Comprendre la titrisation La titrisation est une opération qui permet aux banques de vendre sur un marché des actifs qu’elles détiennent, le plus souvent des créances qui sont la contre-partie des crédits qu’elles ont accordés. Pour se faire elles regroupent ces crédits qu’elles cèdent à une société créée à cette occasion. Pour payer sa dette à la banque, la société va émettre des titres (des obligations, des billets de trésorerie) qui sont achetés par des investisseurs. Sur le site Ecomultimedia, Joachim Dornbusch propose cette animation réalisée en flash. Sous le titre La titrisation expliquée à ma mère, Emmeline sur le blog Mafeco (Ma femme est une économiste et moi aussi) explique dans ce billet du 1er mars 2010 ce qu’est la titrisation, à quoi cela s’applique et comment cela marche (marchait). Mais si vous voulez du dense et du moins marrant vous pouvez aussi lire cette page sur le site Fimarket.
Les 10 conséquences de la perte du triple A - Chronique du triple A "Ce serait une difficulté de plus", avait déclaré Nicolas Sarkozy lundi 12 décembre. Mais "pas un cataclysme", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé mercredi 14 décembre. Les commentaires des responsables politiques sur la dégradation de la note de la France par Standard and Poor's évoluent au rythme de la crise européenne. Nicolas Sarkozy n'avait-il pas glissé il y a quelques temps : "Si on perd le triple A, je suis mort" ? Ainsi, après avoir fait de la préservation de la note souveraine l'indicateur sacré de la réussite de sa politique, la majorité tente d'en minimiser l'impact auprès de l'opinion. 1. C'est un avertissement pour les créanciers de la France. 2. Se basant sur les analyses du Fonds monétaire international, sur les notes des deux autres grandes agences (Moody's et Fitch) et surtout, sur les analyses des banques, les investisseurs n'ont pas attendu la perte du triple A pour paniquer. La preuve de cette anticipation ? 3. 4. 5. Son but ? 6. 7. 8. 9. 10.
La titrisation expliquée à ma mère Note liminaire : j’avais ce billet en tête depuis un certain temps, mais pas trop la motivation pour l’écrire (je l’ai retrouvée grâce à Sincère Nain, Saint Martin du Kemberg le bénisse, et aux Monty Python). Il se veut un préliminaire (notamment un lexique) à une contribution à la série best-seller de Jean-Edouard (50APCCF), c’est donc volontairement que je n’aborde pas les questions qui font débat, pas davantage que celles qui fâchent, et il y en a. I Quoi donc que c’est ? Le précédent article de ce blog et le commentaire d’anonymecon vous ont certainement convaincus, si vos propres déboires ne l’avaient pas déjà fait, que le financement par dette, qui reste une valeur sûre et probablement à jamais indétrônable, n’a pas que des aspects positifs. Un exemple, malheureusement à ma connaissance non réalisable dans la vraie vie des vrais particuliers, illustre bien ses spécificités. - Aller voir votre banquier préféré pour le convaincre de vous prêter les fonds nécessaires.
Chaîne de Ponzi Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Un système de Ponzi (Ponzi scheme en anglais) est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Si l'escroquerie n'est pas découverte, elle apparaît au grand jour le jour où elle s'écroule, c'est-à-dire quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients[1]. Elle tient son nom de Charles Ponzi qui est devenu célèbre après avoir mis en place une opération basée sur ce principe à Boston dans les années 1920. Descriptif[modifier | modifier le code] Modèle mathématique[modifier | modifier le code] Le mathématicien Marc Artzrouni modélise les systèmes de Ponzi en utilisant des équations différentielles linéaires du premier ordre[2]. Soit un fonds avec un dépôt initial au temps , un flux de capitaux entrant de , un taux de rendement promis et un taux de rendement effectif . . vaut donc . .
Pourquoi les produits dérivés menacent de griller votre carte bleue Un produit dérivé, c’est quoi ? Ce n’est pas un titre boursier classique comme une action ou une obligation, c’est un investissement dans quelque chose d’irréel, un pari sur l’avenir ou l’évolution d’un actif. C’est un pari sur une valeur ou un rendement futur d’un titre : un jeton en plastique jeté sur la table d’un croupier ou une croix cochée sur un bulletin de Kéno. Des centaines de milliers de milliards de dollars sont ainsi joués sur les places boursières. Les banquiers qui vous vendent votre crédit immobilier ou votre carte révolving sont parfois les mêmes qui parient sur votre défaut de paiement… Tout ceci fonctionne bien tant qu’il n’y a pas de brutales fluctuations dans l’économie et que chacun respecte une stricte discipline, mais comme nous l’avons vu, il arrive un moment où les produits dérivés causent de sérieux problèmes. JP Morgan a également perdu 6 milliards de dollars dans la tourmente… Tous ces incidents ne présagent rien de bon. Réponse : Toutes les grandes banques !
La crise financière pour les nuls II - 1ère partie J’avais écrit il y a quelques temps, sur AgoraVox, un article intitulé « La crise financière pour les nuls » qui avait reçu un accueil très favorable des lecteurs. Voici la première partie d’une version plus détaillée et plus complète. L’idée reste la même : expliquer la crise dans des termes accessibles au plus grand nombre. 1. Vous pourriez choisir de n’acheter que ce que vous avez déjà les moyens de payer. Votre prêt auprès d’une banque suit sensiblement le même mécanisme quelle que soit la nature de ce que vous voulez acheter. Ce mécanisme est le suivant : le montant et les intérêts de votre emprunt dépendent essentiellement de l’écart de valeur entre d’un côté, ce que vous voulez, et de l’autre, ce que vous possédez et gagnez déjà. Notez que pour un type d’achat donné, plus la pratique du prêt se banalise, plus les prix augmentent. En plus de vos dettes en tant que particulier, existent aussi les dettes des entreprises. 2. 3. La suite au prochain épisode. Thomas Guénolé
Irving Fisher Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Fisher. Irving Fisher Crise financière et déflation par la dette[modifier | modifier le code] Selon lui, le mécanisme de déflation par la dette qui a fonctionné pendant les années 1930 a aggravé la dépression : après la crise financière de 1929, les agents (entreprises et ménages) qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs actifs financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font baisser les prix, ce qui accroît finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d'actifs : « Pour chaque dollar remboursé, les agents accroissent d'autant le montant de leur dette. » Pour Irving Fisher, les grandes dépressions résultent en premier lieu du surendettement associé aux périodes de boom économique consécutives à des innovations majeures et où les anticipations de profit sont très élevées. Hypothèses : On peut donc écrire : P = (V/T)M. 1892.
Dette publique et dette privée aux USA fin 2010. | Economie et crise aux USA Les petits emprunteurs n’en finissent pas d’être montré du doigt. Et il faut bien reconnaître qu’ils sont bien coupables d’avoir fondés leur développement sur le mensonge et/ou l’endettement. C’est pourquoi en ce début d’année, il m’a paru utile d’examiner à nouveau la dette totale des USA. Notre post de nouvel an se contentera de rappeler les derniers chiffres détaillées de la dette américaine tant publique que privée. Nous avons exprimé toutes les dettes en dollar courant, le calcul des points de PIB que représente les dettes américaines est aussi donné en $ courant. A – La dette publique et parapublique américaine. La dette publique américaine réunit les gouvernements des USA, c’est-à-dire les administrations subfédérales (State, County, City, Township) et l’administration fédérale. La dette des administrations subfédérales est contenue car les administrations subfédérales n’ont pas le droit de faire des déficits. La dette des administrations fédérales est nettement plus inquiétante.
100 % monnaie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le « 100 % monnaie » (100% money) est une proposition initiale de l'économiste américain Irving Fisher de 1935 qui consiste en un transfert de la création monétaire depuis les banques privées vers la banque centrale, en imposant aux banques commerciales des réserves de 100 % des dépôts monétaires, au contraire du système de réserves fractionnaires. Ce projet a été fortement défendu, entre beaucoup d'autres[1], par les économistes Maurice Allais, Milton Friedman et Christian Gomez (banquier et élève d'Allais) et dans une certaine mesure (narrow banking) par James Tobin pour défendre ce qui devrait être une prérogative de l'État et seulement de l'État : l'émission de toute nouvelle monnaie. David Ricardo défendait cette même idée, lui qui écrivait « Supposons qu'il faille un million en argent pour préparer une expédition. Il s'agit d'une réforme radicale du système bancaire fondée sur la dissociation entre la monnaie et le crédit. Notes :
Un véritable coup d’Etat se prépare le 21 février. Pour rappel : -TUE : traité sur l’Union européenne, première partie du traité de Lisbonne -TFUE : traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne -Conseil européen : réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement - Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (TSCG) : le traité Merkel-Sarkozy encore appelé Pacte budgétaire adopté par 25 des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement le 30 janvier 2012. Il doit être signé le 1 ou le 2 mars avant la ratification par les différents Etats signataires. Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi : a) le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE b) le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) : un FMI européen Membres du MES et capital souscrit en EUR
Trois idées fausses sur l'inflation L’inflation est probablement l’un des concepts économiques les moins bien compris par le grand public, ce qui engendre beaucoup de confusions lorsque l’on parle de revenu de base ou de dividende monétaire universel. A qui profite l’inflation ? Pourquoi c’est un phénomène avant tout monétaire ? « L’inflation, ça veut dire moins de pouvoir d’achat » Il est très fréquent d’entendre que l’inflation est mal, car elle « diminue le pouvoir d’achat de tout le monde ». Cet argument est en effet fallacieux car il omet de considérer que les salaires sont aussi un prix comme les autres ! Dès lors, l’inflation ne veut absolument rien dire si on ne précise pas quelle est l’évolution des revenus en parallèle. Il faut alors comprendre l’inflation dans sa dynamique temporelle. On le voit bien ici : l’inflation fait donc nécessairement des gagnants et des perdants. Dire que l’inflation est forcément mauvaise est donc faux. « Les banques centrales nous protègent de l’inflation » C’est absurde. Ilustrations
TVA sociale (ou de relocalisation) : pour ou contre ? En vue de lutter contre les délocalisations tout en envisageant d’autres formes de financement de la protection sociale, La TVA sociale revient sur la scène des débats politiques, prônée par des économistes (voir l’article de Bernard Meheut dans Les Echos, et par des personnalités politiques : - certaines à droite (mesure défendue par Alain Juppé et Jean-Louis Boorlo et récemment par Jean-François Copé la rebaptise TVA anti-délocalisation même si Xavier Bertrand s’en moque et Jean-Pierre Raffarin ne l’approuve pas,), - certaines au centre (Jean Arthuis en est un ardent défenseur, Hervé Morin au centre-droit la soutient aussi) - et certaines aussi à gauche (Manuel Valls et Jean-Marie Le Guen bien que le PS se soit déclaré défavorable lors de l’élection présidentielle 2007). En quoi consiste la « TVA sociale » ou « TVA anti-délocalisation » ? Il est vrai que les cotisations patronales grèvent plus les coûts des entreprises en France que dans d’autres pays de l’Union européenne.
[Prospérité et Partage] : La réforme monétaire. Mettre la monnaie à l’abri des prêts L’émission de monnaie est subordonnée, en temps ordinaire, à la demande de prêts des agents économiques après des banques secondaires (ou commerciales). Cette demande peut excéder les possibilités d’échange des biens et services des agents ou lui être inférieure. Elle peut entraîner des phases d’inflation, ou de déflation, de rapide expansion ou de brusque récession. En fait, la subordination de la monnaie à la demande des agents perturbe gravement l’activité économique et distord la répartition des revenus. Nous rappellerons tout d’abord les principes qui fondent notre critique du système financier, et plaident pour libérer la monnaie des prêts bancaires. On sait qu’en assujettissant la création monétaire à la demande de prêts, on asservit le volume monétaire à la demande des agents. Le plan de réforme monétaire d’Irving Fisher de 1935 s’inscrivit dans la continuité de l’école de la circulation et de l’acte de Peel de 1844 [1] dont il chercha à compléter les propositions.
Les limites du traitement keynésien d'une crise structurelle Le Monde.fr | | Par Gérard Duménil et Dominique Lévy, économistes et auteurs de "The Crisis of Neoliberalism", Harvard University Press, Cambridge M.A., 2011 Quatre ans déjà depuis que les symptômes du premier épisode de la crise du néolibéralisme furent observés au mois d'août 2007. La crise s'exporta des États-Unis vers le monde à l'automne 2008, et la plupart des économies entrèrent alors en récession. Lorsque la croissance dans les vieux centres, États-Unis et Europe, fit un bref retour après que la production eut atteint son point le plus bas au second semestre de 2009, les commentateurs de tous les médias et cercles académiques, à de rares exceptions près, célébrèrent le retour de la prospérité au terme d'un regrettable épisode. Il fallut, pourtant, constater que la sortie de crise tardait à se consolider. Mais, à la fin de l'année 2011, le ton changea brusquement. Beaucoup semblait pourtant avoir été fait pour assurer la sortie de crise. Sur quoi cette fin s'ouvre-t-elle ?