Le Graal de la Table Ronde des Industriels Européens
Les grandes firmes ont joué un rôle de premier plan dans la promotion de la nouvelle « gouvernance économique » qui s’apprête à être mise en place dans l’Union européenne. Les voilà bien récompensées : le modèle semble taillé sur mesure pour les intérêts des industriels (comme le soulignait un précédent article : L’UE-topie des marchés : Comment la nouvelle « gouvernance économique » menace la démocratie). Il s’agit là du résultat d’un travail de longue haleine. Bien avant la proposition par la Commission d’un « pacte de compétitivité » et d’une « procédure de déséquilibres économiques » [1], les lobbies industriels se sont battus pour voir émerger une gouvernance économique de l’Union européenne au service de leurs intérêts. Dans cette bataille, la Table Ronde des Industriels Européens (ou ERT pour European Round Table) a joué un rôle essentiel. Cela ne date pas d’hier, les grands groupes européens ont saisi l’intérêt d’un renforcement des pouvoirs de l’UE. Le Business et l’Europe
ERT
Rappelons d’abord ce qu’est l’E.R.T. (ou Table Ronde Européenne) : Fondée en 1983, ce cartel regroupe 47 des plus importants dirigeants industriels européens. Parmi eux, Jérôme Monod (Suez, la Lyonnaise des Eaux), Louis Schweizer (Renaud), Alain Joly (L’Air Liquide), Jean-René Fourtou (Rhône Poulenc), Jan-Louis Beffa (St Gobin), Carlo de Benedetti (Cofide, Cir), etc. Aux Etats-Unis et au Japon, des groupes analogues se mettent en place en même temps et avec les mêmes buts. Un constat : 1989, l’E.R.T. publie un rapport intitulé “ Education et compétence en Europe ”. Industrie et établissements d’enseignement (devraient pouvoir) travailler ensemble au développement de programmes d’enseignement sur mesure spécialement faits pour les adultes qui poursuivent leurs études sans quitter leur emploi… ” Le rapport préconise le développement “ d’apprentissage à distance, d’enseignement à distance ” et de didacticiels. En mai 1991, la Commission précise, dans un autre rapport :
L’autorité publique est aux mains du système financier
Voir également : Fiction de démocratie par H.Kempf [Note perso : je suis évidement d'accord avec Mr Kempf, mais baser le changement sur une approche écologique sans changer la racine du problème n'est que repousser le problème plus loin .. ] Vous démontrez avec des exemples innombrables comment le monde glisse vers une sorte de régime autoritaire dont l’intention unique est de maintenir les privilèges d’une caste, l’oligarchie. Cela vous amène à une conclusion socialement et politiquement dramatique : la fin possible de la démocratie. L’oligarchie est la définition d’un régime politique. L’oligarchie est un concept inventé par les grecs aux IVe et Ve siècle av. Vous suggérez que nous sommes dans une phase de post-démocratie dans laquelle, avec l’objectif de se maintenir au pouvoir, l’oligarchie maintient une fiction démocratique. Bien sûr. Les pays européens, et beaucoup plus les États-Unis, ont glissé vers un régime oligarchique où le peuple n’a déjà plus de pouvoir. Effectivement. Oui.
Comment l'Europe est en train de transformer l'eau du robinet en marchandise en toute discrétion
Soutenue par des multinationales, la Commission européenne pousse secrètement à la privatisation de l'eau en Europe, affirme le site de la télévision allemande « Monitor ». L'accès à l'eau de qualité est reconnue comme un droit fondamental par l'ONU, mais si ces multinationales parviennent à obtenir ce qu'elles souhaitent, elles pourront se partager un pactole constitué de milliards d'euros. La Commission a commencé à promouvoir la privatisation de l'eau pour les pays touchés par la crise et qui ont bénéficié de plans d'urgence, comme la Grèce et le Portugal par exemple. Selon Heide Rühle, une parlementaire allemande européenne qui représente les Verts allemand, l'UE met tout en œuvre pour imposer discrètement la privatisation de l'eau en Allemagne. Pour les investisseurs, l'eau est devenue une marchandise de premier plan. Des groupes de défense protestent contre cet état de choses. L'eau doit elle être un droit fondamental humain ou une mine d'or pour des multinationales ?
Rencontre avec la présidente Europe de The Coca-Cola Company - Dominique Reiniche, pionnière de terrain
Déclaration d'indépendance Cette année, elle est devenue la première femme française la plus puissante du classement Forbes des femmes d’influence dans le monde. Certains s’en vanteraient, pas elle. « Aînée de la famille, j’ai toujours eu ce côté pionnier, se souvient-elle. Ma mère avait cessé de travailler pour nous élever et elle l’a toujours regretté : cela m’avait convaincue que c’était ce que je ne voulais pas faire. » Elle admire les grandes aviatrices – Hélène Boucher, Amelia Earhart, Jacqueline Auriol –, les femmes écrivains ou journalistes – Colette, Simone de Beauvoir, Françoise Giroud. « Des femmes indépendantes, courageuses. First lady Diplomée de l'Essec, elle entre chez Procter & Gamble en 1978 et devient quatre ans plus tard la première femme directrice adjointe du marketing.
Dominique Reiniche, PDG Europe Coca-Cola: «Il n'y a pas assez de femmes entrepreneurs en France»
Entreprendre. Entreprendre quand on est une femme. Deux sujets épineux en France sur lesquelles, Dominique Reiniche, PDG Europe de Coca-Cola, se penche pour 20 Minutes. Le budget 2013 présenté par le gouvernement nuit-il à l'entreprenariat? Un pays ne peut réussir sans ses entreprises pour amener de la croissance et du dynamisme pour permettre la redistribution des richesses. Il faut travailler avec tous les entrepreneurs et pour cela la France a besoin d'une union sacrée entre PME et grandes entreprises et d'un pacte de confiance débouchant sur un pacte de croissance. Les Pigeons ont-ils montré le bon exemple? Les Pigeons ont su apporter un peu d'humour dans cette situation, ainsi que de la modernité en passant par les réseaux sociaux. Coca-Cola pourrait-il quitter la France pour des raisons fiscales? Laissons les débats parlementaires avoir lieu. Et les femmes entrepreneurs? Quel message voulez-vous leur faire passer? Lancez-vous, ayez confiance. La France a donc besoin de symboles?
Dominique Reiniche : Un sourire à 15 milliards - Boissons
Dominique Reiniche, la présidente Europe de Coca-Cola Company est l'une des rares françaises à s'être imposée au sein de l'une des plus grandes entreprises mondiales. Un cocktail de vision et d'habileté. La bonne humeur en plus. À la tribune du Women's forum de Deauville, ce 11 octobre, elle est venue parler de l'urgence de l'égalité hommes-femmes dans les entreprises. Face aux quatre intervenants assis à ses côtés, une petite bouteille de Vittel. Selon Laurence Parisot, qui l'a côtoyée au conseil exécutif du Medef, « elle a tout compris du business à l'anglo-saxonne, sans jamais perdre son attachement à notre pays ». Elle a tout compris du business à l'anglo-saxonne sans jamais perdre son attachement à la France. Laurence Parisot, présidente du Medef Une dame de fer qui sait écouter Pour cette Essec qui a débuté chez Procter, la clé c'est le terrain, « car, lui, ne ment pas ». Partout, elle avance.