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Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (4/5

Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (4/5
Par Hubert Guillaud le 12/02/10 | 1 commentaire | 4,512 lectures | Impression “Comment l’internet transforme-t-il la façon dont vous pensez ?”, telle était la grande question annuelle posée par la revue The Edge à quelque 170 experts, scientifiques, artistes et penseurs. Difficile d’en faire une synthèse, tant les contributions sont multiples et variées et souvent passionnantes. Que les répondants soient fans ou critiques de la révolution des technologies de l’information, en tout cas, il est clair qu’internet ne laisse personne indifférent. Internet n’a rien changé ! Tous les experts interrogés par The Edge ne sont pas des techno-enthousiastes. Pour Nicholas A. L’intelligence de notre cerveau a évolué en réponse aux exigences de la complexité sociale, affirme l’auteur en reprenant “l’hypothèse du cerveau social”. L’internet peut tout changer Pourtant, ce n’est peut-être pas ce constat qui est important, estime-t-il. Hubert Guillaud Sur ces mêmes sujets Aucun article relatif

Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (5/5 En écoutant la diversité et la richesse des réponses apportées à The Edge (voir notre dossier), nous avons eu envie de vous adresser la même question : “Comment l’internet a-t-il transformé votre manière de penser ?” A l’occasion des 10 ans de la Fing, nous aimerions recueillir et solliciter une grande variété de contribution sur ce sujet, sur ce que l’internet a transformé (ou pas), profondément, dans vos pratiques et dans vos manières de penser et d’agir. Si vous regrettez ce qu’il a changé. S’il a tout transformé, ou si au fond vous vous demandez bien ce qu’il vous a apporté, nous sommes preneurs. Vous avez-même le droit de questionner la question. N’hésitez pas à nous signaler vos contributions en commentaires (ou par trackback vers cet article) ou à nous les envoyer par e-mail [hubertguillaud@gmail.com]. Sur ces mêmes sujets Aucun article relatif

Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (2/5) : la grande question de l’attention « Comment l’internet transforme-t-il la façon dont vous pensez ? », telle était la grande question annuelle posée par la revue The Edge à quelque 170 experts, scientifiques, artistes et penseurs. Difficile d’en faire une synthèse, tant les contributions sont multiples et variées et souvent passionnantes. Que les répondants soient fans ou critiques de la révolution des technologies de l’information, en tout cas, il est clair qu’internet ne laisse personne indifférent. S’il est une grande question qui traverse la majorité des contributions des experts recueillis par The Edge, c’est bien celle de l’attention. L’internet nous rend-il plus attentifs ? Un avis que ne partage pas le philosophe Daniel Dennett, professeur au Centre d’études cognitives de la Tufts University. L’attention est l’alphabétisme du XXIe siècle « Ma façon de lire et mes habitudes de pensée ont radicalement changé depuis que j’ai ouvert une session sur le Net. L’internet affecte jusqu’à notre Moi Hubert Guillaud

The World Question Center 2010 I received this year's Edge Question while in Damascus, shuttling messages from Jerusalem aimed at probing possibilities for peace. And I got to thinking about how my thinking on world peace and transnational violence has been shaped by the Internet, and how the advent of the Internet has framed my view of human history and destiny. I'm aware that I'm living on the cusp of perhaps the third great tipping point in human history, and that this is an awesome and lucky thing to experience. First, I imagine myself with a small band moving out of Africa into the Fertile Crescent around 60,000 years ago or so, when humans mastered language and began to conquer the globe. More than half a million years ago, the Neanderthal and human branches of evolution began to split from our common ancestor Homo erectus (or perhaps Homo ergaster). Neanderthal, like erectus before, spread out of Africa and across Eurasia. Here are two snippets that illustrate this duality: The Collapse of Cultures

Comment l’internet transforme-t-il la façon dont on pense ? (1/5) : un réseau d’humains et de machines enchevêtrées Par Hubert Guillaud le 09/02/10 | 12 commentaires | 18,511 lectures | Impression “Comment l’internet transforme-t-il la façon dont vous pensez ?”, telle était la grande question annuelle posée par la revue The Edge à quelque 170 experts, scientifiques, artistes et penseurs. Difficile d’en faire une synthèse, tant les contributions sont multiples et variées et souvent passionnantes. “Une nouvelle invention a émergé, un code pour la conscience collective qui nécessite une nouvelle façon de penser”, explique John Brockman, l’éditeur de The Edge. L’internet change la façon dont nous décidons Pour le physicien Daniel Hillis, le réel impact de l’internet a été de changer la façon dont nous prenons des décisions. “Nous avons incarné notre rationalité dans nos machines et leur avons délégué nombre de nos choix et de ce fait nous avons créé un monde au-delà de notre propre compréhension. Pour Marissa Mayer de Google, “l’internet n’a pas changé ce que l’on sait, mais ce que l’on peut trouver”.

La pensée éparpillée par la Toile «Google nous rend-il stupide ?» L’article publié dans la revue The Altantic en juillet-août 2008, a fait débat (1). Au-delà du titre provocateur, son auteur, Nicholas Carr, aussi blogueur, décrivait comment il avait le sentiment que l’usage intensif d’Internet avait transformé son cerveau, particulièrement sa manière de lire. L’ancien rédacteur en chef de l’Harvard Business Review prépare un livre sur les conséquences intellectuelles et sociales d’Internet. S’il lui reconnaît de nombreux avantages, il incite à être vigilant par rapport à ce que cette révolution implique sur nos comportements. Pourquoi votre article a-t-il eu un tel retentissement ? Les changements intellectuels que je décris sonnent juste pour beaucoup de gens. La lecture profonde, qui était auparavant naturelle, est devenue une lutte selon vous. Au cours des dernières décennies, les neurologues ont découvert que le cerveau des primates, y compris les humains, est caractérisé par un degré élevé de neuroplasticité.

Le papier contre l’électronique (1/4) : Nouveau support, nouvell Lit-on de la même manière sur un support de papier et sur un support électronique ? Le débat commence à être ancien : on pourrait le faire remonter aux critiques de Socrate à l’encontre de l’écriture à une époque où la transmission du savoir se faisait uniquement de manière orale. Elle se pose également en terme de conflit depuis la naissance de l’hypertexte, comme l’évoquait Christian Vandendorpe dans Du Papyrus à l’hypertexte. Pas sûr que ce dossier parvienne à réconcilier les tenants de chacune des positions, qui, malgré de nombreuses nuances, semblent profondément séparer les raisonnements. « Est-ce que Google nous rend stupide ? « A chaque fois qu’apparaît un nouveau média, une nouvelle façon de distribuer le savoir et l’information, il se trouve quelqu’un pour crier à l’abêtissement des masses », attaque Luc Debraine dans Le Temps. Nos références culturelles changent Image : Le futur du livre, par Kyle Bean. Le web : un nouveau rapport à la culture Le choc des cultures

Le papier contre l’électronique (3/4) : Vers de nouvelles manièr Comme le résume bien le philosophe Larry Sanger – en réponse à l’inquiétude de Nicolas Carr se plaignant d’être devenu incapable de lire des documents longs à force de parcourir des formes courtes sur le web -, si nous ne sommes plus capables de lire des livres, ce n’est pas à cause d’un déterminisme technologique, mais uniquement à cause d’un manque de volonté personnelle. La question est alors de savoir : le média a-t-il un impact sur notre capacité de concentration ? Quel est l’impact du média sur notre capacité de concentration ? Pour l’écrivain Jeremy Hatch, qui pour seul bagage avance avoir lu les Confessions de Thomas De Quincey ou les mémoires de Tolstoy sur son PDA : « Notre capacité à nous concentrer sur un long texte ne dépend pas du média qui le délivre, mais de notre discipline personnelle et de l’objectif que nous avons quand nous lisons. « L’expérience de Jeremy est plutôt proche de la mienne », poursuit Kevin Kelly : C’est le réseau qui nous distrait ! Hubert Guillaud

Le papier contre l’électronique (4/4) : Qu’est-ce que lire ? « I Dans cette bataille d’arguments sur les vertus de la lecture selon les supports, un excellent papier du New York Times essaye dépassionner le débat en se référant aux derniers travaux des chercheurs sur le sujet. Pour son auteur, Motoko Rich, tout l’enjeu consiste au fond à redéfinir ce que signifie lire à l’ère du numérique. Quels sont les effets de la lecture en ligne sur nos capacités de lecture ? A l’heure où les résultats aux tests de lectures des plus jeunes dégringolent, beaucoup enfants passent désormais plus de temps à lire en ligne qu’à lire sur papier. La tendance serait de lier l’un à l’autre, mais peut-on au contraire y trouver l’amorce d’une réponse ? On sait que, selon certaines statistiques fédérales américaines que cite l’auteur de l’article du New York Times, les jeunes qui lisent pour s’amuser, sur leur temps libre, ont un meilleur score à leurs tests de lecture que ceux qui ne lisent que dans le cadre scolaire. La fin de la lecture ? Hubert Guillaud

Twilight of the Books In 1937, twenty-nine per cent of American adults told the pollster George Gallup that they were reading a book. In 1955, only seventeen per cent said they were. Pollsters began asking the question with more latitude. You wouldn’t think so, however, if you consulted the Census Bureau and the National Endowment for the Arts, who, since 1982, have asked thousands of Americans questions about reading that are not only detailed but consistent. This decline is not news to those who depend on print for a living. More alarming are indications that Americans are losing not just the will to read but even the ability. The erosion isn’t unique to America. The most striking results were generational.

Phèdre (Platon) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Phèdre. Phèdre est un dialogue écrit par Platon. Il met en scène Socrate et Phèdre et se divise en deux parties : l’une centrée sur le thème de la beauté et de l’amour, l’autre sur la dialectique et la rhétorique. Il est considéré par certains comme l’un des derniers dialogues de la période de maturité de Platon. Le Phèdre appartient au genre littéraire du dialogue socratique. Platon prétend que l’âme forme un tout avec le corps, Aristote combattra cette théorie dans De Anima[1] Le Phèdre est construit autour de deux personnages : Socrate et Phèdre. Même si la totalité de l'œuvre platonicienne nous est incroyablement parvenue, il est impossible de dater l'ensemble des textes. Le problème central de la deuxième période est le fondement de notre connaissance, alors que celui de la troisième période est la « participation » des idées au monde sensible. L’un, blanc et noble, aspire au ciel.

Le papier contre l’électronique (2/4) : Lequel nous rend plus in Suite de notre dossier sur ce qui oppose le papier à l’électronique. Après avoir constaté combien la question déclenchait de débats passionnés entre ceux qui viennent de la culture du livre et ceux qui vivent avec la culture du web, il est temps de nous mettre à comprendre l’impact des différences de support. Et notamment de nous demander vraiment si l’un des deux supports est capable de nous rendre plus intelligents. Le calme est bon pour l’esprit La psychologue et neurologue Maryanne Wolf est la directrice du Centre de recherche pour la lecture et le langage de la Tufts University. Caleb Crain, dans le long dossier consacré au « Crépuscule des livres » qu’il livre au NewYorker signale une très intéressante étude pour mesurer la différence entre une lecture attentive et silencieuse et une lecture troublée par un commentaire audio. Reste que ces exemples ne permettent pas de différencier l’impact du support sur la lecture. L’idiotie de nos sociétés n’est pas la faute de la technologie

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