Les 5 sens Le toucher Partout sur notre peau, se trouvent des récepteurs tactiles appelés mécanorécepteurs. Sensibles à la force, à l'intensité, à la chaleur, ils sont très inégalement répartis. Au bout de nos doigts ou sur les lèvres, la densité des mécanorécepteurs est très forte, dans le dos, elle est très faible. La douleur est véhiculée par des fibres différentes, plus fines et plus faciles à neutraliser par un anesthésique local. Alors que toutes les sensations aboutissent dans le cortex, ce dernier est insensible à la douleur. Le centre de la douleur se trouve en effet dans le thalamus (au milieu du cerveau). La vision Les informations visuelles arrivent à la rétine sous forme de lumière. L'une d'elle est par exemple spécialisée dans la perception du mouvement. Il existe deux voies principales de traitement de l'information visuelle : la voie ventrale, celle de l'identification de l'objet ("qu'est-ce que c'est"), et la voie dorsale, celle de la position de l'objet ("où est-ce").
Le langage Les deux aires principales du langage ont été parmi les premières à être identifiées. C'est Broca et Wernicke, qui en examinant des cerveaux d'aphasiques, remarquèrent que ces derniers présentaient des lésions cérébrales identiques. Chez 95% des gens, ces deux zones se situent dans l'hémisphère gauche. La compréhension Le processus permettant de donner un sens à des paroles est très complexe. Le cerveau doit d'abord distinguer le langage des bruits environnants, dirigés vers d'autres zones. Des neurologues ont ainsi identifié une petite zone proche de l'aire de Wernicke chargée exclusivement de la reconnaissance des consonnes ! Le "parler"La "production" de langage est elle située à un atout autre niveau, celui de la zone de Broca. La lecture et l'écriture, contrairement à la parole, ne font pas intervenir les zones du langage.
La mémoire Le cerveau humain peut enregistrer environ un million de milliards de bits, soit infiniment plus que n'importe quel ordinateur. Mais à la différence de ce dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations potentiellement utiles. Mémoire à court et à long terme Deux types de mémoires coexistent selon la durée pendant laquelle le cerveau doit garder les informations. La mémoire à court terme, aussi appelée "mémoire de travail", nous permet de retenir quelque chose pendant quelques secondes (un numéro de téléphone par exemple), alors que la mémoire à long terme est constituée des souvenirs accumulés sur des années. L'hippocampe, clé de la mémoire Cet organe joue un peu le rôle d'une "imprimante", en faisant passer les données de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. La mémoire associative L'hippocampe intervient à nouveau lorsqu'il s'agit de rassembler différents éléments ; c'est la mémoire "associative".
Comprendre le cerveau C'est au cours du développement embryonnaire que se construit le cerveau : 250 000 neurones se créent chaque seconde chez le fœtus ! Mais dès 25 ans, le nombre de neurones baisse inexorablement à raison de 100 000 en moins par jour. Car contrairement aux autres cellules, les neurones ne se renouvellent pas. Un réseau complexe Le cerveau ressemble à un immense réseau de fils électriques. Les neurones sont des cellules comme les autres, mais ont une forme assez originale : à partir d'un corps central (10 à 50 millièmes de millimètres) partent des "bras", les dendrites, et une "queue", l'axone.
Deux hémisphères Les hémisphères cérébraux sont eux-mêmes subdivisés en cinq lobes cérébraux : le lobe frontal, le lobe pariétal, le lobe temporal, le lobe occipital, et le cervelet (voir aussi la cartographie des 5 sens). Un ou deux cerveaux ? Presque la totalité des fonctions mentales sont latéralisées, c'est-à-dire qu'elles sont traitées dans un seul hémisphère du cerveau. Chaque hémisphère traite donc l'information selon sa spécialité, puis transmet sa décision à l'autre moitié du cerveau. Autre bizarrerie : la plupart des informations sensorielles sont traitées par l'hémisphère opposé à celui qui les a reçues. Aujourd'hui les scientifiques tendent à trouver une explication biologique à tous les comportements humains : les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) seraient dus à une hyperactivité du lobe frontal, l'obésité à un dérèglemement de l'hypothalamus, les phobies à un mauvais trajet du circuit neuronal...
Les organes spécialisés du cerveau Le cortex constitue la majeure partie de la surface extérieure du cerveau. Sa surface est d'environ 1500 à 2000 cm², soit l'équivalent d'un à deux pages de journal. Au centre du cerveau se situe une boucle de matière blanche appelée "corps calleux". Constitué de plus de 200 millions de fibres, c'est un pont entre les deux hémisphères. Au centre du cerveau, on trouve des "noyaux" de matière grise : le thalamus, relais des grandes voies sensorielles de nos cinq sens, et l'hypothalamus, centre de nos principales pulsions (comme la faim, la soif ). Les neurones de l'hypothalamus, contrairement aux autres neurones, ne libèrent pas de neuromédiateurs lorsqu'ils sont excités, mais des hormones, substances chimiques circulant dans le sang.
Le Cerveau (3) 4.4.2.3. - Systématisation de l’archencéphale : le système limbique S.37 Il est constitué par un ensemble de centres nerveux très profonds, au centre du cerveau, abondamment reliés entre eux, mais aussi avec les aires corticales associatives, le thalamus , l’hypothalamus, et les aires pré- - frontales. Fonctionnellement, les territoires du lobe limbique sont responsables de l’organisation des comportements instinctifs fondamentaux et de l’expression des émotions et des motivations, assurant la protection de l’individu et la survie de l’espèce. C’est le domaine de l’instinct. En bref, il s’agit des trois fonctions primordiales qui sont : vivre (motivations alimentaires) survivre (en cas de menace, deux comportements opposés, combattre ou fuir - Instinct de sauvegarde ou de conservation). se reproduire (sexualité) Anatomie du système limbique Au plan du développement phylogénétique, il correspond à l’association de l’archencéphale et du paléencéphale. L’appareil olfactif L’hippocampe ventral, 1.
Le Cerveau (2) Le Cerveau (2) 4.4.- Systématisation du cerveau 4.4.1.- Organisation fonctionnelle générale (Phylogenèse) Les centres nerveux cérébraux sont hiérarchisés. Ainsi les centres sous-corticaux sont sous la dépendance du cortex. Cependant les centres sous-corticaux sont capables d’autonomie relative lorsqu’ils assurent des fonctions automatiques. Sur le plan fonctionnel, il est donc intéressant de retrouver, dans les structures du cerveau, les trois niveaux de développement évolutif du Système Nerveux Central (archencéphale : cerveau instinctif et réflexe, paléencéphale : cerveau impulsif et automatique, néencéphale : cerveau conscient puis rationnel, chez l’homme). 4.4.1.1.- Archencéphale : Cerveau instinctif et réflexe C’est le niveau de développement des poissons et des amphibiens. Les voies motrices peuvent être regroupées sous le nom de Système archéo-moteur qui assure la mobilité ainsi que le positionnement propre à l’espèce (équilibration). le cerveau instinctif et réflexe (archencéphale)