Le "like" tuera le lien. L'économétrie de l'attirance contre l'économie du lien. Ou comment le "like" pourrait bien tuer le "lien". PROLOGUE. Du paratexte, Wikipédia donne la définition suivante : "Le paratexte est l'ensemble des discours de commentaire ou de présentation qui accompagnent une œuvre. (...) Le web, en sa totalité comme en chacune de ses parties, émergées ou immergées est une immense oeuvre collective. La paratexte est radicalement différent de l'intertextualité. Donc : Les "oeuvres", les textes - à prendre ici au sens large, c'est à dire les documents quelle que soit leur nature, multimédia ou non - les textes qui composent le web sont en relation d'intertextualité. L'appel du trou noir. Et deux prémisses pour situer les enjeux. La masse des contenus générés (= le web comme oeuvre ouverte) est-elle soluble dans le paratexte aujourd'hui dominant ? Plus précisément. Avec Google Sidewiki, le paratexte, la fabrique du paratexte, entre dans un écosystème industriel dont il ne sortira plus. To LINK.
Ecologie: pour une meilleure attention collective LeHuffPost est partenaire de la Villa Gillet pour Mode d'emploi: un festival des idées Depuis une vingtaine d'années, on entend dire qu'une "nouvelle économie" est en passe de supplanter les anciens modes d'échange des biens matériels - une économie dont l'attention constituerait la première rareté et la plus précieuse source de valeur. Au-delà des débats que suscite cette hypothèse d'un retournement radical de nos logiques économiques, il faut déplacer le problème depuis son cadrage originellement économique vers un recadrage proprement écologique. Le maintien et l'amélioration de nos formes de vie dépend à la fois d'une plus grande attention collective portée aux problèmes environnementaux et d'un meilleur agencement de nos environnements attentionnels - à savoir d'une meilleure écologie de l'attention. L'économie de l'attention De l'économie à l'écosophie Cette écologie de l'attention comporte au moins deux pans. Vers un mouvement des droits attentionnels?
Folksonomies Le terme de folksonomie est apparu récemment sur le web pour désigner le phénomène d’indexation des documents numériques par l’usager. On rencontre également fréquemment le mot tag qui désigne en quelque sorte un mot-clé. Le terme de folknologie est aussi employé, mais plus rarement. Ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur avec l’avènement des nouvelles technologies du web, dites « web 2.0 », qui donnent plus de possibilités d’expression à l’internaute. Le phénomène est-il durable ou n’est-ce qu’un effet de mode ? Caractéristiques Les folksonomies constituent la possibilité pour l’usager d’indexer des documents afin qu’il puisse plus aisément les retrouver grâce à un système de mots-clés. Le paradoxe vient sans doute du fait qu’un esprit collaboratif marque le fonctionnement des systèmes dits de tags comme le fameux Technorati, l’un des plus importants moteurs d’indexation de blogs. L’ouverture d’esprit caractérise la folksonomie, comme le web 2.0. Deux types de folksonomies
Plussoie-toi de like que je m'y mette. Google a mis un peu moins de 10 ans à se rendre maître incontesté du graphe relationnel des pages. Facebook a mis un peu moins de 5 ans à se rendre maître incontesté du graphe relationnel des profils. Le 1er Juin 2011, Google annonce sur son blog officiel "Today, we’re releasing +1 buttons to the whole web." A grands coups de "like" pour le second et de +1 pour le premier, les voilà désormais en quête du troisième graphe : le graphe du buzz, le graphe de la viralité construite et contrôlée, le graphe du partage, le graphe de la désignation. Ni l'un ni l'autre ne cherchent plus à découvrir ce qui lie les pages et/ou les gens, ils "contrôlent", ils embrassent ces liaisons de toute la puissance de leurs algorithmes, de leurs écosystèmes. Les documents, parlent des documents. Les Hommes, parlent des autres Hommes. Nos 2 géants sont aujourd'hui chacun en haut de leur inexpugnable forteresse. Plussoie-toi de like que je m'y mette. Rappel :
Olivier Le Deuff, La documentation dans le numérique 1 Moatti, Alexandre, « Le numérique, adjectif substantivé », Le Débat, n° 170, mai-août 2012. 2 Nous renvoyons à la cartographie des métiers proposé par l’Association des professionnels de l’info (...) 3 Le Deuff Olivier, La formation aux cultures numérique. Une nouvelle pédagogie pour une culture de l (...) 1Appréhender l’interaction entre documentation et numérique suppose d’aller au-delà de l’idée reçue d’un déclin du livre, du texte, au profit du web. La réflexion qui est proposée interroge les représentations répandues de ces deux notions. La notion de documentation est bivalente, elle représente un ensemble de documents regroupés sur un thème particulier mais aussi l’ensemble des activités de gestion et de diffusion de ces mêmes documents ; c’est ce deuxième point qu’exploite l’ouvrage. 2L’ouvrage se propose de brosser une image globale, mais néanmoins tributaire des orientations de l’auteur, du secteur de la documentation.
Homme ou machine ? Qu’est-ce que la cultu L’opposition homme-machine est un leurre. Il s’agit plus d’ailleurs d’une association même si elle peut être parfois néfaste, c’est-à-dire relevant davantage d’une dissociation voire d’une prolétarisation qui se manifeste au moins par une perte de savoirs et de savoir-faire. Je reviens ici sur ces aspects en utilisant quelques passages de mon travail de recherche doctoral. La technique est part constitutive de la culture ce que plusieurs chercheurs dans diverses disciplines ont déjà entrepris de démontrer. Bernard Stiegler rappelle ainsi le caractère éminemment technique de la culture et son rôle prépondérant dans la constitution de la mémoire : La culture n’est rien d’autre que la capacité d’hériter collectivement de l’expérience de nos ancêtres et cela a été compris depuis longtemps. Pour effectuer cet examen de la place de la technique, un retour sur les travaux de Gilbert Simondon est nécessaire. Tableau n°8. [1] Gilbert SIMONDON. 2 Ibid., p.145 5 Gilbert SIMONDON. [4] Ibid., p.145
Les fourmis de Facebook - I like Buttons... Depuis un mois les boutons « J'aime » de Facebook pullulent sur les pages du web. Ces boutons analogues aux boutons de partage remplissent une fonction toute à fait particulière, qui font que l'intelligence n'est désormais plus dans les moteurs de recherche mais dans le réseau lui-même, une intelligence sociale. L'intelligence sociale n'est pas plus grande que celle des fourmis mais passablement plus efficace que la nôtre. Son principe est remarquablement simple. Les fourmis qui ont trouvé de la nourriture laissent sur leur chemin de retour des traces de phéromones - l'environnement sert de support à la communication. En supposant que deux chemins de retour se présentent, un court et un long, et si le choix initial est aléatoire, les traces de phéromone se dissiperont moins vite sur le court chemin que sur le plus long car la fréquence de passage sera plus rapide modifiant la probabilité des choix jusqu'à devenir un chemin unique qu'une colonne régulière empruntera.
– S.I.Lex – – "Rien ne serait pire que d'abandonner le droit à ceux qui ont profession de l'édicter" (Dardot/Laval)
Référence principale sur les thématiques abordées notamment les potentialités à l'oeuvre autour des folksonomies ainsi que la définition des hashtags. by oledeuff Mar 23