Picquart, sans se raconter d’histoires Il arrive parfois que l’actualité stimule les travaux scientifiques. La sortie prochaine du J’accuse de Roman Polanski en offre un bon exemple. Adapté du roman de Robert Harris, le film revisite l’affaire Dreyfus en s’intéressant principalement au lieutenant-colonel Picquart, l’homme qui découvrit de l’intérieur la machination montée contre Dreyfus et mit tout en œuvre, jusqu’à la prison et au sacrifice de sa carrière, pour sauver un innocent. Picquart n’avait évidemment pas attendu Harris et Polanski pour être héroïsé. Dès l’automne 1898, il apparut comme l’homme fort de la geste, celui qui confond le véritable traître Esterhazy et dénonce les faux forgés par l’état-major, ouvrant ainsi la voie à la révision. Un héros. Héros écorné Tout cela est exact et nul ne songerait à minimiser le rôle de Picquart dans l’enchaînement des faits ayant conduit à la libération du capitaine Dreyfus. Salon Dominique Kalifa Philippe Oriol Le Faux ami du capitaine Dreyfus.
Lumni | Enseignement - L’histoire de la laïcité en France Contexte historique La laïcité est un principe républicain fondamental. Elle a été affirmée dès la Révolution française, notamment dans l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui stipule que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par loi. » Mais c’est sous la IIIe République que la laïcité s’est réellement définie et enracinée. Elle s’est inscrite dès les années 1880 dans une lutte entre le nouvel État républicain et l’Église catholique. Aux yeux des républicains, la laïcité est en effet le moyen de soustraire les Français à la tutelle de l’Église. La laïcité est ensuite institutionnalisée avec la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. L’application du principe de laïcité suscite cependant de plus en plus de tensions à la fin du XXe siècle. Bibliographie : Éclairage média
Vincent Duclert : « Jamais Picquart n’a été le précurseur de Zola, jamais il n’aurait écrit “J’accuse” » Vincent Duclert, historien, est l’un des grands spécialistes de l’affaire Dreyfus, à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages de référence. Il vient de publier « Ecrire, c’est résister », la correspondance entre Alfred Dreyfus et son épouse Lucie, de 1894 à 1899 (éd. Folio Histoire, 304 p., 7,90 €). Article réservé à nos abonnés Lire aussi « J’accuse », de Roman Polanski, relate le combat obstiné d’un bon petit soldat Quel regard porte l’historien que vous êtes sur le film de Roman Polanski, « J’accuse » ? Dès lors que le film s’ancre dans l’histoire, on est autorisé à le juger sur son rapport à cette matière. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’affaire Dreyfus, un thriller L’action menée par Picquart ne fut pas aussi décisive que le film le montre ? Je dirais plutôt qu’il y avait deux enquêtes parallèles, celle de Picquart et celle menée par Mathieu Dreyfus, le frère aîné, qui sont parvenues par des moyens différents aux mêmes conclusions.
La « chasse aux Italiens » de Marseille en 1881 En ce mois de juin 1881, un événement fait la une de tous les journaux : la soudaine poussée de violence anti-italienne qui, pendant trois jours, a embrasé Marseille. Comment un tel déchaînement xénophobe a-t-il pu survenir ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l'histoire de la ville et dans celle des relations entre les deux « sœurs latines », la France et l'Italie, en cette fin de XIXe siècle. A l'époque, une importante communauté italienne vit à Marseille. Sur 360 000 habitants, 57 900 sont Italiens, soit 16% de la population phocéenne. Ce sont dans leur écrasante majorité des ouvriers, souvent journaliers, venus chercher en France un travail qu'ils ne trouvent pas dans leur pays, où la situation économique est difficile. Souvent très pauvres, ils ne sont pas toujours bien perçus par la population locale, qui voit parfois en eux des rivaux dans la lutte pour l'emploi. En juin 1881, donc, les troupes françaises reviennent d'Afrique du Nord.
Séparation des Eglises et de l’Etat | Archives du Val de Marne En choisissant de représenter François-Vincent Raspail dans une couronne de chêne entouré de diables aux oreilles de bouc, à la queue de serpent et tirant, pour certains, la langue, le sculpteur situe bien le personnage entre science glorifiée et Libre Pensée anticléricale. Né à Carpentras en 1794 dans un milieu catholique, François-Vincent Raspail entre au séminaire d’Avignon très jeune. En 1816, il rejoint la capitale pour suivre des études de droit puis de médecine. Fondateur de la cytochimie, médecin des pauvres au prestige et à la popularité importante, cet homme de Midi rompt avec la tradition familiale en adhérant à la Libre Pensée et à la Franc-Maçonnerie. Sous la Restauration, il publie Les Missionnaires en opposition avec les bonnes mœurs qui fait scandale.
Inventions et Découvertes | RMN - Grand Palais jeune public, Inventions et Découvertes de la Renaissance, L’homme de la Renaissance est très curieux. Il observe le monde pour en comprendre les lois Médecine L’homme de la Renaissance s’interroge sur lui-même, sur son âme mais aussi sur son corps. Imprimerie Le procédé de l’imprimerie fut inventé en Chine au XI e siècle. Astronomie Le polonais Copernic révolutionne l’astronomie. Les Grandes découvertes Les grandes découvertes sont les découvertes géographiques qui marquent la Renaissance. Grâce à l’astrolabe, instrument astronomique, les navigateurs peuvent se guider grâce à la position du soleil et des étoiles.En 1475, le portugais Vasco de Gama est le premier européen à arriver aux Indes par voie maritime, en passant par le cap de Bonne Espérance, à la pointe sud de l’Afrique.En 1492, Christophe Colomb, au service de la couronne espagnole, tente d’atteindre la route d’Asie par l’ouest.
Aborder par les compétences "la difficile conquête : voter de 1815 à 1870" en classe — HEG Une proposition présentée lors des "journées nouveaux programmes" sous la responsabilité pédagogique de Madame Natalie MALABRE, IA-IPR histoire et géographie. ► Accéder aux ressources : La proposition pédagogique. Le dossier documentaire. Annexes : une carte mentale "voter au XIXème siècle" - la mission élève - la frise chronologique - Prolongements EMC Monsieur Antony COLTEL, Enseignant en collège. Ils ont pensé la laïcité : podcast à écouter sur France Culture Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.
Exposition coloniale Marseille 1906 Gigantesque foire commerciale et manifestation propagandiste en faveur de la France comme grande puissance coloniale, l'Exposition coloniale de 1906 est aussi un formidable lieu d'expression pour les architectes. De renommée plus ou moins grande, d'expériences et de talents divers, douze architectes s'y adonnent à l'exercice difficile de construire des palais et pavillons « de féérie » qui soient à la fois pratiques, esthétiques et représentatif de l'architecture du pays qu'ils « incarnent ». A cela s'ajoutent deux difficultés supplémentaires : la première est la rapidité du chantier de construction (il faut que les bâtiments soient construits en moins d'un an) ; la deuxième est que ces bâtiments doivent être éphémères (charpentes métalliques ou ossatures en bois sont habillées de parois en plâtre et décorations diverses en stuc, mosaïque, peintures, etc. ) puisque l'Exposition n'a pas vocation à devenir pérenne.
Les femmes au XIXème siècle : un escape game pour les 4èmes. – Réseau Ludus : jouer en classe Après avoir créé deux escape game (6e et 3e Adélaïde Courant du collège du collège Notre Dame à Alençon a récidivé en réalisant un escape game pour le niveau 4e en histoire sur le thème de la place des femmes au XIXe siècle. Elle a choisi de mêler personnages fictifs et réels. Ainsi les élèves incarnent-ils Arthur Vallin un avocat chargé d’enquêter sur sa cliente, Henriette Hubert née Legrand, emprisonnée à Saint-Lazare à Paris. Celle-ci s’est en effet enchaînée aux grilles du Palais Bourbon en marge d’une manifestation féministe en 1914. Ces deux personnages fictifs rencontrent durant l’activité des personnages historiques comme Nicole Girard-Mangin, Caroline Rémi ou Rosa Bonheur. Le jeu est organisé en 6 parties : – l’introduction de départ avec le scénario et les consignes – la mission N°1 consacrée à ‘éducation des filles au XIXe siècle – la mission N°2 sur les femmes dans l’art au XIXe siècle
IIIe république by Perles d'histoire on Genially Séquence 5H La troisième république Comment la troisième république s'installe-t-elle ? Objectifs et plan de travail Clique ici : 1.Axe 1 : la difficile naissance de la 3e Républqiue 2.Axe 2 : l'affaire Dreyfus, la République menacée ? 3.L'enracinnement progressif de la 3e République 4.Mise en commun I.la difficile naissance de la IIIe République (1870-1876) Documents à consulter pour réaliser l'activité : La commune de Paris Consignes :La Troisième République est proclamée le 04 septembre 1870, dans un contexte de guerre.A partir des documents(P.156-157)àvotredisposition,utilisezles questions proposées pour réaliser un lapbook sur «la difficile naissance de la IIIe République (1870-1876) ». Consignes à écouter : Documents possibles :doc 1 p.164doc 2 p.165Affiche du 04 septembre 1870 (voir le document ci-dessous) II. l’affaire Dreyfus, la République menacée? Le Capitaine Dreyfus Consignes :Entre 1870 et 1914, plusieurs crises menacent la République. Le capitaine Dreyfus III. Mise en commun
De la démocratie athénienne à la Ve République, qu’est-ce qui nous pousse à voter ? Attendues au mois de décembre, les conclusions de cette mission se veulent à la fois descriptives et prescriptives. Stéphane Travert, député (La République en marche) de la Manche et rapporteur de la mission, explique : « Il faut faire en sorte que les gens puissent demain considérer que voter reste un acte important dans la vie démocratique, que c’est un droit, mais aussi un devoir vis-à-vis de la société, et que choisir ses représentants c’est assurer aussi le succès de la démocratie représentative. » Un acte important, mais à quel titre ? Voterait-on dans la seule optique de maintenir la continuité des institutions politiques ? Force est de constater que depuis plusieurs années, si chercheurs, médias et politiques tentent de déceler les causes de l’abstention pour y remédier, les raisons et les mécanismes poussant les électeurs à se déplacer aux urnes reçoivent une attention bien moins soutenue.
Un modèle de l'Instruction républicaine - Histoire analysée en images et œuvres d’art Contexte historique Les débuts de l'école de la IIIe République Le tableau En classe, le travail des petits a été réalisé par Jean Geoffroy en 1889. L’application des lois Ferry de 1881-1882, qui accélèrent le mouvement engagé par la loi Guizot de 1833 et rendent l’enseignement primaire obligatoire, gratuit et laïc pour les enfants de six à treize ans, donne alors ses premiers résultats. Analyse des images Dans l'espace ordonné de la classe, des « petits » appliqués, sérieux et concentrés La toile est signée par Jean Geoffroy (1853-1924), qui s’est rendu célèbre pour ses peintures d’enfants : nourrissons, gamins du peuple et écoliers. Interprétation Un modèle de l'instruction républicaine Peintre assez reconnu à l’époque, Geoffroy célèbre ici l’école de la République, ses progrès et les effets bénéfiques de l’instruction qu’elle dispense. Bibliographie Pour citer cet article
Derniers vétérans de l'Armée napoléonienne, Premier Empire Quelques uns des derniers soldats de la République et de l'Empire : [Il s'agit d'une liste très partielle : l'ensemble des vétérans figurent dans nos publications - Gerrit (Geert) ADRIAANS (21-09-1788 / 03-02-1899, 110 ans) [lien]: A ce stade de nos recherches, il est l'avant dernier combattant survivant des guerres napoléoniennes. Il est aujourd'hui connu pour être un des tous premiers supercentenaires (+110 ans). Il est né et décédé à Groningen, en Hollande. - Louis-Victor BAILLOT (09-04-1793 / 03-02-1898, 104 ans) : Carisey (Yonne) ; il était considéré en son temps comme le dernier des survivants de Waterloo [lien bio]. - Pedro Antonio ZIA MARTINEZ (1789 / 1898, 109 ans) : espagnol d'origine, il décède à Dallas (Texas, USA). - Joseph Julien ROSE (22-04-1794 / 16-04-1896, 101 ans) : né à Souesmes (canton de Salbris, Loir-et-Cher), il décède à Aubigny. - Léonard MEESTERS (22-03-1796 / 24-03-1896, 100 ans) : né et décédé à Eigenbilzen (Belgique). - M.