Prospection minière et gazière, nouvelle voie de navigation : l’Arctique, une ambition chinoise
Le dernier vaisseau de l’année enregistré auprès de l’administration russe de la route du Nord, le méthanier Rudolf-Samoïlovitch, battant pavillon des Bahamas, a quitté le port russe de Sabetta le 6 décembre, dans la péninsule de Iamal, avec son chargement de gaz naturel liquéfié, à destination du port belge de Zeebruges, qu’il a atteint le 13 décembre au soir. Le Rudolf-Samoïlovitch est passé au large de Kirkenes, petite ville norvégienne des bords de la mer de Barents, accolée à la frontière russe, où chacun se demande si cette année sera la bonne : celle qui marquera l’envol de cette voie maritime septentrionale mythique, qui échauffe les esprits sans jamais tenir ses promesses. Le transit international n’est pas – encore – au rendez-vous, mais la navigation s’est intensifiée, grâce à ce gaz liquéfié qui profite à l’Europe, mais aussi en raison des ambitions de la Chine qui s’est peu à peu imposée comme actrice de premier plan dans la région.
« Les “mégafeux”: effet et la cause du réchauffement climatique »- Le Monde octobre 2019 -
Philosophe, maîtresse de conférences à l’université de Provence Aix-Marseille-I, spécialiste de philosophie politique et du pragmatisme, Joëlle Zask vient de publier Quand la forêt brûle. Penser la nouvelle catastrophe écologique (Premier Parallèle, 208 pages, 17 euros). En quoi les gigantesques incendies, comme celui observé en Amazonie, constituent-ils une nouveauté ? Cela apparaît comme une nouveauté dans l’opinion, mais pas dans les faits, car des feux de cette amplitude existent depuis une vingtaine d’années. Longtemps, ce phénomène est passé relativement inaperçu.
« Climats passés, climats futurs », de Jean Jouzel, historien du climat calme et déterminé
« Climats passés, climats futurs », de Jean Jouzel, CNRS Editions/De vive voix, « Les grandes voix de la recherche », 60 p., 8 €. Comment sait-on que la planète se réchauffe, et que ce réchauffement est un effet de l’activité humaine ? La question est tellement simple que, dans le brouhaha mondial suscité par l’angoisse climatique, on tend à oublier qu’elle recouvre des recherches longues et d’abord tâtonnantes, des étapes, des progressions et des reculs, bref, une histoire. Jean Jouzel, climatologue né en 1947, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC (2002-2015), en est un des acteurs importants, sur le plan de la recherche fondamentale comme sur celui du combat contre cette menace.
Le climat : une profonde rupture par Emmanuel Le Roy Ladurie
Au sein des grandes fluctuations climatiques que la Terre a connues, il existe des variations plus brèves. Ainsi, l’époque historique a connu un « petit optimum » climatique à l’âge du bronze entre 1500 et 1000 avant notre ère. Les glaciers alpins, comme celui d’Aletsch en Suisse, ont alors beaucoup reculé.