Polémique sur la restitution des objets d’art africains, par Philippe Baqué (Le Monde diplomatique, août 2020) Ce 23 mars 2019, trois cents armes et œuvres rituelles provenant du continent africain sont mises aux enchères dans une salle de Nantes. « Vous obtiendrez un reçu pour votre achat, mais les fabricants de ces objets, eux, n’ont reçu que la mort, lance M. Thomas Bouli, le porte-parole de l’association Afrique Loire, qui interrompt la séance. La France vient d’émettre le principe d’une restitution des biens culturels africains pillés et mal acquis. Les objets qui nous sont présentés ici en font partie. » Le commissaire-priseur annonce alors que, à la demande du ministère de la culture, une trentaine de pièces originaires du Bénin sont retirées du catalogue. « Ces gens-là sont la honte de la cause qu’ils défendent, si toutefois il y a une cause à défendre », s’emporte M. Un an et demi plus tôt, le 28 novembre 2017, lors d’un discours à l’université de Ouagadougou (Burkina Faso), M. « Un moment d’extrême désinhibition » Dans la foulée de son discours, M. Dès la remise du rapport, M.
Athènes vs le British Museum : les négociations du Brexit relancent le débat autour de la restitution des marbres du Parthénon Le dernier projet de mandat de négociation de l’Union européenne fait mention d’une clause relative au retour dans leur pays d’origine des biens culturels volés. La Grèce tente un nouveau coup de poker dans son face-à-face avec le British Museum pour récupérer les « marbres du Parthénon ». La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est pas sans risque. Outre de nombreuses négociations commerciales, elle vient de relancer les discussions autour de la restitution des marbres du Parthénon qui opposent depuis près de 200 ans la Grèce au British Museum. C’est du moins ce que laisse à penser un document qu’a pu se procurer la semaine dernière l’AFP, lequel ravive les craintes du British Museum de devoir se séparer de ces célèbres sculptures (frise, fronton et plaques sculptées), chefs-d’œuvre de l’art grec classique, démontées du Parthénon au début du XIXe siècle et achetées par l’institution. Une bataille diplomatique au long cours Vox populi
La France restitue 20 têtes maories à la Nouvelle-Zélande Le 23 janvier, au Musée du quai Branly à Paris, Frédéric Mitterrand a remis officiellement à la Nouvelle-Zélande dix-neuf têtes maories conservées dans les collections des musées de France et une dans les collections de l’Université de Montpellier I. Un vote unanime. La loi n°2010-501 du 18 mai 2010 qui autorise la restitution par la France des têtes maories et relative à la gestion des collections résulte d’une initiative de la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Il s’agissait alors de résoudre les difficultés juridiques apparues lorsque la ville de Rouen avait voulu restituer à la Nouvelle-Zélande la tête maorie conservée dans son Muséum d’histoire naturelle. La proposition de loi, déposée le 8 février 2008 a été adoptée à l'unanimité par les sénateurs le 29 juin 2009 sur le rapport de Philippe Richert, après l'intervention de Frédéric Mitterrand, au Parlement. Recenser et identifier. Un précédent.
Restitution des frises du Parthénon à la Grèce : le gouvernement britannique ferme la porte Les espoirs grecs de récupérer des frises du Parthénon détenues par le Royaume-Uni semblent s’éloigner. La ministre de la culture britannique, Michelle Donelan, a dit exclure, mercredi 11 janvier, un retour en Grèce des marbres sculptés du Parthénon, exposés au British Museum de Londres, rejetant des informations selon lesquelles le musée et Athènes finalisaient un accord. « J’ai été très claire à ce sujet : je ne pense pas qu’elles [les frises] devraient retourner en Grèce », a déclaré la ministre sur la BBC. Le président du British Museum, George Osborne, « serait d’accord avec moi : nous ne devrions pas les renvoyer, et en fait, elles appartiennent ici au Royaume-Uni, où nous avons pris soin d’elles longtemps », a-t-elle ajouté. Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’art, butin de guerre « Je pense que son point de vue à ce sujet a été mal interprété et dépeint de manière erronée. Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
Comment chercheurs et musées enquêtent sur l’origine des objets pillés en Afrique Le mouvement semble désormais inexorable. En mars, l’université écossaise d’Aberdeen annonçait la restitution au Nigeria d’une tête en bronze représentant un oba (roi) du royaume du Bénin, acquise en 1957. Le même mois, le Humboldt Forum, à Berlin, sous le feu des critiques, envisageait le retour des 440 bronzes qu’il détient. En avril, c’était au tour du Horniman Museum de Londres d’engager le dialogue pour le retour de 15 bronzes issus de ce même Etat précolonial situé dans le sud de l’actuel Nigeria. Pour Abuja, qui a émis des demandes de restitution depuis les années 1970, cette mobilisation tardive sonne comme une victoire. Lire aussi Restitutions d’œuvres d’art : un nid à polémiques et un dossier qui s’enlise Rétribués en objets, les membres du corps expéditionnaire les ont pour la plupart vendus à leur retour en Europe. Le rapport Savoy-Sarr, comme un détonateur Lire aussi Patrimoine africain : « Les musées occidentaux sont entrés dans l’âge de l’intranquillité » Roxana Azimi
Une tribune pour la restitution des marbres du Parthénon accuse le British Museum La frise du Parthénon, 160 m de marbre sculpté au Ve siècle avant notre ère parait la partie intérieure du monument jusqu’au début du XIXe siècle quand Thomas Bruce, plus connu sous son titre de Lord Elgin, l’a méthodiquement démontée et transportée à Londres où elle se trouve toujours. C’est une des pièces maîtresses, elles y sont pourtant nombreuses, du British Museum. Renommée alors Marbres d’Elgin, ce chef d’oeuvre fait l’objet d’une demande de restitution par les autorités grecques depuis deux siècles, sans succès. C’est donc une controverse qui dure entre la Grèce et le Royaume Uni. Mélina Mercouri, alors Ministre de la Culture, avait fait une campagne poignante au milieu des années 1980 pour en obtenir la restitution. Une tribune ravive le débat sur la propriété Robertson défend l’instruction du dossier sur la base du droit des droits de l’Homme et non pas dans le cadre des juridictions nationales, proposition qu’il développe dans son ouvrage intitulé : Whos own History ?
« Le colonialisme était un projet européen, tout comme le pillage des œuvres d’art » Tribune. Après des années de pressions, l’Allemagne a annoncé en avril dernier qu’elle allait restituer au Nigeria des centaines d’objets d’art inestimables pillés à l’époque coloniale et exposés depuis dans ses musées. Communément appelés « bronzes du Bénin », ces artefacts étaient devenus un symbole des débats sur la restitution des œuvres pillées. Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps ? D’autres pays vont-ils suivre cet exemple ? Et que vont devenir les bronzes désormais ? Les bronzes du Bénin – ou plutôt les objets du Bénin, car ils ne sont pas tous en métal ; certains sont en ivoire ou en bois – sont des objets originaires du royaume du Bénin, situé dans l’actuel Nigeria. Le Nigeria et d’autres Etats africains réclament leur restitution quasiment depuis qu’ils ont été dérobés. Une salle de musée vide de toute œuvre L’approche de l’ouverture du Forum Humboldt à Berlin, l’un des plus grands musées du monde, a également suscité des discussions. Près de 800 objets au Britsh Museum
Retour en Grèce des marbres du Parthénon : l'Unesco relance le débat Depuis le début du XIXe siècle, la Grèce demande le retour à Athènes des marbres du Parthénon, conservés au British Museum (Londres). Le Comité intergouvernemental « Retour & Restitution » de l’Unesco presserait l’institution de satisfaire cette demande. Les marbres du Parthénon d’Athènes, passées en mains britanniques via le diplomate et militaire Lord Elgin en 1801, sont conservés depuis 1816 au British Museum (Londres). La Grèce a pourtant fait connaître depuis le début du XIXe siècle son souhait de récupérer ces chefs-d’œuvre antiques. Des mauvaises conditions de conservation Les conditions de conservation douteuses de ces marbres, mises en lumière dans la presse internationale, ne sont sans doute pas étrangères à cette prise de position. Un rapport à venir L’information devrait être confirmée par la publication, au cours du mois d’octobre, du rapport de cette 22e session du Comité intergouvernemental « Retour & Restitution ».
Restitution de ses œuvres d’art à l’Afrique : un documentaire érudit et passionnant à voir sur arte.tv En 2017, Emmanuel Macron promettait la restitution d’œuvres détenues par les musées français, dérobées en Afrique durant la colonisation. L’excellent documentaire de Nora Philippe “Restituer ? L’Afrique en quête de ses chefs-d’œuvre” fait le tour de cette question pas si simple. « On pille les Nègres, sous prétexte d’apprendre aux gens à les connaître et les aimer, c’est-à-dire, en fin de compte, à former d’autres ethnographes, qui iront eux aussi les “aimer” et les piller. » Confié à son épouse dans une lettre de novembre 1931, le constat de l’écrivain Michel Leiris, « secrétaire-archiviste » de la mission Dakar-Djibouti, est lucide et désenchanté, mais surtout prophétique. Les quelque trois mille cinq cents objets du « butin » amassé par l’ethnologue Marcel Griaule et son équipe entre 1931 et 1933 ne représentent qu’une infime partie du patrimoine qui sera soustrait à l’Afrique au cours du XXe siècle. Restitution de biens culturels africains : “Le musée est d’emblée jugé coupable”
Un accord est en cours de finalisation avec le British Museum pour le retour en Grèce des marbres du Parthénon Cet article date de plus d'un an. D'après le journal britannique "The Telegraph", le grand musée londonien et Athènes sont sur le point de trouver un compromis. France Télévisions - Rédaction Culture Publié le 04/01/2023 12:37 Temps de lecture : 1 min Les marbres du Parthénon pourraient "bientôt" être remis à la Grèce dans le cadre d'un prêt à long terme en cours de finalisation entre le British Museum et la Grèce, a rapporté le journal britannique The Telegraph. "Nous avons déjà dit publiquement que nous cherchons activement un nouveau partenariat concernant le Parthénon avec nos amis en Grèce et alors que nous entrons dans une nouvelle année, des discussions sont en cours", a réagi mercredi 4 janvier auprès de l'AFP un porte-parole du British Museum. Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au British Museum. Partager : l'article sur les réseaux sociaux La Quotidienne Culture