Mon oncle d’Amérique
Mon oncle d’Amérique Alain Resnais On prend un rat que l’on le met dans une cage à deux compartiments séparés par une cloison dans laquelle se situe une porte et dont le plancher de l’un des compartiments est électrifié intermittemment. Avant que le courant électrique ne passe dans le plancher, un signal prévient l’animal qui se trouve dans la cage que 4 secondes après le courant va passer. Cet animal qui subit cet exercice pendant une dizaine de minutes par jour pendant sept jours va être en parfait état : son poil est lisse, il ne fait pas d’hypertension artérielle ; il a évité par la fuite la punition, il s’est fait plaisir, il a maintenu son équilibre biologique. Ce qui est facile pour un homme en cage est beaucoup plus difficile pour un homme en société. Quand deux individus ont des projets différents ou le même projet et qu’ils sont en compétition pour la réalisation de ce projet, il y a un gagnant et un perdant. Il n’y a pas d’instinct de propriété.
Dieu ne joue pas aux dés
Dieu ne joue pas aux dés Henri Laborit L’homme primitif chercha un certain ordre à travers le désordre apparent du monde. Un principe de causalité simpliste lui permit d’ordonner dans le temps les choses et les êtres, de fournir un sens à ses actions. Il attribua aux choses et aux êtres une conscience et un comportement analogues à ceux qu’il sentait confusément vivre en lui. Il lui fallait trouver, parallèlement à ce monde, un autre monde, source et origine de ces objets et de ces créations plus ou moins semblables à lui, dont il faisait souvent sa nourriture, bien qu’en les respectant car il avait à les combattre, et ce fut le monde des dieux. Déçu bien souvent par l’absence de causalité apparente des événements, il imagina donc une autre causalité, il imagina ses lois et tenta de s’y conformer, individuellement et en groupe. Mais elle servit aussi à l’établissement des dominances de certains groupes sur d’autres. Retour à la liste des lecture
Éloge de la fuite de Henri LABORIT
Les citations suivantes [1] sont extraites de LABORIT Henri, Éloge de la fuite, Éditions Robert Laffont, 1976. De l’usage de l’Utopie L’Homme n’est capable de réaliser que des modèles utopiques. La morale de Don Quichotte Don Quichotte avait raison. Information et possibilité d’action (1) Il y a moins d’un siècle, beaucoup d’hommes dans des pays européens n’étaient guère sortis de leur village. Information et possibilité d’action (2) Le plus souvent nos moyens d’action directe individuels restent limités à un espace restreint.(...) Noria et société de divertissement Le travail humain, de plus en plus automatisé, s’apparente à celui de l’âne de la noria. De l’utilisation du profit Les trois clefs du bonheur Être heureux, c’est à la fois être capable de désirer, capable d’éprouver du plaisir à la satisfaction du désir et du bien-être lorsqu’il est satisfait, en attendant le retour du désir pour recommencer. Des révolutionnaires sans horizon L’image du Christ De l’illusion du libre-choix
Henri Laborit
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Laborit. Henri Laborit Portrait d'Henri Laborit par E. Henri Laborit (né le à Hanoï, alors en Indochine française, et mort le à Paris) est un médecin chirurgien et neurobiologiste. Il introduit en 1951 l'utilisation des neuroleptiques, révolutionnant la psychiatrie, et celle du GHB en 1960, révolutionnant l'anesthésie. Il se fait connaître du grand public par la vulgarisation des neurosciences, notamment en participant au film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais. Biographie[modifier | modifier le code] Henri Laborit naît d'un père officier médecin des troupes coloniales en Indochine, qui meurt alors que son fils n'a que cinq ans. Il est le père de l'actrice Maria Laborit, du psychiatre Jacques Laborit et le grand-père de l'actrice Emmanuelle Laborit, fille de ce dernier, mais aussi de Marie Noël, Philippe et Jean Laborit. Travaux scientifiques[modifier | modifier le code] — Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique[4]