Le niveau baisse Au fil du temps, l’école devient de plus en plus inégalitaire. Les acquis en lecture des élèves de CM2 analysés sur vingt ans montrent que le score des enfants d’ouvriers a été divisé par deux entre 1997 et 2007. Alors que celui des fils de cadres a légèrement progressé. Dans les 254 collèges ambition-réussite (soit les plus difficiles), remplis aux trois quarts par des enfants d’ouvriers ou d’inactifs, un quart n’y maîtrise pas les compétences de base en français à l’arrivée et un sur deux à la sortie, selon les données de la dernière livraison de l’état de l’école. A propos du dernier livre de Dubet, dans le Monde Que s'est il passé à l'école, en si peu de temps ? J'ai du mal à accuser la méthode globale, le "pédagogisme", le fait d'avoir mis l'élève au centre, etc. Qui sont ces enfants d'ouvriers dont parle Dubet ? Quant à la langue : l'écrit n'est plus au centre de notre vie, sauf sur internet - et plus pour longtemps.
Les Expérimentations Espace métiers info, un lieu partagé et un lien entre les acteurs de l'AIOA Parties prenantes Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Direction départementale de la jeunesse et des sports, Conseil Régional, Conseil Général, Ville de Tours, Tours Plus Objectifs de l’expérimentation Apporter aux jeunes une vision concrète des métiers dans une finalité de réduction des inégalités (genre, handicap, origine) en partenariat avec les secteurs d’activité, les entreprises et les professionnels. Développer des compétences communes et valoriser les identités professionnelles des différents acteurs de l’AIOA (accueil, information, orientation, accompagnement). Accroître l’accessibilité de l’information par un espace de proximité au sein duquel le public a une place centrale et par une meilleure visibilité de l’ensemble des organismes ressources. Territoire de l’expérimentation Région Centre - Ville de Tours Public(s) cible(s) Modalités opérationnelles
Journée du refus de l'échec scolaire : les familles face à la pression scolaire En savoir plus Tout sur la JRES, et pour s’inscrire au débat à Paris ou le suivre en direct le 21 septembre... La journée du Refus de l’Echec scolaire, parrainée par l’Unicef France, est organisée par l’Afev, en partenariat avec France-Télévision-Curiosphère, le cabinet d’études Trajectoires-Reflex et une trentaine d’organisations intervenant dans le champ éducatif. Notre système éducatif exerce une pression accrue sur les enfants qui se répercute au sein même de la sphère familiale et provoque des tensions en cas de difficulté scolaire. Une journée de débat et de réflexions Pour alimenter le débat et les réflexions sur ce sujet, le 21 septembre, un « baromètre du rapport à l’école des enfants des quartiers populaires » sera publié par l’Afev et ses partenaires, ainsi qu'une enquête exclusive sur le ressenti des familles des quartiers face aux questions scolaires. Deux questions à un expert Comment enrayer ce phénomène ? L’Unicef et l’éducation
Les enfants d'immigrés ont des parcours scolaires différenciés selon leur origine migratoire Yaël Brinbaum, Laure Moguérou et Jean-Luc Primon La réussite scolaire des enfants d'immigrés par rapport à celle de la population qui n'est ni immigrée ni issue de l'immigration est analysée à travers deux indicateurs : ne posséder aucun diplôme du second cycle de l'enseignement secondaire d'une part, être titulaire du baccalauréat quelle que soit la série d'autre part. Au regard de ces deux critères, les parcours des enfants d'immigrés sont très différenciés selon le pays de naissance des parents. Ces différences par origine s'estompent lorsque l'on tient compte des caractéristiques sociodémographiques et familiales, mais elles ne disparaissent pas toutes.
Etat de l'école : On n'en a pas fini avec les inégalités Les inégalités sont toujours actives dans le système éducatif français. C'est le principal enseignement que l'on peut tirer de la nouvelle édition de L'état de l'école, une publication annuelle de la Depp (direction des études du ministère de l'éducation nationale). Dans cette édition 2014 on retrouve les inégalités sociales. On sait que la France se caractérise par leur puissance dans le système éducatif. L'Etat de l'école souligne aussi les inégalités entre les générations. Enfin cette édition pointe aussi les inégalités de genre. L'Etat de l'école
Ecole : "Le temps scolaire n'est qu'une partie du problème" | Ru Des sacs à dos dans le couloir d’une école (RedagainPatti/Flickr) Avant d’être au cœur de l’actualité suite à une agression au lycée Adolphe-Chérioux de Vitry (Val-de-Marne), l’académie « sensible » de Créteil a été l’année dernière le laboratoire d’une expérimentation pour prévenir les problèmes à l’école. Dans 37 collèges, 200 classes de sixième ont testé la « mallette des parents », qui intègre les parents au système scolaire. Interview du sociologue Eric Maurin, professeur à l’École d’économie de Paris, chargé de l’évaluation de cette expérience, directeur d’étude à l’EHESS et auteur de l’essai « La Peur du déclassement » (La République des Idées-Le Seuil, 2009). Pourquoi agissez-vous sur des classes de sixième et non pas en amont, dès le primaire ? L’entrée au collège représente un choc pour de nombreux élèves. L’absentéisme entre le début et la fin de la sixième est multiplié par quatre. Qu’y a-t-il concrètement dans cette « mallette des parents » ?
Enseignement-Éducation - Les inégalités dans l'accès aux hauts diplômes se jouent surtout avant le bac Olivier Lefebvre Sur 100 jeunes entrés en 6e en 1995, 44 sont désormais titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Cette proportion varie de 20 % pour les enfants d'ouvriers non qualifiés à 76 % pour les enfants de cadres ou d'enseignants. Une grande partie des inégalités scolaires se joue avant le baccalauréat. Les chances d'avoir le bac et le type de bac obtenu diffèrent déjà nettement selon le milieu social : parmi les jeunes entrés en 6e en 1995, près de 90 % des enfants d'enseignants ou de cadres ont eu le bac, contre 40 % des enfants d'ouvriers non qualifiés. L'obtention du bac scientifique varie de 40 % pour les premiers à moins de 10 % pour les seconds.
I. L'action de médiation et le contexte professionnel du médiateur Même si aujourd’hui la formation aux nouvelles technologies en matière de recherche documentaire et de traitement de l’information occupe une grande place dans les apprentissages et les compétences que se doit de développer le professeur documentaliste chez les élèves, la lecture et plus précisément la lecture littéraire reste une priorité. Définition succincte de la lecture littéraire : dont le sens ne s’épuise pas à la première reformulation – lecture qui offre des résistances au lecteur. A) Les missions du professeur documentaliste dans la formation littéraire des élèves Le professeur documentaliste fait partie de ces professionnels qu’on appelle, dans le domaine de la lecture, « les professionnels du livre » mais avec une spécificité qui les distingue de l’éditeur, du libraire, et dans une certaine mesure du bibliothécaire. prescripteur du livre ;incitateur à la lecture ; initiateur à l’acte de « bien lire ». Pour assurer son rôle d’incitateur et d’initiateur Choix didactiques
Universités européennes à vendre, par Rémy Caveng (Le Monde dipl A l’automne 2007, le mouvement étudiant contre la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) avait souffert du manque d’engagement de la communauté universitaire. Après son échec, les « réformes » conduites par Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, se poursuivent à un rythme soutenu. Non sans quelques résistances. Ainsi, à travers l’analyse des textes européens consacrés à l’enseignement supérieur, les contributions réunies dans Le Cauchemar de Humboldt évaluent les conséquences du processus dit « de Bologne » lancé en 1999 par les ministres de l’éducation des vingt-sept Etats membres de l’Union européenne. L’« esprit de Bologne » n’est autre que celui des écoles de commerce, qui fait de l’université un prestataire de services devant se recentrer sur les disciplines « pragmatiques » (gestion, sciences de l’ingénieur...) au détriment des disciplines les moins « utiles » (les sciences humaines et sociales en particulier).
Les causes de l'inégalité des chances scolaires, par Raymond Boudon Les causes de l'inégalité des chances scolaires par Raymond Boudon Cet article est tiré d’une conférence prononcée à la Fondation Saint-Simon, le 12 février 1990, dans le cadre du cycle sur les politiques d’éducation organisé par Ph. Reynaud et P. Thibaut. Nous remercions vivement R. Gérard Fromanger - Corps à corps bleu - 2003 2006Elles sont multiples. L’inégalité des chances devant l’ École est l’un des quelques problèmes qui restent de façon permanente inscrits à l’ordre du jour politique des pays les plus riches. Elle est importante. - que la fréquence d’obtention du bac varie de 94% pour les fils de professeurs dont la mère était diplômée d’études supérieures à 1% pour les fils d’exploitants agricoles dont ni le père ni la mère ne possédaient le certificat d’études; Retenons simplement de ces quelques données que l’inégalité des chances scolaires est forte, et qu’elle varie en fonction surtout du statut, mais aussi, pour un même statut, en fonction du diplôme des parents. [3]A. [4]M.
Les valeurs de la République La devise Liberté, Égalité, Fraternité, « principe de la République » est l'incarnation des trois ordres de l’imaginaire républicain. Comme pour le suffrage universel (masculin), c’est en 1848 que s’effectue le choix de la devise républicaine. Bien sûr, les trois mots existent dans le vocabulaire politique depuis la Révolution française, mais sans que leur association prenne un caractère officiel. Ainsi, la Fraternité ne figure pas dans les principes de 1789. Or, dans la Constitution de la Deuxième République en 1848, l’article IV fait de la devise Liberté, Égalité, Fraternité un « principe » de la République. Puis, dès que la Troisième République est aux mains des républicains en 1879, elle la reprend officiellement à son compte et, à partir du 14 juillet 1880, elle figure sur les frontons des édifices publics, églises comprises parfois par la suite. La Liberté est l’initiale de la République, sa religion première. L’Égalité est la noblesse de la République. Et l’école dans tout ça ?
Université : un autre financement est possible - La vie des idée Les débats sur la réforme de l’université buttent presque toujours, au final, sur la même difficulté : son financement [1]. Résumons la situation. Un certain consensus se dégage sur le fait qu’il convient d’augmenter le nombre de diplômés du supérieur pour prendre pied dans la nouvelle division internationale du travail, alimenter en cadres et ingénieurs l’économie de la connaissance, et favoriser l’innovation. Voilà en quelques mots la douloureuse équation qu’il s’agit de résoudre. Mais pourquoi innover, objecteront certains ? Une autre manière de réfléchir pourrait être proposée, qui demeure encore inexplorée en France. Cette idée n’est pas à proprement parler nouvelle [2]. Pour préciser le mécanisme proposé ici, prenons un exemple. Cette idée de solliciter après-coup les diplômés du supérieur est d’autant plus légitime qu’elle se démarquerait des injustices dont le financement public actuel est complice. L’expérience australienne Les expériences néo-zélandaise et britannique
Les facteurs de la réussite scolaire (Partie 1) Quels sont les facteurs de la réussite scolaire? Quelles sont les éléments qui amènent un jeune à l’abandon scolaire ? Quel rôle peuvent jouer les parents ? En offrant un meilleur encadrement aux élèves on diminue le nombre d’échecs et d’abandons. Dans les mémoires et témoignages, plusieurs types d’encadrement ont été suggérés. Pour réellement aider ces jeunes, il faut leur donner un meilleur soutien individuel leur permettant de découvrir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut qu’il se sente seul et isolé. Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront évoluer en toute confiance. Des appels à la collaboration sont également lancés aux entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Avoir un emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Dossier : Daniel Lambert