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Lire sur internet, est-ce toujours lire ?

Lire sur internet, est-ce toujours lire ?
Il y a plus de 5 000 ans l’homme inventait l’écriture et, au cours des siècles, le support d’écriture (tablettes, volumen, codex ou livre imprimé) se révéla toujours très stable, dans le sens où ce support ne modifiait pas la forme des textes au cours de la lecture. Cette stabilité facilitait notamment la mise en place de stratégies de lecture ou d’inspection visuelle. Or, depuis une trentaine d’années, le texte a tendance à proliférer sur des supports extrêmement variés : e-books, tablettes, smartphones, ordinateurs… qui modifient cette stabilité (le texte devenant dynamique) et entraînent une évolution de notre rapport à l’écrit et à la lecture. Mais sommes-nous capables de faire face à ces formes de lecture différentes et adapter nos capacités mentales ? Rien n’est moins sûr. Est-ce toujours de la lecture ? D’abord, est-ce toujours de la lecture ? Changer le rapport au temps Tablettes et encre électronique Enfin, il faut également aborder la question des supports.

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LIMINAIRE Planche-contact : Écriture photographique et mémoire du processus créatif. Tous les jours je prends une photographie et je la diffuse sur le site Tumblr : Planche-contact, en y associant une phrase trouvée sur l’un des nombreux blogs et sites littéraires que je suis régulièrement sur Netvibes. À la fin de la semaine, je reprends l’ensemble des photos pour les diffuser dans un article avec le texte que j’ai écrit à partir des phrases trouvées pendant la semaine. Le monde n’est plus lisible, il est navigable. Le sentiment d’accéder à cette profondeur obscure.

Au doigt et à l'oeil « Aujourd’hui j’ai tapé sur mon rétroviseur pour agrandir l’image. » (VDM.com) Je me souviens des coups de règle sur les doigts quand, lisant à haute voix, je suivais les lignes de texte avec le bout de l’index, veillant à bien suivre l’ordre des mots sans vraiment m’attacher au sens de ce que leur enchaînement révélait. Loin de moi l’idée de me laisser aller à un vague exercice d’anamnèse « perecquienne », mais plutôt de constater que ce qui était réprouvé, voire interdit dans les années 1960, en tant que geste d’apprentissage de la lecture, est devenu cinquante ans plus tard un outil essentiel de la lecture numérique 1. Quel curieux spectacle aujourd’hui dans la rue ou les transports en commun que de contempler ces milliers de lecteurs penchés sur des écrans minuscules !

Littérature et numérique : vers quelles écritures ? Dans le cadre des rencontres de l’Atelier français 1 et en partenariat avec la Société des gens de lettres (SGDL) 2, un atelier-conférence s’est tenu à la Gaîté Lyrique le 21 avril 2011 sur le thème : « Littérature et numérique : vers quelles écritures ? ». En quelques mots, qu’est-ce que la littérature « nativement » numérique ? Nous devons la distinguer de la littérature numérisée qui signifie davantage la production d’un livre sur support numérique. Emmanuel Souchier - Ecriture informatique Texte imprimable La recherche consacrée aux rapports qu'entretiennent écritures et technologies est héritière des hypothèses formulées sur l'existence d'une écriture informatique dont la spécificité se situe à la croisée des pratiques d'écriture, de l'ingénierie intellectuelle et des médias (apports et transformations de l'écriture induites pas la technique, bénéfices attendus dans le croisement des pratiques d'écriture, de recherche et de documentation dans les hypermédias, spécificités de la littérature combinatoire et de l'écrit médiatisé par la technique, etc.). Après s'être intéressée à la notion d'écrit d'écran, notion qui postule l'inter-détermination des modalités d'écriture, du support et des outils, des dispositifs techniques et des pratiques sociales d'écriture, la recherche se poursuit vers Internet et plus généralement vers les "écrits de réseaux" et les phénomènes de réécriture liés à la circulation des textes et des savoirs.

Appréhender la lecture numérique (1) : petit inventaire des savoirs associés Je prolonge ici les conclusions de ma série d’articles sur la notion de document abordée par le mind mapping. Le schéma heuristique que j’en ai extrait a placé la lecture numérique en situation de concept nodal, auquel je souhaite désormais me consacrer, sans toutefois prétendre à l’exhaustivité. Il me semble, en effet, que c’est là un objet d’étude trop récent pour qu’il soit tout à fait stabilisé, du moins selon une approche info-documentaire. Aussi, puisqu’il ne constitue pas (encore ?) La Littérature et les matières de ses supports. Le paratexte du web. 1L’intérêt de la littérature ne se limite pas aux œuvres, il s’étend à bien des pratiques discursives et non-discursives; quand on s’intéresse à une œuvre, la Nausée de Sartre par exemple, on enchaîne la lecture à partir de l’œuvre jusqu’aux Mots, aux Mémoires du Castor et aux Lettres à cette fille rangée. On peut y ajouter bien sûr d’autres textes contemporains et posthumes de l’écrivain : textes critiques, entretiens parus dans les revues ou les journaux, qui ont rapport avec le récit de Roquentin. Enseigner la littérature suppose aussi cet enchaînement de lectures; c’est sous le terme de «transtextualité» que Gérard Genette développe cette idée dans les années 70 et 80. 2Comme on le sait, il existe cinq types de transtextualités: «intertextualité», «paratextualité», «métatexualité», «hypertextualité», «architextualité». 3Nous avons d’abord cinq types de transtextualité; ces divers types partagent un caractère commun.

Entretien avec F. Cavazza "Ouvrez le champ des possibles en alliant e-marketing, UX et ergonomie incitative" Accueil › Entretiens › Entretien avec F. Cavazza "Ouvrez le champ des possibles en alliant e-marketing, UX et ergonomie incitative" Introduction La démarche centrée utilisateur prône une approche pluridisciplinaire. Cela signifie notamment s’ouvrir aux autres disciplines. Malgré tout, de nombreux ergonomes excluent d’emblée une collaboration potentielle avec le marketing et entretiennent une image négative de cette discipline.

Bernard Stiegler : «Avec le numérique, nous sommes dans l’obligation de repenser l’éducation» *Bernard Stiegler enseigne la philosophie aux universités de Compiègne et de Londres, président du l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou (IRI), membre du Conseil National du Numérique. Pourquoi l’éducation devrait-elle changer ? L’éducation doit changer parce que le savoir a changé. Ce changement profond est visible dans des sciences comme les mathématiques, l’astrophysique ou les nanosciences pour n’en citer que quelques-unes... Mais c’est également vrai dans le domaine de la langue et des savoirs, où Google est en train de bouleverser les cadres traditionnels comme l’a montré Frédéric Kaplan notamment.

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