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Covid-19 : comment les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication officielle

Covid-19 : comment les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication officielle
Vous vous promenez tranquillement et tout à coup une foule fonce vers vous en criant. Que faire ? Prendre ses jambes à son cou et fuir avec les autres ? Ou bien réfléchir à la situation, l’analyser et, seulement ensuite, décider de la conduite à tenir ? Si vous choisissez la première option, vous obéissez à un réflexe atavique qui a permis à l’espèce humaine de résister à bien des catastrophes. Et si vous préférez la seconde, vous êtes un spécimen remarquable de l’être rationnel qui prend ses décisions après un traitement cognitif des informations. Mais la rationalité peut être dangereuse : si des terroristes armés surgissent derrière la foule et vous mitraillent, vous serez mort avant d’avoir pris votre décision. Pensée automatique et pensée rationnelle Grâce aux avancées des neurosciences et des sciences comportementales, il est avéré que notre cerveau fonctionne selon deux modes de pensée distincts. Les biais cognitifs révélés par la crise sanitaire Pour aller plus loin :

https://theconversation.com/covid-19-comment-les-biais-cognitifs-ont-diminue-lefficacite-de-la-communication-officielle-132818

Related:  Biais cognitifs, bulles, et filtres informationnelsRevue de presse

sans titre À moins que vous ne vous appeliez Jared Leto, la crise mondiale déclenchée par le coronavirus ne vous a sûrement pas échappé. Alors que les critiques portant tant sur le manque de civisme des citoyens que sur la gestion de la crise par les dirigeants politiques fleurissent, il est intéressant de se demander comment les biais de raisonnement – soit les distorsions possibles qui surviennent lorsque nous comprenons ou traitons une information – ont pu affecter nos comportements à tous : dirigeants comme citoyens. L’effet autruche Depuis quelques jours, l’Europe est devenue le foyer principal de la pandémie. Surveillance : «L’espace public quasi militarisé devient un laboratoire sécuritaire» Journaliste à Télérama, Olivier Tesquet est l’auteur d’A la trace. Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (Premier parallèle, 2020). La réponse à la pandémie de Covid-19 apportée par la Corée du Sud est souvent érigée en exemple. Faudrait-il se baser sur le même modèle en France ? La méthode de la Corée du Sud, qui effectue des tests massifs couplés à un suivi des personnes infectées ou susceptibles de l’être, fait aujourd’hui consensus, notamment chez les scientifiques. C’est une option de sortie de confinement, mais également une atteinte aux libertés individuelles.

Pourquoi le Covid-19 fait-il plus peur que les autres maladies chroniques ? Jusqu’au XXe siècle, les maladies infectieuses constituaient la première cause de mortalité. Aujourd’hui, elles causent 15 % des décès dans le monde, loin derrière les pathologies chroniques (maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète, etc.), dites aussi « maladies non transmissibles ». Ces dernières sont en effet responsables de près des trois quarts des décès, plus de 40 millions de personnes en 2016. Pourtant, cette même année, l’Organisation mondiale de la santé recensait plus de 200 épidémies. À l’échelle de la France, la prévalence des maladies chroniques est encore plus flagrante : 9 décès sur 10 leur sont imputables, soit près d’un demi-million en 2016. Ces chiffres sont sans commune mesure avec ceux du Covid-19.

Le smartphone, un espion dans notre poche ? Le smartphone concentre beaucoup de données personnelles saisies par l’utilisateur. Mais il en génère également au travers des capteurs et interfaces de communication dont il est doté : à chaque appel téléphonique ou SMS, utilisation d’un navigateur Web ou d’une application, des traces de ces activités sont créées. Notre smartphone sait donc énormément de choses sur nous, à la fois dans le monde virtuel d’Internet et dans le monde physique réel (déplacements, habitudes, paramètres biologiques…).

S01E06 C’est la nouvelle antienne : Internet nous enferme dans une bulle informationnelle. Parce que nous nous informons de plus en plus via ce que nos « amis » postent sur Facebook, via ce que Facebook sélectionne pour le placer dans notre fil d’actualité, via ce que les gens que nous suivons sur Twitter tweetent ou retweetent etc. Bref, les « gate keepers » traditionnels que sont les médias et autres autorités perdent du terrain en faveur de processus plus horizontaux, qui mêlent le relationnel et l’algorithmique. Tout cela est indéniable. Mais est-ce pour autant un drame ? D’abord, la déploration d’une époque révolue où l’information était plus sérendipitaire serait à tempérer.

Le monde est-il devenu « too big to fail » ? Le monde d’après. Voilà des mois que ce terme s’est imposé dans le débat public et alimente les réflexions des intellectuels, des politiques et des médias. Comme une incantation pour que notre société opère un véritable tournant vers un avenir plus soutenable sur le plan écologique, plus solidaire sur le plan humain, plus juste sur le plan économique.

La boîte à outils - CLEMI STRASBOURG - Former l'esprit critique Erreurs et manipulations de rhétorique et de logique : infographie Les biais cognitifs d'après G. Bronner Le « monde d’après » n’aura pas raison des supply chains mondiales Pour de nombreux analystes, la crise du coronavirus a révélé la fragilité et la vulnérabilité de l’organisation actuelle des chaînes d’approvisionnement, ou supply chains, mondiales. Aujourd’hui éclatées aux quatre coins de la planète, les supply chains de demain devraient à l’avenir être moins étendues. L’enjeu serait de diminuer notre dépendance envers certains pays, notamment la Chine, en relocalisant la production et de mettre fin au dumping social et écologique induit par ces chaînes. C’est la thèse soutenue dès le début de la crise par le président de la République Emmanuel Macron, qui a déclaré fin mars sa volonté de « rebâtir notre souveraineté nationale et européenne » et a particulièrement insisté sur la notion d’indépendance lors de son allocution dimanche 14 juin. Son homologue américain Donald Trump campe sur la même ligne.

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