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Olympia - Le scandale de la réalité

Olympia - Le scandale de la réalité
En 1863, Victorine Meurent, modèle préféré de Manet dans les années 1860, pose pour ce nu jugé à l’époque comme le plus scandaleux des nus féminins jamais peints. Si l’œuvre est acceptée au Salon de 1865, c’est que le jury craint l’organisation d’un nouveau « Salon des refusés », comme en 1863. Mais elle fut ridiculisée et injuriée avec une rare violence, ce qui affecta Manet, qui cherchait à s’inscrire dans la suite des maîtres du passé.Certains pourtant, comme Zola, surent déceler la modernité de cette œuvre offerte à l’Etat en 1890 grâce à une souscription publique organisée par Claude Monet. Cette œuvre a choqué par son sujet comme par son traitement. Le sujet s’inscrit pourtant dans la tradition du nu féminin cultivée par Titien, Vélasquez ou Goya, entre autres, ainsi que par des peintres académiques de l’époque de Manet. Le traitement du corps a été une autre cause de scandale. La provocation n’était pourtant pas le but de Manet. Related:  Littérature d'idées et presse (XIXe - XXIe)DEBATS ARTISTIQUESHistoire en image

Orlan, artiste : "Mon corps est devenu un lieu public de débat" Pourquoi avez-vous fait de votre corps la matière première de votre œuvre ? Tout mon travail, depuis 1964, que ce soit par la peinture, la sculpture ou des installations, porte sur le statut du corps dans la société et sur les pressions sociales qui s'exercent sur le corps, notamment celui des femmes. J'ai commencé à une époque où, en tant que femme, il s'agissait vraiment de revendiquer le territoire de son corps et le pouvoir d'en faire ce que l'on voulait. J'ai travaillé avec beaucoup d'autres femmes pour la liberté sexuelle, pour la contraception, l'avortement, etc. Utiliser son corps était alors extrêmement politique. Vous avez travaillé sur les représentations traditionnelles de la beauté, notamment précolombiennes et africaines, mais aussi sur les images de la Joconde ou de la déesse Europe. J'essaie de dire que toutes les civilisations ont fabriqué les corps, ainsi que les logiciels qui sont à l'intérieur car nous sommes formatés. Il n'y avait pas d'idéal ni d'image préétablie.

1827 : Delacroix vs Ingres, la bataille picturale de Sardanapale Au Louvre c’est le clash entre messieurs Jean-Auguste-Dominique Ingres et Eugène Delacroix. Le duel se joue par toiles interposées au Salon des artistes vivants. D’un côté : L’Apothéose d’Homère signé Ingres avec son dessin apollinien et la géométrie parfaite de sa composition. De l’autre côté, La Mort de Sardanapale signé Delacroix avec ses contours dionysiaques et son absence totale de construction rationnelle : un véritable chaos ! Toutes les lignes de fuite convergent vers un centre vide, les couleurs et les personnages sont emportés dans le désordre et les différents mouvements ne respectent pas l’unité d’action. Sans parler du sujet, une scène de massacre aux allures d’orgie, totalement en rupture avec l’édification morale qu’est censée nous transmettre la peinture. Difficile d’enfreindre plus de codes académiques à la fois !

1857 : la littérature accusée d’immoralité - SÉQUENCE LE LIVRE SCOLAIRE Les notes de Baudelaire à son avocat Dans ces notes, le poète expose son projet artistique pour donner une ligne de défense à son avocat. Le livre doit être jugé dans son ensemble, et alors il en ressort une terrible moralité.

Enterrement de la IIe République Vidéo Enterrement de la IIe République Contexte historique Singulier destin que celui de cet enterrement de campagne ! Symbole de l’ordure moderne pour les contemporains, chef-d’œuvre révéré aujourd’hui, brûlot socialiste pour les uns, manifeste réaliste pour les autres, allégorie politique pour les historiens, Un enterrement à Ornans a déchaîné les passions et suscité de nombreux commentaires. Malgré la médaille de deuxième classe qui l’a récompensé au Salon de 1851, sa vulgarité et sa laideur ont fortement déplu aux publics dijonnais et parisien de l’époque. Analyse des images De son vrai nom Tableau de figures humaines, historique d’un enterrement à Ornans, la toile de Courbet, de dimensions exceptionnelles, est une galerie de portraits qui compte pas moins de 46 personnages. La composition monumentale, organisée en frise comme les portraits de confréries hollandaises, est statique et sans perspective. Interprétation Bibliographie Claudette MAINZER, « Who Is Burried at Ornans? Liens

<em>Rolla</em> ou le suicide pour une courtisane | Histoire et analyse d'images et oeuvres Contexte historique L’alibi littéraire En 1878, le peintre Henri Gervex, ancien médailliste du Salon, voit son œuvre Rolla brutalement retirée de l’exposition par l’administration des Beaux-Arts un mois avant la manifestation. Henri Gervex est pourtant un peintre qui jouit d’une certaine renommée et normalement dispensé de subir le verdict du jury. Il s’est inspiré, pour peindre sa toile, d’un poème composé par Alfred de Musset en 1833 : celui de l’histoire tragique d’un jeune bourgeois, Jacques Rolla, épris de Marion, une prostituée issue de la misère. Rolla considérait d’un œil mélancoliqueLa belle Marion dormant dans son grand lit ;Je ne sais quoi d’horrible et presque diaboliqueLe faisait jusqu’aux os frissonner malgré lui.Marion coûtait cher. – Pour lui payer sa nuitIl avait dépensé sa dernière pistole.Ses amis le savaient. Analyse des images La chambre à coucher d’une horizontale Interprétation Le thème du suicide chez les courtisanes Bibliographie Pour citer cet article

Le saviez-vous ? Le Body Art Le Body Art, ou « art corporel », définit une pratique où les limites sont mises à l’épreuve. Dans certains cas, l’artiste fait de son corps une oeuvre d’art à part entière. Marina Abramovic et Ulay Pionnière de l’usage de la performance, l’artiste serbe Marina Abramovic (née en 1946) marque l’histoire de l’art en explorant les limites du corps humain et les capacités de l’esprit. Relation in Time, Marina Abramovic et Ulay, 1977, Museum of Modern Art, New York. ORLAN, le manifeste de l’art charnel Scandale à la FIAC en 1977 ! Le Baiser de l’artiste, ORLAN, 1977 © Adagp, Paris L’hostie sanglante de Journiac Travesti en prêtre dans une galerie parisienne, Michel Journiac (1935-1995) dit une messe en latin (1975). Messe pour un corps, Michel Journiac, 1969 Apprenez-en plus et faites le tour du monde des arts à travers les siècles avec L’Histoire de l’Art pour les nullissimes par Alexia Guggémos, aux Éditions Pour les nuls.

1831 : comment la vague d’Hokusai a déferlé sur l’art Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.

Tour Eiffel : ils ne voulaient pas de “l’odieuse colonne de tôle boulonnée” La tour Eiffel est devenue un symbole de Paris et de la France aux yeux du monde entier. Chaque année, 7 millions de visiteurs se pressent pour gravir le monument qui a vu passer près de 300 millions de curieux depuis son ouverture le 15 mai 1889. Pourtant, au début du chantier, la "tour de 300 mètres" (son nom d'origine) s'est attirée les foudres de nombreux artistes et écrivains pour qui Paris allait être défiguré. La "protestation des artistes" Moins d'un mois après le début des travaux, une tribune paraît dans le journal Le Temps. La ville de Paris va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d'un constructeur de machines, pour s'enlaidir irréparablement et se déshonorer ? La dame de fer s'attire une volée de bois vert La "protestation des artistes" n'est pas le seul texte critique envers la tour Eiffel. "Ce lampadaire véritablement tragique", Léon Bloy. Le gouvernement intervient pour défendre la tour Eiffel défend son œuvre

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