets"), Wallez convainc le dessinateur de s'intéresser au Congo, l'unique, mais gigantesque colonie belge, un territoire 80 fois plus grand que celui de la petite métropole! Couverture de l'album (version 1946). La colonisation du Congo fut tout à fait particulière, une des plus sauvages et des plus singulières du continent. Ce dernier entend bien exploiter au mieux les richesses de son nouveau bien, notamment l'ivoire, puis le caoutchouc. Cette exploitation forcenée de la colonie est enfin dénoncée par des enquêtes courageuses menées par des Britanniques. Voilà pour le cadre territorial et historique dans lequel se déroule Tintin au Congo. Le jeune Hergé au travail. Eduquer. P.
Carte et histoire coloniale : colonisation Afrique et Asie, empire colonial français, empire britannique Impérialisme européen au 19ème siècle La révolution industrielle et la croissance démographique en Europe sont à l’origine d’un nouvel élan de l’expansion coloniale. Emigration européenne dans le monde Tout au long du siècle l’émigration européenne vers les « nouveaux mondes » contribue à l’influence politique, économique et culturelle de L’Europe. Empire britannique : axes et logique de construction Le Royaume-Uni développe son empire colonial grâce à la maîtrise incontestée des mers. Empire britannique : statuts et administration L’évolution des formes de domination a différencié dominions et colonies de la Couronne dans la mosaïque impériale britannique. La France et ses colonies En 1815, la France ne conserve de son premier empire colonial qu’un ensemble à la superficie très modeste. La conquête de l’Algérie Les principales étapes de la colonisation de l’Algérie après l’intervention décidée par Charles X en 1830. Colonisation et peuplement de l’Algérie Les explorations en Afrique
"Le village nègre", intolérable zoo humain de Paris Publié en partenariat avec RetroNews, le site de la Bibliothèque nationale de France À partir des années 1870, des « spectacles zoologiques » mettant en scène des êtres humains font leur apparition dans les grandes capitales européennes telles que Berlin, Londres ou Paris. En 1877, Geoffroy de Saint-Hilaire, le directeur du Jardin d’Acclimatation de Paris, organise pour la distraction des Parisiens plusieurs exhibitions présentant notamment des « Esquimaux » et des « Nubiens ». Le succès populaire de ces « spectacles anthropozoologiques » est tel que ceux-ci se multiplient en France et deviennent de véritables divertissements de masse. Lors de l’Exposition universelle de 1889, un espace est dédié à l’exposition coloniale sur l’esplanade des Invalides à Paris. Parmi ces différentes mises en scène, il semble que le « village nègre » attire particulièrement les visiteurs. Les conditions de vie sont si difficiles que plusieurs d’entre eux meurent, ne survivant pas au climat français.
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I) | Science, connaissance et conscience Dans quatre articles du blog Notre Siècle : Jules Ferry, « républicains opportunistes », colonialisme (I) Jules Ferry, « républicains opportunistes », colonialisme (II) Jules Ferry, « républicains opportunistes », colonialisme (III) Jules Ferry, « républicains opportunistes », colonialisme (IV) j’ai transcrit et commenté, à partir de l’édition du Journal Officiel du 29 juillet 1885, le texte intégral du discours prononcé par Jules Ferry le 28 juillet 1885 devant la Chambre des Députés. Suit le texte complet du discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 exposant la politique coloniale des « républicains opportunistes » français et la doctrine de l’impérialisme protectionniste, et en défense du projet de loi « portant ouverture au ministère de la marine et des colonies d’un crédit extraordinaire pour les dépenses occasionnées par les événements de Madagascar ». Journal Officiel – Débats parlementaires Année 1885 – 29 juillet Session ordinaire de 1885 COMPTE RENDU IN EXTENSO – 90ème SEANCE M. M.
122. "La Tonkinoise" (1906) Depuis "La casquette du père Bugeaud", la chanson coloniale a fait son entrée dans la culture populaire, grâce à l'école en particulier. Mais au début du XXème siècle, la chanson coloniale ne célèbre plus la conquête, elle véhicule l'exotisme, l'érotisme, souvent sur un mode comique qui n'hésite pas à verser dans le racisme. "hésitant entre aventure, érotisme et racisme, coups de clairon et nostalgie, à l'heure, à l'heure exacte où la chanson, ce vieux fleuron des cultures populaires gauloises, se faisait industrie, spectacle, rêve et distraction à vocation européenne et mondiale" (J.-P. Rioux dans l'article "Chanson" du Dictionnaire de la France coloniale, Flammarion, 2007). Pour replacer cette chanson dans le contexte de l'époque, voyez cet entretien que nous avait accordé l'historien Pascal Blanchard sur la culture coloniale dans la France républicaine : La culture coloniale dans la France républlicaineenvoyé par augris Pour qu'j'finisse mon serviceAu Tonkin je suis partiAh ! Au refrain
La propagande coloniale dans les années 1930 Contexte historique 1931, l’aboutissement d’un projet grandiose La tradition des expositions coloniales s’enracine dans la première moitié du XIXe siècle. Inclus dans les expositions universelles depuis 1855, les produits et les richesses des colonies ont également fait l’objet de manifestations particulières de nature propagandiste. Paris entretint sur ce point une rivalité avec Marseille, pionnière dans ce type d’expositions à partir de 1906. Analyse des images La Plus grande France « Le but essentiel de l’Exposition est de donner aux Français conscience de leur Empire ». Interprétation La portée du message colonial Ouvrage grandiose de la propagande coloniale dans la métropole, l’Exposition de 1931 peut être considérée comme l’un des évènements majeurs de l’entre-deux-guerres qui égala, par son prestige, l’Exposition Universelle de 1900.
[Histoire] : Quand Rennes accueillait avec enthousiasme un « zoo humain », place Hoche… – Alter1fo Flashback. Nous sommes en 1958 et la Belgique accueille le dernier « zoo humain ». A l’occasion de l’exposition universelle organisée à Bruxelles, 598 congolais·e·s, dont 197 enfants, sont parqué·e·s et exposé·e·s comme des « bêtes de foire ». Le pavillon congolais n’est qu’une pâle copie caricaturale d’un village traditionnel africain. Depuis les années 1890, il est de bon ton de glorifier l’empire colonial français. Au début des années 30, l’empire colonial Français est le deuxième plus grand empire au monde, juste derrière celui des Britanniques. Dans ce contexte particulier et sous couvert de sa prétendue « mission civilisatrice », l’exposition coloniale inaugurée en mai 1931 à Vincennes a un but clairement politique, celui de justifier la colonisation. Nous sommes fin avril de l’année 1929 et la capitale bretonne accueille – comme chaque année depuis 1922 – la grande Foire-Expo. Véritable attraction, le succès du ″village″ est immédiat. Zoos humains.
Colonisation et décolonisation dans les manuels scolaires de collège en France 1Le 23 février 2005, les députés adoptaient une loi dont l’article 4 stipule : « Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. ». L’occasion de faire le point sur l’existant : la petite étude qui suit a été réalisée pour l’association Survie. 1 Marc Ferro, dir., Le livre noir du colonialisme. xvie-xxie siècles. De l’extermination à la repent (...) 2 François-Xavier Verschave, La Françafrique. Le plus long scandale de la République, Stock, 1998, No (...) 3 Éric Toussaint, Arnaud Zacharie, Afrique : abolir la dette pour libérer le développement, Syllepse (...) 2Une douzaine de manuels de collèges ont été épluchés. 4 Hachette 2003. 4A l’étude des causes succède celle des formes de la colonisation. 5 Magnard 2002. 6 Hachette 2003 11 Hachette 2003