Bintou Dembélé : du hip-hop à l'Opéra de Paris L’Opéra de Paris vous offre la possibilité de voir ou revoir en ligne plusieurs de ses concerts, ballets, opéras... dont Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau, jusqu’au 9 octobre. Un opéra-ballet créé par le jeune réalisateur Clément Cogitore avec Bintou Dembélé et ses danseurs de Krump. Une collaboration inédite dont était venue nous parler la chorégraphe en ouverture de la saison 2019-2020 de l’Opéra de Paris, le 26 septembre dernier, à réécouter ce jeudi 2 avril. Vous pouvez aussi retrouver sur le site de cette grande institution de la danse et du lyrique sa "3e Scène", collection de mini-formats, des créations en vidéo et en numérique uniquement, signées par les plus grands noms de la création contemporaine. J'ai évité le mot "corps de ballet", qui me semblait très étranger à ce qu'on pouvait être. Il y a eu vraiment chez moi le besoin de faire du spectateur un témoin plus que quelqu'un qui allait juste regarder et savourer. Extraits sonores :
BLACK MIRROR: Interview Vincent Piolet, pour son livre "Regarde ta jeunesse dans les yeux" L’histoire officielle du hip-hop français, telle que nous l’ont trop souvent raconté les “élites” du rap, se borne la plupart du temps à son aspect commercial, et fait remonter grossièrement sa naissance à la compilation Rapattitude sortie en 1990. C’est pourtant faire l’impasse sur tous ceux qui ont construit les bases durables d’un vaste mouvement qui a changé la vie d’une partie de la jeunesse, et qui ont œuvré dans l’ombre pendant une bonne dizaine d’année avant que n’émerge aux yeux de tous cette infime partie, uniquement musicale, de l’édifice. Vincent Piolet s’est attaché à rendre justice à ces pionniers oubliés dans son remarquable bouquin Regarde ta jeunesse dans les yeux, sorti en mars dernier, et qui donne la parole aux vrais combattants de cette révolution culturelle. Nous revenons avec lui sur ce travail important, première pierre à l’écriture de notre histoire par ceux qui l’ont vécue, et non par ceux qui en vivent. Mais de là à écrire un bouquin !
L'Opera Imaginaire - Les pecheurs de perles Odile Duboc, une conversation chorégraphique (version sous-titrée)| Numeridanse tv Odile Duboc, une conversation chorégraphique Cette « conversation », à laquelle participent également plusieurs danseurs et l'éclairagiste Françoise Michel, est centrée sur la reprise en 2003 de Projet de la matière (1993). Par des va-et-vient entre séquences de la pièce, temps de répétitions ou travail en atelier, le film permet d'appréhender la singularité de cette œuvre dans le parcours d'Odile Duboc, tout en offrant une plongée dans son univers. Projet de la matière a été « l'occasion de donner corps à des intuitions que j'avais depuis longtemps » confie la chorégraphe. La création de cette « pièce d'états » a été précédée par une longue période d'expérimentation, sans autre direction que le désir de faire apparaître la « liquidité » du corps, son organicité, sa matérialité. Source : Myriam Bloedé Duboc, Odile Née en 1941, Odile Duboc baigne dès son plus jeune âge dans la danse classique avant de découvrir d'autres formes de danse. Odile Duboc, une conversatioin chorégraphique
En France, le ghetto parle au ghetto, par Thomas Blondeau (Le Monde diplomatique, juin 2010) Cité de la Place-Haute, Boulogne. « C’est pour les gars d’ma ZUP / Ici on baise les stups. » Ces rimes qui résonnent entre les murs de la cité sont celles de LIM, jeune rappeur de 28 ans à la réussite discographique fulgurante. Inconnu du grand public, fer de lance d’un rap indépendant en rupture frontale avec le système, il fait partie de cette poignée de rappeurs dont la musique ne passe ni à la radio ni à la télévision, mais dont les disques s’écoulent à des dizaines de milliers d’exemplaires. Assis sur le canapé de son studio d’enregistrement, le jeune homme désigne la table de mixage : « Cette table, nous ne sommes que quatre à en posséder une en France, c’est le truc dernier cri. » Il y a quelque chose d’étrange à l’entendre détailler les dizaines de milliers d’euros investis dans ce matériel haut de gamme qu’il a choisi d’installer dans une cave de sa cité. En octobre 2007, le rappeur LIM classait son second album, « Délinquant », en tête des ventes. Paris, 5e arrondissement.
Turkey Sufi Music Le corps sur scène au XXIe siècle "Tragédie" d'Olivier Dubois © Christophe Raynaud de Lage. Les notions d'identité et d'identitaire sont mises à mal, synonymes d'engagement radical contre les tabous sociaux et culturels. La performance de l'artiste oscille entre minimalisme et excès. Peut-on y voir le reflet d'une société manichéenne ? Elle se calque également sur la télévision avec l'apparition du numérique sur scène. "Tragédie" d'Olivier Dubois © François Stemmer. Le théâtre ne raconte plus l'histoire d'un corps dépourvu de tout passé mais celle d'un corps psychologique que les événements antérieurs ont pu marquer, un corps soumis à des lois scientifiques, un corps appréhendé sociologiquement, un corps dont nous avons une connaissance de plus en plus précise et avancée. "Il Minautoro" par Teatro La Ribalta, 2012 © Gil Chauveau. Le théâtre n'est plus désormais un theatron, un lieu où l'on voit mais un théâtre où l'on ressent.
Le Hip-Hop de 1979 à 2006 en 800 morceaux et 48 minutes. Musique Lundi 8 septembre 2014 par Jean Morel Vous vous apprêtez à entendre un mix complètement hallucinant... Une idée un peu folle, raconter l'histoire du Hip-Hop en 48 minutes, un mix tour de force qui relate le mouvement de ses pères fondateurs à 2006... Le tout en 800 morceaux, ce qui vous donne une idée de la rapidité d'enchaînement des tracks... Le mix est l'oeuvre de DJ Jaguar Skillz, qui prouve en effet avoir l'agilité d'un félin sur platines.
Lala &Ce est Dans le Club | ARTE Concert Côté musique, Lala &Ce fait dans la trap et le rap sous influences américaines et africaines. Un style qu’elle sert sur des nappes planantes et organiques, ce qui donne à ses prods un côté très charnel. Un rap enfiévré et intimiste que Lala &Ce réhausse en affichant clairement son identité queer. C’est en juin dernier que Lala &Ce a publié une première mixtape baptisée Le Son d’Après. Nous le disions un peu plus haut : Lala &Ce vit à Londres. Vous l’aurez compris : Lala &Ce ne fait rien comme les autres et détonne franchement dans le rap game hexagonal. Laurence Louppe, une pensée qui danse Un projet de Claude Sorin assistée d'Hélène Cœur Inventer une histoire de la danse, qui parle de l’évolution de la danse elle-même, une histoire de la matière même, une histoire à lire dans les corps de danseurs : voilà un métier qui rend extrêmement heureux, nous dit Laurence Louppe de sa voix chantante. Le montage sonore proposé invite à entendre – à travers cet enthousiasme de Laurence Louppe – une pensée sans cesse en mouvement qui s’élance, s’emballe, se rattrape, digresse et nous surprend à chaque instant. Dans les temps de partage avec des danseurs en formation, entre les années 1991 et 1995, s’annonce son ouvrage essentiel, Poétique de la danse contemporaine. Il importe de redécouvrir aujourd’hui les fulgurances qui traversent ces paroles et nous emmènent, ces dires de la danse situés dans un temps où Laurence Louppe désespérait un peu de la danse contemporaine, abandonnant son activité régulière de critique de danse pour annoncer les signaux d’un renouvellement chorégraphique.
Révolutions rap, par Thomas Blondeau (Le Monde diplomatique, janvier 2015) Née il y a quarante ans aux Etats-Unis, l’utopie rap, qui faisait fièrement claquer ses invectives comme des armes en direction de la Maison Blanche, a fini par rencontrer le quotidien de ses soldats. En 2014, le rap ne se lance plus dans les sermons messianiques, mais plie les grands discours aux dimensions d’une cité de banlieue. Un chemin dont témoignent la parution de Je suis en vie (1), le nouveau disque d’Akhenaton, jadis membre d’une formation historique du rap français (IAM), et les rééditions de deux disques américains majeurs. En 1987, dans les quartiers new-yorkais du Bronx, de Staten ou du Queens, terreau de la misère, grandit une colère juvénile erratique, canalisée, faute de mieux, par un groupe de rap baptisé Public Enemy (PE). Attaquant tout et en tous sens, la révolte PE appelle la communauté noire à ne pas sombrer dans le destin qui lui est assigné — s’abrutir devant la télévision, consommer du crack et finir en prison. L’Amérique est offusquée.
Ärsenik au ARTE Concert Festival | ARTE Concert Chez les M'Bani, le rap, c’est une histoire de famille : les membres du duo – Lino (pour Gaëlino) et Calbo (pour Calboni) sont frères et leur cousin n’est personne d’autres que Passi du Ministère A.M.E.R. Les frangins se lancent tout gamin dans le rap pour s’amuser mais tout bascule en 1995 lorsqu’on les invite à participer à la compilation L’Art d’utiliser son savoir : le morceau "Balltrap" les fait basculer dans une autre dimension. 1998 est l’année de la consécration pour Ärsenik : leur premier album Quelques Gouttes Suffisent... rencontre un succès fulgurant et propulse le duo au firmament du rap francophone. En 2019, les fans de Lino et Calbo peuvent se réjouir : Ärsenik est de retour !
Penzum - Josef Nadj « Ça c’est comme le travail, Penzum. Ça ne s’arrêtera jamais. Un travail infini, un mouvement infini. Jamais on ne le terminera. Il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de vérité. Même ça, ce n’est pas ça. Travailler, tout le temps travailler. C’est tellement mauvais que Dieu n’existe pas. J’ai fait quelque chose de mauvais, peut-être ai-je mangé un papillon. Cerf L’abeille ramasse le miel. Lève-toi et marche. Mon colon est aussi gros qu’un cheval. Bientôt je dois partir. Pour l’instant, j’ai encore mon cou. On ne m’a pas coupé non plus la langue. Mais à qui pourrais-je parler… ? Ça c’est un point fixe. » Attila József, traduction brute de Josef Nadj, extrait du poème « Les idées libres » (non édité en français) « Une performance particulièrement impressionnante, celle du grand chorégraphe Josef Nadj et de sa complice sur scène, la contrebassiste Joëlle Léandre (hier et ce soir à 18 h. au Palace, Périgueux). Cuenod - MEDIAPART - 26 juillet 2017 Thomas Hahn - DANSER CANAL HISTORIQUE - juillet 2017