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De l’utilité (ou pas) des frontières contemporaines ?

De l’utilité (ou pas) des frontières contemporaines ?
Bien plus qu’un espace plus ou moins large séparant deux territoires, un objet juridique et politique, très symbolique, l’écho d’un passé lointain ou proche, nous verrons que la notion de frontière intangible, n'a pas toujours existé. Nous constaterons l’importance des progrès de la géographie et de la cartographie pour en préciser les contours. La pandémie de la Covid-19 et la fermeture concomitante d’une grande partie des frontières dans le monde viennent de replacer brutalement celles-ci sous les feux de l’actualité. La crise migratoire, précédant la crise sanitaire avait déjà amorcé ce mouvement de repli. Certes, les frontières n’avaient pas disparu mais la mondialisation des économies avec l’accélération des échanges et l’extraordinaire essor des transports, aériens, maritimes et terrestres ces dernières décennies ont largement contribué à les faire oublier, du moins, dans de nombreuses régions. Elles réapparaissent donc. Pour en savoir plus Extraits sonores et lectures

https://www.franceculture.fr/emissions/nos-geographies/les-frontieres

Related:  Thème 3 - Etudier les divisions politiques du monde : les frontièresIntroductionINTRODUCTION : LES FRONTIERES AUJOURD'HUI

Michel Foucher : « On assiste à la réaffirmation des frontières, qui n’avaient jamais disparu » Michel Foucher, diplomate et géographe, est titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales et expert auprès de la division Paix et sécurité de la commission de l’Union africaine. Après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, certains annonçaient la fin des frontières. La montée des populismes identitaires n’indique-t-elle pas un mouvement inverse ? On assiste à la réaffirmation des frontières, qui n’avaient jamais disparu. Elles étaient seulement devenues moins visibles.

LETTRE D'INFORMATION GEOIMAGE NUMERO 3 - LES FRONTIERES Depuis le mois de juillet 2020 les médias se sont emparés des affrontements «_sur le toit du monde_» entre l’Inde et Chine dans la région de l’Himalaya. Pourtant ces différents, sont à la fois anciens, car l’origine de ces tensions remonte à plus d’une cinquantaine d’années, et révèlent en même temps la volonté de puissance des leaders chinois et indiens qui instrumentalisent une région périphérique au service du nationalisme. Guyane : Maripasoula et Haut-Maroni, une région transfrontalière enclavée entre la Guyane française et le SurinamePar Patrick Blancodini, professeur agrégé d’histoire et géographie, professeur en CPGE au lycée Ampère à Lyon. La région du Haut-Maroni ; organisée autour de Maripasoula, constitue une région transfrontalière particulièrement enclavée entre la Guyane française et le Suriname. Elle est recouverte en quasi-totalité par la forêt équatoriale humide amazonienne.

Crise frontalière de 2021 entre la Biélorussie et l'Union européenne La crise frontalière de 2021 entre la Biélorussie et l'Union européenne est une crise migratoire qui se manifeste par un afflux massif de migrants du Moyen-Orient et d'Afrique (principalement d'Irak) vers la Lituanie, la Lettonie et la Pologne via les frontières de ces pays avec la Biélorussie. La crise a été déclenchée à l'origine par la désintégration des états du Moyen-Orient du fait des guerres menées par l'occident depuis de nombreuses années et l'afflux des réfugiés qui en est résulté.[non neutre][1].

[CARTE 2] Toujours plus de murs dans un “monde sans frontières” (Nicolas Lambert, 2013) Alors que l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 proclame le droit à chacun à « circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État », et à « quitter tout pays, y compris le sien et à y revenir », l’Union europenne n’a eu de cesse de déployer une myriade de dispositifs pour empêcher, ou plutôt canaliser les flux migratoires. C’est la tentation du mur. Tandis que La Grèce amorce la construction d’un mur le long de sa frontière avec la Turquie, l’Atlas des migrants en europe (2e édition) dont est issu cette carte que j’ai réalisé, nous apprend que le nombre de murs, barrières et clotures dans le monde a triplé depuis la chute du mur de Berlin. En 2011, il y avait 48 murs recensés dans le monde, souvent construits dans un but affiché d’empêcher les migrations. Cela représente plus de 30 000 kilomètres linéaire.

[CARTES 3] : Les damnés de la mer. Quelle est la bonne carte ? (Nicolas Lambert) Camarades cartographes, je vous propose dans ce nouveau billet une petite réflexion sur la multi-représentation cartographique, appliquée à la géographie des migrants morts et portés disparus en Méditerranée. Ce billet fait suite à la communication effectuée avec Timothée Giraud [voir] à la 29e conférence internationale de cartographie qui s’est tenue à Tokyo du 15 au 20 juillet dernier [voir]. Si l’aspect méthodologique vous intéresse, le papier [voir], les slides [voir] et les codes sources [voir] sont dores et déjà en ligne. Cartographier les morts La première carte des migrants morts et disparus aux frontières de l’Union européenne a été conçue et réalisée par le géographe Olivier Clochard (Migrinter) et publiée en 2002 dans les cahiers d’Outre-Mer. Le principe de cette carte était simple.

De plus en plus de migrants tentent la traversée de la Manche depuis la côte picarde Contrairement à Calais, d’où l’on peut apercevoir les côtes anglaises par beau temps, depuis le littoral picard, on ne voit que la mer, à perte de vue. 90 kilomètres séparent les deux pays. Pourtant, de plus en plus de migrants tentent de traverser la Manche à cet endroit. Sur les plages de Cayeux-sur-Mer, Saint-Quentin-en-Tourmont ou Fort-Mahon, depuis le début de l’année, des exilés sont régulièrement secourus. Des Érythréens, Syriens, Irakiens, Afghans ou encore Vietnamiens, qui descendent de Calais, vers la Picardie, où les plages sont moins contrôlées.

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