Que faire des banques ? Si on se contente de lister les sauvetages intervenus depuis 2012, on peut mentionner : Dexia en Belgique et en France (2012, 3e sauvetage), Bankia en Espagne (2012), Espirito Santo (2014) et Banif (2015) au Portugal, Laïki et Bank of Cyprus à Chypre (2013), Monte dei Paschi, Banca delle Marche, Banca Popolare dell’Etruria e del Lazio, Carife en Italie (2014-2015), NKBM en Slovénie (2012), SNS Reaal aux Pays-Bas (2013), Hypo Alpe Adria en Autriche (2014-2015), n’en sont que quelques exemples. Le plus grave est que les pouvoirs publics ont décidé de couvrir les exactions de ces banques en faisant supporter les conséquences des agissements coupables des dirigeants et des actionnaires par la population. Parce que nous pensons, notamment à la lumière de l’expérience grecque, que les banques sont un enjeu essentiel à tout projet de changement social, nous proposons ci-dessous les mesures immédiates à prendre pour atteindre les six objectifs suivants : 1. 1. 2. Interdire la spéculation. 3.
POURQUOI LE SOCIALISME ? Albert Einstein - Est-il avisé pour quelqu’un qui n’est pas un expert en économie et questions sociales d’exprimer ses vues sur le sujet du socialisme ? En fait, je crois que oui, pour un certain nombre de raisons. Considérons d’abord la question du point de vue du savoir scientifique. On pourrait penser qu’il n’y a pas de différences méthodologiques essentielles entre l’astronomie et l’économie : les hommes de science œuvrant dans ces deux matières essaient de découvrir des lois relativement générales pour un ensemble limité de phénomènes de façon à rendre le lien entre ces phénomènes aussi intelligibles que possible. Par exemple, la plupart des étapes les plus importantes de l’histoire doivent leur existence à la conquête de territoires. Pour illustrer mon propos, laissez-moi raconter une expérience personnelle. Quelle en est la cause ? L’homme est tout à la fois un être solitaire et un être social. - deuxièmement, le contrat de travail est libre.
La gauche et l’euro : liquider, reconstruire 1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible. 2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques. 3. 4. L’avenir de la gauche se joue entre ces quatre propositions. Les refus « internationalistes » de penser A ceux qui, sincèrement de gauche, se sont refusés si longtemps à voir l’impasse de l’euro, pour entretenir l’illusion d’un improbable « rapport de force » qui permettrait d’en changer la configuration, à ceux à qui il aura fallu le calvaire grec pour (commencer à) mesurer la radicalité idéologique des institutions européennes, il faut dire qu’après que cette erreur aura assommé les Grecs de Syriza, elle assommera les Espagnols de Podemos, et puis que nous y passerons tous.
Loi de 1973, critique du livre de Pierre-Yves Rougeyron “Maastricht est la fin d’un processus. Ce sont des choses qui ont été préparées: la libéralisation des marchés dans les années 1980 « pour entrer dans l’euro » (selon Delors).Personne ne fait le lien entre la libéralisation des marchés financiers et la mise en place de l’euro (directive Delors-Lamy de 1988).La loi de 73 a été une porte d’entrée. Elle en est une trace législative.Nous avons choisi cette porte d’entrée à la demande de Pierre Jovanovic. Premier pas explicite vers l’indépendance des banques centrales.Maastricht est un bout de chaine qui radicalise la loi de 1973 puisqu’il nous interdit le marché primaire et le marché secondaire.Pour arriver à Maastricht, cet objectif de fédéralisation forcé des Etats européens, il fallait donc en faire l’histoire.” Pierre-Yves Rougeyron (Radio Ici et Maintenant, 27 mars 2013) « Enquête sur l’Union économique et monétaire » : voilà comment aurait-dû s’intituler, selon nous, le livre de Pierre-Yves Rougeyron. Contexte I. II. Comment ? III. IV.
Insatiable richesse : toujours plus pour ceux qui ont déjà tout Les richesses dans le monde se concentrent de plus en plus aux mains d'une petite élite fortunée. Ces richissimes individus ont bâti et fait fructifier leur fortune grâce aux activités et aux intérêts perçus dans quelques secteurs économiques importants, notamment la finance, l'industrie pharmaceutique et les soins de santé. Les entreprises opérant dans ces secteurs dépensent chaque année des millions de dollars en lobbying afin d'établir un environnement réglementaire qui protège et renforce leurs intérêts. Aux États-Unis, les activités de lobbying les plus prolifiques se concentrent sur les questions fiscales et budgétaires, autrement dit sur les ressources publiques qui devraient bénéficier au plus grand nombre, et non servir les intérêts de puissants groupes de pression.
» La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du comité sur la dette Traduit par Okéanos – une vieille connaissance Les preuves présentées dans le rapport indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse. E. Toussaint présentant un document du FMI qui prouve que le fonds savait que ses mesures augmenteraient la dette grecque. Le comité sur la vérité sur la dette publique grecque présente aujourd’hui et demain ses premières conclusions. Ce rapport préliminaire présente une cartographie des problèmes et des questions clés liées à la dette publique grecque, et fait état des violations juridiques associées; il retrace également les fondements juridiques sur lesquels peut se fonder la suspension unilatérale des paiements de la dette. Les résultats sont présentés en neuf chapitres structurés comme suit (traduction du résumé publié en anglais ici) : 2. 4. 6.
Bail-in: une lettre à envoyer d'urgence à votre banquier ! Nous reprenons ici le texte décapant mais sérieux élaboré par Lucie Couvreur et publié sur son blog sur Mediapart. Il s’agit d’un projet de lettre recommandée, avec accusé de réception, « à envoyer de toute urgence à votre banquier, si possible au siège et au Président, sans oublier de mettre en copie : votre député, Michel Sapin, Emmanuel Macron et Michel Barnier qui sont concernés au premier titre. » Pour ceux qui doutent encore que leurs dépôts ne soient plus en sécurité, voici, à titre d’exemple, la lettre envoyée à ses clients par la banque BNP Paribas, les informant de la nouvelle législation (BRRD et bail-in [1] ) en vigueur depuis le 1er janvier 2016. Monsieur le Président, Cela permettra de plus de simplifier et de clarifier les accords de Bâle III puisque les ratios bancaires devront intégrer les dépôts clients dans les critères de solvabilité . En vous remerciant par avance de votre diligence, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes plus sincères salutations !!!
Vers une société du partage ? Jérémy Rifkin et la nouvelle civilisation Vers une société du partage ? Jérémy Rifkin et la nouvelle civilisation Dans son dernier livre « La société du coût marginal zéro », Jérémy Rifkin propose une vision alternative d’une société du partage, déjà à l’œuvre depuis l’avènement des nouvelles technologies de communication (NTIC). Ses réflexions sur le fléchissement du capitalisme et sa cohabitation avec une organisation collaborative d’ici le milieu du siècle redimensionnent notre rapport à l’économie et l’environnement. Une explication du chômage des sociétés modernes Dans un contexte où les politiques de tout bord échouent à résoudre la crise du chômage, Jérémy Rifkin apporte un éclairage majeur. « Les êtres humains sont aussi des animaux, et gérer un million d’animaux me donne le tournis ». Cette nouvelle efficacité généralisée de la productivité s’est traduite par des licenciements massifs : on compte aujourd’hui 25% de la population active mondiale sous employée ou privée d’emploi. L’Internet des Objets
Pourquoi j’ai voté contre (par Yanis Varoufakis) "Nous savions dès le départ à quel point ils étaient sans scrupules" | EUROKINISSI/ΓΙΑΝΝΗΣ ΠΑΝΑΓΟΠΟΥΛΟΣ J’ai décidé d’entrer en politique pour une raison : pour être aux côtés d’Alexis Tsipras dans la lutte contre la servitude de la dette. De son côté, Alexis Tsipras me fit honneur en me mobilisant pour une raison : une conception très précise de la crise fondée sur le rejet de la doctrine Papaconstantinou [conseiller économique (2004-2007) puis ministre des Finances (2009-2012) de Papandréou, NdT], selon laquelle entre la faillite désordonnée et les emprunts toxiques, l’emprunt toxique est toujours préférable. Il s’agit d’une doctrine que je rejetais car elle faisait peser une menace constante dont le but était d’imposer, dans la panique, des politiques qui garantissent une faillite permanente et, en fin de compte, la servitude par la dette. « S’agit-il d’un vrai ou d’un faux chantage ? «Y avait-il une alternative ? Le dilemme était implacable - et il l’était également pour tous.
“La croissance mondiale va s’arrêter”, par Dennis Meadows Le premier opus sur Dennis Meadows ayant bien plu, voici la suite, avec des vidéos… Interview au Monde En mars 1972, répondant à une commande d’un think tank basé à Zurich (Suisse) – le Club de Rome -, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiaient The Limits to Growth, un rapport modélisant les conséquences possibles du maintien de la croissance économique sur le long terme. De passage à Paris , mercredi 23 mai, à l’occasion de la publication en français de la dernière édition de ce texte qui fait date (Les Limites à la croissance, Rue de l’Echiquier, coll. « Inital(e)s DD », 408 p., 25 euros), son premier auteur, le physicien américain Dennis Meadows, 69 ans, a répondu aux questions du Monde. Quel bilan tirez-vous, quarante ans après la publication du rapport de 1972 ? D’abord, le titre n’était pas bon. Qu’entendez-vous par effondrement ? Voit-on des signes tangibles de cet effondrement ? Certains pays sont déjà dans cette situation, comme la Somalie par exemple.
Droit de résistance à l’oppression et désobéissance civique (III), par Geneviève Koubi - Droit cri-TIC Le 16 mars 2008, par Geneviève Koubi, Dans tout système démocratique, toute intervention des pouvoirs publics dans quelconque secteur ne saurait reposer sur des appréciations dépourvues de fondements raisonnés, sur des approximations artificielles ou sur des évaluations invraisemblables, sur des jugements à l’emporte-pièce. Les politiques de la tyrannie qui aménagent progressivement l’empire et l’emprise de la crainte, se renforcent sans doute à la faveur de l’anxiété diffuse mais, à terme, elles engendrent des actions audacieuses de rébellion et des mouvements alternatifs de soulèvement ou de révolte. Elles ont de tous temps induit des mouvements de désobéissance civile ou civique comme elles ont chaque fois conduit la réflexion sur le droit de résistance à l’oppression comme sur le droit à l’insurrection. Conçue dans l’ordre des droits de l’homme [1], la résistance à l’oppression s’inscrit dans le cadre de l’Etat. Or il existe des lois liberticides. Notes : [1] Art. 2 DDHC 1789. [2] v.