Stratégie cryptique de la DCRI et désinformation de Numerama Deux perles toutes fraîches viennent d’arriver. Ou plutôt, une information, mais par deux voies différentes. Il s’agit de l’arrestation de plusieurs personnes par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) suite à une attaque DDoS du site Web d’EDF en juin dernier. J’ai eu vent de l’information en tout premier par un article sur Numerama, écrit par un certain Julien L. Il titre « Des Anonymous présumés en garde à vue pour une attaque DDOS« . Essayons d’expliciter le titre. Trois internautes suspectés d’appartenir au collectif Anonymous ont été placés en garde à vue et présentés à juge. Je n’invente rien : il sont « suspectés d’appartenir au collectif Anonymous« . Deuxième chose, Julien L., puisque ces gens sont des « Anonymous présumés », es-tu capable de m’expliquer ce que signifie « être un Anonymous » ? Je n’ai rien vu de trop choquant dans le milieu de l’article. Bref, Julien L., essaie juste de prendre quelques minutes de plus la prochaine fois !
ACTA : signature de l'accord sur la privatisation des savoirs Brevetabilité du vivant, attaque contre les médicaments génériques, censure d'Internet… Voilà ce que viennent de signer ce jeudi au Japon en toute discrétion les pays les plus riches, au profit exclusif de grands lobbys industriels, sous le nom d’Accord commercial anti-contrefaçon. L’ACTA vise à établir un nouveau cadre juridique qui outrepasserait l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) comme l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle). Cet accord a été décidé dans une absence totale de transparence entre pays riches : l'Australie, le Canada, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis, les États-Unis, le Japon, la Jordanie, le Maroc, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Suisse et l'Union européenne. Il vient d’être signé ce jeudi au Japon. Et ce traité est dicté uniquement par des intérêts financiers et industriels, au mépris de toute considération humaine et démocratique. Les médicaments génériques deviennent des contrefaçons
Anonymous surveillés depuis huit mois Trois supposés Anonymous ont été arrêtés par les services de renseignement français cette semaine. OWNI a reconstitué les huit mois de surveillance coordonnés par le Parquet de Paris pour traquer ces militants engagés dans une opération visant le nucléaire. Une manifestation numérique écolo, nom de code "Green Rights" qui trouve ses racines en Italie et qui s'attaquait à EDF. Les personnes soupçonnées d’avoir coordonné une attaque de déni de service (DDOS) contre le site Internet d’EDF, les 20, 23 avril et 2 juin 2011, s’apparentent à des hacktivistes – c’est-à-dire des militants qui utilisent ou détournent les technologies de l’information pour défendre leurs idées. Sur les trois personnes interpellées, deux hommes ont été déferrés devant un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris. L’un deux, Pierrick Goujon, alias Triskel, a livré hier son témoignage chez OWNI. “L’investigation durait depuis plusieurs mois”, assure-t-on au Parquet de Paris. Fukushima
You Are Anonymous On en bouffe, hein, du masque de Guy Fawkes, du Anon à toutes les sauces, sur les INTERNETS, à la radio, à la télé. Tantôt terroristes, hacktivistes, pirates, collectif, groupe de protestation… Ils mènent une « guerre sur internet », ils « bloquent » des sites…Bref on les voit partout, mais alors, vraiment partout. Tant et si bien qu’à force, on ne pige plus rien. Paulo et la célèbre Mme Michu commencent, mass média aidant, à être un peu perdus. C’est la guerre ou pas? Et ça devrait pas s’arranger. On va continuer, et même, on va continuer de dire tout, n’importe quoi, et son contraire. On va continuer parce qu’on est en pleine charnière. Bougez pas, ça va pas tarder. Bien sûr on pourrait vous expliquer tout ça clairement, éviter de vous prendre pour des billes qu’on fait rouler en tous sens jusqu’à l’usure. Mais rendez-vous compte (ma bonne dame), si on faisait ça, vous finiriez par vous faire une opinion, une opinion éclairée même!
ACTA : démissionnaire, Kader Arif dénonce "une mascarade" Numerama le révélait ce midi. Kader Arif, le rapporteur de l'ACTA au Parlement Européen, a décidé de démissionner par surprise de sa mission cruciale pour la ratification de l'accord anti-contrefaçon. C'est bien la signature de l'accord par l'Union Européenne à Tokyo ce jeudi qui a motivé sa décision. "Je tiens à dénoncer de la manière la plus vive l'ensemble du processus qui a conduit à la signature de cet accord : non association de la société civile, manque de transparence depuis le début des négociations, reports successifs de la signature du texte sans qu'aucune explication ne soit donnée, mise à l'écart des revendications du Parlement Européen pourtant exprimées dans plusieurs résolutions de notre assemblée", dénonce-t-il. L'eurodéputé confirme également ce que nous signalions au sujet du calendrier imposé au pas de charge aux commissions parlementaires chargées d'exprimer leur avis sur le contenu de l'accord. A l'heure actuelle, nul ne semble savoir qui va remplacer Kader Arif.
France : Procès d'un ex-agent de la DGSE trop bavard Pierre Siramy comparaît vendredi en correctionnelle pour avoir révélé l'identité de responsables des services secrets. Rififi dans l'univers feutré des agents secrets. Celui par qui le scandale arrive s'appelle Maurice Dufresse. Ce bon vivant, qui a grillé autant de cigarettes et dégusté de flacons de bordeaux qu'il a brassé de secrets d'État, aurait dû quitter la fameuse «Boîte» du boulevard Mortier comme l'ont fait tous ses collègues. «Un livre de témoignage» Mais le crime de bavardage n'est pas là. En vertu de l'article 39 de la loi de 1881, il encourt une amende de 15.000 euros. Clotilde Reiss désignée comme contact des espions Français Comme son confrère Christophe Bigot, conseil de Flammarion, l'avocat observe en outre que le tribunal a déjà annulé une partie de la procédure en septembre dernier, considérant que les prénoms et les initiales mentionnés ne permettent pas de démasquer leur propriétaire.
Les Français soutiennent les Anonymous. Surtout les plus jeunes. Mise à jour : La société Repsondi qui gère la plateforme Mingle nous indique que la notice qui faisait état d'inscription sur Facebook des personnes sondées était erronée. "Ce sondage n'a pas été réalisé sur facebook mais au sein de notre panel respondi mingle", précise-t-elle, "selon les règles strictes et standards des études marketing". Selon un sondage réalisé par Mingle, 56 % des Français donneraient raison aux Anonymous qui multiplient les attaques en déni de service depuis plus d'une semaine, en représailles de la fermeture brutale de MegaUpload par le FBI et le Département de la Justice américain. C'est toutefois aller vite en conclusions. Le sondage repose en effet sur un échantillon de "1 470 personnes ayant un compte Facebook choisies de façon représentative", ce qui pose immédiatement un biais (on imagine cependant que les internautes connectés sur Facebook avec leur vrai nom sont moins enclins à soutenir les Anonymous que ceux qui préservent totalement leur vie privée).
Un procès décisif pour l’accès aux médicaments Depuis quinze jours, une bataille féroce se joue entre l’État indien et le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis. L’enjeu est de taille : Novartis réclame la levée d’une clause de la loi indienne qui permet de protéger le marché des médicaments génériques. Or « l’Inde, c’est la pharmacie du monde », explique Jérôme Martin, d’Act Up Paris. Son procès contre Novartis est donc « hautement symbolique » et pourrait menacer, si le laboratoire l’emportait, l’accès aux soins des plus démunis. L’emballage change, pas le contenu Concrètement, la loi indienne sur les brevets respecte la loi de propriété intellectuelle votée en 2005. Depuis cinq ans, Novartis tente donc de faire breveter le Glivec, un médicament utilisé dans le traitement contre la leucémie. Confusion entre génériques et contrefaçon Ce procès s’inscrit dans un contexte de guerre permanente des firmes pharmaceutiques des pays du Nord contre les « génériqueurs ». L’emballage change, pas le contenu
Anonymous : gamins bricoleurs contre lesquels l'Etat ne peut guère lutter A lire également sur ce sujet : La fermeture de Megaupload va entrainer la radicalisation des hackers Atlantico m'a demandé, suite à l'arrêt de MegaUpload, et à la réaction des Anonymous, si je voulais bien écrire une chronique avec un angle précis : les gouvernements sont-ils démunis face aux hackers ? Bien que j'ai proposé d'attaquer la question sous un angle très différent, Atlantico a souhaité maintenir son invitation. La question posée ainsi reposait sur un nombre assez élevé de sous-entendus. Par gouvernement, on entend facilement pouvoir en place, voire pouvoir légitime, voire en démocratie, représentants légitimes et élus du peuple. La question posée était donc, en filigrane, de savoir si le gentil gouvernement pouvait se défendre face à la menace presque terroriste que représentent ces hackers. Alors essayons de poser la définition de ce que c'est qu'un hacker. L'ordinateur est un outil polyvalent. atlantico sur facebook notre compte twitter Intéressé par cet auteur ? Je m'abonne