Des steaks conçus à partir de matières fécales ! A priori répugnante, l’initiative du Japonais Mitsuyuki Ikeda présente néanmoins des avantages sur les plans sanitaire et environnemental Utiliser des matières fécales pour confectionner de la viande. Pas très ragoûtant, et pourtant… En mettant un certain nombre d’éléments que d’aucuns trouveraient élémentaires, la trouvaille du Japonais Mitsuyuki Ikeda dispose de plusieurs atouts de choix. Les stations d’épurations nippones sont actuellement dans l’incapacité de traiter la totalité des boues. Le scientifique a donc pensé à les extraire, avec au bout du compte l’idée de les recycler pour un usage alimentaire. Pour que son expérience rencontre le succès escompté, le professeur a dû concevoir un processus de fabrication de viande artificielle. Un test consommateur a ensuite été effectué pour certifier de la qualité du produit et il s’est avéré que cette viande artificielle ressemblait bel et bien à celle du bœuf. Crédits photos : flickr - Michael Cannon / Alexandre Vialle
Qui est vraiment responsable du changement climatique Quels sont les pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre et donc contribuent aux changements climatiques qui affectent la planète ? La question est récurrente mais se pose avec acuité alors que doit s'achever, vendredi 9 décembre au soir, la conférence de Durban sur le climat, avec l'espoir de voir les 193 Etats réunis en Afrique du Sud accoucher d'un accord sur une réduction des rejets carbonés. Dans cette recherche de la responsabilité, sous-jacente aux débats et génératrice de tensions entre pays, Le Guardian vient de publier un nouvel outil interactif agrégeant de nombreuses données climatiques. Les chiffres sont connus : ce sont ceux de l'Agence d'information sur l'énergie, organisme américain indépendant qui publie chaque année des statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre. Les émissions de CO2 actuelles Les émissions de CO2 actuelles par personne Les émissions de CO2 historiques Les émissions en fonction de la consommation Audrey Garric
L’impression 3D est-elle le moteur de la fabrication de demain "Il y a une sorte de pensée magique chez les geeks aujourd'hui autour de l'impression 3D", s'énerve Christopher Mims pour la Technology Review. Alors que les imprimantes 3D deviennent accessibles aux amateurs - la Thing-o-Matic de MarkerBot ne coûte que 1 100 dollars - et que Pirate Bay estime que les "physibles" - les plans d'objets qu'on peut réaliser via des machines 3D et qui s'échangent dès à présent sur The Pirate Bay - sont la nouvelle frontière du piratage, des penseurs comme Tim Maly pensent que nous approchons de la fin de "l'expédition". C'est-à-dire qu'il sera bientôt plus coûteux d'expédier une pièce depuis la Chine ou de n'importe quel endroit où elle est fabriquée, que de la fabriquer soi-même. Bref, nous devrions commencer à prendre pour réel les fantasmes que décrit l'écrivain de science-fiction Cory Doctorow dans son roman Makers ou dans sa nouvelle Printcrime, explique Mims : un monde dans lequel n'importe quel objet peut rapidement être "synthétisé", fabriqué.
Vers un désastre climatique ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Emmanuel Le Roy Ladurie La réunion du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) à Durban (Afrique du Sud) soulève un intérêt considérable. Je me borne à parler ici au nom de l'homme de la rue, dès lors qu'il dispose d'un minimum de culture écologique ; l'homme en question connaît bien les éléments essentiels du problème du "réchauffement" qui figurent dans la plupart des revues de vulgarisation scientifique et tout simplement dans la presse. Les médias en sont pleins. Je citerai en toute simplicité les analyses de l'excellente journaliste qu'est Lise Barnéoud dans un article récent de La Recherche : 1. Ce réchauffement concerne essentiellement la basse atmosphère terrestre. 2. 3. 4. 5. 6. Il ne serait pas convenable de la part d'un profane d'anticiper sur les conclusions infiniment plus détaillées du GIEC telles qu'elles seront progressivement publiées au cours des mois à venir. Il n'y manque que le pape.
HELP! – Quand les Beatles refusaient de jouer devant un public « ségrégationniste » Une capture d'écran sur le site de Nate D Sanders du contrat des Beatles C'est un document daté de l'année 1965 et signé par le manager des Beatles Brian Epstein. Mis en vente aux enchères par la maison "Nate D Sanders", il vient éclairer d'un jour nouveau la légende des "Fabulous Four". Rédigé pour la venue du groupe au Cow Palace, à Daly City, en Californie, le contrat précise les conditions requises par le groupe pour qu'il se rende au concert qu'il doit donner. Celles-ci comprennent, par exemple, la présence d'au moins cent cinquante policiers pour assurer leur protection. Le Guardian, qui relaie l'histoire, note que "leurs exigences en matière de confort sont bien moindres que celles de nombreux artistes aujourd'hui". Le document précise ensuite que "le groupe ne se produira pas devant un public ségrégationniste". La disposition contractuelle réclamée par les Beatles fait écho à des déclarations publiques du groupe lors de ses deux précédentes tournées aux Etats-Unis.
La NASA illustre le réchauffement climatique depuis 1880 La Terre se réchauffe, et ce, toujours plus vite. Si les scientifiques ne cessent de le rabâcher, à coup d’études et rapports documentés, une poignée de climatosceptiques continue de nier cette réalité, arguant d’une manipulation planétaire. Alors, quoi de mieux qu’une animation pour mesurer le phénomène ? C’est ce qu’a effectué la NASA, en résumant dans une vidéo de 26 secondes 131 ans d’évolution des températures sur Terre, de 1880 à 2011. Dans cette animation, réalisée par le laboratoire de la NASA Goddard Institute for Space Studies (GISS), les couleurs rouges indiquent des températures supérieures à la moyenne pendant la période de référence de 1951 à 1980, tandis que les bleus témoignent de températures plus basses. Les données proviennent des relevés d’un millier de stations météo dans le monde, des observations satellitaires de la température de la surface de la mer et des mesures effectuées par la station de recherche de la NASA en Antarctique. Audrey Garric
Spécial Fukushima : Fukushima veut inventer l'éolien en mer de demain Les Japonais, à la recherche de solutions de substitution au nucléaire dont la part dans le mix énergétique s'est effondrée depuis l'accident de mars 2011, n'ont pas manqué de constater que les quelque 1700 éoliennes terrestres du pays avaient parfaitement résisté au tremblement de terre. De quoi convaincre plus de dix entreprises japonaises de se réunir pour construire une ferme d'éoliennes flottantes de 16 MW à proximité du lieu de la catastrophe qui a frappé le Japon il y un an. L'initiative avait été annoncée pour la première fois en septembre, lorsque le gouvernement japonais, qui table sur 1.000 MW installés au large des côtes japonaises d'ici à 2020, avait annoncé un investissement de 95 à190 millions d'euros dans le développement de cette industrie. La première sous-station en mer Une bataille mondiale
International - Shadowlands On 21 March, 10 days after the Fukushima disaster, Mr Sato started using his Twitter account to put pressure on the government to provide proper information on the accident to the inhabitants of the nearby village of Iitate, where he was born. He now has some 6,000 followers. Mr Sato believes the disaster has caused serious generational rifts in the evacuated villages. "We wanted to leave our village shortly after the accident, thinking it was not safe. But the older people wanted to stay, so we could not go." La révolte des abeilles contre les frelons LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Louis Guigou,économiste Dans le monde des insectes, les abeilles travaillent et produisent du miel, tandis que les frelons, grands prédateurs, leur sucent le miel et les détruisent. En économie, depuis la nuit des temps, les hommes n'ont trouvé que deux façons d'acquérir des ressources : prendre, comme le fait le frelon, ou créer, comme le fait l'abeille. Dans les pays arabes et africains, ces prédateurs sont encore très nombreux. Au Sud, comme au Nord, les frelons prédateurs tirent leurs revenus exorbitants non pas de la production-création-innovation, mais de leur proximité avec les pouvoirs politiques, par la corruption, en prenant directement dans les caisses de l'Etat, comme de nombreux dictateurs arabes et africains. Ainsi, la crise actuelle du groupe Murdoch en dit long sur la capture de l'Etat opérée par des groupes privés et sur le rôle décisif de l'information pour détourner les populations des enjeux réels.
Un moteur de recherche pour vérifier la date de consommation des aliments avant de les jeter Le site Gaspifinder.com est un moteur de recherche participatif qui a pour but de vérifier les dates de consommations "réelles" des denrées alimentaires distribuées en grande surface afin de réduire le gaspillage de nourriture. Le site dispose d'une base de données de plus d'un million de produits. Plutôt que de jeter un produit dont la date limite de consommation est dépassée, l'internaute "peut consulter les données de consommation du produit visé fournies par les internautes afin de disposer de données utiles pour savoir s'il peut réellement le consommer ou non", explique la start-up française Gaspifinder. Rallonger les dates de péremption figure parmi les mesures du pacte national, présenté le 14 juin, visant à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025, en associant les acteurs de la chaîne : producteurs, grande distribution, restauration collective, associations d'aide alimentaire, consommateurs…
FabLabs : reinventer le monde Avant-dernière partie de notre plongée dans l'univers des Makers (première partie, seconde partie), avec un retour sur l'édition de la conférence Lift 2010 qui donna lieu à un vivifiant exposé de ce que sont les FabLabs aujourd'hui par ceux qui les font ! Que ce passerait-il si demain n'importe qui pouvait fabriquer presque n'importe quoi ? Ou, pour être un peu moins caricatural, si tout un chacun pouvait fabriquer presque tout ce qu'il voulait ? C'est ce que proposent dès à présent les FabLabs (abréviation de Fabrication laboratory, laboratoires de fabrication), ces ateliers permettant à tout un chacun de concevoir et construire tout et n'importe quoi. RepRap : se réapproprier les outils de production Adrian Bowyer, cet ingénieur et mathématicien britannique, inventeur de la RepRap, cette imprimante 3D libre capable d’imprimer des objets en volume, a commencé par citer Karl Marx. Image : Adrian Bowyer sur la scène de Lift France, photographié par Florent Kervokian.