Monde géonumérique [BILLET] Concevoir une carte c’est rendre visible l’invisible – Carnet (neo)cartographique Comme la banane, la conception cartographique peut s’attaquer par les deux bouts. D’un côté, c’est une question qui déclenche le processus de fabrication de la carte. Pour y répondre, il faudra sélectionner une (ou plusieurs) information géographique, la traiter, l’analyser et in fine la représenter selon les règles de la sémiologie graphique. Ce processus heuristique, scientifique, à pour but de mettre en image des réalités objectives, de rendre explicite les données géographiques de la façon la plus neutre qui soit (cet objectif n’étant jamais complètement atteint). C’est la carte pour « faire vivre les statistiques » de Roger Brunet. De l’autre côté, c’est un savoir, une idée, une intention qui déclenche le processus de construction cartographique. Dans la pratique, ces deux cheminements intellectuels de construction cartographique ne sont pas des boites étanches.
Création artistique - Dédale Depuis plusieurs années, l’art sort de son périmètre classique d'intervention et fait de la ville un véritable terrain d'expérimentation dans toutes les disciplines (arts visuels, musiques, théâtre, danse, performance, design, architecture). Le développement exponentiel des technologies renforce ce phénomène et offre aux artistes de nouvelles possibilités d'intervention dans l'espace urbain : technologies mobiles et sans fil, systèmes de géolocalisation ou d'information géographique, technologies de l'image, systèmes d'interaction à distance... Au-delà de l'utilisation de ces technologies, de nouvelles pratiques artistiques urbaines émergent. Elles relèvent de démarches "contextuelles" et font intervenir les notions de mobilité, de communication, d'interaction avec l'environnement, de participation des habitants.
Géoesthétique – Livre » le peuple qui manque - a people is missing Géoesthétique est un livre manifeste constitué d’écrits de géographes, d’historiens et théoriciens de l’art, d’artistes et de commissaires d’exposition. L’ouvrage revient sur un tournant spatial dans l’art contemporain, autant, au sein des pratiques de l’art aujourd’hui qu’au sein du récit de l’art et de son histoire.Alors que la cartographie, en tant que discipline, a été profondément imbriquée dans la production des récits de la modernité, de la rationalité et du positivisme, mais aussi de l’histoire du colonialisme et des récits nationaux, elle est devenue aujourd’hui le lieu privilégié de l’invention de contre-pratiques et de contre-cartographies d’artistes. Edition : B42Une coproduction de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole, Parc Saint Léger-Centre d’art contemporain, École Nationale Supérieure d’Art de Dijon Traductions par Hélène Valance, Katarzyna Cohen, Marion Pacouil, Isabelle Montin, Marco-Antonio Quirós, Kantuta Quirós Parution : Mars 2014
Parcell'air SIG La Lettre fait de 2012 l’année de la convergence parcellaire. Dans son édito du numéro 133 de Janvier 2012, Françoise de Blomac nous dévoile un nouvel acronyme avec lequel il faudra se familiariser, la RPCU pour « représentation du parcellaire cadastral unique« . Outre le fait que 2012 sera plutôt une année de tests en tous genres, on apprend surtout (et l’acronyme est révélateur) qu’on s’oriente en fait vers un troisième produit, issu de la fusion (dans des proportions variables) des principales couches des deux produits vectoriels actuels : plan cadastral et BD-Parcellaire. On partirait donc du tronc commun, composé des 7 couches communes au PCI-Vecteur et à la BD-Parcellaire. Reste à savoir ce que deviendront les autres couches du PCI-vecteur (une douzaine, qui, pour certaines ont leur utilité dans les collectivités locales notamment (SUF, détail topo, axe de voies etc…). Comme l’écrit Françoise de Blomac dans son édito, …encore quelques articles en perspective !
VOIR TOUJOURS PLUS HAUT - LA TERRE VUE DU CIEL - Repères numériques La lévitation, c’est en premier lieu se libérer de la pesanteur et donc la possibilité de changer de point de vue en prenant de la hauteur. Le fait de prendre de la hauteur change complètement la vision que nous avons des choses : elles sont plus petites, elles sont diluées dans l’espace à perte de vue. C’est ce qui est déjà en jeu dans la cartographie. La carte est ce qui nous permet de visualiser un espace physique connu ou inconnu. Elle est une manière abstraite d’appréhender le monde et suppose que nous l’ayons déjà arpenté pour pouvoir le représenter. Elle est une vue de haut, une transposition aplanie de l’espace parcouru réellement. C’est aujourd’hui avec des images numériques que nous découvrons le territoire mais ces images ne sont que des reconstitutions, des fragments d’espace collés les uns à côté des autres. Les images prises de haut par des satellites sont présentées ici au mur, ce qui perturbe encore davantage notre compréhension de l’espace.
Maps - Stephen Walter Albion, 2016 Albion, 2016, 151.8 x 183.2cm, Archival inkjet print on Somerset Satin Paper. Edition of 25. Nova Utopia, 2013 Archival inkjet and screen print on paper, 133.5 x 171.5 cm. Rivers of London, 2014 Photogravure etching on paper 73.5 x 65 cm Edition of 50 London Subterranea, 2012 Archival inkjet and screen print, and gold acrylic on paper, 130 x 163 cm. Little Berlin, 2010 Graphite on paper, 33 x 40cm Map of Liverpool, 2008-09 Archival inkjet on paper 122 x 114 cm. Similands, 2006 Archival Injet Print, 100x82cm.
Échelle 1, feuilleton cartographique | Mapper.fr En 2013, j’ai participé à « Échelle 1 » avec Guillaume Monsaingeon, Thierry Kressmann et Marion Lacroix : Echelle 1 est un feuilleton cartographique en sept épisodes, d’avril à octobre 2013, qui s’est déroulé dans le cadre de Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture. (…) C’est l’histoire d’un lieu, d’un territoire, en nous racontant le territoire à travers les cartes : son histoire, son économie, son quotidien, ses faits-divers etc. (…) C’est aussi une histoire de cartes en révélant des cartes à travers ce territoire : des plans techniques, des cartes météos, des cartes artistiques , scolaires etc. Echelle 1, c’est exactement la rencontre entre un territoire et ses représentations cartographiques, reliant le territoire et les cartes, cartes de ce territoire mais aussi cartes du monde entier, voire du cosmos. Ma mission couvrait la collecte des cartes et la maquette générale de chaque épisode (harmonisation graphique, mise en page, retouches éventuelles…).
Le blog SIG Difficile pour moi de ne pas revenir sur la mise à disposition du cadastre en opendata, annoncée très largement et rappelée par le blog parcell’air il y a peu ( Même si la démarche parait aujourd’hui évidente, que de chemins et galères parcourus avant d’en arriver là ! Les discussions sur le GeoRezo relatent bien cette évolution : Merci à qui ? Avant même la tempête opendata, INSPIRE avait enclenché la démarche d’ouverture en considérant que le fond cadastral était une donnée de référence (annexe I). Mais rappelons nous, aussi, que ce fond en majorité vectoriel a été construit par les services du cadastre avec, fréquemment, le soutien financier des collectivités locales et des subventions des plateformes régionales d’information géographiques, comme celles mobilisées par le CRIGE PACA auprès de la Région. Chemins et galéres Attention Espérons que cette initiative va perdurer.
Imaginaire spatial La notion d’imaginaire réfère explicitement à celle d’image, c’est à dire à quelque chose qui se réfère de façon analogique au réel sans en être jamais un double parfaitement fidèle. C’est la nature du lien que l’on conçoit entre le réel et l’image qui conditionne le contenu de la notion d’imaginaire. Si l’on croit que l’image est ou peut être un reflet du réel, la singularité et la pertinence de la notion d’imaginaire est discutée, voire niée. voir aussi : représentation Bibliographie : Bachelard, Gaston , La poétique de l’espace, Paris, PUF, 1957. Bailly, Antoine, « Paysage et représentations », Mappemonde, 1990, N°3. Brunet, Roger, La carte, mode d’emploi, Paris, Fayard, 1987. Bureau, Luc, Géographie de la Nuit, Hexagone, Quebec, 1997. Debarbieux, Bernard, « L’exploration des mondes intérieurs », in Rémy Knafou (dir.), L’État de la géographie. Derek Gregory, Geographical Imaginations, Cambridge, Blackwell, 1994. Dardel, Eric, L’Homme et la terre, CTHS, 1952.
QGIS User Map Data Privacy Leaflet | © OpenStreetMap and contributors, under an open license "Géographie subjective" - Conception collaborative de cartes collectives D’aucuns diront que l’expression “carte subjective” relève du pléonasme. Oui ! Mais les cartes actuelles de nos villes prétendent néanmoins atteindre une forme d’objectivité et c’est en réaction à ce statut de vérité officielle et scientifique que Catherine Jourdan crée avec des habitants des cartes subjectives. Philosophe de formation, Catherine Jourdan est aujourd’hui artiste et psychologue. "Une carte subjective est une carte réalisée par un habitant ou un groupe d’habitants avec l’aide d’une équipe de géographes du dimanche ou autres artistes. Pourquoi ? Être cartographe public de la subjectivité collective "Cartographe public" : un engagement "L’écrivain public écrit pour et avec autrui tout type de texte à caractère privé, administratif ou professionnel. […] En faisant preuve d’écoute et d’empathie, il est un acteur social qui permet aux individus de répondre à leurs obligations dans une société où l’écrit est omniprésent." [2] Comment ? Une méthode de conception collaborative