Carte à la une : Tor, cartographier le réseau des sites .onion Bibliographie | citer cet article Internautes : tous tracés ? Tous nos déplacements sur Internet laissent des traces numériques. Depuis les révélations d’Edward Snowden, il est avéré qu’une collecte massive de ces données a été mise en place grâce à la collaboration entre les plus grandes entreprises du web et les services de renseignement des États-Unis. En effet, l’analyse des informations de navigation permet un profilage très fin des internautes à des fins publicitaires ou de surveillance policière. Les hidden services sont un pan nouveau et singulier du cyberespace, qui repose sur le réseau Internet, mais se distingue du web tel que nous le connaissons. C’est ce que suggère la métaphore spatiale ci-dessous, fréquemment reprise pour expliquer ce que serait le deep web : utiliser Tor, c’est naviguer en sous-marin, par opposition aux navires de surface à la fois visibles de tous et restreints à l’information qu’on trouve à la surface d’Internet. Cartographier un réseau masqué
10 pistes pour réinventer le travail Thème de la conférence Lift à Marseille cette année, interrogation en Une du 1 hebdo la semaine dernière, sans compter les nombreuses publications qui interrogent l’impact du numérique et l’arrivée de robots à tout faire sur nos métiers et notre rapport au boulot. Voilà la question du moment : à quoi ressemblera donc le travail de demain ? Quelques grands axes de réflexion. De nombreuses interrogations Selon les études, 40% à 70% des emplois d’aujourd’hui seront automatisés dans 20 ans, nous dit la Fondation Internet nouvelle génération (Fing), organisatrice de la conférence Lift à Marseille. Autre axe d’interrogation : les frustrations générées par l’actuel monde du travail. Pour cette spécialiste du travail, « nous avons créé un fossé énorme entre des attentes de plus en plus multiples, vives, intenses et le monde du travail tel qu’il fonctionne actuellement. De nombreuses pistes D’ailleurs, les diplômes ne seront plus le seul sésame pour se faire embaucher.
Les dangereuses mutations du travail et de l'emploi Le travail a pris un nouveau tournant durant les trois dernières décennies. Si l’après-Seconde Guerre mondiale avait vu les inégalités de salaires reculer, depuis les années 1980, les écarts se creusent toujours plus. Aux Etats-Unis, un cadre gagne aujourd’hui cinq fois plus qu’un ouvrier, alors que l’écart n’était que de trois en 1970. A cet essor des inégalités s’ajoute une recomposition profonde des emplois dans un sens favorable aux plus qualifiés et défavorable aux moins qualifiés. Les économistes parlent ainsi de polarisation pour désigner ce mouvement où s’accroissent simultanément les emplois peu qualifiés et mal payés, d’un côté, et les bons emplois très qualifiés mais devenus difficilement accessibles, de l’autre. Des trajectoires nationales contrastées Le changement technologique contemporain qu’a déclenché l’informatique et qui a révolutionné l’organisation des entreprises est le principal coupable de la polarisation. De la polarisation à Pôle emploi Quel travail demain ?
Repenser le travail à l’heure de l’IA : épisode 3/3 du podcast Trois regards sur l'économie numérique La prédiction d’une automatisation du travail parcourt l’histoire de la pensée, sur deux modes : le premier est une crainte de la disparition du travail, et d’un remplacement de l’humain par la machine ; le second est plus libératoire, puisque l’arrivée de l’artificiel permet de dégager du temps aux individus. Quels impacts, concrètement, de l’Intelligence Artificielle sur les emplois ? L'IA va entraîner de grandes transformations dans le monde du travail et des emplois sont menacés, Paul Jorion précise "quand est apparue l'informatique, l'automation comme on le disait à une époque, ce sont des robots industriels qui apparaissent et qui remplaçaient le travail qui était le plus facile à faire, comme de mettre des objets dans une boîte. Rapidement, des robots ont pu le faire. Ensuite, on a vu arriver l'informatique dans le domaine du travail administratif et du travail de bureau. La grande révolution du début des années 80, ce sont les logiciels qui font du traitement de texte.
« Travail à la demande », sur Arte : le retour des tâcherons, entre précarité et tyrannie des plates-formes Les plus visibles sont chauffeurs VTC ou livreurs de repas à domicile. Mais il y a aussi ces milliers d’« indépendants » qui, derrière leur ordinateur, font fonctionner « Mechanical Turk », la plate-forme d’Amazon dans 190 pays. Leurs tâches ? Nettoyer des données, indexer des images, répondre à des sondages. Leur salaire horaire moyen est de 2 dollars (1,66 euro) en Inde et aux Etats-Unis. Bienvenue dans le monde du capitalisme de plate-forme ! Points communs entre le chauffeur Uber de San Francisco, la livreuse Deliveroo à vélo dans Paris et le « fantôme » de Lagos (Nigeria), qui alimente des algorithmes pour les sites de rencontres ? Cette économie de petits boulots est en pleine expansion. Ces esclaves modernes, accrochés à leur smartphone ou à leur ordinateur, doivent être joignables à tout moment, en veille permanente s’ils veulent gagner ne serait-ce que le minimum vital. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le syndicalisme ne fait pas son entrée chez Amazon aux Etats-Unis
Confinement : ces photographes montrent comment manipuler l'opinion avec des photos prises selon différents angles C’est l’un des sujets qui agitent régulièrement les réseaux sociaux depuis le début du confinement. Régulièrement, des personnes certainement très bien intentionnées et forcément irréprochables photographient des groupes d’autres personnes pour dénoncer et juger de façon parfois un peu péremptoire leur “inconscience” et leur “égoïsme” à sortir et se rassembler ainsi pendant le confinement. Si certains comportements sont parfois effectivement discutables, les débats s’enflamment entre les “pro-confinement” intraitables et les “pro-liberté” qui estiment profiter légitimement, et dans la légalité, le respect des gestes barrière et de la distance physique de leur autorisation dérogatoire de sortie. Quand on connait un peu la façon dont fonctionne la photo – même sans être expert – on sait que l’angle de prise de vue joue un rôle fondamental dans ce que montre et raconte un cliché. Pour manipuler l’opinion il suffit de changer d’objectif photo Avec téléobjectif Avec grand angle
Le numérique (ré)invente-t-il aussi le travail ? Les technologies numériques, on le sait, transforment le travail, son organisation, ses règles, ses rythmes, ses métiers… Mais bien au-delà, désormais, c’est le secteur de l’économie numérique qui bouleverse le monde du travail. Et sans doute, à terme, l’idée même d’entreprise. Les Uber et autres AirBnb, par exemple, donnent l’occasion à qui veut de trouver un complément de revenu en proposant ses biens ou ses services. De très nombreux Américains ont d’ailleurs déjà une activité indépendante, même si la plupart ont pourtant aussi un travail salarié. Un monde dans lequel des élites travaillent pour des salaires mirobolants — agrémentés d’avantages en nature qui font l’objet d’une compétition folle entre entreprises de la Silicon Valley — d’un côté, et de petites mains qui exécutent les autres tâches, de l’autre côté ? Vers une disparation de l’entreprise "as we know it" ? Emmanuelle Delsol
Le rapport au travail a-t-il vraiment changé ? Il est possible de suivre l’évolution du rapport au travail à travers différentes enquêtes. Avec mes collègues Patricia Vendramin, Lucie Davoine et Béatrice Delay nous avons exploité il y a plusieurs années ces enquêtes, notamment l’enquête sur les valeurs des Européens, pour comprendre le rapport des Français au travail (nous avons présenté les résultats dans Réinventer le travail, 2013, PUF). Les vagues 1990, 1999, 2008 et 2017 de cette enquête montrent que les Français sont parmi les Européens les plus nombreux à accorder de l’importance au travail : plus de 60% des personnes interrogées déclaraient en effet que le travail est très important en 1990. En 1999, elles étaient 70%, 67% en 2008 et 62% en 2018. Les Français sont parmi les Européens les plus nombreux à accorder de l’importance au travail Les Français seraient-ils devenus paresseux ? La position des Français après la crise sanitaire constitue donc sans doute moins une rupture qu’une accentuation des tendances précédentes.
Peut-on travailler plus longtemps si le travail n'a plus de sens ? : épisode 3/3 du podcast Retraites : les raisons de la colère La question de la soutenabilité du travail est complexe et recouvre une multiplicité de situations et d’indicateurs. D’une part, il y a l'usure physique , celle des corps éprouvés dans les métiers dits “pénibles”, qui concerne plus spécifiquement certains types d’emplois que d’autres - et souvent les moins qualifiés. Elle se mesure en charges lourdes portées ou en nombre d’heures passées en position debout, en maladies professionnelles et en nombre d’accidents du travail. “Deux ans de plus à tirer” : la soutenabilité du travail, véritable nerf de la guerre des retraites ? Pour bien comprendre si les conditions de travail se sont dégradées, il faut distinguer les différents types de risque au travail, Philippe Askenazy précise "il y a différentes manières d'aborder les conditions de travail. Insoutenabilité et inégalités : dynamiques et défis contemporains du “sens” du travail Pour aller plus loin Thomas Coutrot, Coralie Perez : Redonner du sens au travail. Références sonores
Petits chefs 1/2 : les repentis Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenu personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.
Kit pédagogique du citoyen numérique : retrouvez toutes les ressources Les thèmes du kit pédagogique Comment supprimer une photo sur un réseau social ? À quel âge mon enfant peut-il regarder un écran ? Comment distinguer l’offre légale de biens culturels des sites illicites ? Quels sont les droits des internautes ? Quel rôle jouent les médias face aux enjeux d’égalité ? La liberté d’expression connait-elle des limites ? Pour répondre à ces questions, les ressources du kit pédagogique permettent d’explorer chaque grand thème de la vie numérique : les droits sur Internet ;la protection de la vie privée en ligne ;le respect de la création ;l’utilisation raisonnée et citoyenne des écrans. Certaines ressources sont dédiées aux parents, d’autres sont plus adaptées aux professionnels de la formation (enseignants, éducateurs, personnels éducatifs, etc.). Pour les parents : les ressources pour apprendre la citoyenneté numérique à vos enfants Tout savoir sur les droits sur Internet Pour les 6-11 ans, le module vidéo « Monde numérique : quels droits ? Qui a contribué à ce kit ?
L'Internet a bouleversé les conditions de travail des journalistes Une enquête a établi l'émergence d'une crise existentielle au sein de la profession. Les journalistes considèrent qu'ils travaillent davantage, plus rapidement et que leur fatigue a augmenté. LE MONDE pour Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Xavier Ternisien Les journalistes considèrent qu'ils travaillent davantage, plus rapidement et que leur fatigue a augmenté. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par le cabinet Technologia, spécialisé dans l'évaluation des risques professionnels, auprès d'un millier de journalistes ayant répondu à un questionnaire par e-mail entre juin et septembre 2010, dont les résultats viennent d'être rendus publics. A la question "Votre charge de travail a-t-elle augmenté ces dernières années ?" Avec la multiplication des médias et des supports, et notamment le développement de l'information en continu, les rythmes de travail ont augmenté : 68 % des personnes ayant répondu à l'enquête disent être contraintes de travailler plus vite qu'avant.
Les jeunes sont-ils devenus paresseux ? La jeune génération serait, si l’on en croit diverses publications médiatiques, désengagés, démotivés, en retrait du monde de l’entreprise et plus généralement du travail. Cette situation s’expliquerait pêle-mêle par le choc de la crise sanitaire, l’addiction au réseaux sociaux, la perte du sens de l’effort : les jeunes seraient donc finalement, plus encore que les autres générations, touchés par une épidémie de flemme. Une épidémie de flemme chez les jeunes ? C’est précisément pour mettre cette idée à l’épreuve – déjà en vogue au début des années 2000 – que, sous la responsabilité de Patricia Vendramin, un programme de recherches sur le rapport des Européens au travail avait été engagé. Au terme de cette recherche plusieurs éléments apparaissaient clairement. Une catégorie jeunes fortement fragmentée selon la trajectoire scolaire et professionnelle Le travail, source de développement personnel, de construction identitaire, de bien-être