État des lieux du suicide en France
(Mis à jour le 19 septembre 2014) Le suicide en France (Données CépiDc-Inserm 2011) Répartition par genre Si les victimes du suicide sont pour près des trois quarts des hommes, les tentatives de suicide sont majoritairement le fait de femmes (65 % des tentatives de suicide avec une prédominance des intoxications médicamenteuses).. Répartition par âge Les classes d’âge « actives » sont les plus touchées : plus de 22 % des suicides concernent les 45-54 ans, plus de 17 % des suicides concernent les 35-44 ans , plus de 17 % des suicides concernent les 55-64 ans. Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès). Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge. Le taux de suicide chez les personnes âgées reste élevé : 28 % des suicides ont concerné des personnes âgées de plus de 65 ans. Disparités régionales Evolution Pensées suicidaires
Le suicide touche aussi les chefs d'entreprise
La crise économique met les chefs d'entreprise à rude épreuve. Selon l'Observatoire de la santé des dirigeants de PME, deux patrons se suicident chaque jour. Les vagues de suicides chez Renault, France Télécom ou la Poste ont mis en lumière l'impact des conditions de travail sur la santé mentale des salariés. Mais le suicide des patrons reste une réalité peu connue. S'ils se déclarent globalement en meilleure santé que les salariés, ils peuvent être déstabilisés par un événement soudain, comme la perte d'un gros client, la nécessité de licencier, et se trouver alors confrontés à des envies suicidaires. Ainsi de Marc, quinquagénaire à la tête d'une PME du bâtiment, cité dans un article d'Olivier Torrès et Didier Chabaud, qui a perdu le sommeil parce que son carnet de commandes était au plus bas et sa trésorerie à sec, alors qu'il devait assurer la paie de ses 14 salariés.
Le témoignage choquant d'une infirmière au bord du suicide...
Voici le témoignage poignant d’une infirmière au fond du gouffre. Conditions de travail trop dures, rêves brisés, stress… Ceci était le quotidien d’une infirmière à bout de souffle. Nous aimerions que vous preniez le temps de lire ce texte. Non pas pour se décourager ou regretter d’être infirmière. Ce métier est magnifique ! Ce texte expose des problèmes d’organisation dans la santé en général. « A l’heure où des milliers d’infirmiers crient leur désarroi, je m’interroge. « Malheureusement, ce si beau métier me ronge. « “Prendre soin”, “prise en charge globale”, “empathie”, “humanitude”… Ces notions qui m’ont confortée dans l’idée que ce métier était celui pour lequel j’étais faite me dégoutent « Plus rien n’avait de sens. « Deux ans après l’obtention du fameux sésame, celui dont j’ai tant rêvé, j’étais face à un mur. « Mon récit est celui de dizaines d’autres. « Demain, je devrai retourner à mon poste. [Propos recueillis par Infirmiers.com] Le gouvernement doit réagir.
Le travail, lieu de violence et de mort, par Annie Thébaud-Mony
« Le fait de provoquer au suicide d’autrui est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide. » (Code pénal, art. 223-13.) Triste record pour la France, qui vient en tête des pays dans lesquels le suicide – notamment chez les hommes actifs – est en croissance continue depuis 1975. Leur nombre a atteint onze mille par an en 2000, « soit plus de un par heure », indiquent les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet. « Il s’agit, partout et toujours, de contradictions graves entre les exigences de la vie sociale et le destin individuel . » Selon les données récentes fournies par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le nombre de décès par suicide se stabiliserait autour de douze mille cas par an. Quelle est la part due à l’activité professionnelle ? A cette question, nulle statistique ne permet de répondre. Taille de l’article complet : 3 337 mots.
Six chiffres-clés pour comprendre le suicide en France
Près de 10 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, soit environ 25 par jour, selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide. Le Monde.fr | 09.02.2016 à 06h47 • Mis à jour le 09.02.2016 à 10h48 | Par Alexandre Pouchard C’est un phénomène plus meurtrier que les accidents de la route : près de 10 000 personnes se tuent volontairement chaque année en France. L’Observatoire national du suicide (ONS), créé en 2013, a publié le 2 février son deuxième rapport, dont voici les chiffres-clés. 25 suicides par jour C’est la moyenne constatée en 2012, où 9 715 suicides ont été enregistrés. Voir les cartes Quels sont la région et le département les plus touchés par le suicide ? 75 % d’hommes Les hommes sont beaucoup plus nombreux à se suicider que les femmes : ils représentent trois quarts de ce type de décès. Les plus de 75 ans, catégorie la plus à risque La pendaison représente 53,5 % des décès La pendaison est, de loin, le mode opératoire le plus utilisé.
Nouvelle vague de suicides chez Orange
Entre le 14 janvier et le 6 mars, dix employés d'Orange se sont donnés la mort, presque autant qu'au cours de l'année 2013. Dix salariés d'Orange (ex-France Télécom) se sont suicidés depuis le début de l'année, soit « presque autant qu'au cours de toute l'année 2013 », a alerté mardi 18 mars l'observatoire du stress et des mobilités forcées, y voyant un motif de « grave alerte ». Selon cet organisme créé par des syndicats de France Télécom (CFE-CGC et SUD) peu avant le début de la vague de suicides qui avait frappé le groupe en 2008-2009 et qui y recense depuis les drames, la majorité de ces suicides « ont une relation explicite au travail ». 8 sur 10, précise Mediapart, selon lequel trois femmes et sept hommes se seraient donné la mort entre le 14 janvier et le 6 mars, date du suicide de la dernière victime, âgée d'à peine 25 ans. Lire aussi la tribune : France Télécom : vague de suicides et commentaires hâtifs
État des lieux du suicide en France - Santé mentale et psychiatrie
(Mis à jour le 19 septembre 2014) Le suicide en France (Données CépiDc-Inserm 2011)Répartition par genre Si les victimes du suicide sont pour près des trois quarts des hommes, les tentatives de suicide sont majoritairement le fait de femmes (65 % des tentatives de suicide avec une prédominance des intoxications médicamenteuses).. Répartition par âge Les classes d’âge « actives » sont les plus touchées : plus de 22 % des suicides concernent les 45-54 ans, plus de 17 % des suicides concernent les 35-44 ans , plus de 17 % des suicides concernent les 55-64 ans. Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès). Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge. 6,4 chez les 15-24 ans, 12,2 chez les 25-34 ans, 20.9 chez les 35-44 ans, 26.4 chez les 45-54 ans, 22.3 chez les 55-64 ans, 20.6 chez les 65-74 ans, 29,6 pour les 75-84 ans, Evolution
Ce que révèle la série noire de suicides chez Orange
Neuf suicides entre le janvier et mars 2014. Soit, en deux mois, presque autant que pour l'ensemble de l'année 2013 (11 suicides). Le chiffre fait d'autant plus froid dans le dos qu'il concerne des salariés d'Orange. L'opérateur télécoms avait déjà été ébranlé par une vague de suicides entre 2008 et 2010 (près d'une soixantaine sur la période), qui avait conduit à la démission du PDG de l'époque, Didier Lombard, remplacé depuis 2011 par Stéphane Richard. Il s'agit de femmes et d'hommes de tous âges et de toutes qualifications. Selon l'Observatoire du stress et des mobilités forcées, organisme créé à l'initiative des syndicats d'Orange (CFE-CGC et SUD) en 2008 et qui a confirmé le décompte dans un communiqué, la majorité ("sept au moins") de ces suicides "ont une relation explicite au travail". Climat social apaisé Le climat social s'est "apaisé" au sein l'entreprise, notamment grâce au "contrat social" lancé en 2010, relève l'Observatoire du stress et des mobilités forcées.